18/06/2016
Dans les forêts de Sibérie : libre et seul au monde
Teddy (Raphaël Personnaz) trouve sa vie vaine et futile, envahie de choses et de gens superficiels. Il décide alors de tout plaquer, travail, famille, amis, pour partir vivre dans une cabane de 9 m carrés au bord du lac Baïkal. Là-bas, seul et loin de tout, il se sent enfin libre, libre d’être lui-même… Mais perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit comme lui isolé dans la forêt. Les deux hommes que tout oppose vont allier leur solitude… Voir bande annonce en lien.
Le retour à la nature, à un mode de vie plus respectueux de l’environnement, loin de l’agitation des villes, des technologies modernes qui nous coupent parfois de notre essence, sont des thèmes dans l’air du temps qui plaisent à mémé écolo nulle en nouvelles technologies.
Moi aussi je rêve de pouvoir hurler en pleine nature sans déranger les voisins en beuglant du Polnareff « il était une foiaaah, toi et moah aaahh, n’oublie jamais çaaa, toi et moahh ah aahh !! » Moi aussi je rêve de pouvoir faire du patin à glaces sur un lac gelé immense juste pour moi toute seule, sans Philippe Candeloro pour me dépasser et bousculer, sans règle à respecter « faut tous aller dans le même sens sinon on se rentre dedans ! Et faut tourner en rond autour de la barrière ! »
Ça doit être super de se balader dans des paysages sublimes (magnifiés par la musique d’Ibrahim Maalouf) sans touristes tous les 2 mètres « Rah ! Mais y avait un pic épeiche, il s’est barré maintenant ! »
Mais au bout d’un moment, tout seul, on s’ennuie un peu non ? Ce que fait le personnage après avoir relu pour la 12ème fois sa collection de poches (à la lueur d’une bougie, l’électricité, c’est tellement superflu) avoir joué seul aux échecs (perso j’ai un solitaire mais je n’y arrive pas, je laisse toujours deux billes).
Quitte à être seul, ne pas subir les horaires et les contraintes de la vie moderne, il suffisait que le héros reste au chômage chez lui. Pas besoin de partir à 10 000 km. Être sans emploi est souvent perçu comme une maladie honteuse, et il se serait vite retrouvé isolé : « Tu fais quoi dans la vie ? » « Rien. Je suis chômeur » « oh quelle horreur ! Vite écartons nous de cet individu sinistre, des fois que le chômage soit contagieux ! »
Teddy ne voulait plus subir les sollicitations incessantes du monde actuel, surtout avec son métier lié à l’internet. Il suffisait qu’il se coupe des réseaux sociaux comme moi (« tiens, Jennifer-Apolline me demande en amie sur facebouc. Mais qui c’est ? »)
Laisser sa famille et ses amis, ne plus donner de nouvelles du jour au lendemain, je trouve ça égoïste. (alors que moi j'ai pas laissé le blog sans prévenir) Ses proches comptent si peu pour lui ? Il se fiche de les inquiéter, qu’ils aient peur qu’il tombe dans le lac (il a failli) se fasse attaquer par un ours (il a failli) meurt de faim et de froid (il a failli). Si on ne répond pas à mes sms, j’imagine que la personne est morte. Alors si elle part seule en Sibérie…
Être seul pour tester sa débrouillardise, c’est une bonne idée. Mais pas pour Gastonne Lagaffe avec deux mains gauches, car la seule fois où on m’a laissée seule en plein hiver à la cambrousse, j’ai jamais réussi à allumer un feu dans le poêle (en revanche j’ai bien enfumé toute la maison) et je me suis gelée les miches pendant deux jours en attendant le retour de mes sauveurs. Puis tuer le pauvre Bambi pour le bouffer, ah non, je préfère manger mes chaussures comme Charlot. Au pire, je finirai comme dans Into the wild, autre histoire vraie (attention spoiler) : je crèverai de faim parce qu’incapable de conserver la viande.
Être seul pour réfléchir sur soi-même, se retrouver, savoir ce que l’on veut vraiment, apprendre de ses erreurs, c’est très bien. Mais pour vraiment se connaître, il faut surtout se confronter aux autres, et à d’autres points de vue.
Et justement, une autre personne très différente arrive. Pas une femme qui veut extirper le héros de sa routine et de sa solitude (je rêvais pourtant de me projeter dans le rôle de la sauveuse de Raphaellou). C’est un meurtrier qui a quitté femme et enfants pour se cacher volontairement dans ce trou pendant 12 ans et échapper à la prison (perso, je préfèrerais la taule). Un personnage fort et complexe. Il a tué un homme, mais en sauve un autre, Teddy. Il veut éviter le jugement et l’emprisonnement, mais se punit bien plus en vivant seul. La pire des geôles est mentale…
Le film est tiré de l’histoire vraie de l’aventurier Sylvain Tesson, mais le personnage d’Aleksei a été rajouté ici, car tout seul à se morfondre, le héros s’ennuyait, et donc le spectateur aussi… David Oelhoffen a collaboré judicieusement au scénario, en apportant son expérience tirée de son film Loin des hommes, où deux personnages opposés et isolés (Viggo Mortensen♥ et Reda Kateb) apprennent aussi à se connaître dans un endroit désertique. Du réalisateur Safy Nebbou, j’apprécie également son film L’autre Dumas tiré de la relation ambiguë entre l’écrivain (Depardieu) et son nègre (Poelvoorde).
