05/06/2011
A la télé cette semaine : le bonheur est dans le pré, le sens de la vie, le grand chemin
Pour résumer la thématique de la semaine : le sens de la vie se trouve dans le grand bleu ou dans un pré au bout du grand chemin, après avoir surmonté un été en pente douce et un diable s'habillant en Prada. Si si, vous allez comprendre.
Ce soir France 2 diffuse Le bonheur est dans le pré d'Etienne Chatiliez (La vie est un long fleuve tranquille). Le titre fait référence à un poème de Paul Fort. Comme beaucoup sans doute, je me souviens avoir appris ce classique à l’école puis l’avoir récité, toute crispée et les mains dans le dos, sur l’estrade devant toute la classe. Ma hantise. Je me baissais sous mon bureau pour que la maîtresse ne me voie pas, mais elle se faisait un malin plaisir à me désigner pour passer au tableau. Sadique, je te retrouverai.
Un de mes camarades, qui était très à l’aise lui, a récité le poème avec emphase et passion, haussant la voix à chaque strophe. Il gesticulait comme s’il allait vraiment s’élancer du haut de l’estrade et courir dans les champs (il devait être fan du générique de La petite maison dans la prairie). A la fin de son numéro sa récitation l’instit l’a carrément applaudi. Tandis que moi je me collais au tableau dans l’espoir de devenir invisible comme le passe muraille. La maîtresse m’interrompait sans cesse : « plus fort ! On n’entend rien ! »
Dans le film, Michel Serrault ♥♥ ne supporte plus son travail, sa famille, la ville. En regardant une émission du genre Perdu de vue (ou plutôt Perdu de recherche comme imitaient Les inconnus) il décide de prendre l’identité d’un paysan dont il est le sosie… Le film a été tourné dans ma cambrousse, ce qui a fait beaucoup de foin (cas de le dire) à l’époque. Pour une fois qu’il se passait quelque chose dans ce trou, je suis allée voir le tournage, et contrairement à moi une copine a osé demander un autographe à Michel Serrault ♥♥.
Je suis quand même d’accord, le bonheur est dans le pré, cours-y vite cours-y vite, le bonheur est dans le pré, cours y vite il va filer ! Je vais moi aussi me mettre au vert ces temps-ci, mais pas trop longtemps quand même, car la cambrousse manque de cinéma et de bibliothèque, et surtout de canal + et d’Internet (horreur !)
A la même heure Arte diffuse Le grand bleu. Je l’ai vu longtemps après sa sortie, à 13 ans. Peut-être à cause de sa réputation de film culte, j’ai mis la barre trop haut, j’ai été un peu déçue, je l’ai trouvé un peu naïf… et la réaction du héros à la fin m’a étonnée.
A 23h45 France 4 programme L’été en pente douce, avec Bacri, Villeret, Jean Bouise♥ et la troublante Pauline Laffont, disparue tragiquement en 1988 à l’âge de 25 ans (son corps n’a été retrouvé que trois mois après au fond d’un ravin). Je n’ai pas vu ce film depuis très longtemps, mais je me rappelle parfaitement l’atmosphère poisseuse, lourde, pleine de tension, comme un été avant l’orage… Je me souviens aussi des répliques de Jacques Villeret : « passez les autos ! » et « on fait la nature ? »
Incroyable ! TF1 diffuse un film des Monty Python, justement celui qui manquait à la rétrospective d’arte : Le sens de la vie. Mais l’œuvre n’est pas programmée en première partie de soirée, ni en deuxième, ni même en troisième… Non, elle passe à 3h25. Oui, vous avez bien lu. A cette heure-là même moi je ne suis plus devant ma télé. On ne peut même pas parler de cinquième partie de soirée à ce niveau, c’est ridicule, quel est l’intérêt d’une diffusion aussi tardive ?
Lundi TMC diffuse Le diable s’habille en Prada, inspirée de l’expérience de Lauren Weisberger. Elle était l’assistante d’Anna Wintour, la tyrannique rédactrice en chef du magazine Vogue. La partie midinette (les défilés de mode et l’histoire sentimentale à Paris) ne m’intéresse pas, ce qui me plaît dans le film et surtout dans le bouquin, c’est le côté travail comme d’habitude : comment une jeune fille inexpérimentée trouve sa place dans un monde de requins.
Jeudi, France 3 passe un film qui m’a encore beaucoup marqué enfant : Le grand chemin, avec Anémone, Richard Bohringer et la jeune Vanessa Guedg, l’héroïne de la série télé Souris noire : avec ses amis elle enquêtait et résolvait des énigmes policières (qui s’en rappelle ? j’adorais !)
