28/02/2012
A la télé ce soir : OSS 117, Rio ne répond plus (et mon collègue non plus)
Je n’ai toujours pas déchiffré mes notes prises en regardant le tapis rouge des Oscar (à 3 heures du matin, mes idées et mon écriture ne semblaient pas très claires). Didier Allouch et Laurent Weil m’ont bien fait rire comme d’habitude, j’essaie de vous raconter ça ce week-end (quand l’actualité sera bien périmée).
En attendant, ce soir, pour ceux qui ne sont pas lassés de voir Jean Dujardin en boucle à la télé, M6 rediffuse le deuxième OSS, Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius, suivi d’un documentaire sur le parcours de l’acteur.
La semaine dernière je me suis encore fait avoir « non, tu ne vas pas le regarder, tu le connais par cœur… » mais les dialogues hilarants qui fusent en permanence m’ont une nouvelle fois scotchée à mon écran devant OSS117, le Caire nid d’espions. Mon neveu connaît toutes les répliques par cœur et les sort à tout bout de champ.
Parfois moi aussi, mais comme je ne suis pas entourée de jeunes de 20 ans comme lui mais de vieux croûtons au boulot, je fais chaque fois un flop. Par exemple pas plus tard qu’hier matin en arrivant au bureau, mon collègue m’a demandé « Ca va ? » et je lui ai répondu en singeant les mimiques de Dujardin : « Ma foi, comme un lundi ! ».
Il m’a regardé avec son regard vide et inexpressif habituel qui signifie « j’ai pas compris ». J’ai tenté comme chaque matin d’entamer un dialogue impossible, enthousiaste : « t’as vu, The artist a raflé 5 oscar !
-Di quoi ? !
avec une petite voix : - Mais tu sais le film français qui concourait aux oscar, le film muet avec Dujardin…
-Ah oui je vois ce que tu veux dire… je savais pas je regarde pas les journaux »
J’essaie vainement de trouver des points communs avec mon collègue depuis plus d’un mois. Peine perdue.
J’ai aussi fait un flop à la salle de pause, où je tentais vainement de réchauffer mon plat au micro ondes pendant qu’une autre employée s’impatientait derrière moi. Pour la dérider j’ai parodié : « mais pourquoi ça cuit pas ? » mais elle n’a pas compris la référence. (rassurez-vous je ne tentais pas comme Dujardin de faire rôtir à la broche un crocodile)
Ce soir, Hazanavicius (ou plutôt Hazavanicius comme disait Julie Depardieu en lui remettant le césar du meilleur réalisateur) va encore plus loin dans l’humour parodique et irrévérencieux. On sent qu’il était l’un des auteurs des Nuls, et bien sûr le réalisateur de l’un des films les plus cultes pour les cinéphiles, La classe américaine.
Quelques citations :
Dolores : Ils font ça en signe de protestation. Ils veulent changer le monde.
Hubert : Changer le monde ! Quelle drôle d'idée ! Il est très bien comme ça, le monde, pourquoi le changer.
Dolorès : En gros, pour faire simple, ils veulent faire l'amour, pas la guerre.
Hubert : Oh, mais l'un n'empêche pas l'autre. J'ai toujours fait les deux et jusqu'à présent, je n'ai jamais reçu aucune plainte !
Hubert [à un groupe de hippies] : Changer le monde, changer le monde, vous êtes bien sympathiques mais faudrait déjà vous lever le matin. Parce que je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le monde, il ne vous attend pas, le monde. Il bouge et il bouge vite. Vous n’allez pas tarder à rester sur le carreau, j'vous le dis, hein. Parce que là vous êtes en vacances, très bien. Mais à la rentrée...
Un hippie : On n'est pas en vacances.
Hubert : OK, admettons. Vous avez pris une année sabbatique, très bien. Mais l'année prochaine, vous y avez pensé à ça, l'année prochaine ? C'est pas le monde qui va se plier à vos désirs, les enfants. C'est pas 68 année de la jeunesse. C'est pas comme ça que ça se passe. C'est le vrai monde dehors. Et le vrai monde, il va chez le coiffeur, déjà. Alors gna gna gna la guitare, les troubadours, tout ça c'est fini. (Un hippie lui tend un joint) Non merci j'ai les miennes. (l sort son paquet de cigarettes)
-Finalement, cette bande de hippies est plutôt sympathique, une fois passée la barrière de l'hygiène s'entend. Enfin, que voulez-vous, c'est la jeunesse. Tôt ou tard, la vie se chargera de leur couper les cheveux.
Carlotta (réveillant volontairement Hubert avec de l'eau au bord de la piscine) : Oh pardon, je suis affreusement maladroite. Apparemment je vous ai éclaboussé.
Hubert : Mais je vous en prie. D'ailleurs ne dit-on pas qu'une femme qui éclabousse un homme, c'est un peu comme la rosée d'une matinée de printemps ? C'est la promesse d'une belle journée et la perspective d'une soirée enflammée.
Carlotta : Quel réveil !
Hubert : Ah, je n'y suis pour rien. C'est l'inexpugnable arrogance de votre beauté qui m'asperge.
Si vous voulez en découvrir plus, regardez le film ce soir…
20:22 Publié dans On connaît le film, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : oss 117, jean dujardin, the artist, télé, cinéma, oscar | | Facebook
27/02/2012
Le palmarès des Oscar 2012 : le triomphe de The Artist
COCORICO !!
FUCK NESPRESSO ! (Comme dit Gilles Lelouche. Traduction : Dujardin a battu l’autre favori Clooney)
Et l’acteur oscarisé a presque dit le mot banni à la télé américaine, puisqu’il a hurlé en français : « OH PUTAIN GENIAL MERCI ! » Les Ricains ont dû rire jaune en entendant la traduction.
Dujardin a reçu l’oscar au détriment des stars Brad Pitt et Clooney…
Hazanavicius a remporté le prix face aux plus grands, Scorsese, Spielberg, Malick, Woody Allen…
Première fois qu’un homme français remporte l’oscar (Marion Cotillard l’a eu pour La môme, Juliette Binoche a reçu le prix du meilleur second rôle pour Le patient anglais.)
5 récompenses, et pas des moindres : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure musique, meilleurs costumes, meilleur acteur, What else ?
Même si je me suis endormie devant le film, même s’il a été tourné entièrement à Hollywood et célèbre le cinéma américain, c’est un film français, je suis chauvine.
Comme l’année dernière, j’étais devant Canal+ à minuit, pour voir la cérémonie en direct et vous la retranscrire ensuite. Comme je bossais aujourd’hui, je me suis forcée à me coucher à 3 heures.
