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02/08/2015

La sérénade du chat

le roman de renardJ’étais encore dans mon trou perdu sans Internet.
Là-bas je peux enfin faire ce qu’on m’interdit à Paris. Papillote outragée, Papillote brisée, Papillote martyrisée ! Mais Papillote libérée !
A la cambrousse, je ne suis plus bâillonnée, je peux m’exprimer librement, laisser libre court à mon immense talent, avec pour seuls témoins les chevreuils et les lapins. Et mes neveux.
Je peux enfin chanter à pleins poumons.

La seule fois où j’ai essayé dans mon appart non insonorisé de Paris, j’ai entendu un petit grattement sur la porte, j’ai ouvert, et vu qu’un gamin avec écrit « caca ».
J’écoutais pourtant une mélodie qui met de bonne humeur : Zorro is back du film avec Alain Delon.
Puis je chante très bien, posez la question à mon collègue des chansons, il en redemande.

Je dois donc attendre d’être dans le trou perdu pour chanter de toute mon âme, une musique qui se beugle, ou plutôt se miaule.
J’ai découvert cette chanson il y a une quinzaine d’années en regardant sur Canal+ le film dont elle est extraite, et j’ai immédiatement eu le coup de foudre. Je l’ai enregistrée sur une cassette vidéo, et je me repassais le passage souvent, jusqu’à l’effacer malencontreusement. Quelques années après, dès que j’ai obtenu Internet et un ordinateur, j'ai retrouvé l'extrait avec joie :
Il s’agit du film Le roman de renard de Starewitch, sorti en 1940 et intégralement tourné avec des marionnettes. Une prouesse et un enchantement. La chanson est la sérénade que le chat joue sous la fenêtre de la reine. La voix kitsch de Jaime Plana rappelle celle de Tino Rossi ou de Luis Mariano, avec des roucoulades qui font vibrer le cœur de la lionne.

Je la chante avec mes neveux qui se balancent au rythme de la musique et font les chœurs : « miaou ! miaou ! » Curieusement, 15 ans après, le plus grand qui a désormais 23 ans refuse de participer à ce rituel, alors qu’il ne se faisait pas prier quand il était petit. Moi, je n’ai pas changé, je suis toujours ce jeune homme étranger qui te chantait des romances, qui t’inventait des dimanches. Je prends mon plus bel accent espagnol digne du chat Potté, et je miaule avec passion, la main sur le cœur :

le roman de renardTu sais bien que je t’aime, miaou miaou
Mon cœur n’est pas bohême, miaou, miaou
Puisque tu sais qu’il t’appartient, donne-moi le tien 
Ce soir au clair de lune, miaou, miaou
Dans diverses communes, miaou, miaou,
Je veux le crier sur les toits, je n’aime que toi 

Chérie je viens rôder vers ta demeure,
Ne me fais pas languir, ouvre tes bras
Chacun dans sa maison dort à cette heure
Et dans la rue il n’y a plus un chat !

N’est-ce pas la plus belle chanson d’amour au monde ? Ne fait-elle pas fondre ? Je comprends parfaitement que la reine succombe. J’attends qu’un chat vienne me la chanter sous ma fenêtre qui donne sur la rue (oui, c’est moins romantique que le château au clair de lune du film), mais pour l’instant seul un poivrot m’a interpellée alors que je fermais mes volets « oh toi je t’ai vue là ! Hé ! Vas-y laisse-moi rentrer ! »
Je n’ai pas cédé à la tentation pourtant très grande évidemment, et le lendemain, comme par hasard, je n’ai pas pu rentrer chez moi : ma serrure était pleine de colle. Le dépanneur qui m’a gentiment délesté de 375 euros m’a expliqué « C’est la coutume quand un mec se fait jeter, vous êtes la troisième ce mois-ci dans la rue ! »

Ah, si on m’avait chanté la sérénade du chat…

 

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26/07/2015

Quiz on connaît le film comique, les résultats : Un éléphant ça trompe énormément

nous irons tous paradis.jpgRetrouver le quiz ici et les premières réponses là.
Encore 5 questions en attente, le quiz sera fini en 2022 je pense.