Comme j’étais petite quand j’ai vu Le grand chemin, je ne comprenais pas tout et certains passages me choquaient (par exemple lorsque le garçon ouvre la corbeille à pain et que Bohringer lui dit : « les femmes, c’est pas très catholique », puis lorsque Vanessa Guedg lui parle des trucs de filles...)
Côté documentaire, exploit ! Enfin un qui ne donne pas envie de se réfugier dans une grotte : ce soir, après Le grand bleu, arte diffuse Parle avec les dauphins, où un ado retrouve la parole en nageant avec ces gentilles bestioles. Bon, d’accord, il avait perdu goût à la vie suite à son tabassage par une bande de lycéens, mais faut voir le côté positif hein !
Et vous, aimez-vous ces films ? Connaissiez vous série noire et votre instit vous torturait-il en vous forçant à réciter des poèmes devant toute la classe ?
20:11 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : télé, cinéma, le grand chemin, le bonheur est dans le pré, le sens de la vie, le diable s'habille en prada | | Facebook
02/06/2011
Un baiser papillon : rencontre avec Vincent Pérez et Karine Silla
Les photos sont de Sandra (je n’ai plus d’appareil et elle m’a aimablement dépannée, merci à elle)
Le bon vieux temps où je faisais des critiques ciné pour un journal s’est un peu rappelé à moi. Non, aucun magazine n’a encore proposé de me payer, mais l’agence Way to blue m’a invité à voir le film Un baiser papillon. Avec d’autres blogueurs j’ai ensuite rencontré la réalisatrice, Karine Silla, ainsi que son acteur principal et mari dans la vie, Vincent Pérez.
Un baiser papillon est un film choral, où l’on suit plusieurs personnages se connaissant : Billie (interprétée par Valeria Golino) est atteinte d’un cancer incurable, mais pour ne pas assombrir ces derniers instants, elle le cache à sa famille (Vincent Pérez et les filles de la réalisatrice, Iman Pérez et Roxane Depardieu). Son infirmière (Cécile de France) reporte sa peur de la mort sur son fils, et étouffe dans son couple. Sa meilleure amie Marie (Elsa Zylberstein) rêve de tomber enceinte, mais son époux (le prometteur Nicolas Giraud) est trop absorbé par son travail. Quant à Paul, (Jalil Lespert) son beau frère et l’ex de Marie, il tente d’aider une fille du quartier de Pigalle (ce qui n’est pas sans rappeler son rôle dans l’excellente série de canal +, Pigalle la nuit).
La vie, la mort, l’amour, la famille… Un baiser papillon aborde de nombreux thèmes, avec une pléiade d’acteurs célèbres. Le film choral est un genre qui plaît particulièrement en ce moment (voir le succès des Petits mouchoirs…) car chacun peut s’identifier ou s’attacher à au moins un des personnages. Je suis persuadée qu’Un baiser papillon ravira le public (mais peut-être moins la critique, un peu comme les films de Luc Besson -sa société distribue le film- et de Claude Lelouch - le même genre de film-).
Le titre est parfaitement choisi, car comme l’explique la réalisatrice, le papillon évoque « la métamorphose, celle de personnages qui s’ouvrent ou se ferment à eux-mêmes et aux autres. Le papillon, c’est ce film qui butine d’une vie à l’autre, c’est l’éphémère, la vie, le mouvement, l’envol et la grâce de l’enfant »
Le film est sublimé par la magnifique musique d’Angelo Badalamenti, le génial compositeur de David Lynch. J’ai reconnu tout de suite la b.o d’Une histoire vraie, alors c’est une question que je rêvais de poser : c’est pas possible, la réalisatrice n’a pas pu obtenir le grand Badalamenti pour son premier film ! Eh bien si. Et pas seulement. Je ne reviens pas d’un tel miracle. (Je vais prendre exemple : je vais contacter Yann Barthès pour lui dire que je veux rejoindre son équipe du Petit journal !)
En une heure d’interview, « le miracle et l’acharnement » sont les termes qu’utilisent le plus Karine Silla et Vincent Pérez pour expliquer la préparation du film : « deux ans et demi d’acharnement » pour réunir le budget, une semaine avant le tournage ils ne savaient pas encore si le film existerait. La réalisatrice précise « s’il ne se faisait pas, je voyais le précipice devant moi ».