J’aurais pourtant dû faire comme mon collègue vendredi dernier: il m’explique qu’il joue aux jeux vidéos toute la nuit, vient au travail, lit le journal pendant 1h30, puis va voir le chef pour lui dire qu’il est malade, et ce dernier lui répond « comme vous êtes venus on vous paie la journée ». Le collègue vient ensuite me narguer tout fier de lui « je le savais ! » Il téléphone à sa copine depuis le téléphone fixe du bureau pour lui dire « je rentre chez moi, tu viens ? » et s’en va. Un jour je vous parlerai de cet énergumène, à moins que vous lisiez d’abord dans les journaux comment je l’ai étranglé avec le fil du téléphone.
Le palmarès :
Meilleur film :
The Artist de Michel Hazanavicius
The Descendants d' Alexander Payne
La Couleur des sentiments de Tate Taylor
Le stratège de Bennett Miller
Cheval de guerre de Steven Spielberg
The Tree of life de Terrence Malick
Minuit à Paris de Woody Allen
Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Meilleur réalisateur :
Michel Hazanavicius pour The Artist
Martin Scorsese pour Hugo Cabret
Alexander Payne pour The descendants
Woody Allen pour Minuit à Paris
Terrence Malick pour The tree of life
Meilleur acteur :
Brad Pitt pour Le stratège
Gary Oldman pour La Taupe
George Clooney pour The Descendants
Jean Dujardin pour The Artist
Demian Bechir pour A better life
Meilleure actrice :
Meryl Streep pour La Dame de Fer
Michelle Williams pour My Week With Marilyn
Viola Davis pour La Couleur des sentiments
Glenn Close pour Albert Nobbs
Rooney Mara pour Millenium
Meilleur second rôle féminin :
Bérénice Bejo pour The Artist
Jessica Chastain pour La Couleur des sentiments
Melissa Mccarthy pour Mes Meilleures amies
Octavia Spencer pour La Couleur des sentiments
Janet McTeer pour Albert Nobbs
Meilleur second rôle masculin :
Christopher Plummer pour Beginners
Jonah Hill pour Le Stratège
Kenneth Branagh pour My Week With Marilyn
Nick Nolte pour Warrior
Max Von Sidow pour Extrêmement fort et incroyablement près
Meilleur film d'animation :
Rango de Gore Verbinski
Une vie de chat d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli
Chico et Rita de Fernando Trueba et Javier Mariscal
Kung Fu Panda 2 de Jennifer Yuh
Le chat potté de Chris Miller
Rien pour le très bon film français Une vie de chat...
Meilleur Scénario original :
The Artist de Michel Hazanavicius
Mes Meilleures amis de Annie Mumolo, Kristen Wiig
Minuit à Paris de Woody Allen
Margin Call de JC Chandor
Une séparation de Asghar Farhadi
Meilleur Scénario adapté :
The Descendants d'Alexander Payne, Nat Faxon, Jim Rash
La Taupe de Bridget O'Connor, Peter Straughan
Hugo Cabret de John Logan
Le stratège de Steve Zaillant et Aaron Sorkin
Les marches du pouvoir de George Clooney et Grant Heslov
Meilleur film en langue étrangère :
Bullhead de Michael R. Roskam (Belgique)
Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau (Canada)
Une Séparation d'Asghar Farhadi (Iran)
Footnote de Joseph Cedar (Israël)
Ce film a également été récompensé aux césar.
Meilleure musique originale :
Ludovic Bource pour The Artist
John Williams pour Tintin et les secret de la Licorne
Howard Shore pour Hugo cabret
Alberto Iglesias pour La taupe
John Williams pour Cheval de Guerre
Meilleure chanson originale :
Man or Muppet (Les Muppets)
Real in Rio (Rio)
Meilleur son :
Drive
Millenium
Hugo Cabret
Transformers 3
Cheval de Guerre
Meilleurs effets spéciaux :
Harry Potter 7 - partie 2
Hugo Cabret
Real Steel
La planète des singes origines
Transformers 3
Meilleurs costumes :
Anonymous
The Artist
Hugo Cabret
Jane Eyre
W.E
Meilleur documentaire :
Hell and back again
If a tree falls
Paradise Lost 3 : purgatory
Pina
Undefeated
Meilleur montage :
The Artist
The descendants
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Meilleur maquillage :
Albert Nobbs
Harry Potter et les Reliques de la Mort 2
La dame de fer
Meilleure direction artistique :
The Artist
Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Hugo Cabret
Cheval de Guerre
Meilleur mixage :
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Transformers 3
Cheval de Guerre
Et vous, que pensez-vous de ce palmarès et du succès de The Artist ?
20:48 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : oscar 2012, the artist, jean dujardin | | Facebook
26/02/2012
Les César 2012 : la cérémonie, la polémique Mathieu Kassovitz, le palmarès
Polisse était nommé 11 fois mais n’a remporté que 2 statuettes secondaires : meilleur montage et meilleur espoir féminin ex-aequo. Au moins, ça nous a évité d’assister à une énième crise de larmes de Maïwenn (on n’en a vu qu’une). J’aime bien ses films, mais son hystérie et son impudeur me gênent et m’agacent, "Pardonnez-moi".
The Artist était cité 9 fois et a reçu 6 César. Jean Dujardin n’a pas obtenu le prix du meilleur acteur. Omar l’a tuer. Je suis ravie pour Omar Sy, j’aime beaucoup ce qu’il fait, il est très sympathique, sa statuette est un beau symbole (enfin un film et un acteur populaire récompensé, premier Noir a remporté un César etc…) Mais… le monde entier récompense meilleur acteur le Français Jean Dujardin, sauf… les Français ! On ne passe pas pour des cons snobs ! En agissant comme ça on n’encourage pas les Américains a lui refilé l’oscar, puisqu’on leur laisse comme message : Of the garden n’est pas si bien, on lui en a préféré un autre !
Les Oscar restent très calibrés, chaque gagnant n’a que 45 secondes pour ses remerciements. On se fiche un peu des discours : ce qu’on guette, ce sont les blagues, les dérapages, les pleurs… Or la grande majorité se borne à dire la même chose : les nommés remercient toujours le réalisateur/producteur « qui leur a donné leur chance », « toute l’équipe du film, c’était vraiment génial de travailler avec vous » « je veux remercier mon pôpa et ma môman qui m’ont toujours soutenu ». En France, on n’a toujours pas compris l’intérêt de chronométrer les discours. Les nommés se perdent et nous perdent dans des paroles et bégaiements sans intérêt, la cérémonie s’éternise et les gens finissent par zapper sur Le grand concours des animateurs présenté par Carole Rousseau sur TF1 (c’est vous dire leur désespoir). Heureusement twitter existe, et j’ai pu lire des top tweets très drôles et pertinents, eux.
