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06/07/2015

La isla minima, places de ciné à gagner

isla minima.jpgDeux flics que tout oppose, dans l’Espagne post-franquiste des années 1980, sont envoyés dans une petite ville d’Andalousie pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au cœur des marécages de cette région encore ancrée dans le passé, parfois jusqu’à l’absurde et où règne la loi du silence, ils vont devoir surmonter leurs différences pour résoudre l’affaire. Voir bande annonce en lien.

14 prix, Goyas du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure musique, prix de la critique au festival international du film policier de Beaune… LA ISLA MINIMA est considéré comme « Le true detective espagnol ». On retrouve effectivement des points communs : Une affaire sordide qui dépasse le simple cadre de l’enquête en révélant des dessous plus complexes. Deux coéquipiers aux méthodes et caractères contradictoires, l’un vieux roublard ancien franquiste, l’autre scrupuleux et idéaliste comme l’est Matthew McConaughey (seul bémol : Raul Arévalo ne fait pas autant ronronner que le petit Matou). Des paysages à couper le souffle : les bayous dans True detective, les rizières et méandres du fleuve Guadalquivir qui évoquent un cerveau dans LA ISLA MINIMA…
isla minima fleuve cerveau.jpgJ’ai retrouvé une autre influence, confirmée par le réalisateur Alberto Rodriguez. Et pas n’importe laquelle, celle de l’un de mes films cultes : Memories of murder de Bong Joon-Ho ! Le cinéaste explique également s’être inspiré de l’excellent Le corbeau de Clouzot, l’histoire d’un village où tout le monde à quelque chose à cacher.

Si vous êtes fan de la série et de ces films, vous aimerez certainement LA ISLA MINIMA. J’ai apprécié l'atmosphère poisseuse et mystérieuse, les personnages apparaissant désœuvrés et blasés ou ceux qui veulent trouver un ailleurs plus prometteur, notamment les femmes peu considérées. Ce contexte historique fascinant n’est pas vraiment explicité, le film étant avant tout un thriller. J’ai voulu en savoir plus, et justement le réalisateur révèle dans le dossier de presse :
« Le film se déroule pendant « la transition démocratique », les 5 années qui ont suivi la mort du dictateur Franco en 1975. Une période incontournable pour comprendre ce qu’est devenu le pays et pourquoi nous sommes tombés dans les mêmes travers (…) La transition nous a été vendue par les médias comme une sorte d’instant idéal, nous faisant croire que notre pays était passé des ténèbres au grand jour en un claquement de doigts. Plus de misère, d’émigration, de chômage (…) mais on connaît par exemple la difficulté que rencontre des milliers de familles pour exhumer les corps de leurs parents fusillés ou jetés dans des fosses communes sans aucune forme de procès pendant la guerre de 36 et bien après.

isla minima raul.jpgLe film soulève une question : quel avenir pour nous, pour l’idée de justice ? Le compromis est-il la solution ? Et à quel prix ? Ces 30 dernières années, nos hommes politiques se sont concertés pour « aller de l’avant » par peur de « rouvrir des blessures ». Mais peut-être suffirait-il de les soigner ? Pour qu’elles cicatrisent enfin.
Jusqu’à il y a peu, une femme qui prétendait ouvrir un compte dans une banque espagnole devait avoir l’autorisation de son père ou de son mari. (NDLR : depuis 1975) C’est aberrant, mais c’est vrai. (NDLR : tu crois que c’est mieux en France, pays des droits de l’ « homme » ? Les femmes ne peuvent que depuis 1965 !)
Alberto Rodriguez n’évoque pas un autre sujet incroyable lié à cette période, resté tabou en Espagne, que j’avais découvert dans le documentaire fascinant Les enfants perdus du franquisme : jusqu’aux années 80, des dizaines de milliers de bébés nés de parents républicains sont déclarés mort-nés, mais en fait élevés dans des familles ou institutions franquistes pour être « rééduqués »…

Mais comme le note le réalisateur, « il ne s’agit pas d’effrayer le spectateur potentiel attiré par le thriller qu’est d’abord LA ISLA MINIMA. J’assume la part de critique que véhicule le film. Mais sans jamais l’avoir mise en avant durant la période de promotion en Espagne… »

En partenariat avec LE PACTE, je peux vous faire gagner 5X2 places pour le film. Pour cela, répondez à ces deux questions :
- Quel est le nom du réalisateur de LA ISLA MINIMA ?
- A quelle époque l’histoire se déroule-t-elle ?