5) De quels films d’Yves Robert sont extraites ces citations ? 

- « Vous qui pénétrez dans mon cœur, ne faites pas attention au désordre »

- « Vois-tu Marthe, quand le bateau de la vie est déjà loin sur la mer, le capitaine doit savoir faire le point dans la tempête. Et pour cela, il a parfois besoin de s'isoler, de prendre du recul avec l’équipage. Et quand les étoiles… »- « Je vais dire quelque chose que je n’ai jamais dit à personne…  
- Votre nom peut-être ?
»

- « En cette matinée grisante où, de la position privilégiée que j’occupais, j’entendais le chant des oiseaux précéder les bruits de la ville, je songeais à tout ce qu’il m’avait fallu de chance, d’audace et, oserais-je le dire, d’ingéniosité pour en arriver là où mon imagination pourtant très ambitieuse n’aurait jamais su me porter seul.» 
- Dis-donc toi, tes ailes de géant elles t’empêchent pas de marcher ? »

a) Le grand blond avec une chaussure noire / Le retour du grand blond
b) Un éléphant ça trompe énormément / Nous irons tous au paradis
c) La gloire de mon père / Le château de ma mère

Réponse b: Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis.  Dans ces films cultes, Etienne (Jean Rochefort♥) semble comblé par une femme aimante (Marthe) et un travail valorisant (publicitaire). Mais sa vie tranquille se trouve chamboulée par son coup de foudre pour une femme fantasque rencontrée sur son lieu de travail. 

elephant rochefort.jpgVoir cet extrait, où il pense l’inviter, mais en réalité téléphone à une collègue qui en pince pour lui :
« -  Si on dînait, ce soir, 9 h ?
- 9h je ne peux pas… 9h10 ? »

« - Pourquoi vous me parlez anglais ?
- Vous n’êtes pas sujette britannique ? Écoutez je vais vérifier mais ça m’étonnerait ! »

Le film relate les déboires d'un groupe d'amis avec les femmes. Simon (Guy Bedos) est un docteur qui tombe sous le charme d’une patiente mariée : « elle n’a rien, mais je serai intraitable là-dessus : il faut que je la voie tous les mardis et vendredis, par précaution. » 

elephant bedos.JPGSimon est harcelé par une mère possessive, la géniale Marthe Villalonga. Voir cette scène où elle débarque en plein milieu de son match de tennis :
« Tu sais ce qu’il m’a dit cette nuit ?
- Mais tu ne vas pas me raconter ça là maintenant non !
- Et où c’est que je peux te le raconter alors ? Ce matin je me suis présentée chez toi, et l’autre folle elle m’a empêchée de rentrer dans ton cabinet.
- Mme Paquet ? Mais c’est normal j’étais avec M. Simoni !
- Ah bon c’est normal ? C’est normal que tu t’enfermes avec M. Simoni quand ta mère est au bord du gaz ? En plus il a rien du tout celui-là, c’est un comédien !
- Il a rien du tout M. Simoni ? Tu veux voir ses radios ?
- Il a rien du tout, demande à Mme Paquet ! Seulement lui forcément il te paie alors tu le reçois avec des sourires ! Mais si maintenant faut payer pour te voir dis-le je savais pas ! Combien je te dois ?
- Arrête !!
- Ne me parle pas sur ce ton, parce que je suis encore ta propre mère ! Et tu pourrais recevoir une paire de claques devant tous tes camarades ! Au revoir Etienne ; au revoir ou adieu ! Adieu Bouli !
- Mais où tu vas ?!
- T’inquiète pas je ne te laisse pas mon adresse, comme ça tu économiseras le timbre ! »