Pendant la cérémonie, l’humour lourd et le bide sont encore de mise. J’offre le césar de la réflexion la plus nulle à Mathilde Seigner, abonnée au titre. Je n’ai jamais pu supporter cette actrice « qui est une horreur pour les yeux et les oreilles » comme le souligne le groupe facebook. Je la trouve beauf et vulgaire, tout le contraire de sa sœur, belle, glamour et réservée.
Mathilde Seigner provoque un grand moment de gêne : elle remet le césar du meilleur acteur dans un second rôle à Michel Blanc, mais elle ne peut s’empêcher de l'ouvrir comme toujours : « j’suis ravie que tu l’aies Michel mais je voulais que ce soit… (Joey Starrr, entre grande gueule on s’apprécie) Puis elle crie comme une poissonnière de Ménilmontant comme dirait OSS 117: « T’es où mon Didou ??!! » De Caunes refuse de laisser Joey Starr monter sur scène, et elle continue à s’enfoncer et à ramener sa fraise « C’est hyper réglementé votre truc ! » Michel Blanc garde classe et sang froid en sortant une petite pique « On peut avoir la garde alternée (du César) ? »
Comme ça balance pas mal à Paris, continuons avec les actrices que je trouve vulgaires, hystériques ou impudiques. Sara forestier m’avait déjà consternée l’année dernière avec son « j’ai mis ma culotte qui me porte bonheur » qui lui a « porté chance » pour obtenir le césar de la meilleure actrice avec Le nom des gens. (J’ai adoré ce film par ailleurs). Aux César 2012, elle est comme toujours essoufflée (l’émotivité des hystériques ?) chougne à moitié et expose encore son intimité en couinant « Mon amoureux, mon amour je t’aime ! »
La sympathique mais toujours perchée (ou plutôt penchée vues ses épaules voûtées) Julie Depardieu (qui est en couple avec Philippe Katerine, ils se sont bien trouvés) parvient à se tromper dans les maigres mots qu’elle doit prononcer, pourtant les plus attendus de la soirée : le meilleur réalisateur est « Michel Hazavanicius ».
Le césar de la blague la plus nulle est difficile à donner, car les nommés sont nombreux. Valérie Bonneton peut-être, qui reproche au présentateur : « Vous refoulez du bec Antoine » « prenez une pastille ». Elle parodie ainsi le « prenez un chewing gum Emile » des Nuls, même pas fichue de trouver une blague originale. (dommage parce que d'habitude j’aime bien l’humour de cette femme)
Julie Ferrier nous sort l’accent belge, un chien, un discours interminable… Les meilleures blagues sont les plus courtes. Elle se rattrape tout de même en rendant hommage à mon acteur préféré Patrick Dewaere, considéré aujourd’hui comme le meilleur comédien Français, mais à l’époque mal aimé par la critique (ce qui a certainement contribué à son suicide). Il a été nommé 8 fois mais n’a jamais reçu de statuette (contrairement à son ami et rival Depardieu), ce qui était pourtant son rêve.
Le césar du bide est obtenu par Kad Mérad et sa fausse chute qui ne soulève pas une salve d'applaudissements comme vous pouvez l'entendre sur la vidéo. Michel Gondry rend le césar d’honneur à la glamour Kate Winsket (qu’il a fait tourner dans le magnifique Eternal Sunshine of a spotless mind) avec un humour de gamin de 5 ans : « my sweet quéquette » (mais son « Kate wins late » m’a fait rire)
Antoine de Caunes présente la cérémonie. J’aime son esprit irrévérencieux depuis NPA. Il relève un peu le niveau par quelques blagues :
« Ce soir, si vous recevez un César, ne remerciez pas vos parents. Soyons honnêtes, s’ils vous avaient donné toute l’attention dont vous aviez besoin, vous ne seriez pas dans le cinéma. »
« Vous, personnalités du cinéma, vous nous avez fait rêver cette année, avec des histoires d’handicapés, de pédophilie et d’enfants malades… Bref, l’industrie du rêve, quoi. »
Il a annoncé ma « séquence préférée » comme le dit Thé citron, la rubrique nécrologique, par :
« Cette année, un géant du cinéma est mort : Méga upload. »
Kassovitz vient quand même, fier comme s’il avait un bar-tabac comme dirait Coluche, pour remettre le césar de la meilleure photographie et « honorer sa promesse ». Le réalisateur écrit sur son Twitter des propos très agressifs, dont il est content comme un enfant qui se rebelle contre ses parents : « Une seule nomination aux César. J’enc.. le cinéma français. Allez vous faire bais... avec vos films de m.. » (J’ai censuré). "je m'en fout (sic) des césars. Je n'y ai jamais mis les pieds. Je suis juste choqué par le manque d'intérêt. Je devrais faire des films plus simple (sic)". J’’étais invitée à l’avant-première et la conférence de presse de L’ordre et la morale, je n’ai même pas commenté le film parce que je n’avais pas grand chose à en dire, à part : il est trop long.
Lorsque les internautes ont critiqué son attitude, Kassovitz a répondu : « Vous ne m’aimez pas, je ne vous aime pas non plus. » « Narcissique et prétentieux. Je le suis. Je l’affirme. Je vous emmerde. Bonne journée ». (Je me suis lâchée dans ce billet mais je n’ai encore traité aucun acteur de « c… » ou « d’enc… ») Dernier exemple en date au moment où j’écris : « Je voudrais être poursuivis (sic) en justice pour insulte sur un politicien. J’ai une défense d’enfer. J’irais (sic) sans avocat » « Henri Guaino est un sale c… » (Censuré par moi). Comme lui répond judicieusement une twitonnaute: « La police de la conjugaison t’arrêteras (sic) avant ».
Ce soir, les Oscar ! J’avais regardé et commenté en direct l’année dernière, mais à l’époque j’étais au chômage. Demain je bosse, je ne regarderai que la présentation… On encourage Jean Dujardin : « Fuck Nespresso ! » comme dit son pote Gilles Lelouche. J’espère également que le film français d’animation Une vie de chat, que j’ai beaucoup aimé, va gagner. Cocorico !
Bon, le palmarès maintenant :
César 2012 du meilleur film :
The Artist de Michel Hazanavicius
Polisse de Maïwenn
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
Intouchables d'Eric Toledano et Olivier Nakache
L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller
Le Havre d'Aki Kaurismaki
Pater d'Alain Cavalier
J’ai déjà dit ici ce que je pensais de The Artist… Il fallait oser le noir et blanc et muet, mais le scénario est prévisible.