Quant à l’acteur principal, Raphaël Personnaz, on peut dire qu’il donne de sa personne (pas naze, oui j’ai fait l’école du rire), comme il en plaisante lui-même lors d’une rencontre à l’issue de la projection du film…
Suite demain
17:13 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, raphaël personnaz | | Facebook
14/06/2016
Le quiz On connaît la chanson de Polnareff
Je vous ai concocté non pas 10 chansons à retrouver comme d’habitude, mais le double ! Et oui, Polnareff en a composé plus d’une centaine et je les connais presque toutes, le choix était difficile. Mais je me console en faisant découvrir le reste au collègue des chansons, qui est évidemment ravi d’écouter mon chouchou tous les jours. (il m’a menacé de se plaindre aux syndicats et d’organiser une manifestation anti Michou)
Dans le lot, vous en connaissez forcément quelques-unes. Je vous dirais bien que le gagnant recevra des papillotes, mais c’est un cadeau de noël… Donc « si il y a quelqu’un que ça intéresse, qu’il m’envoie son nom et son adresse, je lui raconterai l’histoire de l’homme qui pleurait sans espoir »
1 « Quand l’écran s’allume, je tape sur mon clavier
Tous les mots sans voix qu’on se dit avec les doigts
Et j’envoie dans la nuit un message pour celle qui
Me répondra Ok pour un rendez-vous »
2 « Devant tant d’indifférence
Parfois j’ai envie de me fondre dans la nuit
Au matin je reprends confiance
Je me dis, je me dis
Tout pourrait changer aujourd’hui »
3 « Il est des mots qu’on peut penser
Mais à ne pas dire en société
Moi je me fous de la société et de sa prétendue moralité »
4 « Il n’y a pas eu école ce matin
Il n’y aura plus d’enfance au jardin
Un oiseau de plus, un oiseau de moins
Tu sais la différence c’est le chagrin »
5 « Sur l’amour, sur l’amitié
Mon avis n’aura-t-il pas changé ?
Seront-ils à mon chevet
Lorsque sonnera l’heure de ma mort ? »
6 « Il faisait nuit, quand elle est arrivée sur moi
J’ai vu seulement des yeux et des dents qui brillaient
J’aurais dû me méfier
Me faire assurer sur la vie, contre le vol et l’incendie
La grêle, la révolution, acheter un pistolet, un canon
Bref faire quelque chose, mais moi, j’ai acheté des roses, des roses ! »
7 « Caché dans le jardin, moi je serrais les poings
Je regardais danser Jane et son fiancé »
8 « Je t’ai rêvée, tu es venue
O mon enfant, mon inconnue
Je t’ai trouvée dans cette rue »
9 « Si une heure un soir, on pouvait se revoir
Je dis des mots stupides et vides d’espoir
Il faut me pardonner, je ne me suis pas encore habitué
Il faut dire que tout change si rapidement
Je dois fermer les yeux pour te voir comme avant »
10 « Le temps a passé, seules restent les pensées
Et dans tes mains il ne reste plus rien »
A vous de jouer !
Suite et fin demain
12:00 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel polnareff, quiz on connaît la chanson | | Facebook
12/06/2016
Coucou me revoilou, le retour de Polnareff, suite
Mon compagnon de concert se pliant volontiers à mes leçons, appréciant, écoutant et chantant en chœur, je trouve l’exercice trop facile. Je préfère qu’on me résiste. Qu’on me prouve qu’on existe. Je suis donc allée joyeusement titiller mon collègue des chansons…
- Devine qui je vais voir en concert ?
- Mmmh… Forcément un vieux has been de 70 balais.
- Ah non, Michou a 71 ans et grâce à lui le pantalon en cuir va revenir à la mode.
- Ne me dis pas que t’es fan de Polnareff au point d’aller au concert ?
- J’ai tous ses albums et j’étais la première devant la billetterie 30 minutes avant la mise en vente des places.
- Oh là là mais t’as fait un AVC ?
- Michou est un génie de la mélodie et du piano, il a commencé à 4 ans et a obtenu le 1er prix de solfège à 12 ans au conservatoire du 8e arrondissement de Paris (donc reconnu internationalement, oui j'apprends wikipédia par coeur) Ses premiers albums sont des chefs d’œuvre. Bon, son dernier, Kama sutra, date de 1990, et la sortie du nouveau est sans cesse repoussée car il est en panne d’inspiration le « peaufine », mais…
- Et t’as vu le personnage ?