Autre exemple, où elle lui téléphone en catastrophe, au seuil de la mort. Il annule tous ses rendez-vous pour se rendre en ambulance au magasin où elle s’est évanouie, mais on lui annonce qu’elle est rentrée chez elle. Il la voit depuis la rue en train de prendre le thé avec une amie sur son balcon :
- Mais alors ! Tu ameutes toute la région, tu demandes une ambulance et on arrive, tu es là tranquille et tu fumes !
- La fumée te dérange en plus ? C’est comme la sonnerie du téléphone probablement. (à son amie) : j’ai un éblouissement en pleine Samaritaine. J’appelle mon fils, il me raccroche au nez de sa mère. Maintenant il vient me critiquer que je suis pas morte ! Eh ben si c’est ça votre médecine de gauche hein, les communistes ils ont pas intérêt à prendre froid ! Tiens le téléphone sonne. Pardon, moi, je réponds ! On sait jamais, si c’est mon fils… »

Ma mère verse aussi facilement dans le mélodrame et avec elle c’est la fin du monde toutes les deux minutes (je me demande de qui je tiens) mais heureusement, elle ne me téléphone qu’une fois par mois pour tout me raconter en détails (le mot "résumé" ne fait pas partie de son vocabulaire). Comme tout à l’heure :
« ah la la, j’ai le cœur qui bat à 200 je suis sûre que j’ai 20 de tension !
- Mais non…  quoi encore ? »
En général je profite de ses appels pour me promener en même temps, ou plutôt faire une rando, parce que si je reste chez moi j’ai le temps de colorier de la main qui ne tient pas le téléphone un livre entier de mandalas « 100 dessins pour rester zen ». 

éléphant lanoux.jpegBouli (Victor Lanoux) est un beau parleur qui drague tout ce qui bouge et s’étonne que sa femme finisse par le plaquer : « On fait l’amour libre, chacun fait ce qu’il veut. Enfin surtout moi, parce que dans la femme il y a quand même la mère de famille avant tout. »
Dans cet extrait, ses copains tentent de lui remonter le moral en lui faisant une blague : Daniel se fait passer pour aveugle dans un restaurant haut de gamme, et se transforme en éléphant ça trompe énormément dans un magasin de porcelaine.
Sans oublier l'étonnant Lucien, interprété par Christophe Bourseiller, jeune étudiant intello à lunettes toujours impassible, même lorsqu’il fait une déclaration d’amour à Marthe, femme mariée qui a deux fois son âge.

Des films qui enchaînent les gags, avec en voix off, l’irrésistible Jean Rochefort qui déclame ses états d’âme dans un discours littéraire et pompeux :
« Tout d’un coup ma destinée m’apparût, comment dire… absconse. »
« Je sentais le sirocco de la jalousie me souffler en rafale dans la région du cœur. »
« Commotionné par ce renversement scandaleux des valeurs, j’éprouvais à l’instant de dévoiler à Marthe les machinations que j’ourdissais en secret, j’éprouvais ce que Freud ou même un autre docteur aurait appelé… un blocage. Je mentirais sur le moment par quelques phrases dont la beauté littéraire ne me faisaient que gagner du temps sur des événements dont je n’étais plus le maître. »

Les films n’utilisent pas la chanson de Polnareff, On ira tous au paradis, mais la musique planante de Vladimir Cosma, avec le bruit de la mer pour signifier les rêveries de ces grands enfants. Les scénarios sont co-signés par Jean-Loup Dabadie, qui a notamment écrit les paroles de... On ira tous au paradis de Polnareff !

Je ne m’en lasse pas. A voir absolument !

Un jour, la suite des résultats du quiz. Plus que 5 questions ! 

 

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19/07/2015

Sorcerer, le convoi de la peur de William Friedkin

sorcerer.jpgLe titre vous rappelle quelque chose ? Normal, c’est le remake du film de Clouzot, Le salaire de la peur. Le nom du réalisateur vous est familier ? Encore normal, c’est lui qui a signé l’un des films d’horreur les plus terrifiants (si ce n’est « le ») : L’exorciste. Il a « commis » dernièrement le non moins malsain Killer Joe avec Matthew McConaughey et la scène du « pilon de poulet ».  Dans le même genre dérangeant, il a également réalisé l'excellent Bug.
Bref, si vous en doutiez encore, William Friedkin est maître dans l’art de jouer avec les nerfs du spectateur. Angoisse renforcée par la musique de Tangerine dream. Et le maître pense que Sorcerer « en dépit de tous les problèmes, dépassements de budget, égos maltraités et amitiés brisées, je considérais, et considère encore, que Sorcerer est le meilleur film que j’ai réalisé » .
Je cite le dossier de presse, j'étais invitée à interviewer le cinéaste, mais la rencontre avait lieu le soir du concert de McCartney...Voir bande annonce en lien.

