Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/06/2015

Paul McCartney en concert au stade de France

paul mccartney, Beatles, musiqueJoyeux anniversaire Paulo, 73 ans aujourd’hui !
Le 11 juin à 21h10, McCartney arrive enfin sur la scène du stade de France… Tout le monde hurle de joie, je couine très virilement. J’attends les premières notes de Venus and Mars : « sitting in the stand of the sport Arena, waiting for the show to begin… » mais il commence par… Eight days a week. Pas aussi décevante qu’Hello Goodbye, elle a le mérite d’être joyeuse et de mettre l’ambiance d’entrée. (je mets des vidéos du concert au stade de France, cliquez sur les liens !)

Il poursuit avec d’autres chansons dynamiques, Save us, du dernier album, puis Got you get you into my life. Hey, pas mal ! Puis il joue Listen to what the man said. Celle que mon meilleur ami appréciait le plus dans l’album Venus and Mars, alors que je préfère Letting go. J’ai perdu un pari. Ce qui se confirme avec la prochaine chanson : le musicien nous dit en français « je vais vous interpréter pour la première fois en France… » OoOhh ???! Ram on, Smile away, ou Single pigeon, enfin ?!!!
Non, en reconnaissant les premières notes, je hurle et mes frères éclatent de rire. On a dû entendre mon cri dans tout le stade. McCartney joue Temporary secretary, énervante car le refrain stupide reste en tête, j’en ai parlé ici. Après avoir entendu 40 chansons lors de la soirée, des dizaines de chefs-d’œuvre, c’est elle qu’on fredonnera malgré nous pendant des jours ! (en plus j'ai dû me la repayer pour trouver des vidéos du concert, on voit dans celle-ci que Macca la joue tellement jamais qu'il doit lire les paroles par terre ! c'était vraiment juste pour m'embêter !) (dans la vidéo, on est d'accord que le gars qui filme est super près ? on dirait que Paulo joue dans mon studio ! et moi qui le voyais gros comme mon ongle de petit doigt...)

paul mccartney, Beatles, musiqueIl joue une autre chanson interdite car jugée trop niaise : Obladi-oblada. Mais j’admets qu’entendre le stade entier reprendre gaiement le refrain me fait changer d’avis, elle est idéale pour un concert. Dans le même genre naïf mais festif, Macca propose « une petite chanson pour les petits », All together now, avec un film d’animation que ne renieraient pas les Télétubbies. Je croyais qu’il avait arrêté de fumer la moquette ? Il nous manipule aussi comme des gamins en nous faisant répéter des sons étranges, moment très amusant (voir en lien). Je trouve touchant de penser aussi aux enfants présents dans l’assistance. Les écrans géants retransmettent les images de certains dans les bras de leurs parents, avec de gros casques qui protègent leurs oreilles (le son était assez fort).

De l’album Sergent Pepper’s, j’écrivais dans ma set-list idéale qu’il pouvait tout jouer « sauf Being for the benefit of Mr Kite, que j’aime pas trop » Devinez ce qu’il fait… Il interprète tout de même Lovely Rita et respecte enfin mes obligations propositions (non mais oh) en enchaînant 8 mélodies attendues et en finissant par Golden slumbers et le magnifique medley d’Abbey road "maintenant nous devons y aller. Si !". En tout, sur 45 chansons que je souhaitais entendre, il en joue 24, et seulement deux interdites. Pas mal non ? J’ai donc bon goût/je suis devin/Macca me lit assidument et suit mes précieux conseils (cochez la bonne case).

En somme, McCartney compose un très bon programme. Il passe de chansons joyeuses à la guitare, comme We can work it out, à des chansons plus émouvantes au piano, comme The long and winding road. Band on the run et Back in the USSR chantées et dansées par toute la foule forment comme d’habitude un grand moment. J’apprécie quand le chanteur propose "une première pour Paris, pour vous ce soir" : Another girl. Il chante My Valentine pour sa femme Nancy présente dans la salle, Maybe I’m amazed pour son ex femme Linda. Il ne précise pas que And I love her était pour sa petite amie Jane Asher, ce ne serait plus romantique mais indélicat... « et maintenant je vous joue I’ve just seen a face, que j’ai composée après m’être tapé avoir rencontré une groupie… »
Pour nous faire plaisir, il s’adresse souvent à nous en français. "Paris est magique ! Vous êtes prêts pour la fête ?" Enfin, il n’a pas subitement appris la langue de Molière, il lit ses petits papiers collés au sol.