Meilleur réalisateur :
Alain Cavalier pour Pater
Valérie Donzelli pour La guerre est déclarée
Michel Hazanavicius pour The Artist
Maïwenn pour Polisse
Aki Kaurismaki pour Le Havre
Pierre Schoeller pour L'Exercice de l'Etat
Eric Toledano et Olivier Nakache pour Intouchables
Meilleur acteur :
Sami Bouajila pour Omar m'a tuer
Jean Dujardin pour The Artist
Philippe Torreton pour Présumé coupable
Omar Sy pour Intouchables
François Cluzet pour Intouchables
Olivier Gourmet pour L'Exercice de l'Etat
Denis Podalydès pour La Conquête
Meilleure actrice :
Ariane Ascaride pour Les Neiges du Kilimandjaro
Bérénice Bejo pour The Artist
Leïla Bekhti pour La Source des femmes
Valérie Donzelli pour La guerre est déclarée
Marina Foïs pour Polisse
Marie Gillain pour Toutes nos envies
Karin Viard pour Polisse
De Caunes m’a fait rire en proposant un pétard à Karin Viard pour la consoler « allez, on est vendredi soir ! »
Meilleure actrice dans un second rôle :
Zabou Breitman pour L'Exercice de l'Etat
Anne Le Ny pour Intouchables
Noémie Lvovsky pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Carmen Maura pour Les Femmes du 6e étage
Karole Rocher pour Polisse
Meilleur acteur dans un second rôle :
Michel Blanc pour L'Exercice de l'Etat
Nicolas Duvauchelle pour Polisse
Joey Starr pour Polisse
Bernard Le Coq pour La Conquête
Frédéric Pierrot pour Polisse
César du meilleur espoir féminin :
ex aequo : Naidra Ayadi dans Polisse
Adèle Haenel dans L'Apollonide, souvenirs de la maison close
Clotilde Hesme dans Angèle et Tony
Céline Sallette dans L'Apollonide, souvenirs de la maison close
Christa Théret dans La Brindille
Euh… Clotilde Hesme, meilleur espoir ? Angèle et Tony, que je n’ai pas du tout apprécié (j’ai arrêté avant la fin du film) est son QUATORZIEME long métrage en dix ans, et elle a déjà été nommée dans la même catégorie en 2008 pour Les chansons d’amour…
César du meilleur espoir masculin 2012 :
Nicolas Bridet dans Tu seras mon fils
Grégory Gadebois dans Angèle et Tony
Guillaume Gouix dans Jimmy Rivière
Pierre Niney dans J'aime regarder les filles
Dimitri Storoge dans Les Lyonnais
Meilleur film étranger :
Black Swan de Darren Aronofsky
Le Discours d'un roi de Tom Hooper
Drive de Nicolas Winding Refn
Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Incendies de Denis Villeneuve
Melancholia de Lars Von Trier
Une séparation d’Asghar Farhadi
Hé les gars, vous avez un train de retard, Le discours d'un roi a obtenu l'oscar en 2011
Meilleur premier film :
17 Filles de Muriel Coulin et Delphine Coulin
Angele et Tony d'Alix Delaporte
Le Cochon de Gaza de Sylvain Estibal
La Délicatesse de David et Stéphane Foenkinos
My Little Princess de Eva Ionesco
Meilleur film d'animation :
Le Chat du rabbin de Joann Sfar
Le Cirque de Nicolas Brault
La Queue de la souris de Benjamin Renner
Le Tableau de Jean-François Laguionie
Un monstre à Paris de Eric Bergeron
Meilleur documentaire :
Le Bal des menteurs de Daniel Leconte
Crazy Horse de Frederick Wiseman
Ici on noie les Algériens de Yasmina Adi
Michel Petrucciani de Michael Radford
Tous au Larzac de Christian Rouaud
Meilleur scénario original :
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
The Artist de Michel Hazanavicius
Polisse de Maïwenn
L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller
Intouchables d’Eric Toledano
Meilleure adaptation :
La Délicatesse de David Foenkinos
Présumé coupable de Vincent Garenq
Omar m'a tuer
L'Ordre et la Morale de Mathieu Kassovitz
Carnage de Roman Polanski
Meilleure musique :
Alex Beaupain pour Les Bien-Aimés
Bertrand Bonello pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Ludovic Bource pour The Artist
Philippe Schoeller pour L'Exercice de l'Etat
M et Patrice Renson pour Un monstre à Paris
Meilleur son :
Pascal Armant, Jean Goudier et Jean-Paul Hurier pour Intouchables
Jean-Pierre Duret, Nicolas Moreau, Jean-Pierre Laforce pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Olivier Hespel, Julie Brenta, Jean-Pierre Laforce pour L'Exercice de l'Etat
Nicolas Provost, Rym Debbarh-Mounir et Emmanuel Croset pour Polisse
André Rigaut, Sébastien Savine, Laurent Gabiot pour La guerre est déclarée
Meilleure photo :
Pierre Aïm pour Polisse
Josée Deshaies pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Julien Hirsch pour L'Exercice de l'Etat
Guillaume Schiffman pour The Artist
Mathieu Vadepied pour Intouchables
Meilleur montage :
Anne-Sophie Bion et Michel Hazanavicius pour The Artist
Laurence Briaud pour L'Exercice de l'Etat
Pauline Gaillard pour La guerre est déclarée
Laure Gardette et Yann Dedet pour Polisse
Dorian Rigal Ansous pour Intouchables
Meilleurs costumes :
Catherine Baba pour My Little Princess
Mark Bridges pour The Artist
Christian Gasc pour Les Femmes du 6e étage
Viorica Petrovici pour La Source des femmes
Anaïs Romand pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Meilleurs décors :
Laurence Bennet pour The Artist
Alain Guffroy pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Pierre-François Limbosch pour Les Femmes du 6e étage
Jean Marc Tran Tran Ba pour L'Exercice de l'Etat
Wouter Zoon pour Le Havre
Meilleur film de court-métrage :
L'Accordeur de Olivier Treiner
La France qui se lève tôt de Hugo Chesnard
J'aurais pu être une pute Baya Kasmi
Je pourrais être votre grand-mère de Bernard Tanguy
Un monde sans femmes de Guillaume Brac
Très drôles ces titres, ils vont bien ensemble !
Et vous, qu'avez-vous pensé de la cérémonie et du palmarès ? Quels sont vos pronostics pour les Oscar ?
