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29/03/2010

Papillote empoisonnée à la mort aux rats

poison.jpgEn arrivant au travail, mes pieds heurtent une petite boîte, placée sous mon bureau. Je me penche et lis ces informations fort accueillantes : "ATTENTION SOURICIDE. Ne pas toucher ou déplacer. En cas d’urgence appeler le centre anti-poison"

Ça va, j’ai compris le message. On veut me tuer ! Avec de la mort-aux-rats, moi, un chat !! Un comble, une insulte !!!
Puis je ne veux pas que Mickey ou Jerry agonisent sur mes pieds ! (Quoique… ils m’ont toujours énervée. Je préfère Picsou et Tom le chat)

Après, les collègues vont encore me reprocher d’empuantir la salle avec mon poisson, alors que ce sera le cadavre putréfié de la souris qui schlinguera.
On a une super ambiance au bureau.

J’ai mis le superbe film La poison en photo, car l’horrible mégère qui donne son nom au titre ressemble à s’y méprendre à une nouvelle collègue. Dans le film de Guitry, la poison verse de la mort aux rats dans le verre de son mari Michel Simon…

26/03/2010

Papillote finie

papillotes lyonnaises.jpgL’heure est grave.
Aujourd’hui, 11 heures, l’heure de la pause. Comme d’habitude mémé accomplit son rituel : je fouille dans ma poche pour sortir une papillote. Et là, rien. C’est impossible, elle est passée dans un trou, le chocolat adoré se balade dans la doublure… mais non.
Il faut me rendre à l’évidence. Voilà, c’est fini. (On a tant ressassé les mêmes théories…) J’ai mangé toutes mes papillotes. Le drame.

Loupy m’a demandé la définition. J’ai l’air fin, c’est quand même mon pseudo, j’en parle depuis un an et demi et n’ai donné aucune explication. Comme si tout le monde était originaire de mon patelin et connaissait…

J’explique donc. La papillote est une confiserie lyonnaise, inventée après la révolution française par l'employé de monsieur Papillot, un chocolatier. Selon la « légende », l’apprenti emballait en cachette des confiseries dans des mots doux, puis les offrait à sa bien aimée. Son employeur l’a surpris, l’a accusé de vol et l’a viré. Pourtant Papillot a commercialisé l’idée sous son nom… Bien lui en a pris : la papillote est devenue la confiserie de noël préférée des Lyonnais.

La papillote est donc un chocolat ou une pâte de fruit, emballée dans un joli papier, avec des blagues ou citations dedans, accompagné parfois d’un petit pétard. En période de noël, certains commerces comme les banques ou les restaurants en mettent à disposition sur les comptoirs pour les clients. Dans les maternelles, les enfants font des collages à base des jolis emballages de papillotes. Cette confiserie fait partie du quotidien.

Je suis montée sur Paris pour bosser dans un magazine. On recevait en été les nouveaux produits pour Noël. Bien entendu c’est moi l’estomac sur pattes qui testais ceux qui se mangent… Les crèmes de soins au caviar -ça existe !- et les parfums C*anel à 100 euros, je m’en tapais. Je préférais les yaourts à 2euros 50, au moins ils remplissaient mon frigo et mon estomac. (J’ai quand même reçu une quarantaine de produits de beauté de marques, et ceux que je n’ai pas donnés se périment dans mon placard…)
En plein mois d’août je me suis donc goinfrée de bûches, chocolats de noël et même de galette des rois. En réunion pour préparer le magazine de décembre, je me suis étonnée de ne pas recevoir de papillotes, car on peut difficilement concevoir noël sans ces chocolats, n'est-ce pas ? Le rédac chef et tous les autres journalistes m’ont regardé avec des yeux ronds : «C’est quoi ce truc ? »
J’ai pensé qu’ils étaient des Parisiens têtes de chiens branchouilles qui ne connaissent que le superflu et pas les choses essentielles de la vie : les papillotes.