Envoyez vos réponses, avec vos noms et coordonnées postales, par le lien « me contacter » sous la photo du chat noir. Vous pouvez renforcer vos chances d’être sélectionné en me suivant sur Facebook ou Twitter. Vous avez jusqu’à lundi 13 juillet prochain, minuit. Le film sort en salles mercredi 15. Jeu qui se limite à la France métropolitaine.

A vous de jouer !

Sinon, à ne pas rater à 22h20 ce soir sur Arte, un film que j'avais adoré quand il était passé sur canal+ en...1995, d'après une histoire vraie, par un réalisateur qui m'était alors inconnu, Peter Jackson : Créatures célestes avec Kate Winslet adolescente : "Les hommes sont ils donc niais pour ne pas nous comprendre ? "

 

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02/07/2015

De retour de vacances (quiz On connaît la chanson)

mousselines.jpgJe cherchais un titre pour le billet et je tombe sur cette chanson kitchissime du jeune Julien Lepers. Sa voix m'évoque un canard muté à une chèvre qui se serait coincé une patte dans un piège. Achevez-le, il souffre : "De retour de vacAaAaAnces, mon cœur encore y pEeEeEEnse, et quelques lAaArmes coulent du fond de mes yEeEeEeEux. Ses cheveux étaient nOOAAAArs, de la couleur de l'espoAAAAAAAAR (NDLR : noir=espoir ? depuis quand ? C'est pas ce que dit Johnny. C'est sûrement trop subtil, "on peut pas comprendre !!!")
Je sais ce que je ferai écouter à mon collègue demain...

J’étais encore dans mon trou perdu sans Internet.
Je nargue mon collègue des chansons « découverte de radio nostalgie » :
« Je reviens dans 10 jours ! Je penserai à toi en train de trimer pendant que je serai les pieds dans l’eau !
- Encore en vacances ?! Tain mais tu bosses jamais !
- Je sais, je vais terriblement te manquer. Je ne serai plus là pour égayer et cultiver tes journées, de mes réflexions philosophiques, des récits de mes aventures passionnantes, de mon humour irrésistible, de mes chansons et chorégraphies magnifiques, de…
- Je vais être tranquille pendant dix jours ? Plus de chansons ?
- Ce sera dur de tenir sans moi. Mais ne t’inquiète pas, comme chante notre mentor Demis Roussos, « loin des yeux loin du cœur, ça n’existe pas, loin des yeux loin du cœur, moi je pense à toi. »
- J’ai peur… Qu’est-ce que tu me prépares encore… »

terminator i'll be back.jpgEt il avait raison. Le lundi, je lui envoie un mms. Une photo du grand ciel bleu sans nuage de ma cambrousse. Avec comme légende :
« Le lundi au soleil, c’est une chose que tu n’auras jamais
Chaque fois c’est pareil, c’est quand tu es derrière les carreaux
Quand tu travailles que le ciel est beau… »

Collègue : « Je te hais.
Moi : - Je sais. Moi non plus. »

Mardi, même heure, je lui transmets une photo de ma maison, du jardin au bord de la rivière, des rosiers en fleurs :
Dis, ça fait combien de temps, que tu n’as pas vu un peuplier, une fleur des champs ? Viens à la maison, ya le printemps qui chante… 

Collègue : « Après Hervé Vilard, Demis Roussos, Polnareff et McCartney, tu vas me faire tout le répertoire de Claude François c’est ça ?
- ok, pour une fois je n’aurai pas l’esprit de contradiction. Je changerai demain.
- ouf.
- Ne crie pas victoire trop vite. »

Mercredi : Photo du lac où je me baigne.
Moi : - Bienvenue à Galaswinda, darladirlada, ya du soleil et des nanas
Collègue : - Pitié…