18:49 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : césar 2012, the artist, omar sy meilleur acteur, intouchables, jean dujardin, mathilde seigner aux césar 2012, mathieu kassovitz, cinéma français, télé, canal + | | Facebook
20/02/2012
A la télé cette semaine : Brad Pitt et moi au Petit journal, François Truffaut, The artist et les César
Ce soir Arte diffuse la fin du cycle Antoine Doinel : Domicile conjugal et L’amour en fuite. Après avoir courtisé Christine dans Baisers volés (le meilleur de la série selon moi, avis partagé par ennA), Antoine l’épouse. Dans le prochain, ils divorcent… Je ne saisis pas pourquoi Arte n’a pas aussi diffusé les premiers épisodes de la « saga » qui court sur 20 ans : Les 400 coups où Jean-Pierre Léaud a 12 ans, Antoine et Colette où il a 17 ans… Peut-être parce que la chaîne ne voulait pas que la supercherie se remarque : non mais franchement, qui peut croire que le petit gros des 400 coups est la même personne que le grand maigrichon des films suivants ? Oui, je vous le révèle ce soir : le jeune Jean-Pierre Léaud a été remplacé par un imposteur.
Autre film de Truffaut, Jules et Jim, mercredi sur Arte. Une histoire d’amour à trois, même si je ne comprends pas pourquoi les deux garçons se laissent emporter dans le tourbillon de la vie avec Jeanne Moreau : "elle avait des bagues à chaque doigt, des tas de bracelets autour des poignets, et puis elle chantait avec une voix, qui sitôt m'enjôla... pas" je suis très sensible aux voix et je ne supporte pas le ton éraillé de cette actrice. Je n’aime pas non plus sa bouche dédaigneuse, antipathique, avec les coins des lèvres qui tombent. (Comme autre voix, je n’apprécie pas celle de Fanny Ardant non plus, trop grave, trop relâchée, on a l’impression qu’elle parle toujours la bouche pleine).
Mardi, M6 diffuse le premier OSS117, Le Caire nid d’espions, superbe parodie des films d’espionnage, où Jean Dujardin excelle. Il rappelle les bons vieux Bébel comme Le magnifique, L’incorrigible ou L’homme de Rio.
J’ai enfin vu The Artist, et comme Electra, j’ai été un peu déçue. J’ai apprécié l’hommage fait aux films des années 30, le charme désuet, l’originalité du projet (il fallait oser le noir et blanc et le muet) mais côté scénario… c’est un peu léger et prévisible. Je sortais du travail où je m’étais ennuyée toute la journée comme d’habitude, dehors il faisait froid, je suis rentrée dans cette salle silencieuse, bien chauffée… c’est mon propre ronflement qui m’a réveillée 20 minutes plus tard. J’ai lutté 5 fois, mais 5 fois je me suis rendormie. Malgré tout, chauvinisme oblige, j’espère que Dujardin va remporter l’Oscar du meilleur acteur.
Je ne comprends pas les propos de Kim Novak : « Je veux dénoncer un viol. J'ai l'impression que mon corps - ou au moins mon œuvre - a été violé par le film The Artist». Tout ça parce que Ludovic Bource a réutilisé la magnifique BO de Vertigo… Il est d’ailleurs nommé pour les Oscar et les César et a déjà reçu un Golden globe pour la musique de The artist.
En sortant de la salle, alors que je comptais vite rentrer comme une mémé manger une bonne soupe devant le Petit journal, j’ai été attirée par une équipe de l’émission justement : j’ai donc vu par hasard à 1 mètre de moi Brad Pitt, Angeline Jolie et… BHL, qui tentait comme d’habitude de s’attirer les flashs mais s’est pris un bide monumental. J’ai adoré également mon voisin dans la foule qui demandait : « -c’est qui ? Angelina Merkel ? Et le blond, on le connaît non ?
Et une admiratrice agacée de lui répondre : - On peut dire ça oui… c’est Brad Pitt… »
Les nombreux photographes présents hurlaient de façon grotesque les noms des stars annoncées, pour s’attirer leur regard, mais étaient totalement incapables de reconnaître les autres acteurs invités (Alexandra Lamy, Clément Sibony…) les réalisateurs ou les hommes politiques, comme Jean-Jacques Annaud ou Douste-Blazy…
Vendredi, je regarderai les César. J’ai tenté d’y assister par l’intermédiaire de Canal+, qui offre souvent des privilèges à ses abonnés, mais comme d’habitude je n’ai pas été tirée au sort. Pourtant je fais sans cesse la pub pour cette chaîne et je suis abonnée depuis 16 ans, elle pourrait me remercier quand même. A la place, j’ai reçu une lettre expliquant que, comme la TVA augmente, mon abonnement aussi : je vais payer l’équivalent d’un treizième mois...
Et vous, avez-vous aimé The Artist ? Quels sont vos pronostics pour les César ?
19:39 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : télé, cinéma, the artist, angelina jolie, brad pittt, le petit journal, yann barthès, les césar 2012, oscar 2012 | | Facebook
24/01/2012
Les nominations aux Oscars 2012
Ce soir, dans la série "documentaires qui donnent envie de se réfugier dans une grotte", Arte diffuse Prêt à jeter, sur l’obsolescence programmée, j’en ai déjà parlé ici.
En deuxième partie de soirée, France 2 diffuse Albums d’Auschwitz de William Karel, (auteur du Monde selon Bush et de nombreux documentaires de la regrettée émission « les brûlures de l’Histoire » j’A-DO-RAIS la musique du générique, très triste -cliquez sur le lien-).
A minuit, la chaîne présente Après les camps, la vie que j’ai déjà vu. Le document s’attarde sur un aspect méconnu des camps de concentration : les nombreux films consacrés au sujet se limitent à la description des camps et s’arrêtent à la Libération, mais que sont devenus ensuite les survivants, comment ont-ils été perçus à leur retour, comment se sont-ils réadaptés à « la vie normale de tous les jours ? »
Si vous l’avez raté la semaine dernière, M6 rediffuse à 23 h en version multilingue Lord of war.
Une soirée joyeuse en perspective.
On connaît depuis aujourd’hui la liste des Oscars. Encore cocorico, The artist est nommé dix fois ! Comme pour les Golden Globe, il se trouve dans les catégories les plus prestigieuses : Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice dans un second rôle et meilleur scénario original. La cérémonie des oscars se déroulera le 26 février, mémé insomniaque la suivra peut-être en direct comme l’année dernière (voir lien).
Meilleur film :
The Artist de Michel Hazanavicius
The Descendants d' Alexander Payne
La Couleur des sentiments de Tate Taylor
Le stratège de Bennett Miller
Cheval de guerre de Steven Spielberg
The Tree of life de Terrence Malick
Minuit à Paris de Woody Allen
Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Meilleur réalisateur :
Michel Hazanavicius pour The Artist
Martin Scorsese pour Hugo Cabret
Alexander Payne pour The descendants
Woody Allen pour Minuit à Paris
Terrence Malick pour The tree of life
Meilleur acteur :
Brad Pitt pour Le stratège
Gary Oldman pour La Taupe
George Clooney pour The Descendants
Jean Dujardin pour The Artist
Demian Bechir pour A better life
Et Michael Fassbender♥♥♥ ?! George Clooney a déjà remporté le Golden Globe, et souvent les gagnants sont les mêmes. Soyons faussement chauvins comme Le petit journal ce soir : Jean Dujardin au moins, il joue avec un chien devenu superstar, alors que Clooney était copain comme cochon avec un cochon justement, Max, son animal de compagnie. Jean Of the garden, what else ?