Pourtant en novembre, quand traditionnellement j’ai voulu acheter mes papillotes, aucun supermarché parisien n’en distribuait. L’horreur. J’ai téléphoné à ma mère en catastrophe :
Moi (rigolant) « Tu sais pas ce qu’il m’arrive ?
Mère (affolée) - Non ? Quoi ? T’as eu un accident ? C’est grave ?!!?
Moi : Presque ! Je n’ai trouvé AUCUNE papillote dans cette ville de tarés ! Qu’est ce que je vais devenir ?»
J’ai fait les 800 kilomètres aller-retour pour chercher les papillotes (et accessoirement voir ma famille, mais les chocolats offrent quand même un meilleur argument.) Les années suivantes, j’ai prévu le coup à la Toussaint et ramener plein de paquets de papillotes de Lyon en prévision.
Cette année, j’ai réussi à faire tenir ma provision du 1er novembre au 26 mars. Plus que 7 mois à attendre pour renouveler mon stock.

Heureusement, pour les remplacer, j’ai maintenant les chocolats de Pâques.
C’est un peu dur de faire rentrer une cloche ou un lapin en chocolat dans ma poche, mais j’y arriverai. Il le faut bien.

Quizz on connaît la chanson : une référence s’est glissée dans le texte, saurez-vous la retrouver ? (Catherine, si tu es toujours là, je fais appel à tes lumières car personne n’a trouvé la chanson sur le pire souvenir de sport !)

15/03/2010

Il est mort d'une petite fièvre

ferrat.jpg"Je meurs d'une petite fièvre
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeu
x"
Jean Ferrat, 1975

Jean Ferrat est mort ! Les petits jeunes qui me lisent s’en tapent peut-être, mais mémé Papillote et ses goûts de vioque est toute chamboulée !
J’ai appris la nouvelle sur Face de bouc (mémé utilise tout de même les nouvelles technologies) en lisant le statut de Foodamour : « Jean Ferrat est mort et Michel Sardou est vivant. Et ça, c’est vraiment dégueulasse ». Malgré la tournure comique de la phrase, je n’ai pas réussi à rire car j’adore Michel Sardou, non je déconne car j’aime bien Jean Ferrat.

Je vous transcris la scène :
Moi : « oh non ! C’est pas vrai ! »
Amie : - Qu’est c’qui s’passe encore ?
Moi : - Jean Ferrat est mort !
Amie (rigolant) : - C’est qui ?
Moi : - Roooh ! Mais tu sais bien ! (Je chante en prenant une voix grave) « Pourtaaaaaaant… que la montagne est beeeeeeeeellllleuh… »
Amie (plaisantant) - Oh ben c’est pas trop une perte alors…
Moi (blessée) - Ah non hein! C’était mon copain Jean Ferrat !
Amie : - Ah ? Je ne savais pas du tout, tu ne m’en as jamais parlé…
Moi : - C’est un bout de mon enfance qui s’en vaaaaaaa !!!»

Du coup je vous explique aussi. Pour le tag des 7 secrets, j’ai eu du mal à me remémorer un bon souvenir d’enfance. Eh bien j’aurai pu citer Jean Ferrat.
C’était dans notre maison de campagne, encore moins équipée que l’appart en ville (on avait pas le téléphone par exemple). On écoutait souvent des vieux 33 tours sur notre bonne vieille chaîne hi-fi, qui a maintenant 28 ans et qui fonctionne encore (c’est pas comme tous les appareils actuels, de mon temps c’était fait pour durer, satané nouvelles technologies…oups mémé s’égare.)

J’étais jeune, car il me semble que j’écoutais Jean Ferrat entre deux chansons de Bob et Bobette (oui, les chansons pour enfants qui datent de 1929… quand je vous dis que je suis une mémé). Je savais déjà lire, car je lisais les paroles au dos du disque.
Bien entendu je ne comprenais pas les propos politiques, où qui faisaient référence à l’actualité (à l’époque d’édition du disque). Par exemple Un jeune sur les républicains indépendants de Valéry Giscard d’Estaing, en 1975 quand même…

Je me souviens très bien quand j’ai demandé à mon frère de m’expliquer les paroles du Bruit des bottes :
« C’est partout le bruit des bottes
C’est partout l’ordre en kaki
En Espagne on vous garrotte
On vous étripe au Chili »
L’explication de mon frère sur « garrotter » «étriper » et Pinochet m’a beaucoup marquée…