Vendredi :
Collègue : « T’es morte ? Noyée dans le lac ? Bouffée par un bébé chèvre ? T’as explosé à force d’être gavée comme une oie par ta mère ?
Moi : - Ben non pourquoi ?
- Je n’ai pas reçu de chanson depuis deux jours !
- Tu m’as écrit « pitié » j’ai eu pitié ! Je te taquine parce que ça te fait rire, mais je ne suis pas sadique, si c’est un supplice, j’arrête !
- Mais non, je les aime bien tes chansons pourries …
- Je le savais ! Elles te manquent hein, tu ne peux plus t’en passer, ça y est, tu es fan !! Si j’existe, si j’existe, c’est d’être fan, d’être fan de Polnareff !
- Rêve pas, je m’en fous toujours autant de ton vieux caniche bigleux.
- Mécréant ! Pour la peine t’auras trois fois plus de chansons quand je rentrerai !!
- Nooooooooon
- Si tu crois que c’est fini, jamais, c’est juste une pause un répit, après les dangers… »

ALERTE ROUGE, déclenchez le plan enlèvement : Avant de partir pour ma cambrousse, j’ai débranché le radio réveil (parce qu’une fois je suis partie en vacances en oubliant de l’éteindre, les voisins ont dû être contents). J’ai dû déplacer le curseur sans le faire exprès, depuis mon retour, j’ai perdu la fréquence de radio nostalgie. Comble de l’horreur n’est-ce pas.

Quiz On connaît la chanson : six mélodies et leurs interprètes à retrouver dans le texte. Réponses lundi avec les liens rajoutés dans le billet.

Photo prise par moi-même comme une pro (pas Terminator hein, l'autre) Fête des Mousselines dans ma région.

 

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18/06/2015

Paul McCartney en concert au stade de France

paul mccartney, Beatles, musiqueJoyeux anniversaire Paulo, 73 ans aujourd’hui !
Le 11 juin à 21h10, McCartney arrive enfin sur la scène du stade de France… Tout le monde hurle de joie, je couine très virilement. J’attends les premières notes de Venus and Mars : « sitting in the stand of the sport Arena, waiting for the show to begin… » mais il commence par… Eight days a week. Pas aussi décevante qu’Hello Goodbye, elle a le mérite d’être joyeuse et de mettre l’ambiance d’entrée. (je mets des vidéos du concert au stade de France, cliquez sur les liens !)

Il poursuit avec d’autres chansons dynamiques, Save us, du dernier album, puis Got you get you into my life. Hey, pas mal ! Puis il joue Listen to what the man said. Celle que mon meilleur ami appréciait le plus dans l’album Venus and Mars, alors que je préfère Letting go. J’ai perdu un pari. Ce qui se confirme avec la prochaine chanson : le musicien nous dit en français « je vais vous interpréter pour la première fois en France… » OoOhh ???! Ram on, Smile away, ou Single pigeon, enfin ?!!!
Non, en reconnaissant les premières notes, je hurle et mes frères éclatent de rire. On a dû entendre mon cri dans tout le stade. McCartney joue Temporary secretary, énervante car le refrain stupide reste en tête, j’en ai parlé ici. Après avoir entendu 40 chansons lors de la soirée, des dizaines de chefs-d’œuvre, c’est elle qu’on fredonnera malgré nous pendant des jours ! (en plus j'ai dû me la repayer pour trouver des vidéos du concert, on voit dans celle-ci que Macca la joue tellement jamais qu'il doit lire les paroles par terre ! c'était vraiment juste pour m'embêter !) (dans la vidéo, on est d'accord que le gars qui filme est super près ? on dirait que Paulo joue dans mon studio ! et moi qui le voyais gros comme mon ongle de petit doigt...)

paul mccartney, Beatles, musiqueIl joue une autre chanson interdite car jugée trop niaise : Obladi-oblada. Mais j’admets qu’entendre le stade entier reprendre gaiement le refrain me fait changer d’avis, elle est idéale pour un concert. Dans le même genre naïf mais festif, Macca propose « une petite chanson pour les petits », All together now, avec un film d’animation que ne renieraient pas les Télétubbies. Je croyais qu’il avait arrêté de fumer la moquette ? Il nous manipule aussi comme des gamins en nous faisant répéter des sons étranges, moment très amusant (voir en lien). Je trouve touchant de penser aussi aux enfants présents dans l’assistance. Les écrans géants retransmettent les images de certains dans les bras de leurs parents, avec de gros casques qui protègent leurs oreilles (le son était assez fort).