C’est sûr que son look et sa choucroute sur la tête laissent à désirer, qu’il est un peu mégalo, qu’il alimente les polémiques sur les réseaux sociaux, qu’il est un peu particulier… Quand j’ai fanfaronné que j’allais le voir en concert, trois grince-dents se sont offusqués : « oh non je l’aime pas ! Il a montré ses fesses ! » C’était en 1972, il y a prescription !
Pour son premier retour en 2007, Polnareff m’avait fait un peu de peine avec ses photos dans les journaux, où il tentait désespérément de nier sa vieillesse sous un corps bodybuildé et bronzé, et maqué à une nana de 30 ans de moins que lui. Alors qu’il claironne dans tous les médias sa fierté d’être enfin père, sa compagne avoue qu’elle a eu recours à un donneur de sperme et l’achève par un « pourquoi s’étonne-t-il ? Nous n’avions plus de relations sexuelles depuis longtemps. »
Après une guerre par médias interposés, l’Amiral pardonne à son épouse et reconnaît son fils sa bataille, qui n’est pas le fruit de ses entrailles.
Je connaîtrai les détails de cette histoire très glamour quand j’aurai le courage de demander au libraire l’autobiographie de Polnareff qui vient de sortir. Il a sobrement intitulé l’ouvrage « SperMe », jeu de mots avec père et SM. Je m’attends à un chef d’œuvre de romantisme dans la digne lignée d’Orgueil et préjugés.
Mais si tu lis tout, si tu lis tout
Ce qu’on dit ma belle sur moi partout
Tu vas dire : « non non merci beaucoup ! »
Collègue : - Si je comprends bien tu vas me chanter du Polnareff tous les jours c’est ça ? Le concert est quand ?
- Le 7 mai. Mais je continuerai après. En mai, fais ce qu’il te plaît »
Vous savez donc pourquoi il a plu tout le joli mois de mai et pourquoi la Seine a connu une crue historique.
Le collègue des chansons ne sera pas le seul à avoir le privilège de réviser les classiques de Michou :
Demain, suite avec le quiz On connaît la chanson de Polnareff
Quand j’entends cette chanson
Je repense aux jours anciens
Une simple mélodie
Chaque fois que je l’entends
Le passé me sourit
12:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel polnareff | | Facebook
10/06/2016
Coucou me revoilou, le retour de Polnareff
Vous ne m’attendiez plus
Vous m’aviez porté disparu
Alors buvez un coup à l’étranger
Ce soir c’est ma tournée
Pour le premier retour de Polnareff en 2007 après 20 ans d’absence, les places s’étaient vendues comme des petits pains, avec 14 dates à Paris ! Cette année, l’artiste entame une tournée d’une quarantaine de dates dont 4 à Bercy (environ 18 000 places). Mais il peine à remplir les salles et certains billets sont soldés.
L’humoriste Laurent Gerra le tacle : « Bercy, c’est ta maison vide ? »
Renaud, qui propose également un come-back en octobre (j’ai déjà mes billets, préparez-vous à des articles et des quiz dessus) se compare : « Polnareff, je crois que les gens s’en foutent un petit peu, si j’en juge le nombre de locations pour ses concerts, qui sont annulés à tour de bras, ses ventes de disques qui sont plus que moyenne, moi j’ai déjà 380 000 précommandes ».
Qui c’est qu’à la plus grosse ? Polnareff lui répond sur twitter : « je ne bois pas de quoi il parle ». Allusion à l’alcoolisme de Renaud…
Comme si ça ne suffisait pas, Christophe (que j’ai vu en concert aussi, moi j’aime tous les chanteurs, peace and love !) en rajoute une couche : « J’ai rien à voir avec Polnareff, à tous les niveaux, humainement, musicalement (…) Il jouait du piano, c’est pas une épée mais il jouait. Tout le monde dit que c’était un génie, mais pour moi, enfin bon… Je n’ai jamais aimé Polnareff. »
La palme revient à Jean-Louis Murat, qui ne peut effectuer de tournées : « J’ai eu beau piquer ma crise, ça n’a servi à rien (...) Les salles prennent moins de risques et préfèrent programmer des gros cons comme Renaud ou Polnareff. »
Bienvenue à la cour de récré.
Je n’ai pas suivi en détails ces querelles ridicules car comme le chante Michel : « j’en ai marre, j’en ai marre de lire des trucs moches dans les journaux »
Néanmoins, je vous donnerai la suite des potins polnareffiens demain…
J’ai tellement de choses à dire
Tellement de souvenirs
Et j’ai oublié le pire
Mais j’ai le meilleur à vous dire
12:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel polnareff | | Facebook