On ne possédait que deux albums, dont La femme est l’avenir de l’homme. J’adorais la chanson titre :
« Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du Moyen-Âge
Vos siècles d’infinis servages
Pèsent encore lourd sur la Terre »

Berceuse pour un loupiot, Un singe, Le fantôme, me faisaient rire et je les prenais pour des chansons pour enfants, car Ferrat les chantait sur un ton marrant :
ferrat 2.jpg« Je fais des chatouilles
À ceux qui magouillent
Dans le sondage bidon
Je fais des gratouilles
À ceux qui glandouillent
Dans le débat-mironton
Je fous les chocottes
A ceux qui fayottent
Dans la désinformation… »

Parfois, des mots n’étaient pas de mon âge et mon frère ne voulait pas me les expliquer, je ne saisissais pas pourquoi à l’époque ! Je comprends maintenant en relisant les paroles… hum…
J’aimais bien Jean Ferrat, car avec sa voix grave et chaude et sa moustache rigolote, je trouvais qu’il avait une bonne bouille, un côté paternel rassurant. (Pas comme le « petit père des peuples », hein!)
J’ai arrêté d’écouter Jean Ferrat en grandissant, mais je gardais toujours ces bons souvenirs. Au moins, eux, resteront. Snif.

"Alors moi je ris doucement
Comme on rit aux enterrements
En me disant qu'au fond mourir
C'est ne plus s'arrêter de rire
"

Et vous, vous aimiez Jean Ferrat ? Quelle chanson préférez vous ?

13/03/2010

Comment choisis-tu tes livres ?

gaston biblio.jpgSeb me demande comment je choisis mes bouquins. Je lis rarement les derniers recueils parus, je ne veux pas regretter d’avoir dépenser de l’argent pour rien. De plus, je n’ai pas de place pour stocker mes livres dans mes 23 mètres carrés. Je lis essentiellement des livres de la bibliothèque. Je les emprunte souvent au pif, en furetant dans les rayons : La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, c’est un classique et j’ai adoré le film… » « Tiens, Marc Levy, l’auteur le plus lu en France, faut quand même voir ce que ça vaut. »

Forcément, à choisir au hasard, je suis souvent déçue. Alors je me fais conseiller par des amis qui ont les mêmes goûts que moi. C’est ainsi que j’ai découvert mes livres préférés : La conjuration des imbéciles, L’étrangleur de Boston ou Le matin des magiciens. A travers le blog, j’ai aussi sollicité votre avis. Pour l’instant j’ai lu le seul livre dispo en bibliothèque, La traversée des frontières conseillé par Mme Kévin.

Sinon mes lectures me donnent également des idées. Les préfaces font souvent référence à d'autres auteurs du même genre. Les écrivains citent même dans leur texte des confrères. Dans une des nouvelles du recueil A l’ouest d’octobre de Ray Bradbury, un couple se sépare et fait l’inventaire de ses bouquins à partager : une mine d’information.

Les films ou l’actualité m’influencent aussi : j’ai lu Orgueil et préjugés après avoir vu le film par exemple. Le documentaire sur le stress au travail, les suicides à France Télécom m’ont donné envie de lire des études sur le sujet. Les  infos télés sur la baisse du pouvoir d’achat, le crédit revolving, les soldes et la fashion week me poussent à lire No logo de Naomi Klein par association d’idées…Voilà.

Et vous, comment lisez-vous ? Je ne sais plus qui taguer car tout le monde répond au défi « photo lecture » en ce moment. M, Kahlan et Gabrielle peut-être? Qui est intéressé?

11/03/2010

Dis-moi comment tu lis

bouquin gaston 5.jpg

Après les 2508 autres personnes taguées par Thé citron, je donne enfin ma réponse au « dis-moi comment tu lis ».

Petite, je lisais partout et tout le temps. A l’école, par terre dans la cour de récré, ou cachée dans un coin chez les amis de famille qui nous invitaient. En été, je bouquinais toute la journée, sur une chaise longue dans le jardin, les pieds dans la rivière, ou carrément sur le toit de la maison de campagne.
Je lisais aussi à table et j’agaçais beaucoup ma mère : «Mais tu lâcheras donc jamais ces bouquins ! Tu vas t’abîmer les yeux à force ! » Elle avait raison : A 14 ans je suis devenue hypermétrope, la maladie des yeux usés qui survient normalement à la cinquantaine, mais je n'ai plus besoin de lunettes depuis quelques années.