De l’album Sergent Pepper’s, j’écrivais dans ma set-list idéale qu’il pouvait tout jouer « sauf Being for the benefit of Mr Kite, que j’aime pas trop » Devinez ce qu’il fait… Il interprète tout de même Lovely Rita et respecte enfin mes obligations propositions (non mais oh) en enchaînant 8 mélodies attendues et en finissant par Golden slumbers et le magnifique medley d’Abbey road "maintenant nous devons y aller. Si !". En tout, sur 45 chansons que je souhaitais entendre, il en joue 24, et seulement deux interdites. Pas mal non ? J’ai donc bon goût/je suis devin/Macca me lit assidument et suit mes précieux conseils (cochez la bonne case).

En somme, McCartney compose un très bon programme. Il passe de chansons joyeuses à la guitare, comme We can work it out, à des chansons plus émouvantes au piano, comme The long and winding road. Band on the run et Back in the USSR chantées et dansées par toute la foule forment comme d’habitude un grand moment. J’apprécie quand le chanteur propose "une première pour Paris, pour vous ce soir" : Another girl. Il chante My Valentine pour sa femme Nancy présente dans la salle, Maybe I’m amazed pour son ex femme Linda. Il ne précise pas que And I love her était pour sa petite amie Jane Asher, ce ne serait plus romantique mais indélicat... « et maintenant je vous joue I’ve just seen a face, que j’ai composée après m’être tapé avoir rencontré une groupie… »
Pour nous faire plaisir, il s’adresse souvent à nous en français. "Paris est magique ! Vous êtes prêts pour la fête ?" Enfin, il n’a pas subitement appris la langue de Molière, il lit ses petits papiers collés au sol.

Pendant la première partie du concert dans le stade en plein air, il fait jour. Je trouve que ça amoindrit le charme, l’émotion et le sentiment d’intimité que crée l’obscurité. 
Ce sentiment est renforcé par l’attitude de McCartney : il me semble un peu blasé, moins ému qu’à l’habitude. Il fait la tournée depuis deux ans, jouer toujours les mêmes airs doit finir par le lasser. A l’Olympia quand il a interprété Here today en hommage à Lennon, il avait des sanglots dans la voix. Impossible de ne pas pleurer à notre tour, toute la salle reniflait. Cette fois-ci, il expédie presque la chanson « pour mon pote John » comme s’il pensait « comment il s’appelait déjà ? Ah oui Lennon… » Ceux dont c’est le baptême McCartneyen ne ressentent peut-être pas la même chose, mais pour mes frères et moi qui ont vu les précédents concerts de Paul, c’est flagrant.
J’ai même parfois l’impression qu’il soupire, il remonte son pantalon ou rentre sa chemise dedans, l'air de signifier « quand faut y aller, faut y aller... » Ou bien alors Macca, t’as pas les moyens de t’acheter une ceinture ?

paul mccartney, Beatles, musiqueInstallée au fond du stade, je suis sans doute trop loin pour ressentir assez l’émotion. Les jeux de lumière ne viennent pas jusqu’à moi, ce qui ne permet pas de m’immerger dans l’ambiance. Pendant les feux d’artifice sur Live and Let die, à Bercy, j’avais ressenti la chaleur et le souffle et on se serait cru rescapés d’une explosion. Là, on a droit à de grands feux d’artifice, mais de loin…
Autre effet qui atténue l’émotion : j’estime qu’il va trop vite. Il enchaîne les chansons sans prendre de pause. Ménage-toi mon vieux, tu vas nous clamser dans les doigts après, t’as tout de même 73 ans ! Même si on sait tous que tu es immortel !
Les enchaînements rapides apportent du dynamisme, mais ils ne permettent pas à l’émotion de s’installer. A Bercy, Paul avait également demandé à la foule de chanter sur Hey Jude, « les mecs » puis « les filles » et tous ensemble, mais il avait recommencé et fait durer au moins cinq minutes, là il ne le fait qu’une fois. Ok, on a un train à prendre et il est déjà 23h30, certains quittent la salle (partir pendant le rappel, où l’artiste joue toujours ses meilleures chansons !! Je préfère encore payer le taxi ou rentrer à pied plutôt que de rater ça !!!!) Macca joue depuis trois heures… mais on a tout notre temps ! On peut t’écouter toute la nuit et prendre le premier métro de 5 heures si tu veux, on ira bosser directement après sans dormir, pas de problème !