Pendant la première partie du concert dans le stade en plein air, il fait jour. Je trouve que ça amoindrit le charme, l’émotion et le sentiment d’intimité que crée l’obscurité. 
Ce sentiment est renforcé par l’attitude de McCartney : il me semble un peu blasé, moins ému qu’à l’habitude. Il fait la tournée depuis deux ans, jouer toujours les mêmes airs doit finir par le lasser. A l’Olympia quand il a interprété Here today en hommage à Lennon, il avait des sanglots dans la voix. Impossible de ne pas pleurer à notre tour, toute la salle reniflait. Cette fois-ci, il expédie presque la chanson « pour mon pote John » comme s’il pensait « comment il s’appelait déjà ? Ah oui Lennon… » Ceux dont c’est le baptême McCartneyen ne ressentent peut-être pas la même chose, mais pour mes frères et moi qui ont vu les précédents concerts de Paul, c’est flagrant.
J’ai même parfois l’impression qu’il soupire, il remonte son pantalon ou rentre sa chemise dedans, l'air de signifier « quand faut y aller, faut y aller... » Ou bien alors Macca, t’as pas les moyens de t’acheter une ceinture ?

paul mccartney, Beatles, musiqueInstallée au fond du stade, je suis sans doute trop loin pour ressentir assez l’émotion. Les jeux de lumière ne viennent pas jusqu’à moi, ce qui ne permet pas de m’immerger dans l’ambiance. Pendant les feux d’artifice sur Live and Let die, à Bercy, j’avais ressenti la chaleur et le souffle et on se serait cru rescapés d’une explosion. Là, on a droit à de grands feux d’artifice, mais de loin…
Autre effet qui atténue l’émotion : j’estime qu’il va trop vite. Il enchaîne les chansons sans prendre de pause. Ménage-toi mon vieux, tu vas nous clamser dans les doigts après, t’as tout de même 73 ans ! Même si on sait tous que tu es immortel !
Les enchaînements rapides apportent du dynamisme, mais ils ne permettent pas à l’émotion de s’installer. A Bercy, Paul avait également demandé à la foule de chanter sur Hey Jude, « les mecs » puis « les filles » et tous ensemble, mais il avait recommencé et fait durer au moins cinq minutes, là il ne le fait qu’une fois. Ok, on a un train à prendre et il est déjà 23h30, certains quittent la salle (partir pendant le rappel, où l’artiste joue toujours ses meilleures chansons !! Je préfère encore payer le taxi ou rentrer à pied plutôt que de rater ça !!!!) Macca joue depuis trois heures… mais on a tout notre temps ! On peut t’écouter toute la nuit et prendre le premier métro de 5 heures si tu veux, on ira bosser directement après sans dormir, pas de problème !

Parfois il ne s’embête même plus à chanter, mais ce n’est pas gênant : les spectateurs et ses musiciens le font à sa place. Macca a vraiment perdu sa voix de rocker… Sur Helter skelter, il ne peut plus hurler comme en 1970.
Dernier point qui me perturbe au début, mais il paraît que c’est normal : le son et l’image sur les écrans géants semblent légèrement décalés ! Heureusement l’artiste est souvent filmé avec le micro cachant sa bouche, mais voir ses lèvres faire la moue pour les chœurs alors qu’il en est encore au refrain, effet étrange. Puis le son n’est pas aussi bon qu'à Bercy.

Je critique, déformation professionnelle, mais c’était super quand même, comme toujours !
Peut-être que je suis blasée à force de le voir en concert… Si vous relisez mon billet de 2011, vous constaterez qu’il est plus enthousiaste. Puis je trouve que ce show ressemble assez au précédent, avec Something au banjo pour George Harrison, et les choix inévitables  comme Michelle pour plaire aux Français. Mais je vous rassure, même si j’ai un peu perdu mon éternel émerveillement d’enfant (je n’ai plus 10 ans, je suis une ado rebelle de 12 ans maintenant, je mûris) j’ai encore hurlé comme une midinette, broyé les cuisses de mes frères quand je reconnaissais mes chansons préférées ou quand Macca quittait la scène pour les rappels « noooooon ! reviens !!! » Et cette fois, point positif par rapport aux petites salles, j’ai pu chanter à pleins poumons, sans même entendre ma voix et sans m’en rendre compte, car 60 000 personnes faisaient comme moi. Je m’en suis aperçue le lendemain en ne pouvant plus parler « j’ai chanté hier ? » «  Oui, tu nous as pété les tympans ! Mais au moins maintenant, tu te tais enfin !!»