Alors elle et son mari ont tout tenter et obtenu presque l’impossible : envoyer le film à Badalamenti, qui en composera la musique en 5 jours seulement, tourner avec le danseur étoile Nicolas Le Riche, avec les vrais petits rats de l’opéra, dans l’opéra de Paris même… Vincent Pérez explique qu’il « harcelait » les gens « en téléphonant tous les jours pour avoir une autorisation de tournage : j’ai appris avec ce film que lorsque quelqu’un dit non, il ne faut jamais le prendre pour un non ! »
L’acteur s’est beaucoup investi, présentant un « vrai travail de régisseur ». Lorsqu’il me sert un verre d’eau, un blogueur plaisante même : « vous faîtes vraiment tout, serveur aussi ! » (scoop : Vincent Pérez se reconvertit et devient barman. Le fait que j’aime me faire servir comme une princesse, même par des stars, n’est malheureusement pas un scoop).
La réalisatrice résume la préparation du film ainsi : « il faut oser ses rêves (…) Pour moi, la vie c’est un mélange de volonté, de travail, et de miracle. »
Un baiser papillon lui tenait à cœur car elle « s’est inspirée d’elle et de son entourage, les différentes histoires du film ont été vécues et (elle) les connaît très bien ». Lorsque l’on demande à Vincent Pérez les points communs avec son personnage, il répond « tout ! »
Karine Silla voulait faire « un film sur ce qui nous rassemble, pas sur ce qui nous divise » Elle voulait « aborder les petits et les grands rôles de la même façon » car elle « aime être entourée de gens, d’histoires, être proche d’eux » ( je suis bien d’accord) « les toucher, se fondre dans la foule à l’heure de pointe dans le métro… » (ah non !)
La réalisatrice prépare déjà son deuxième film, Le père noël est Africain, avec encore un fond autobiographique (la recomposition familiale) et qui se passe encore en famille (il réunit Vincent Pérez son mari et Depardieu son ex).
Vincent Pérez, qui je suppose vous avez découvert comme moi dans Cyrano de Bergerac en 1990, puis Indochine et La reine Margot, est également à l’affiche actuellement dans le film de Kad Mérad (« son voisin à la campagne ») Monsieur papa.
Merci à Vincent Pérez et Karine Silla pour leur gentillesse, ainsi qu’à Clémence, Sandra et aux autres blogueurs. J’espère ne pas les avoir empêchés de présenter toutes leurs questions, parce que j’en posais plein! Un seul bémol : la rencontre s’est déroulée dans un restaurant, « ça sentait bon » comme disait l’acteur. Il ne faut pas tenter comme ça un estomac sur pattes ! (c’était une info d’extrême importance)
12:52 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, vincent pérez, jalil lespert, karine silla, lelouch, yann barthès | | Facebook
31/05/2011
Les films de la semaine : danse avec les loups, travailler jusque dans la tombe
Mon ordinateur ne fonctionnait plus !
Comme films à voir cette semaine, jeudi France 3 diffuse Danse avec les loups, l’un des premiers devant lequel j’ai chougné. Pour ceux qui l’ont déjà vu, j’évoque le triste moment où Kevin Costner perd son fidèle compagnon, Chaussette… Chaussette le loup hein, pas celle que j’égare toutes les semaines en lavant mon linge. La musique sublime est signée par le regretté John Barry, j’en ai déjà parlé.
Si jeudi soir vous préférez rire que pleurer, M6 diffuse Mamma Mia, le film inspiré de la comédie musicale. Pour son mariage, une fille souhaite connaître l’identité de son géniteur. Elle invite alors trois anciens amoureux de sa mère (Meryl streep) : Pierce Brosnan (je voulais faire des cœurs mais on m’a gentiment prêté un clavier mac et je ne trouve pas la touche !) Colin Firth (2 cœurs) Stellan Skarsgård (pas de cœur, connais pas). Tout ce petit monde chante et danse joyeusement sur les musiques d’Abba. Sans posséder aucun cd de ce groupe, je connais toutes ses chansons « universelles » dont les paroles collent bien avec le scénario. (D’ailleurs j’ai moi aussi repris ici SOS pour parler de Pôle Emploi). Un « feel good movie » beaucoup moins fin que Muriel, qui tourne également autour des chansons d'Abba, mais vraiment réjouissant, rafraîchissant.