sorcerer persos.jpgDans Sorcerer, trois hommes qui ne se connaissent pas, des fugitifs, fauchés et désespérés, se terrent dans un infâme bidonville au fin fond de l’Amérique du Sud. Ils ont fui leurs pays respectifs pour des motifs divers : Manzon (Bruno Cremer) banquier français, a perdu l’argent de son beau-père dans un placement frauduleux. Kassem (Amidou) terroriste arabe, est recherché par la police israélienne suite à un attentat à Jérusalem. Scanlon (Roy Scheider) chauffeur d’un gang américain, est poursuivi par des mafieux après un casse. Ils trouvent l’occasion de se racheter dans une mission hautement périlleuse : afin d’éteindre un incendie dans des puits de pétrole, et permettre ainsi à la population de pouvoir retravailler et survivre, ils conduisent deux camions contenant des caisses de nitroglycérine. Ceci sur 300 km, à travers la jungle, des pluies torrentielles et un danger de mort omniprésent… Bref, l’enfer.

Le film est une métaphore de la condition humaine : trouver un moyen de travailler ensemble ou bien disparaître. Une idée qui se concrétise par le choix de protagonistes aux nationalités et motivations différentes. Comme l’explique le réalisateur, « les personnages sont des hommes brisés qui ne partagent que leur volonté de survivre face aux affres du destin. »

Sorcerer est le nom du camion conduit par Bruno Cremer. Le titre fait référence à L’exorciste, mais aussi à l’album de Miles Davis que le réalisateur écoutait à l’époque.
Le film sort initialement en 1977. Grâce aux immenses succès de L’exorciste puis de French connection, Friedkin est libre et obtient ce qu’il désire de la part des studios. Mais il se heurte à une série de problèmes et un injuste échec commercial, qu’on espère rétabli aujourd’hui pour cette seconde sortie :
Le rôle-titre tenu par Roy Scheider devait être attribué à Steve McQueen. Ce dernier venait de se marier avec sa partenaire de Guet-apens, Ali MacGraw (Love story), qu’il tenait à garder à portée de main. Faute de rôle féminin dans Sorcerer, il avait proposé à Friedkin qu’elle devienne productrice exécutive. Mais « comme un imbécile, j’ai refusé. Je ne savais pas à l’époque qu’un gros plan de Steve McQueen vaut plus que les plus beaux paysages de la planète. »
Le reste du casting initial, conditionné par la présence de la star américaine, s’écroule tel un château de cartes : Marcello Mastroianni et Lino Ventura. Le cinéaste embauche des acteurs moins connus qui attirent moins les foules, malgré l’excellence de leur jeu.

sorcerer jungle.pngLe tournage, sur 5 pays et 4 continents, ne se passe pas sans heurts. En république dominicaine, la moitié des membres de l’équipe tombent malades, victimes d’intoxication alimentaire, de gangrène ou de malaria. Friedkin doit aussi se séparer du jour au lendemain d’une partie de ses coéquipiers, coupable de consommer des drogues.
Bruno Cremer expliquait : «  le tournage a duré 1 an, dans des conditions épouvantables. 6 mois dans la jungle, en décors naturels, les techniciens ont même demandé aux ouvriers locaux de construire un barrage à cause d’une crue qui finalement n’a pas eu lieu ! Friedkin était dans un état second, il parlait souvent des peintures de Francis Bacon, et dirigeait son équipe dans un silence de mort ! Ce film représentait quelque chose pour lui, une sorte d’expérience existentielle. Dès que l’hélicoptère de Friedkin se pointait, les techniciens se taisaient subitement… le maître arrivait ! Et si l’un d’eux foirait un truc, il était renvoyé le soir même ! »