A 10-11 ans j’ai commencé à tenir des carnets de lecture, alors j’ai lu assise à mon bureau, plus pratique et confortable pour prendre des notes. Quand ma mère venait m’espionner, je faisais semblant de faire mes devoirs. Elle me plaignait que « décidément les profs donnent trop de travail ».
Je crois que cette astuce a crée un malentendu : ma mère était persuadée que je travaillais beaucoup pour des résultats moyens, (donc que j’étais peut-être lente d’esprit), alors qu’en fait j’en fichais pas une rame (sauf en français, la seule matière intéressante, où j’étais la première de la classe).

J’ai continué à lire tout le temps. Puis j’ai découvert le baby-sitting. Je remplis mon activité favorite, sauf que je suis payée pour. Je dîne avec les enfants, je les couche, je leur lis une histoire pour qu’ils s’endorment, puis je bouquine pendant 3-4 heures. Le pied.

Le problème, c’est que maintenant je ne lis plus chez moi. Je me dis « c’est con, je vais attendre un baby-sitting et d’être payée pour le faire. »
Heureusement, pour me rendre au travail, je dois prendre les transports en commun, j’en profite donc pour lire. Je lis aussi pendant ma pause déjeuner au boulot.

Et vous, comment lisez-vous ? Je tague Jeanne, Cranemou, Déméninges, ennA et BBflo.
Demain, la suite avec le tag de Seb « comment choisis-tu tes livres ? »

09/03/2010

Bilan ciné février

océans.jpgVous avez vu ? Je n’attends pas juillet pour lister mes films de février !

Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud : j’ai adoré Microcosmos et surtout Le peuple migrateur (mes yeux s'embuent quand les oiseaux sont englués dans le pétrole, j’enrage quand les chasseurs les tuent etc…) Perrin frappe encore un grand coup avec Océans, même si je trouve ce film un peu moins bien. Les mers regorgent de bestioles incroyables, fascinantes et inconnues, mais le réalisateur insiste sur les dauphins qu’on connaît déjà en long et en large. Le film est beaucoup plus intéressant lorsqu’il se concentre sur les petites bêtes des abysses. La mise en scène est astucieuse (imitation de film de guerre quand les mouettes attaquent les sardines par exemple) Perrin est un peu lourd quand il fait la leçon à son fils, le commentaire est très bateau (c’est le cas de le dire). Je regrette aussi que les noms des poissons ne soient pas mentionnés. Et puis faut avouer que les mollusques sont quand même moins mignons que les petits oisillons qui se collent à leur môman du Peuple migrateur. Mais les images sont vraiment splendides, ça vaut le coup d’oeil.

shutter_island_.jpgShutter Island de Martin Scorsese : Trois d’entre vous m’ont conseillé le livre (je ne l’ai pas encore lu) j’attendais donc le film avec impatience. Je savais juste qu’il traitait d’une enquête sur une île. J’étais persuadée d’adorer le film, encouragée par vos avis, et car il est réalisé par le maître Scorsese (Taxi driver, Casino, Gangs of New York). J’ai a-do-ré la première demi-heure et son côté rétro très film noir des années 50. J’ai eu des soupçons sur le dénouement dès la première scène à cause d’un certain plan que l’on voit dans de nombreux films de ce genre. Au bout d’une heure, ma thèse s’est confirmée, du coup je me suis un peu ennuyée. J’ai attendu la fin, espérant ne pas avoir tout deviné… mais si. TOUT de A à Z. Ca m’a vraiment déprimé. Je devine de plus en plus les intrigues des films, les livres. me déçoivent de plus en plus. Ca signifie que j’ai trop d’imagination ? Je vois trop de films ? Je lis trop de livres ? Pourtant ce sont mes passe-temps favoris et essentiels. Qu’est ce que je peux faire alors ?