J’attends donc le prochain concert à Bercy, dans une salle plus petite, plus chaleureuse, mieux sonorisée, et en plus à côté de chez moi. Encore mieux : Macca, tu pourrais quand même venir jouer dans mon salon ! Là c’est sûr, l’ambiance serait plus intime !
Après le final, l’artiste nous salue d’un « à la prochaine » Il le confirme ici : « je n’ai pas l’intention de m’arrêter ». Donc Mme Irma prédit : après Bercy en 2009 et 2011, le stade de France en 2015, McCartney reviendra à Bercy en 2017 ! Il a déjà joué au concert une nouvelle chanson de son prochain album, Hope for the future. Titre encourageant, je vous le dis !

Set list du concert au stade de France :

paul mccartney, Beatles, musiqueEight days a week
Save us
Got to get you into my life
Listen to what the man said
Temporary secretary
Let me roll it
Paperback writer
My Valentine
1985
The long and winding road
Maybe I'm amazed
I've just seen a face
We can work it out
Another day
Hope for the future
And I love her
Blackbird
Here today
New
Queenie eye
Lady Madonna
All together now
Michelle
paul mccartney, Beatles, musiqueLovely Rita
Eleanor Rigby
Mr Kite
Something
Obladi Oblada
Band on the run
Back in the USSR
Let it be
Live and let die
Hey Jude
Another girl
hi hi hi
Can't by me love
I saw her standing there
Yesterday
Helter skelter
Golden slumbers/ carry that weight/ The end

Et vous, quelle chanson préférez-vous dans cette liste ? Étiez-vous au concert vous aussi ? 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

17/06/2015

Concert de McCartney au stade de France

sdf3.jpgRappel : dernier jour pour gagner des places pour Valley of love avec Depardieu et Huppert.
Info concert : ce soir, j’irai voir Highasakite et Of monsters and men au Trianon, ça va être super ! Enfin pas autant que Paul McCartney chéri, forcément :
En ce jeudi 11 juin, jour exceptionnel de grosse chaleur (premier de l’année où mémé frileuse porte un T-shirt  à manches courtes ! Celui de la tournée de 2009) dans le jardin du musée de Saint-Denis, le vent d’air frais bienvenu m’apporte les mélodies que le chanteur répète à quelques centaines de mètres de là…
J’entends Drive my car. Je l’adore, il l’a jouée à Bercy en 2011. 3 heures plus tard pour le concert, il ne réitérera pas. En fait, il l’a proposé au soundcheck : le moment où il teste le son devant des privilégiés (qui ont payé leur place un bras). Pendant cette répétition, il joue les airs que j’attendais tant : Jet, Bluebird et… Ram on !!! Il interprète aussi Things we said today et I’ll follow the sun des Beatles.
A 19h, on se dirige vers le gigantesque stade de France qui peut contenir 80 000 personnes. Tout au long du parcours, des animations, comme se faire photographier sur la reproduction du célèbre passage piéton d’Abbey road (m’en fous, j’étais sur le vrai !)

La foule est grande devant le stand des T-shirts (pour une fois, je n’en achèterai pas) et celui des boissons avec gobelets du stade de France. Je collectionne les verres à bière comme une pochtronne, celui de La cigale avec Les Beatles dessus, du Fest noz de Lorient (où des vieux m’ont virée de la danse tellement j’étais incapable de retenir les pas et les ralentissais), mais payer 9 euros pour ça… je récupérerai telle une clocharde un gobelet tombé par terre. Après le concert, j' achèterai à un vendeur à la sauvette un super poster tombé du camion pour 2 euros seulement !
J’aperçois TF1 et me sauve en courant, non merci, être immortalisée dans le JT de Jean-Pierre Pernault… 
Il nous faut 20 minutes pour faire le tour du stade et accéder à notre place du fond… J’appréhendais, mais en fait la visibilité est parfaite, l’endroit n’est pas si grand vu de l’intérieur (sur ma photo, la scène semble plus éloignée qu’en réalité). D'où je me situe, je ne peux pas m'amuser à reconnaître comme d'habitude les personnalités présentes dans la meilleure tribune (Voulzy, Guillaume Durand etc..) J’avais prévu un pull et un Kway pour les orages qui s’annonçaient, mais on cuit sous un soleil de plomb qui se retrouve pile sur nous.

