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02/06/2011

Un baiser papillon : rencontre avec Vincent Pérez et Karine Silla

cinéma, vincent pérez, jalil lespert, lelouch, yann barthèsLes photos sont de Sandra (je n’ai plus d’appareil et elle m’a aimablement dépannée, merci à elle)
Le bon vieux temps où je faisais des critiques ciné pour un journal s’est un peu  rappelé à moi. Non, aucun magazine n’a encore proposé de me payer, mais l’agence Way to blue m’a invité à voir le film Un baiser papillon. Avec d’autres blogueurs j’ai ensuite rencontré la réalisatrice, Karine Silla, ainsi que son acteur principal et mari dans la vie, Vincent Pérez.

Un baiser papillon est un film choral, où l’on suit plusieurs personnages se connaissant : Billie (interprétée par Valeria Golino) est atteinte d’un cancer incurable, mais pour ne pas assombrir ces derniers instants, elle le cache à sa famille (Vincent Pérez et les filles de la réalisatrice, Iman Pérez et Roxane Depardieu). Son infirmière (Cécile de France) reporte sa peur de la mort sur son fils, et étouffe dans son couple. Sa meilleure amie  Marie (Elsa Zylberstein) rêve de tomber enceinte, mais son époux (le prometteur Nicolas Giraud) est trop absorbé par son travail. Quant à Paul, (Jalil Lespert) son beau frère et l’ex de Marie, il tente d’aider une fille du quartier de Pigalle (ce qui n’est pas sans rappeler son rôle dans l’excellente série de canal +, Pigalle la nuit).

La vie, la mort, l’amour, la famille… Un baiser papillon aborde de nombreux thèmes, avec une pléiade d’acteurs célèbres. Le film choral est un genre qui plaît particulièrement en ce moment (voir le succès des Petits mouchoirs…) car chacun peut s’identifier ou s’attacher à au moins un des personnages. Je suis persuadée qu’Un baiser papillon ravira le public (mais peut-être moins la critique, un peu comme les films de Luc Besson -sa société distribue le film- et de Claude Lelouch - le même genre de film-).

cinéma, vincent pérez, jalil lespert, lelouch, yann barthèsLe titre est parfaitement choisi, car comme l’explique la réalisatrice, le papillon évoque « la métamorphose, celle de personnages qui s’ouvrent ou se ferment à eux-mêmes et aux autres. Le papillon, c’est ce film qui butine d’une vie à l’autre, c’est l’éphémère, la vie, le mouvement, l’envol et la grâce de l’enfant »

Le film est sublimé par la magnifique musique d’Angelo Badalamenti, le génial compositeur de David Lynch. J’ai reconnu tout de suite la b.o d’Une histoire vraie, alors c’est une question que je rêvais de poser : c’est pas possible, la réalisatrice n’a pas pu obtenir le grand Badalamenti pour son premier film ! Eh bien si. Et pas seulement. Je ne reviens pas d’un tel miracle. (Je vais prendre exemple : je vais contacter Yann Barthès pour lui dire que je veux rejoindre son équipe du Petit journal !)

En une heure d’interview, « le miracle et l’acharnement » sont les termes qu’utilisent le plus Karine Silla et Vincent Pérez pour expliquer la préparation du film : « deux ans et demi d’acharnement » pour réunir le budget, une semaine avant le tournage ils ne savaient pas encore si le film existerait. La réalisatrice précise « s’il ne se faisait pas, je voyais le précipice devant moi ».
Alors elle et son mari ont tout tenter et obtenu presque l’impossible : envoyer le film à Badalamenti, qui en composera la musique en 5 jours seulement,  tourner avec le danseur étoile Nicolas Le Riche, avec les vrais petits rats de l’opéra, dans l’opéra de Paris même… Vincent Pérez explique qu’il « harcelait » les gens « en téléphonant tous les jours pour avoir une autorisation de tournage : j’ai appris avec ce film que lorsque quelqu’un dit non, il ne faut jamais le prendre pour un non ! »

cinéma, vincent pérez, jalil lespert, karine silla,  lelouch, yann barthèsL’acteur s’est beaucoup investi, présentant un « vrai travail de régisseur ». Lorsqu’il me sert un verre d’eau, un blogueur plaisante même : « vous faîtes vraiment tout, serveur aussi ! » (scoop : Vincent Pérez se reconvertit et devient barman. Le fait que j’aime me faire servir comme une princesse, même par des stars, n’est malheureusement pas un scoop).
La réalisatrice résume la préparation du film ainsi : « il faut oser ses rêves (…) Pour moi, la vie c’est un mélange de volonté, de travail, et de miracle. »

Un baiser papillon lui tenait à cœur car elle « s’est inspirée d’elle et de son entourage, les différentes histoires du film ont été vécues et (elle) les connaît très bien ». Lorsque l’on demande à Vincent Pérez les points communs avec son personnage, il répond « tout ! »

Karine Silla voulait faire « un film sur ce qui nous rassemble, pas sur ce qui nous divise » Elle voulait « aborder les petits et les grands rôles de la même façon » car elle « aime être entourée de gens, d’histoires, être proche d’eux » ( je suis bien d’accord) «  les toucher, se fondre dans la foule à l’heure de pointe dans le métro… » (ah non !)

La réalisatrice prépare déjà son deuxième film, Le père noël est Africain, avec encore un fond autobiographique (la recomposition familiale) et qui se passe encore en famille (il réunit Vincent Pérez son mari et Depardieu son ex).
Vincent Pérez, qui je suppose vous avez découvert comme moi dans Cyrano de Bergerac en 1990, puis Indochine et La reine Margot, est également à l’affiche actuellement dans le film de Kad Mérad (« son voisin à la campagne »)  Monsieur papa.

Merci à Vincent Pérez et Karine Silla pour leur gentillesse, ainsi qu’à Clémence, Sandra et aux autres blogueurs. J’espère ne pas les avoir empêchés de présenter toutes leurs questions, parce que j’en posais plein! Un seul bémol : la rencontre s’est déroulée dans un restaurant, « ça sentait bon » comme disait l’acteur. Il ne faut pas tenter comme ça un estomac sur pattes ! (c’était une info d’extrême importance)