A l’opposé du rire sous les cocotiers, encore les documentaires de la semaine. Ce soir Arte propose un théma sur mon sujet favori, le travail : retraités, les nouveaux pauvres ? : travailler jusque dans la tombe. De plus en plus de personnes âgées doivent cumuler les petits boulots pour compléter leur retraite. Si les vieux sont obligés de bosser, je ne risque pas de trouver du taf. Si je dois côtiser 42 ans, vu l'âge que j'ai, le titre du documentaire est approprié. A ce propos je ne vous ai pas donné la dernière blague de Pôle Emploi, de très très loin la plus mauvaise : ils se sont encore trompés sur mon dossier, finalement je n’ai pas le droit aux allocations jusqu’en août 2011. Je n'ai plus rien à partir de… demain. J’e me demande pourquoi j'ai toujours dans la tête la chanson SOS d'Abba : “ When you're gone, how can I even try to go on? When you're gone, though I try how can I carry on?”
Ce soir France 2 diffuse la grande traque, le génocide du Rwanda. J’avais rencontré pour un journal une femme qui avait survécu aux pires horreurs, son témoignage était bouleversant.
Mercredi, France 3 évoque les abus de la mise sous tutelle, qui aide les personnes malades ou âgées à gérer leur bien, mais qui parfois détourne l’argent : une vieille dame millionnaire spoliée, obligée de manger à la soupe populaire, où une autre parfaitement saine d’esprit hospitalisée de force depuis 5 ans… Je crois qu’en ces temps de touchage de fond, je vais me contenter de Mamma Mia…
Et vous, qu’avez-vous regardé dernièrement ?
17:08 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : télé, cinéma, danse avec les loups, john barry, abba sos, pôle emploi | | Facebook
25/05/2011
Le palmarès du festival de Cannes 2011
L’évènement télévisuel et cinéphile de la semaine dernière, c’était bien entendu la cérémonie de clôture du festival de Cannes. J’avais adoré retranscrire de façon décalé les oscars, j’attendais donc avec impatience de regarder la dernière montée des marches. C’est donc pour ça qu’au dernier moment j’ai préféré sortir SANS ENREGISTRER la cérémonie. J’ai pensé que je pourrai la revoir facilement, mais non.
Donc voilà, Cannes, je n’y étais pas. C’est pas comme si mes 12 millions de lecteurs, que dis-je, le monde entier attendait mon billet sur Cannes (par monde entier, je nomme donc Gribouillette, la seule à avoir réclamé un article) (mais quand même, je suis si contrariée que je n’ai pas pu prendre mon goûter.)
Cannes, j’y étais en 2001. Pas sur le tapis rouge, de l’autre côté : derrière les escabeaux des photographes. Je m’attendais à des rues envahies par une foule très glamour. Pourtant j’ai vu peu de jeunes cinéphiles comme mes potes et moi. Nous avions sorti nos plus belles tenues pour l’occasion (j’avais ma belle robe rouge, il paraît qu’il ne faut jamais porter cette couleur sur les marches, mais je vous rappelle, j’étais derrière les escabeaux).On était entouré de vieilles mamies un peu beaufs en short et bobs, qui parlaient très forts et criaient à chaque célébrité : « C’est qui çui là ? - Oh il doit pas être connu » (c’était simplement Nanni Moretti, qui a eu la palme d’or cette année là.)
Après la montée des marches, j’ai croisé un ancien pote du lycée, que j’aimais bien taquiner car il était très gentil, sérieux et timide. Là, il s’était totalement transformé, lunettes de stars et bimbo à son bras. Son père était le dirigeant d’une grande société, possédait une énième villa à Cannes et apparemment il avait ses entrées aux soirées de la jet-set. Il m’a proposé de nous inviter à l’une des fiestas : « tu me rappelles dans deux heures et je t’arrange ça ». Je me voyais déjà (en haut de l’affiche) à la soirée canal +, côtoyer les stars, épater l’équipe avec ma culture et mon humour, décrocher un super stage qui m’aurait permis de travailler sur la chaîne puis de… et là j’ai pensé que j’avais oublié le numéro de mon pote, je n’ai donc pas pu lui téléphoner.
Voilà, c’est comme ça que ma carrière n’a jamais décollé. En même temps, à l’époque le Grand journal et Yann Barthès n’existaient pas encore sur la chaîne. Puis mon pote n’était sûrement pas invité à la soirée canal, il n’était même sûrement invité nulle part, il avait peut-être juste voulu m’épater. Alors je suis restée derrière mes escabeaux. Les années suivantes je n’ai même pas pu retourner à Cannes car je n’avais personne pour m’héberger, mais certains amis plus débrouillards que moi ont réussi ensuite à décrocher du boulot dans le milieu et peuvent voir des films au festival et parler à Tarantino par exemple. (Moi aussi je lui parle, à travers ma télé, mais bizarrement il préfère répondre aux questions de Denisot).