Invictus de Clint Eastwood : J’ai classé ses deux derniers films en tête de mes bilans ciné annuels. Eastwood sait toujours raconter une histoire et distiller l’émotion comme personne. Pourtant j’aurai préféré qu’il insiste sur la stratégie politique : comment Mandela décide de faire gagner la coupe du monde de rugby à l’Afrique du Sud, pour recréer une cohésion sociale et oublier l’apartheid.

Lovely bones de Peter Jackson : Après le sublime Créatures célestes et le cultissime Seigneur des anneaux, Peter subit un petit coup de mou… On ne comprend pas trop où il veut en venir : l’adolescente assassinée reste t-elle dans l’entre deux mondes pour dénoncer son assassin, pour observer sa famille ? Son film est-il glauque ou poétique ? Les scènes dans le royaume des morts sont kitsch, par exemple lorsque les enfants, sourires niais et béats, courent au ralenti dans les champs…Les spectateurs dans la salle ont éclaté de rire.  M’enfin Peter, que t’arrive t-il ?

Mother de Bong Joon-ho : j’adore tous les films de ce réalisateur (Memories of murder et The host sont des chefs d’oeuvre): humour noir,  satire de la société coréenne, inventivité constante de la mise en scène… Le début du film met mal à l’aise, avec des plans étranges sur la mère qui danse comme une folle… Puis Bong retrouve sa verve habituelle : dénonciation de l’incompétence de la police, de ses connivences et magouilles avec le monde politique, personnages cocasses et pitoyables… La personnalité de la mère est travaillée. Le film comporte pleins de rebondissements (même si j’en avais deviné certains). Bong Joon Ho est vraiment un des meilleurs réalisateurs actuels.

C'est tout. J’ai la carte ciné illimité et j’ai pourtant raté plein de films : « Brothers » « I love you Philip Morris » « fantastic M. Fox »…
Et vous, qu’avez-vous vu ?

07/03/2010

Sept nouveaux secrets

alexandre bienheureux.jpgKalhan m’a tagué. Il faut révéler sept informations. Après le tag des 7 secrets, si on continue vous saurez tout de moi…

1 signe particulier : J’en ai déjà évoqué pas mal ici : je suis daltonienne, ni gauchère ni droitière, j’ai des mains et poignets d’enfants (je peux mettre les bracelets et bagues d’une fille de 5 ans) Je ne supporte pas le bruit et vis la moitié du temps avec des boules Quiès. Mes oreilles sont fragiles depuis que des morveux ont lancé des pétards et sifflé près de moi. Les sons aigus, comme le tintement d’un trousseau de clés, me résonnent dans la tête comme un écho.
En tant que E.T téléphone maison miss bobo-là, j’en ai encore beaucoup des comme ça…

1 mauvais souvenir : j’en ai plein… pas forcément des évènements graves, mais des anecdotes qui me dérangent. Je me pose beaucoup de questions et je culpabilise vite : « J’aurai pas dû dire ça… je pense qu’elle l’a mal pris… » Je rumine beaucoup : « ça m’a énervé ce qu’il m’a dit, mais je n’ai pas su répliquer. Si je l’avais en face de moi maintenant, je lui répondrai ça… enfin… si j’osais… »

1 souvenir d’enfance : Bizarrement, j'en ai très peu. Je me rappelle tout de même des vacances à Arêches Beaufort: je dévalais les collines pleines de fleurs. Je me souviens des vaches et de leur cloches autour du cou, et bien sûr, du fromage… J’adore la montagne.
Avec ces conneries, j’ai le générique de La petite maison dans la prairie et de Heidi dans la tête. C'est malin.

1 de mes défauts : hum hum… un seul… Comme je l'ai révélé ici, soupe au lait ?

cerveau.jpg1 film bonne mine : Un seul? Impossible! Quand j’étais petite, j’adorais les comédies populaires. Je regardais le film du soir à la télé, sauf que je devais me coucher avant la fin! Les bronzés font du ski, les Retour vers le futur et La vie est un long fleuve tranquille m'enchantaient. J’écoute régulièrement la cultissime chanson du film Jésus reviens (cliquez sur le lien!) J’ai particulièrement apprécié les films d’Yves Robert : Alexandre le bienheureux, La guerre des boutons, Un éléphant ça trompe énormément… J’aimais aussi les Louis de Funès : Les grandes vacances, La folie des grandeurs... Mais aussi les Belmondo comme mon préféré :  Le cerveau. j'ai mis le lien vers la scène culte : "Il se passe que je vous emmerde monsieur. Vous, votre affreux boudin de femme... et votre sale chat." (pauvre Pompon !) J’en oublie plein.