Pendant l’attente, on peut entendre des chansons de McCartney remixées, comme No more lonely nights, Hope of deliverance… Original et dynamique, on a envie de danser.
Une animation de 30 minutes débute sur les deux écrans géants qui encadrent la scène, avec des photos rares de McCartney et des Beatles, sur des musiques moins pêchues. Un peu redondant, l’impatience se fait sentir… Il est déjà 21 heures, c’est pas le tout Paulo, mais c’est qu’on a un RER à choper après, tu commences quand ?

Des spectateurs continuent d’arriver alors que le concert était annoncé pour 20 heures. Incompréhension totale : tout au long du show, certains sortent tranquillement (en nous faisant lever de nos sièges étroits et en coupant notre vision et notre concentration). J’en remarque surtout parmi la fosse. Je ne comprends pas. Ils ont payé leurs places hyper chères, de 60 à 130 euros, et ils loupent une partie du spectacle pour aller s’acheter un sandwich ou je ne sais quoi ! Et ceux qui discutent entre eux leur bière à la main alors que le maître chante ! Mais étouffez-les avec leur gobelet ! Spoilez-leur Game of thrones !
D’autres sortent malgré eux : sous la chaleur et l’émotion, les pauvres s’évanouissent dès le début du concert et sont évacués. Une femme pliée en deux par terre proteste véhément, je la vois faire de grands signes négatifs aux pompiers qui tentent de la faire sortir. Non ! Plutôt crever que de rater Macca ! 

Mes voisins sont bien, eux. Mes frères d’abord, et un groupe d’une cinquantaine d’années, venu avec des jumelles qu’ils me prêtent gentiment. On chante et on se balance en chœur au rythme des chansons, on se lance de grands sourires lorsqu’on reconnaît les meilleurs morceaux. Ils sont épatés par mon T-shirt de Macca, « le plus beau de la tribune », et parce que je connais par cœur les chansons malgré ma « jeunesse ». L’un d’eux me raconte son premier concert de McCartney en 1990 : « Vous n’étiez pas née » « si, même que j’y étais ! » Dans le métro du retour, à ma station à plus d’une heure du stade, je croise encore des fans avec des vêtements à l’effigie de Paulo, dont un gars qui nous révèle tout fier qu’il a vu McCartney pour la première fois en 1969. On répond encore plus fièrement : « eh ben notre oncle, il a vu les Beatles en 1965 dans une salle minuscule ! Et les Rolling Stones aussi ! Et les Who, et les Kinks, tous !! »

Mais plutôt que de parler de la fin du concert, évoquons déjà celui-ci…
McCartney arrive sur scène à 21h10… Va-t-il respecter ma set-list idéale ? Va-t-il nous jouer une chanson interdite ? Va-t-il encore commencer par Hello Goodbye ?

Réponse demain…

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

16/06/2015

Si j’avais un marteau

band on the run.jpgJe bâtirais une ferme
Et j’y mettrai mes frères
Mes frères et mes frères