Meilleure actrice :
Meryl Streep pour La Dame de Fer
Michelle Williams pour My Week With Marilyn
Viola Davis pour La Couleur des sentiments
Glenn Close pour Albert Nobbs
Rooney Mara pour Millenium
Je penche pour la dernière. Les Oscar adorent récompenser les acteurs qui se transforment physiquement pour un rôle (Nicole Kidman, Hilary Swank, Charlize Theron…)
Meilleur second rôle féminin :
Bérénice Bejo pour The Artist
Jessica Chastain pour La Couleur des sentiments
Melissa Mccarthy pour Mes Meilleures amies
Octavia Spencer pour La Couleur des sentiments
Janet McTeer pour Albert Nobbs
Euh… L’actrice Française n’a pas le premier rôle féminin en fait ?!
Meilleur second rôle masculin :
Christopher Plummer pour Beginners
Jonah Hill pour Le Stratège
Kenneth Branagh pour My Week With Marilyn
Nick Nolte pour Warrior
Max Von Sidow pour Extrêmement fort et incroyablement près
Meilleur film d'animation :
Rango de Gore Verbinski
Une vie de chat d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli
Chico et Rita de Fernando Trueba et Javier Mariscal
Kung Fu Panda 2 de Jennifer Yuh
Le chat potté de Chris Miller
Deux chats qui se battent ! Je soutiens le film français, bonne surprise, pas nunuche, avec même des aspects tristes. J’ai apprécié sa vision idéalisée et poétique des toits de Paris.
Meilleur Scénario original :
The Artist de Michel Hazanavicius
Mes Meilleures amis de Annie Mumolo, Kristen Wiig
Minuit à Paris de Woody Allen
Margin Call de JC Chandor
Une séparation de Asghar Farhadi
Meilleur Scénario adapté :
The Descendants d'Alexander Payne, Nat Faxon, Jim Rash
La Taupe de Bridget O'Connor, Peter Straughan
Hugo Cabret de John Logan
Le stratège de Steve Zaillant et Aaron Sorkin
Les marches du pouvoir de George Clooney et Grant Heslov
A noter que Clooney concourt à la fois pour The descendants, où il est acteur, et Les marches du pouvoir, où il est réalisateur scénariste.
Meilleur film en langue étrangère :
Bullhead de Michael R. Roskam (Belgique)
Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau (Canada)
Une Séparation d'Asghar Farhadi (Iran)
Footnote de Joseph Cedar (Israël)
Meilleure musique originale :
Ludovic Bource pour The Artist
John Williams pour Tintin et les secret de la Licorne
Howard Shore pour Hugo cabret
Alberto Iglesias pour La taupe
John Williams pour Cheval de Guerre
John Williams s’affronte lui-même. Pas mal.
Meilleure chanson originale :
Man or Muppet (Les Muppets)
Real in Rio (Rio)
Deux seulement ?!
Meilleur son :
Drive
Millenium
Hugo Cabret
Transformers 3
Cheval de Guerre
The artist
Non, je déconne pour le dernier…
Meilleurs effets spéciaux :
Harry Potter 7 - partie 2
Hugo Cabret
Real Steel
La planète des singes origines
Transformers 3
Meilleurs costumes :
Anonymous
The Artist
Hugo Cabret
Jane Eyre
W.E
Meilleur documentaire :
Hell and back again
If a tree falls
Paradise Lost 3 : purgatory
Pina
Undefeated
Meilleur montage :
The Artist
The descendants
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Meilleur maquillage :
Albert Nobbs
Harry Potter et les Reliques de la Mort 2
La dame de fer
Meilleure technique cinématographique :
Guillaume Schiffman pour The Artist
Jeff Cronenweth pour Millenium
Robert Richardson pour Hugo Cabret
Emmanuel Lubezki pour The Tree of Life
Janusz Kaminski pour Cheval de Guerre
Meilleure direction artistique :
The Artist
Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Hugo Cabret
Cheval de Guerre
Meilleur mixage :
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Transformers 3
Cheval de Guerre
Et vous, vos pronostics ?
22:07 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : nominations oscars 2012, le petit journal, yann barthès, cinéma, télé, the artist, jean dujardin, les brûlures de l'histoire | | Facebook
19/01/2012
Le palmarès des Golden Globes
Les 69e Golden Globe awards se tenaient ce week-end. Les trophées sont remis aux meilleurs films et séries télé par l’association hollywoodienne de la presse étrangère. La cérémonie précède de quelques semaines les oscars, et on dit qu’elle donne un avant-goût du palmarès à venir, les primés sont souvent les mêmes.
Contrairement aux oscars, dont j’ai livré un exposé à ma façon l’année dernière, Canal+ ne diffusait pas l’évènement, donc je n’ai pas pu le voir, mais j’ai glané des infos de-ci de-là. (Comme pour les Oscar, aucun site n’est fichu de donner le palmarès complet, avec les autres nominés, les noms des réalisateurs, dates de sortie etc...)