Parfois il ne s’embête même plus à chanter, mais ce n’est pas gênant : les spectateurs et ses musiciens le font à sa place. Macca a vraiment perdu sa voix de rocker… Sur Helter skelter, il ne peut plus hurler comme en 1970.
Dernier point qui me perturbe au début, mais il paraît que c’est normal : le son et l’image sur les écrans géants semblent légèrement décalés ! Heureusement l’artiste est souvent filmé avec le micro cachant sa bouche, mais voir ses lèvres faire la moue pour les chœurs alors qu’il en est encore au refrain, effet étrange. Puis le son n’est pas aussi bon qu'à Bercy.

Je critique, déformation professionnelle, mais c’était super quand même, comme toujours !
Peut-être que je suis blasée à force de le voir en concert… Si vous relisez mon billet de 2011, vous constaterez qu’il est plus enthousiaste. Puis je trouve que ce show ressemble assez au précédent, avec Something au banjo pour George Harrison, et les choix inévitables  comme Michelle pour plaire aux Français. Mais je vous rassure, même si j’ai un peu perdu mon éternel émerveillement d’enfant (je n’ai plus 10 ans, je suis une ado rebelle de 12 ans maintenant, je mûris) j’ai encore hurlé comme une midinette, broyé les cuisses de mes frères quand je reconnaissais mes chansons préférées ou quand Macca quittait la scène pour les rappels « noooooon ! reviens !!! » Et cette fois, point positif par rapport aux petites salles, j’ai pu chanter à pleins poumons, sans même entendre ma voix et sans m’en rendre compte, car 60 000 personnes faisaient comme moi. Je m’en suis aperçue le lendemain en ne pouvant plus parler « j’ai chanté hier ? » «  Oui, tu nous as pété les tympans ! Mais au moins maintenant, tu te tais enfin !!»

J’attends donc le prochain concert à Bercy, dans une salle plus petite, plus chaleureuse, mieux sonorisée, et en plus à côté de chez moi. Encore mieux : Macca, tu pourrais quand même venir jouer dans mon salon ! Là c’est sûr, l’ambiance serait plus intime !
Après le final, l’artiste nous salue d’un « à la prochaine » Il le confirme ici : « je n’ai pas l’intention de m’arrêter ». Donc Mme Irma prédit : après Bercy en 2009 et 2011, le stade de France en 2015, McCartney reviendra à Bercy en 2017 ! Il a déjà joué au concert une nouvelle chanson de son prochain album, Hope for the future. Titre encourageant, je vous le dis !

Set list du concert au stade de France :

paul mccartney, Beatles, musiqueEight days a week
Save us
Got to get you into my life
Listen to what the man said
Temporary secretary
Let me roll it
Paperback writer
My Valentine
1985
The long and winding road
Maybe I'm amazed
I've just seen a face
We can work it out
Another day
Hope for the future
And I love her
Blackbird
Here today
New
Queenie eye
Lady Madonna
All together now
Michelle
paul mccartney, Beatles, musiqueLovely Rita
Eleanor Rigby
Mr Kite
Something
Obladi Oblada
Band on the run
Back in the USSR
Let it be
Live and let die
Hey Jude
Another girl
hi hi hi
Can't by me love
I saw her standing there
Yesterday
Helter skelter
Golden slumbers/ carry that weight/ The end

Et vous, quelle chanson préférez-vous dans cette liste ? Étiez-vous au concert vous aussi ? 

 

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17/06/2015

Concert de McCartney au stade de France

sdf3.jpgRappel : dernier jour pour gagner des places pour Valley of love avec Depardieu et Huppert.
Info concert : ce soir, j’irai voir Highasakite et Of monsters and men au Trianon, ça va être super ! Enfin pas autant que Paul McCartney chéri, forcément :
En ce jeudi 11 juin, jour exceptionnel de grosse chaleur (premier de l’année où mémé frileuse porte un T-shirt  à manches courtes ! Celui de la tournée de 2009) dans le jardin du musée de Saint-Denis, le vent d’air frais bienvenu m’apporte les mélodies que le chanteur répète à quelques centaines de mètres de là…
J’entends Drive my car. Je l’adore, il l’a jouée à Bercy en 2011. 3 heures plus tard pour le concert, il ne réitérera pas. En fait, il l’a proposé au soundcheck : le moment où il teste le son devant des privilégiés (qui ont payé leur place un bras). Pendant cette répétition, il joue les airs que j’attendais tant : Jet, Bluebird et… Ram on !!! Il interprète aussi Things we said today et I’ll follow the sun des Beatles.
A 19h, on se dirige vers le gigantesque stade de France qui peut contenir 80 000 personnes. Tout au long du parcours, des animations, comme se faire photographier sur la reproduction du célèbre passage piéton d’Abbey road (m’en fous, j’étais sur le vrai !)