Oh oh, ce serait le bonheur

Le matin du concert de McCartney, mes frangins débarquent dans mon studio de 23 mètres carrés :
« - Pfiouh, ce voyage (de deux heures en TGV première classe) nous a claqués ! On va se poser un peu sur le canapé. Femme, fais-nous à manger ! »
Ils se sont ENDORMIS pendant que je cuisinais mon poulet au curry.
30 minutes de sieste plus tard : « C’est prêt, on peut venir mettre les pieds sous la table ?
- Tu nous as concocté quoi comme programme pour les 4 jours ?
- J’ai fait des recherches pendant deux heures, je t’ai envoyé les liens par mail, t’as pas lu ?
- J’ai pas pris le temps, mais ça va, on te fait confiance. On fait quoi cet aprem ?
- On pourrait aller à l’expo Harry Potter car elle est juste à côté du stade de France, c’est pratique.
- Le petit binoclard avec son balai ? Ah non on s’en fout.
- Ya l’expo chiens et chats à la cité des sciences, même si on connaît déjà la réponse : les chats sont les meilleurs !
- C’est une expo pour les 6-12 ans, on n’est pas des gamins.
- Jean-Paul Gaultier au grand palais…
- Des fringues ? On n’est pas des gonzesses. Et si on faisait la basilique saint Denis ? C’est juste à côté aussi.
- Des tombes, ce sera gai en ce jour de fête…»
Je l’ai déjà visitée, pas passionnée (si encore c’était des momies). Mais bon : mieux vaut céder une fois : les jours suivants, on respectera mon planning, et surtout, je ne toucherai pas une casserole, je n’irai pas faire les courses, je ne mettrai même pas la table ni ne ferai la vaisselle. Ils ont aussi réparé mon verrou cassé, ma porte d’évier tombée, bricolé et installé des étagères, et même planté des fleurs.
Non mais oh, c’est qui le patron.

L’un gonfle un matelas pneumatique de 2 mètres de large.
« - T’es fou ! Comment on se déplace maintenant, tu prends toute la place ?
- Bah tu m’enjamberas…»
Je le prends au mot : le lendemain matin alors que je me lève et qu’il dort encore, je l’assomme en ouvrant la porte de l’armoire « faut bien que je prenne des vêtements !
- T’as qu’à partir bosser à poil, les clients seront contents ! »

L’autre est allongé sur un fauteuil qui se déplie entre le frigo, le placard à provisions et la porte d’entrée.
Je soulève son lit d’une main alors qu’il dort dedans, appelez-moi Hulk. Cette soudaine lévitation le réveille (étrange).
- Je prends juste le beurre dans le frigo ! il va faire frisquet sur ta tête !
- C'est ma sœur, elle bat le beurre…
Deux minutes après, je pousse son lit vers la gauche.
- Je prends juste le cacao dans le placard !
30 minutes plus tard, alors qu’il s’est rendormi :
- Euh ben en fait faudrait que tu te lèves, je peux pas ouvrir la porte d’entrée pour partir bosser ! »

C’est accueillant chez moi hein…
Habituellement le lit tient sans problème et je prépare mes affaires à l’avance pour ne déranger personne. Mais on s’est couché après le concert à 3 heures du matin passablement éméchés (j’avais perdu mes paris sur les chansons et dû leur payer des bières) et ils se sont étalés sur place « tiens je vais me poser là en diagonale, la tête dans le frigo et les pieds dans les biscottes, ça ira très bien, when you were young and your heart was an open book, you used to say, live and let rompshi (il a ronflé toute la nuit !)

Ça m’a rappelé mon enfance où on dormait à trois dans la même chambre. Ils me menaçaient « attention ! Largage de bombe atomique dans 10 secondes ! 10,9,8… » et ils m’envoyaient leurs chaussettes sales dans la gueule. Cette fois-ci, ils se baladaient en slip ou boxer devant les fenêtres grandes ouvertes de mon studio.
- Tain mais les gars, on n’est plus à la cambrousse, j’ai des voisins ! Et puis fermez la fenêtre quand je sors de la douche ! (ma douche-wc-évier fait 1 mètre de large sur 2 de long : on n’a pas la place de s’habiller à l’intérieur, ou le temps de le faire porte fermée, on transpire déjà.)