Je vous donne tout de même le palmarès :
Palme d’or pour Terrence Malick avec The tree of life. Je compte le voir cette semaine mais des amis cinéphiles qui l’ont vu n’ont pas apprécié le côté mystique.
De Terrence Malick, le réalisateur archi timide qui n’est même pas venu prendre sa palme et qui fait un film tous les 107 ans (enfin, 5 en 40 ans de carrière) j’ai beaucoup aimé Les moissons du ciel, prix de la mise en scène à cannes en 79, et Le nouveau monde, qui raconte l’histoire de Pocahontas sans les chansons mièvres de Disney.
Grand prix ex-aequo pour Le gamin au vélo des frères Dardenne et Once upon in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan.
Ne me demandez pas qui est cette dernière personne, je n’en sais rien (un réalisateur Turc). En revanche je connais les frères Dardenne, abonnés au festival de Cannes. Deux palmes d’or tout de même, pour les épatants Rosetta et L’enfant, puis prix du scénario pour le tout aussi bouleversant Silence de Lorna.
Prix du jury pour Polisse de Maïwenn Le Besco, qui m’a agréablement surprise avec son bal des actrices. Le film raconte le quotidien de la brigade des mineurs de Paris, avec Joey Starr dans le principal rôle masculin.
Prix d’interprétation masculine pour Jean Dujardin dans The Artist, le film muet en noir et blanc de Michel Hazanavicius.
Comme j’ai adoré les deux OSS 117 avec les deux compères, j’attends avec impatience ce nouveau film. J'ai remarqué le nouveau Bébel depuis l’époque des Nous c nous (si tu lèves les mains au ciel, pense à caresser les hirondelles).
Prix d'interprétation féminine pour Kirsten Dunst dans Melancholia de Lars Von Trier. Comme beaucoup j’ai découvert l’actrice des Spiderman dans Entretien avec un vampire, où elle joue à 12 ans la fille adoptive de Tom Cruise et Brad Pitt, puis elle m’a troublé dans Virgin suicides.
Prix de la mise en scène : Nicolas Winding Refn pour Drive. De ce réalisateur, j’ai apprécié Bronson, sur la vie du plus violent et célèbre prisonnier britannique, et l’étrange Guerrier silencieux sur des vikings partant rejoindre les Croisés.
Prix du scénario : Joseph Cedar pour Footnote. (Ne me demandez pas qui est cette dernière personne, je n’en sais rien (un réalisateur Israélien). (je précise aussi que le site officiel du festival s'est trompé en relevant le palmarès, heureusement que je vérifie les infos)
Dans la sélection Un certain regard, le prix a été remporté par Arirang de Kim Ki-Duk (qui a signé des films bizarres mais appréciables, comme L'île, Adresse inconnue et Locataires) Mon autre chouchou Coréen Na Hong-jin (The chaser) n’a rien obtenu pour The murderer.
Bon score pour les Français, même si Alain Cavalier (qui a réalisé le mélancolique Irène sur sa femme décédée) n’a pas été récompensé pour Pater. Dans la sélection un certain regard, étaient sélectionnés également Bruno Dumont (La vie de Jésus, Flandres) et Guédiguian (Marius et Jeannette, L’armée du crime).
Repartent les mains vides, Nanni Moretti et son acteur Michel Piccoli avec le film Habemus Papam, mais le réalisateur a déjà reçu la palme en 2001 pour La chambre du fils et le prix de la mise en scène pour Journal intime (en tant que miss bobo là j’ai adoré le chapitre sur les médecins). Un autre habitué, Pedro Almodovar, n’a pas été récompensé pour La piel que habito. (Il a déjà obtenu le prix de la mise en scène pour Tout sur ma mère et le prix du scénario pour Volver). Woody Allen et Xavier Durringer pour son film La conquête ont obtenu un succès critique mais étaient hors compétition.
Voilà, finalement, comme le professeur Rollin a toujours quelque chose à dire, même sans avoir vu la cérémonie j’ai réussi à pondre un roman.
Avez-vous suivi le festival, que pensez-vous du palmarès et comptez-vous voir ces films ?
15:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, festival de cannes, palmarès du festival de cannes 2011, the artist, yann barthès | | Facebook