La foule est grande devant le stand des T-shirts (pour une fois, je n’en achèterai pas) et celui des boissons avec gobelets du stade de France. Je collectionne les verres à bière comme une pochtronne, celui de La cigale avec Les Beatles dessus, du Fest noz de Lorient (où des vieux m’ont virée de la danse tellement j’étais incapable de retenir les pas et les ralentissais), mais payer 9 euros pour ça… je récupérerai telle une clocharde un gobelet tombé par terre. Après le concert, j' achèterai à un vendeur à la sauvette un super poster tombé du camion pour 2 euros seulement !
J’aperçois TF1 et me sauve en courant, non merci, être immortalisée dans le JT de Jean-Pierre Pernault… 
Il nous faut 20 minutes pour faire le tour du stade et accéder à notre place du fond… J’appréhendais, mais en fait la visibilité est parfaite, l’endroit n’est pas si grand vu de l’intérieur (sur ma photo, la scène semble plus éloignée qu’en réalité). D'où je me situe, je ne peux pas m'amuser à reconnaître comme d'habitude les personnalités présentes dans la meilleure tribune (Voulzy, Guillaume Durand etc..) J’avais prévu un pull et un Kway pour les orages qui s’annonçaient, mais on cuit sous un soleil de plomb qui se retrouve pile sur nous.

Pendant l’attente, on peut entendre des chansons de McCartney remixées, comme No more lonely nights, Hope of deliverance… Original et dynamique, on a envie de danser.
Une animation de 30 minutes débute sur les deux écrans géants qui encadrent la scène, avec des photos rares de McCartney et des Beatles, sur des musiques moins pêchues. Un peu redondant, l’impatience se fait sentir… Il est déjà 21 heures, c’est pas le tout Paulo, mais c’est qu’on a un RER à choper après, tu commences quand ?

Des spectateurs continuent d’arriver alors que le concert était annoncé pour 20 heures. Incompréhension totale : tout au long du show, certains sortent tranquillement (en nous faisant lever de nos sièges étroits et en coupant notre vision et notre concentration). J’en remarque surtout parmi la fosse. Je ne comprends pas. Ils ont payé leurs places hyper chères, de 60 à 130 euros, et ils loupent une partie du spectacle pour aller s’acheter un sandwich ou je ne sais quoi ! Et ceux qui discutent entre eux leur bière à la main alors que le maître chante ! Mais étouffez-les avec leur gobelet ! Spoilez-leur Game of thrones !
D’autres sortent malgré eux : sous la chaleur et l’émotion, les pauvres s’évanouissent dès le début du concert et sont évacués. Une femme pliée en deux par terre proteste véhément, je la vois faire de grands signes négatifs aux pompiers qui tentent de la faire sortir. Non ! Plutôt crever que de rater Macca ! 

Mes voisins sont bien, eux. Mes frères d’abord, et un groupe d’une cinquantaine d’années, venu avec des jumelles qu’ils me prêtent gentiment. On chante et on se balance en chœur au rythme des chansons, on se lance de grands sourires lorsqu’on reconnaît les meilleurs morceaux. Ils sont épatés par mon T-shirt de Macca, « le plus beau de la tribune », et parce que je connais par cœur les chansons malgré ma « jeunesse ». L’un d’eux me raconte son premier concert de McCartney en 1990 : « Vous n’étiez pas née » « si, même que j’y étais ! » Dans le métro du retour, à ma station à plus d’une heure du stade, je croise encore des fans avec des vêtements à l’effigie de Paulo, dont un gars qui nous révèle tout fier qu’il a vu McCartney pour la première fois en 1969. On répond encore plus fièrement : « eh ben notre oncle, il a vu les Beatles en 1965 dans une salle minuscule ! Et les Rolling Stones aussi ! Et les Who, et les Kinks, tous !! »

Mais plutôt que de parler de la fin du concert, évoquons déjà celui-ci…
McCartney arrive sur scène à 21h10… Va-t-il respecter ma set-list idéale ? Va-t-il nous jouer une chanson interdite ? Va-t-il encore commencer par Hello Goodbye ?

Réponse demain…

 

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