Je pense que vous le savez, puisque les journaux nous en ont bassiné, Jean Dujardin a remporté le prix du meilleur acteur. Evènement qui n’est pas arrivé à un Français depuis 1991, avec Gérard Depardieu pour le film Green card, qui n’a pourtant rien d’exceptionnel. Cocorico, The artist a remporté trois prix sur six nominations, et pas des moindres : meilleure comédie, meilleur acteur dans une comédie, meilleure musique. Le film était aussi nommé pour les catégories meilleure actrice dans un second rôle, meilleur réalisateur et meilleur scénario. Rien que ça. Je fais du chauvinisme, mais je n’ai pas vu le film, mémé n’allant presque plus au cinéma (Pour vous dire, je n’ai pas vu Intouchables non plus.) (Mais je regarde deux films par jour en moyenne sur canal+). Voici les résultats :
Meilleur réalisateur :
Woody Allen pour Minuit à Paris
Martin Scorsese pour Hugo Cabret
Michel Hazanavicius pour The Artist
George Clooney pour Les Marches du Pouvoir
Alexander Payne pour The Descendants (sortie prévue en France le 25 janvier)
Meilleur scénario :
Les Marches du Pouvoir (Beau Willimon, George Clooney, Grant Heslov)
Le Stratège (Aaron Sorkin, Steven Zaillian)
The Descendants (Alexander Payne, Jim Rash, Nat Faxon)
Minuit à Paris de Woody Allen
The Artist de Michel Hazanavicius
Meilleure comédie ou comédie musicale :
50/50 de Jonathan Levine
My Week with Marilyn de Simon Curtis (sortie prévue en France le 7 mars 2012)
Minuit à Paris de Woody Allen
Mes meilleures amies de Paul Feig
The Artist de Michel Hazanavicius
Meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale :
Brendan Gleeson dans L'Irlandais de John Michael McDonagh
Joseph Gordon-Levitt dans 50/50 de Jonathan Levine
Owen Wilson dans Minuit à Paris de Woody Allen
Ryan Gosling dans Crazy, Stupid, Love de John Requa et Glenn Ficarra
Jean Dujardin dans The Artist de Michel Hazanavicius
Bon, j’en ai déjà parlé ici, même si Ryan Gosling fait des émules, je lui trouve l’air aussi expressif et intelligent qu’un poisson mort. Je trouve bien plus beaux Owen Wilson et Joseph Gordon-Lewitt (quant à Brendan Gleeson, il est hors catégorie…)
Meilleur film dramatique :
Les Marches du Pouvoir de George Clooney
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Le Stratège de Bennett Miller
The Descendants d’Alexander Payne (sortie prévue en France le 25 janvier)
La Couleur des sentiments de Tate Taylor
Cheval de guerre de Steven Spielberg (sortie prévue en France le 22 février)
Meilleur film en langue étrangère :
La Piel que Habito de Pedro Almodóvar
Le Gamin au vélo des frères Dardenne
Au Pays du Sang et du Miel d’Angelina Jolie
The Flowers of War de Zhang Yimou
Une Séparation d’Asghar Farhadi
Meilleur film d’animation :
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg
Le chat Potté de Chris Miller
Cars 2 de Brad Lewis et John Lasseter
Rango de Gore Verbinski
Mission : Noël, les aventures de la famille Noël de Sarah Smith
Meilleur acteur dans un drame :
Brad Pitt pour Le Stratège de Bennett Miller
Leonardo DiCaprio pour J. Edgar de Clint Eastwood
George Clooney pour The Descendants d’Alexander Payne
Ryan Gosling pour Les Marches du Pouvoir de George Clooney
Michael Fassbender pour Shame de Steve McQueen
Je vous raconterai bientôt ma rencontre avec Michael Fassbender♥♥♥ (hiii, il m’a souri !)
Meilleure actrice dans un drame :
Meryl Streep pour La Dame de fer de Phyllida Lloyd (sortie prévue en France le 15 février)
Glenn Close pour Albert Nobbs de Rodrigo Garcia (sortie prévue le 22 février)
Tilda Swinton pour We Need to Talk About Kevin de Lynne Ramsay
Viola Davis pour La Couleur des sentiments de Tate Taylor
Rooney Mara pour Millenium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de David Fincher (sortie hier)
Meryl Streep remporte son cinquième Golden Globe. Elle est bonne actrice, mais faut en laisser aux autres maintenant…
Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale :
Jodie Foster pour Carnage de Roman Polanski
Charlize Theron pour Young Adult de Jason Reitman
Kate Winslet pour Carnage
Michelle Williams pour My Week with Marilyn de Simon Curtis
Kristen Wiig pour Mes meilleures amies de Paul Feig
Euh… Michelle Williams en Marilyn, la femme la plus belle du monde jamais égalée depuis 50 ans ?! la star a de quoi se retourner dans sa tombe… Je suis la seule à trouver que Michelle Williams a les traits trop grossiers, un nez trop gros, des joues trop grosses, des yeux trop petits, éteints, un air glacial, bref un cruel manque de grâce et de sex appeal qui ne reflètent en rien la pétulance, l’innocence, la fragilité et le glamour de Marilyn ?
Meilleur acteur dans un second rôle :
Christopher Plummer pour Beginners de Mike Mills
Kenneth Branagh pour My Week with Marilyn de Simon Curtis
Viggo Mortensen pour A Dangerous Method de David Cronenberg
Albert Brooks pour Drive de Nicolas Winding Refn
Jonah Hill pour Le Stratège de Bennett Miller
2ème nomination pour Viggo♥♥, sélectionné également aux oscars pour Les promesses de l’ombre, mais qui n’a toujours pas gagné l’un de ces fameux trophées.
Meilleure musique :
Howard Shore pour Hugo Cabret de Martin Scorsese
John Williams pour Cheval de guerre de Steven Spielberg
Abel Korzeniowski pour W.E. de Madonna
Atticus Ross, Trent Reznor pour Millénium de David Fincher
Ludovic Bource pour The Artist
Un Frenchie a battu les plus grands ! John Williams a orchestré les BO de Star Wars, E.T, Les dents de la mer… Shore Le seigneur des anneaux, les films de Cronenberg… Atticus Ross et Trent Reznor, le chanteur de Nin Inch Nails, ont signé la BO de Social Network.
Meilleure actrice dans un second rôle :
Bérénice Bejo pour The Artist
Janet McTeer pour Albert Nobbs
Shailene Woodley pour The Descendants
Jessica Chastain pour La Couleur des sentiments
Octavia Spencer pour La Couleur des sentiments
Meilleure chanson :
Elton John et Bernie Taupin pour Gnomeo et Juliette
Mary J. Blige, Thomas Newman, Harvey Mason Jr., Damon Thomas pour La Couleur des sentiments
Chris Cornell pour Machine Gun Preacher
Madonna pour W.E. - Masterpiece
Sinead O'Connor pour Albert Nobbs
Gnoméo et Juliette, comme son titre ridicule le laisse supposer, est un film d’animation parfaitement inutile. J’accompagnais un gosse dans la salle de cinéma. Heureusement que j’étais payée pour le faire.
Demain, une fois n’est pas coutume, on parle potins et chiffons, avec les robes portées aux Golden Globes.
Et vous, quels films auraient remporté vos suffrages ?
16:44 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : golden globe 2011, the artist, jean dujardin, cinéma, cinéma français | | Facebook
25/05/2011
Le palmarès du festival de Cannes 2011
L’évènement télévisuel et cinéphile de la semaine dernière, c’était bien entendu la cérémonie de clôture du festival de Cannes. J’avais adoré retranscrire de façon décalé les oscars, j’attendais donc avec impatience de regarder la dernière montée des marches. C’est donc pour ça qu’au dernier moment j’ai préféré sortir SANS ENREGISTRER la cérémonie. J’ai pensé que je pourrai la revoir facilement, mais non.