1 meilleure amie :
J’en avais une depuis la maternelle. A l’adolescence, on était seules contre les autres ados crétins. Puis à l’âge adulte on a changé, on ne se comprenait plus. Surtout, elle dénigrait systématiquement mes opinions, mes actes, mes autres amis...  J’ai fini par mettre les choses au point. Comme elle, j’en rêve encore la nuit : nous sommes complices comme autrefois, puis je me réveille …

Voilà, vous savez presque tout. Je tague Gloria, Homecats, Mme Kévin, Seb et Thé citron. Et bien sûr, les autres aussi s’ils veulent !

04/03/2010

Mon pire souvenir de sport

effrontée.jpgCranemou et maman@home nous demandent notre pire souvenir de sport…
Le sport au collège. Une torture, une humiliation constante. Mon docteur a rarement accepté de me dispenser, alors que j’avais plein de bonnes raisons (scoliose, cyphose, lordose, papillotose)

En 6ème, on a fait natation. Pas la peine de lire Dolto et son Complexe du homard pour savoir que les ados sont gênés par leurs corps. A 11 ans les autres filles de ma classe ne rencontraient pas ce problème car elles n’avaient pas la poitrine formée. Sauf moi, les garçons étaient ravis de me voir en maillot de bain...
J’étais aussi la seule de la classe à ne pas savoir nager. La prof n’a pas pris la peine de m’apprendre. Je ne sais pas pour vous, mais mes profs d’EPS se sont toujours contentés de rester le cul sur leur banc. Ils portaient des joggings neufs et propres qui ne connaissaient pas l’enfer des tranchées le terrain de sport. Jamais mes professeurs n’ont donné exemple en mimant les mouvements. Ils chargeaient les plus sportifs de la classe de le faire.

Piscine sport.jpgDès le deuxième cours de natation, la prof nous a ordonné de sauter du grand plongeoir. Bien entendu je suis restée tétanisée au sommet de l’échelle, tous les regards rivés sur moi… La prof a sifflé, je n’ai pas sauté. Elle a re-sifflé, je n’ai pas sauté. Elle m’a engueulé :
« Vas-y ! C’est quand même pas compliqué !
-    Mais je ne sais pas nager !
-    Ben ne plonge pas ! Saute ! »
Elle a sifflé. Je n’ai pas sauté. Avec toute la tendresse et la compassion dont elle était capable, la tortionnaire prof a crié ma note : « ZERO ».
Peu de temps après, j’ai vu L’effrontée, qui commence par une scène similaire. Inutile de préciser que ce film est devenu un de mes préférés.

Le cours de natation se terminaient par des longueurs. Ensuite les élèves partaient se changer. Avec mes bouées, je me débrouillais comme je pouvais en nageant comme un petit chien, m’essoufflant avec des mouvement inutiles. Il ne restait plus que moi au milieu de l’eau. La nazie prof était collée à son banc comme d’habitude, elle me regardait me noyer (au moins) en  me criant « allez ! Dépêche toi ! On va partir sans toi ! »
J’ai gardé mon bulletin quelque part avec mon 1,75 de moyenne en natation. Oui, 1,75, je m’en souviens parfaitement. Si la sadique prof n’a pas réussi à me faire couler dans la piscine dans mon p'tit pull marine, elle m’a bien coulé ma moyenne de notes.

dodgeball.jpgJ’étais tout aussi nulle dans les sports collectifs. Les chefs d’équipe étaient les garçons les plus doués en EPS de la classe, mais les derniers pour les autres cours « intellectuels ». (Il y a une justice tout de même. A ce propos, j’espère que ce bourreau de prof a fini par prendre racine sur son banc et ne peut plus bouger. Ou à l’inverse, qu’elle est condamnée à s’agiter en permanence, tel Sisyphe et son rocher).
Tous les élèves restaient alignés bien sagement, pendant que les chefs d’équipe égrenaient les noms des membres qu’ils choisissaient, lentement, un par un. Je comparais ce long moment à un peloton d’exécution. Les élèves désignés se levaient et rejoignaient leur division bataillon armée horde meute leur groupe d’enfants joyeux. A la fin, il ne restait plus que moi à l’autre bout du terrain. Une équipe était bien forcée de m’accueillir. Je vous laisse imaginer les cris de joie et les tonnerres d’applaudissements : "oh putain! Pas elle ! "  "On va encore perdre ! "