Le jour J, avant de partir pour la basilique, je vérifie d’abord sur Internet :
- Faudrait pas qu’elle soit fermée ! On ferait quoi à Saint Denis pendant 4 heures…
Après un interminable trajet d’une heure, on arrive devant ce panneau :
« La basilique est exceptionnellement fermée ce jeudi 11 juin »

Je fonce à l’office du tourisme en suivant les conseils virils de Renato dans La cage aux folles (voir quiz On connaît le film): « essaie de marcher comme John Wayne, tu descends de cheval, tu t’avances vers le saloon, tu envoies valser la porte et crac ! » :
- Votre basilique là, elle est fermée ! Pourtant j’ai regardé le site internet exprès avant pour vérifier !!
- Oui, car il ya un grand événement au stade de France et les gens venaient ici avant en restant sur place et bloquant les allées. On n’a pas eu le temps d’actualiser le site internet. »
Il était 16 heures hein. Puis Saint Denis dans la banlieue de Paris, c’est bien connu pour être un lieu hautement touristique. On était les seuls clients.
« - Ya quoi à faire dans votre bled ?
- On a un musée de l’histoire de Saint Denis…
Face à ma moue dubitative :
- Non mais vous verrez, vous serez surpris, c’est très intéressant. »       
En effet. Pour illustrer la commune de Paris et la famine qui s’ensuivit, ils exposent… un morceau de pain. Véridique. Mais aussi des « crânes de rat et de chat mangés le 18 avril 1871 » « un boulon du toit de la mairie déformé par une balle perdue ».
Ça valait le coup d’œil.

Mon frère a adoré et est resté trois heures. Il a parlé joyeusement à tous ceux qu’il croisait : les filles de l’office du tourisme « c’est pas grave, on va visiter votre belle ville ! » la femme de l’accueil du musée « le boulon déformé, c’est fascinant ! » le boulanger qui lui préparait son sandwich « on va voir McCartney ! C’est sympa saint Denis, j’étais jamais venu ! »
Pendant ces 4 jours, à part faire les repas et la vaisselle, il s’est précipité dans les bus et métros pour aider au moins six petits vieux et mères de famille à monter les marches, à traverser la rue, porter des poussettes tout en faisant risette aux gamins. Il a rigolé avec tous ses voisins dans les transports en commun. On sent que le bon samaritain n’est pas Parigot : faire la gueule dans le métro, faire semblant de pas voir les personnes âgées et les femmes enceintes pour ne pas leur céder les places assises, faire semblant de ne pas voir la misère et l’agressivité dans la rue… Au test de l'ennéagramme, il a obtenu le maximum de point pour le profil "aidant"...
J’ai fait ma parisienne de base, blasée : j’ai dédaigné le musée de banlieue ("Paris, c’est tellement mieux") et j’ai passé le plus clair de mon temps dans le jardin : déjà, j’avais remarqué une gamelle de croquettes (et qui dit croquettes, dit chat, donc autrement plus intéressant que des babioles de musées qui n’ont que 10 000 ans). Surtout, dehors, j’entendais McCartney répéter…
Demain, enfin, récit du concert !

« I hope you’re having fun ! 
Band on the run ! »

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

11/06/2015

Concert de McCartney au stade de France : ma setlist idéale

McCartney, mccartney au stade de france, musique, BeatlesC’EST LE GRAND JOUR !!!!!!!
Pour ceux qui n’ont pas la chance de venir, lot de consolation : à la question de Paris Match « vous donnez l’impression de vous être lancé dans une tournée sans fin. Est-ce le cas ? » McCartney répond : « Probablement, oui (…) je n’ai pas l’intention de m’arrêter. »
Mais on ne te retient pas !
« - Comment choisissez-vous les chansons que vous interprétez ?
La première chose à laquelle je pense, c’est : “Si moi j’étais dans le public de Paul McCartney, qu’est-ce que j’aimerais l’entendre chanter ?”»
Alors justement, je suis là pour répondre !

Cher Paulo
Mon Macca chéri d’amour que j’aime tant
Sir Paul McCartney,

Par la présente, je nous, les 80 000 spectateurs du Stade de France, te demandons gentiment supplions sommons :
D’interpréter ce soir au stade de France cette liste de chansons :

Début du concert (obligatoire) :
- Venus and Mars/ Rock show/Jet
Fin du concert (obligatoire)
Medley final d’Abbey road :
- You never give me your money (parce que je l’adore)
- Golden slumbers/Carry that weight/The end

Au milieu, dans l’ordre que tu veux (on est cool hein):
Je classe par album. J’ai sélectionné une quarantaine de chansons, car au dernier concert à Bercy, je relis mon billet, tu en as jouées… 42 !!!! (j’avais donné la liste ici) Quelle pêche pour un type qui aura 73 ans le 18 juin !
Le concert durera 3 heures comme d’habitude j’espère. L’année dernière à la même date, au même endroit, les Rolling Stones n’ont fait qu’un show de deux heures. Petits joueurs.