Sorcerer devait coûter initialement 2,5 millions, mais à cause de tous ces inconvénients, il en nécessitera quatre fois plus. Lors de sa première sortie en 1977, il remporte 6 millions de dollars au box-office, quand il en fallait 40 pour rentrer dans les frais.
Selon Peter Biskind qui a écrit le livre culte Le nouvel Hollywood, l’échec de Sorcerer est dû à la sortie simultanée de Star Wars. Avec son tournage principalement en studio et son histoire fantaisiste, le film de George Lucas s’oppose à la rigueur documentaire de Friedkin,  et sonne le glas des tournages en conditions réelles, comme l’est Sorcerer ou Apocalypse now de Coppola.
Pour économiser, les deux studios Universal et Paramount qui ont investi dans le film, en retirent 30 minutes pour la sortie internationale. Ils enlèvent le prologue, qui explique comment les protagonistes en sont arrivés là. Ce qui est justement selon moi la partie la plus intéressante ! Elle n’existe pas dans le film originel, Le salaire de la peur. Elle permet de mieux comprendre les motivations et caractères des personnages.
Dès les premières minutes, on remarque le talent de metteur en scène de Friedkin : découpage serré, chaque plan à un sens. On le comprend lorsqu’il estime que Sorcerer : « est l’un de mes seuls films dont je ne toucherai pas une seule image ».

Aujourd'hui, avec cette seconde sortie, nous pouvons enfin bénéficier du director's cut. Espérons que cette fois-ci Sorcerer trouvera enfin le succès qu'il mérite.

 

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13/07/2015

Les perles du bac 2015 : You know nothing, Jon Snow

bac 2015,bac philo,perles du bac 2015,les sous doués passent le bacRions un peu pour ceux qui ne sont pas en vacances et pensent "le lundi au soleil, c'est quelque chose que je n'aurai jamais"... Le bac est terminé, les élèves connaissent les résultats. Donc mémé train-de-retard arrive avec son traditionnel « les sujets du bac philo » Mais du coup je peux le cumuler avec les perles :
« Cette question peut sembler facile au premier abord, mais comme rien n’est facile en philosophie, nous allons la compliquer afin de pouvoir faire une dissertation sur plusieurs copies-doubles
« Voltaire disait « l’art de la citation est l’art de ceux qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes ». Par conséquent, je n’utiliserai aucune citation ». Comme moi ici :

Les sujets du bac Littéraire :
« Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? »
De la psycho-psychanalyse-psychogénéalogie, certainement le sujet que j’aurai choisi !
« Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ? »
J’adore cette réponse (attention spoiler Game of thrones saison 5. Oui, même mémé l’a vue !) :
- « Dans le passé, Jon Snow a montré un important sens du devoir, et pourtant il est tué à la fin de la saison 5. On observe là un manque de respect TOTAL envers cet être vivant. »
Fin du SPOILER.
Cette année les lycéens ont placé du G.O.T the power à toutes les sauces :

Les sujets du bac Scientifique :
« Une œuvre d'art a-t-elle toujours un sens ? »
- « Je regarde Game of Thrones depuis maintenant 5 saisons, et pourtant je ne sais toujours pas s'il s'agit d'une œuvre d'art puisque pour moi tout cela n'a aucun sens ».
Alors moi pareil. Vouloir à tout prix le pouvoir, comprend pas. On est tellement mieux tranquille chez soi en essayant de vivre en harmonie avec ses voisins. Tous ces morts, ce sang qui gicle, et que je t’éventre, et que je te décapite… Non, les personnages devraient plutôt organiser une fête des voisins pour picoler gaiement tous ensemble.
Puis même après 5 saisons, je n’ai toujours pas repéré les noms. C’est pratique pour en parler : « j’aime bien le petit gros et sa copine aux dents de lapin » « le blond là, tu sais celui qui se tape sa sœur, la méchante reine… mais si tu vois bien qui ? » 