Donc voilà, Cannes, je n’y étais pas. C’est pas comme si mes 12 millions de lecteurs, que dis-je, le monde entier attendait mon billet sur Cannes (par monde entier, je nomme donc Gribouillette, la seule à avoir réclamé un article) (mais quand même, je suis si contrariée que je n’ai pas pu prendre mon goûter.)
Cannes, j’y étais en 2001. Pas sur le tapis rouge, de l’autre côté : derrière les escabeaux des photographes. Je m’attendais à des rues envahies par une foule très glamour. Pourtant j’ai vu peu de jeunes cinéphiles comme mes potes et moi. Nous avions sorti nos plus belles tenues pour l’occasion (j’avais ma belle robe rouge, il paraît qu’il ne faut jamais porter cette couleur sur les marches, mais je vous rappelle, j’étais derrière les escabeaux).On était entouré de vieilles mamies un peu beaufs en short et bobs, qui parlaient très forts et criaient à chaque célébrité : « C’est qui çui là ? - Oh il doit pas être connu » (c’était simplement Nanni Moretti, qui a eu la palme d’or cette année là.)
Après la montée des marches, j’ai croisé un ancien pote du lycée, que j’aimais bien taquiner car il était très gentil, sérieux et timide. Là, il s’était totalement transformé, lunettes de stars et bimbo à son bras. Son père était le dirigeant d’une grande société, possédait une énième villa à Cannes et apparemment il avait ses entrées aux soirées de la jet-set. Il m’a proposé de nous inviter à l’une des fiestas : « tu me rappelles dans deux heures et je t’arrange ça ». Je me voyais déjà (en haut de l’affiche) à la soirée canal +, côtoyer les stars, épater l’équipe avec ma culture et mon humour, décrocher un super stage qui m’aurait permis de travailler sur la chaîne puis de… et là j’ai pensé que j’avais oublié le numéro de mon pote, je n’ai donc pas pu lui téléphoner.
Voilà, c’est comme ça que ma carrière n’a jamais décollé. En même temps, à l’époque le Grand journal et Yann Barthès n’existaient pas encore sur la chaîne. Puis mon pote n’était sûrement pas invité à la soirée canal, il n’était même sûrement invité nulle part, il avait peut-être juste voulu m’épater. Alors je suis restée derrière mes escabeaux. Les années suivantes je n’ai même pas pu retourner à Cannes car je n’avais personne pour m’héberger, mais certains amis plus débrouillards que moi ont réussi ensuite à décrocher du boulot dans le milieu et peuvent voir des films au festival et parler à Tarantino par exemple. (Moi aussi je lui parle, à travers ma télé, mais bizarrement il préfère répondre aux questions de Denisot).
Je vous donne tout de même le palmarès :
Palme d’or pour Terrence Malick avec The tree of life. Je compte le voir cette semaine mais des amis cinéphiles qui l’ont vu n’ont pas apprécié le côté mystique.
De Terrence Malick, le réalisateur archi timide qui n’est même pas venu prendre sa palme et qui fait un film tous les 107 ans (enfin, 5 en 40 ans de carrière) j’ai beaucoup aimé Les moissons du ciel, prix de la mise en scène à cannes en 79, et Le nouveau monde, qui raconte l’histoire de Pocahontas sans les chansons mièvres de Disney.
Grand prix ex-aequo pour Le gamin au vélo des frères Dardenne et Once upon in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan.
Ne me demandez pas qui est cette dernière personne, je n’en sais rien (un réalisateur Turc). En revanche je connais les frères Dardenne, abonnés au festival de Cannes. Deux palmes d’or tout de même, pour les épatants Rosetta et L’enfant, puis prix du scénario pour le tout aussi bouleversant Silence de Lorna.
Prix du jury pour Polisse de Maïwenn Le Besco, qui m’a agréablement surprise avec son bal des actrices. Le film raconte le quotidien de la brigade des mineurs de Paris, avec Joey Starr dans le principal rôle masculin.
Prix d’interprétation masculine pour Jean Dujardin dans The Artist, le film muet en noir et blanc de Michel Hazanavicius.
Comme j’ai adoré les deux OSS 117 avec les deux compères, j’attends avec impatience ce nouveau film. J'ai remarqué le nouveau Bébel depuis l’époque des Nous c nous (si tu lèves les mains au ciel, pense à caresser les hirondelles).
Prix d'interprétation féminine pour Kirsten Dunst dans Melancholia de Lars Von Trier. Comme beaucoup j’ai découvert l’actrice des Spiderman dans Entretien avec un vampire, où elle joue à 12 ans la fille adoptive de Tom Cruise et Brad Pitt, puis elle m’a troublé dans Virgin suicides.
Prix de la mise en scène : Nicolas Winding Refn pour Drive. De ce réalisateur, j’ai apprécié Bronson, sur la vie du plus violent et célèbre prisonnier britannique, et l’étrange Guerrier silencieux sur des vikings partant rejoindre les Croisés.
Prix du scénario : Joseph Cedar pour Footnote. (Ne me demandez pas qui est cette dernière personne, je n’en sais rien (un réalisateur Israélien). (je précise aussi que le site officiel du festival s'est trompé en relevant le palmarès, heureusement que je vérifie les infos)
Dans la sélection Un certain regard, le prix a été remporté par Arirang de Kim Ki-Duk (qui a signé des films bizarres mais appréciables, comme L'île, Adresse inconnue et Locataires) Mon autre chouchou Coréen Na Hong-jin (The chaser) n’a rien obtenu pour The murderer.
Bon score pour les Français, même si Alain Cavalier (qui a réalisé le mélancolique Irène sur sa femme décédée) n’a pas été récompensé pour Pater. Dans la sélection un certain regard, étaient sélectionnés également Bruno Dumont (La vie de Jésus, Flandres) et Guédiguian (Marius et Jeannette, L’armée du crime).
Repartent les mains vides, Nanni Moretti et son acteur Michel Piccoli avec le film Habemus Papam, mais le réalisateur a déjà reçu la palme en 2001 pour La chambre du fils et le prix de la mise en scène pour Journal intime (en tant que miss bobo là j’ai adoré le chapitre sur les médecins). Un autre habitué, Pedro Almodovar, n’a pas été récompensé pour La piel que habito. (Il a déjà obtenu le prix de la mise en scène pour Tout sur ma mère et le prix du scénario pour Volver). Woody Allen et Xavier Durringer pour son film La conquête ont obtenu un succès critique mais étaient hors compétition.
Voilà, finalement, comme le professeur Rollin a toujours quelque chose à dire, même sans avoir vu la cérémonie j’ai réussi à pondre un roman.
Avez-vous suivi le festival, que pensez-vous du palmarès et comptez-vous voir ces films ?
15:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, festival de cannes, palmarès du festival de cannes 2011, the artist, yann barthès | | Facebook