Puis en 5ème, une autre fille restait sur la touche. C’était la première fois que je battais quelqu’un en sport : elle avait 6 de moyenne et moi 6,5. Elle est devenue ma meilleure amie et l’est toujours. (On s’était déjà croisées en 6ème dans la salle de perm, car on arrivait souvent en retard et étions collées).

Pourtant, j’aimais et j’aime toujours le sport. J’en fais seule ou avec des amis, deux fois par semaine, à mon rythme. Je suis même très forte au ping-pong et au badminton. (Étonnant, non ?) Ca me détend, m’aide à mieux me concentrer (j’imagine la plupart de mes textes pendant ces moments). Je me sens forte et fière de moi après une séance. Je ne peux pas m’en priver. Mais le sport au collège, j’aurai tout fait pour m’en passer…

Quizz "On connaît la chanson" : quel est le titre de la chanson du film L'effrontée et quels sont les interprètes ?

02/03/2010

Merci patron (les évadés d'Alcatraz)

evadé alcatraz.jpgCertains collègues ont été libérés de taule ont fini leur CDD.
Dans un soudain élan de gentillesse (pour avoir une excuse pour glander et se goinfrer au boulot) les CDI ont organisé un pot de départ.
Toute la journée, les futurs ex-collègues ont papoté joyeusement et ouvertement : ils s’en foutaient, ils ne remettraient plus les pieds dans cette boîte. Leur désinvolture s’est renforcée avec la petite fête.

Le patron passe pour leur dire au revoir (à mon avis, surtout pour vérifier d’où provient le boucan qu’il entend).
Patron : « Alors, quel bilan faîtes-vous de ces six mois de travail ? Vous nous faîtes un petit discours, l’un après l’autre ? »
Idéal pour plomber l’ambiance. Les CDD se taisent immédiatement, tandis que tout le monde les dévisage, pendu à leurs lèvres. Le premier commence à bégayer. Le patron lui sourit sadiquement pour l’encourager.

Je m’attends aux phrases classiques de circonstance : «C’était une bonne expérience… j’ai appris ci et çà... Je remercie toute l’équipe du film pour ce César… » Mais je suis bien surprise :
CDD n°1 : « ben… C’était quand même intéressant… j’ai quand même appris des trucs… »
Traduction : « Je suis très content de connaître la différence entre les touches A4 et A3 de la photocopieuse et de la machine à café »

charlots.jpgLe patron ne sourit plus du tout.
CDD n°2 : « euh… l’ambiance était plutôt sympa… »
Justement, l’atmosphère vient de se refroidir d’environ 12 degrés. Un ange passe.
Constatant le flop, le chef décide de passer à autre chose :
« Et sinon, qu’est ce que vous allez faire, maintenant que vous avez fini ce travail ? »
Le 3 ème CDD porte le coup de grâce : « je vais chercher un vrai travail »

Le patron manque de s’étrangler d’indignation avec son bretzel (ça ne vous rappelle personne ?)
Moi j’ai du mal à ne pas m’étouffer de rire et à ne pas recracher sur mes collègues l’énorme part de gâteau au chocolat engloutie.

Depuis, j'ai dans la tête la chanson "merci patron, (merci patron!) quel plaisir de travailler pour vous, on est heureux comme des fous ! "
Note pour la fin de mon CDD : prétexter un  RDV urgent le dernier jour pour échapper à cet interrogatoire.

Pour rester dans la chanson française de bon goût, n'oubliez pas que ce soir recommence l'émission préférée des sadiques comme moi : "ah,ah,ah, ahahahahah.... toutoutouloutoutoutoutouloutoutoutoutoulou ahah !" (comment ça, on ne reconnaît pas le générique ?)