Autre sujet du bac S :
« La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ? »
bac 2015,bac philo,perles du bac 2015,les sous doués passent le bac- « La politique n'a rien à faire en philosophie. Tout le monde sait bien que Descartes était membre du Parti Socialiste, et pourtant il a écrit de très bons livres. »
- « La calomnie se répand comme une traînée de poulpes »
- « Prenez l’exemple du conflit entre Vladimir Poutine et Angela Merkel, on imagine bien que lorsqu’ils font des réunions de crise, ce n’est pas pour se faire des bisous. »

Les sujets du bac ES :
« La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? »
- « Il est à noter que nous devons à l'État certains de nos états psychologiques : tristesse, déprime, rage, dégoût, envie de partir... »
« L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ? » 
- « Après une visite à une expo d'art contemporain, j'ai changé la perception de ma vie car j'ai compris que l'on pouvait gagner de l'argent avec n'importe quoi. » 

Les sujets du bac Technologique :
« La culture fait-elle l’homme ? »
Je suis très culturée. Je connais tout le répertoire de Polnareff. Donc je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme.
« Peut-on être heureux sans être libre ? »
- « Un homme heureux et libre, si je prends mon exemple actuel, ça serait d’avoir fini les épreuves du bac. »

Les perles du bac français :
« De toute façon, Madame Bovary n’a jamais rien compris aux mecs
« Le personnage du roman de Stendhal en fait, c’est un grand romantique, il est tellement love qu’il peut rester deux heures devant une fenêtre sans bouger »
« Ce que je peux dire c’est que j’échangerais bien ma mère contre une de ces mères dont ils parlent. Cadeau. Franco de porc

Autres perles :
sous doues machine a apprendre.jpg« Pourquoi chercher à se connaître soi-même ? Je dirai que des fois cela peut être dangereux si on découvre que l’on est débile »
« C’est plus facile de se connaître pour savoir ce que l’on fera comme métier plus tard. Par exemple j’ai renoncé à ma vocation d’être prof quand je vois le bordel qu’ils doivent gérer. »
« Oui, le langage est un outil, ne dit-on pas : aux grands mots les grands remèdes ? »

Histoire-géo :
« La culotte glacière fond et fait dévier les ours polaires »
« En fait, les frites qui sont belges ont marqué le début de la mondialisation »
« Aux Etats-Unis, on ne voit pas pourquoi leur 14 juillet tombe le 4 juillet. Preuve qu'ils veulent toujours se faire remarquer. »

Physique-chimie :
« Les ondes sismiques ne se déplacent pas le lundi »
« Le mur du son est dépassé ; maintenant on peut écouter des films et de la musique dans les avions »
« Le cheval transpirait et faisait de la vapeur quand il tirait les wagons, d'où le cheval-vapeur. »
« Les ondes électromagnétiques : les ondes ultra violées, les micro-ondes, les grandes ondes (comme RTL). »

Economie :
« Margaret Tadechair n'était pas bien vue par les Anglais. »
« La Russie est un grand pays qui possède d'importantes réserves de pétrole, mais également de barils de vin. C'est important pour attirer de nouveaux investisseurs tels que Gérard Depardieu. »
« On voit qu'en France toute l'économie est ralentie en août à cause de tous ces aoûtats qui prennent leurs vacances en même temps, ce qui n'est pas pareil dans les autres pays. »
Et ils grattent en plus.

Sciences :
« On appelle bisexuels ceux qui se reproduisent deux fois par an. »

Mathématiques :
« Il faudra donc 4 millions de litres de peinture pour peindre la piste de skateboard… ce qui me semble un peu beaucoup, mais je n’ai pas d’autres explications. »

Euh… Musique ?
« Dans sa chanson « je sens que je vais y passer », Country Joe and the Fish se met à la place d’un poisson devant un hameçon. »

En conclusion :
« Dans ma conclusion, je serai circoncis »
«  La parole est d'argent mais le silence endort »
« En conclusion, il semblerait pertinent de finir cette dissertation sur une citation de la légendaire Ygritte: "You know nothing, Jon Snow". »

Et vous, quel sujet auriez-vous choisi ? Quelle est votre perle favorite ?
"Les deux premiers sujets ne me disaient rien alors je choisis ce troisième sujet, quoique la fenêtre de notre F2 donne sur le cimetière."

 

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