(McCartney a participé à 13 albums des Beatles, 23 seul ensuite. Il ne proposera normalement que les chansons qu’il a composées. Pas de Lennon, sauf en hommage : il a interprété A day in the life ou Give peace a chance à Bercy en 2011 par exemple. Je mets en lien les chansons en live):

Avec les Beatles :

mccartney,mccartney au stade de france,musique,beatles- And I love her, 3ème album : A hard day’s night, 1963
- I’ve just seen a face, Yesterday, 5ème album : Help, 1965
- Drive my car, 6ème album : Rubber soul, 1965
Singles :
- I’m down, 1965
- We can work it out, 1965
- Paperback writer, 1966

- 7ème album : Revolver, 1966 :
- Eleanor Rigby
- For no one
- Got to get you into my life

- 8ème album : Sergent Pepper’s lonely heart club band, 1967 (rien à jeter, sauf Being for the benefit of Mr Kite que j’aime pas trop) surtout :
- Sergent Pepper’s
- With a little help from my friend
- She’s leaving home
- Lovely Rita

- The fool and the hill, 9ème album, Magical mystery tour

- 10ème album : l’album blanc, 1968 :
- Back in the USSR
- Lady Madonna
- Hey Jude
- Helter skelter
- Martha my dear

11ème album : yellow submarine. Non pitié, je l’ai apprise à l’école et on se foutait encore de ma gueule.

12ème album, Abbey Road, 1969 :
- You never give me your money
- Golden slumbers, medley final

13ème  et dernier album, Let it be, 1970 :
- Let it be
- Two of us
- I’ve got a feeling
- Get back

McCartney sans les Beatles :

- Live and let die, B.O de James Bond, 1973
- Maybe I’m amazed, 1er album : McCartney, 1970
- Ram on et Smile away, 2ème album : Ram, 1971
- My love et Single Pigeon, 4ème album : Red rose speedway, 1973
- Band on the run, Jet, 1985, 5ème album : Band on the run, 1973
- Venus and Mars/rock show : 6ème album : Venus and Mars, 1975
- Beware my love, 7ème album : Wings at the speed of sound, 1976
- Mull of Kintyre, 8ème album : London town, 1978
- Here today, 11ème album : Tug of war, 1982
- Put it there, 15ème album : Flowers in the dirt, 1989
- Winedark open sea, 16ème album : Off the ground, 1993
- Too much rain, 20ème album : Chaos and creation in the backyard, 2005
- Only mama knows, 21ème album : Memory almost full, 2007
- My valentine, 22ème album : Kisses on the bottom, 2012
- Hosanna, 23ème  et dernier album : New, 2013

J'évite les chansons tristes comme Junk, ce serait ballot de plomber l'ambiance de fête. Déjà que tu vas encore nous faire chialer en jouant Here today en hommage à Lennon, comme sur la vidéo en lien "c'est comme la conversation que nous n'avons jamais eue. Si vous aimez quelqu'un, dites-lui avant qu'il ne soit trop tard et de penser "j'aurais dû lui dire ça".

Interdictions formelles de jouer ces niaiseries :
- Hello goodbye
- Ob la di ob la da
- Yellow submarine
- Temporary secretary
- Ebony and ivory
Sinon, nous les 80 000 spectateurs du Stade de France, nous te plantons là tout seul sur scène comme un con. (bon d’accord, il n’y a que moi qui n’apprécie pas ces chansons…)

Voilà, Macca, t’as vu comme je suis sympa, je t’ai mâché tout le travail. Je te laisse répéter maintenant, il ne te reste plus que quelques heures avant le concert. On prévoit des orages pour la soirée, évite de t'électrocuter tout de même. A tout à l’heure mon p’tit chou. Prends bien du miel pour ta gorge et sois en pleine forme pour ce soir.
Gros poutous-poutous
Cordialement
Signé : Papillote et Les 80 000 spectateurs du stade de France (je suis sûre qu’ils seront d’accord).

Et vous, quelles chansons voudriez-vous qu’il joue au concert ?
La prochaine fois, je vous dirai si j'avais trouvé ou pas !

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !