25/05/2011
Le palmarès du festival de Cannes 2011
L’évènement télévisuel et cinéphile de la semaine dernière, c’était bien entendu la cérémonie de clôture du festival de Cannes. J’avais adoré retranscrire de façon décalé les oscars, j’attendais donc avec impatience de regarder la dernière montée des marches. C’est donc pour ça qu’au dernier moment j’ai préféré sortir SANS ENREGISTRER la cérémonie. J’ai pensé que je pourrai la revoir facilement, mais non.
Donc voilà, Cannes, je n’y étais pas. C’est pas comme si mes 12 millions de lecteurs, que dis-je, le monde entier attendait mon billet sur Cannes (par monde entier, je nomme donc Gribouillette, la seule à avoir réclamé un article) (mais quand même, je suis si contrariée que je n’ai pas pu prendre mon goûter.)
Cannes, j’y étais en 2001. Pas sur le tapis rouge, de l’autre côté : derrière les escabeaux des photographes. Je m’attendais à des rues envahies par une foule très glamour. Pourtant j’ai vu peu de jeunes cinéphiles comme mes potes et moi. Nous avions sorti nos plus belles tenues pour l’occasion (j’avais ma belle robe rouge, il paraît qu’il ne faut jamais porter cette couleur sur les marches, mais je vous rappelle, j’étais derrière les escabeaux).On était entouré de vieilles mamies un peu beaufs en short et bobs, qui parlaient très forts et criaient à chaque célébrité : « C’est qui çui là ? - Oh il doit pas être connu » (c’était simplement Nanni Moretti, qui a eu la palme d’or cette année là.)
Après la montée des marches, j’ai croisé un ancien pote du lycée, que j’aimais bien taquiner car il était très gentil, sérieux et timide. Là, il s’était totalement transformé, lunettes de stars et bimbo à son bras. Son père était le dirigeant d’une grande société, possédait une énième villa à Cannes et apparemment il avait ses entrées aux soirées de la jet-set. Il m’a proposé de nous inviter à l’une des fiestas : « tu me rappelles dans deux heures et je t’arrange ça ». Je me voyais déjà (en haut de l’affiche) à la soirée canal +, côtoyer les stars, épater l’équipe avec ma culture et mon humour, décrocher un super stage qui m’aurait permis de travailler sur la chaîne puis de… et là j’ai pensé que j’avais oublié le numéro de mon pote, je n’ai donc pas pu lui téléphoner.
Voilà, c’est comme ça que ma carrière n’a jamais décollé. En même temps, à l’époque le Grand journal et Yann Barthès n’existaient pas encore sur la chaîne. Puis mon pote n’était sûrement pas invité à la soirée canal, il n’était même sûrement invité nulle part, il avait peut-être juste voulu m’épater. Alors je suis restée derrière mes escabeaux. Les années suivantes je n’ai même pas pu retourner à Cannes car je n’avais personne pour m’héberger, mais certains amis plus débrouillards que moi ont réussi ensuite à décrocher du boulot dans le milieu et peuvent voir des films au festival et parler à Tarantino par exemple. (Moi aussi je lui parle, à travers ma télé, mais bizarrement il préfère répondre aux questions de Denisot).
Je vous donne tout de même le palmarès :
Palme d’or pour Terrence Malick avec The tree of life. Je compte le voir cette semaine mais des amis cinéphiles qui l’ont vu n’ont pas apprécié le côté mystique.
De Terrence Malick, le réalisateur archi timide qui n’est même pas venu prendre sa palme et qui fait un film tous les 107 ans (enfin, 5 en 40 ans de carrière) j’ai beaucoup aimé Les moissons du ciel, prix de la mise en scène à cannes en 79, et Le nouveau monde, qui raconte l’histoire de Pocahontas sans les chansons mièvres de Disney.
Grand prix ex-aequo pour Le gamin au vélo des frères Dardenne et Once upon in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan.
Ne me demandez pas qui est cette dernière personne, je n’en sais rien (un réalisateur Turc). En revanche je connais les frères Dardenne, abonnés au festival de Cannes. Deux palmes d’or tout de même, pour les épatants Rosetta et L’enfant, puis prix du scénario pour le tout aussi bouleversant Silence de Lorna.
Prix du jury pour Polisse de Maïwenn Le Besco, qui m’a agréablement surprise avec son bal des actrices. Le film raconte le quotidien de la brigade des mineurs de Paris, avec Joey Starr dans le principal rôle masculin.
Prix d’interprétation masculine pour Jean Dujardin dans The Artist, le film muet en noir et blanc de Michel Hazanavicius.
Comme j’ai adoré les deux OSS 117 avec les deux compères, j’attends avec impatience ce nouveau film. J'ai remarqué le nouveau Bébel depuis l’époque des Nous c nous (si tu lèves les mains au ciel, pense à caresser les hirondelles).
Prix d'interprétation féminine pour Kirsten Dunst dans Melancholia de Lars Von Trier. Comme beaucoup j’ai découvert l’actrice des Spiderman dans Entretien avec un vampire, où elle joue à 12 ans la fille adoptive de Tom Cruise et Brad Pitt, puis elle m’a troublé dans Virgin suicides.
Prix de la mise en scène : Nicolas Winding Refn pour Drive. De ce réalisateur, j’ai apprécié Bronson, sur la vie du plus violent et célèbre prisonnier britannique, et l’étrange Guerrier silencieux sur des vikings partant rejoindre les Croisés.
Prix du scénario : Joseph Cedar pour Footnote. (Ne me demandez pas qui est cette dernière personne, je n’en sais rien (un réalisateur Israélien). (je précise aussi que le site officiel du festival s'est trompé en relevant le palmarès, heureusement que je vérifie les infos)
Dans la sélection Un certain regard, le prix a été remporté par Arirang de Kim Ki-Duk (qui a signé des films bizarres mais appréciables, comme L'île, Adresse inconnue et Locataires) Mon autre chouchou Coréen Na Hong-jin (The chaser) n’a rien obtenu pour The murderer.
Bon score pour les Français, même si Alain Cavalier (qui a réalisé le mélancolique Irène sur sa femme décédée) n’a pas été récompensé pour Pater. Dans la sélection un certain regard, étaient sélectionnés également Bruno Dumont (La vie de Jésus, Flandres) et Guédiguian (Marius et Jeannette, L’armée du crime).
Repartent les mains vides, Nanni Moretti et son acteur Michel Piccoli avec le film Habemus Papam, mais le réalisateur a déjà reçu la palme en 2001 pour La chambre du fils et le prix de la mise en scène pour Journal intime (en tant que miss bobo là j’ai adoré le chapitre sur les médecins). Un autre habitué, Pedro Almodovar, n’a pas été récompensé pour La piel que habito. (Il a déjà obtenu le prix de la mise en scène pour Tout sur ma mère et le prix du scénario pour Volver). Woody Allen et Xavier Durringer pour son film La conquête ont obtenu un succès critique mais étaient hors compétition.
Voilà, finalement, comme le professeur Rollin a toujours quelque chose à dire, même sans avoir vu la cérémonie j’ai réussi à pondre un roman.
Avez-vous suivi le festival, que pensez-vous du palmarès et comptez-vous voir ces films ?
15:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, festival de cannes, palmarès du festival de cannes 2011, the artist, yann barthès | | Facebook
Commentaires
Y a un truc avec Yann Barthès, non... ? :)
Écrit par : Océane | 25/05/2011
Christophe : j'ai pas vu, j'ai + de carte ciné, ça fait super longtemps que j'y suis pas allée..
Océane : mince, je suis démasquée ! ♥♥♥
Écrit par : Papillote | 25/05/2011
j'ai moi aussi un faible pour Yann Barthés...... que je regarde sur l'ordi.
Écrit par : Anne | 25/05/2011
J'ai suivi la cérémonie. Mélanie Laurent était affreuse. Bref!
J'avais les larmes aux yeux quand Jean Dujardin a reçu son prix. Moi aussi, je le suis depuis les nous c nous. Que de chemin parcouru, c'est dingue!
Je n'ai pas encore une overdose de cet acteur, contrairement à Kad Merad. Et vivement la sortie de the artist.
Écrit par : ennA | 25/05/2011
Je suis le festival de plus en plus loin, mais la sélection de cette année était très alléchante.
Écrit par : Aurélie | 25/05/2011
Ah toi et ton Yann ! C'est la plus belle histoire du festival, hein ? Moi j'ai aussi du mal avec la MC de cette année, et j'adore Jean Dujardin (les OSS) et comme ennA, pas encore d'overdose avec lui.
J'irai sans doute voir Polisse et l'Artiste, mais les films (la plupart) sortiront en octobre... donc patience ! dingue d'imaginer que tu nous parleras de Halloween et des citrouilles ...
Pour The Tree of Life, j'en ai parlé, j'ai aimé mais beaucoup ont détesté le côté mystique (du film, pas de Yann)
Écrit par : Electra | 25/05/2011
Yann ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
Je vais aller voir The artist. J'adore tellement Jean Dujardin.
Justement, je suis devant TEVA : rediff de plein d'épisodes d'Un Gars, Une Fille. C'est quand même toujours aussi drôle !
Écrit par : Thé Citron | 27/05/2011
Mince , on est nombreuses sur le coup du petit Yann alors ! J'ai enfin réussi à aller voir un film au ciné : le dernier Woody Allen grâce à mon fiston qui a sorti sa vieille mère ! le film de Moretti m'intrigue ainsi que le film The artist , j'espère que mon fils voudra bien continuer à dépoussièrer sa mère
Écrit par : Gribouillette | 29/05/2011
J'espère voir bientôt le Terence Malick! :)
Écrit par : LMO | 30/05/2011
Anne : nan mais c'est purement intellectuel hein... j'appréciais déjà quand il ne faisait que la voix du petit journal (cette voix si chaude, la deuxième plus belle au monde, après celle de Jean Pierre Marielle). J'étais même déçue de le voir, je trouvais plus sympa et original qu'il ne soit qu'une voix. Mais je ne regrette pas maintenant ! parce que bon c'est aussi une gueule, avec ses yeux rieurs et son sourire taquin... Je confirme, c'est purement intellectuel...
Écrit par : Papillote | 31/05/2011
ennA : oui, Kad Merad, les Guignols plaisantent d'ailleurs sur son omniprésence.
Aurélie : pour une fois je n'attendrai peut-être pas la diffusion sur Canal !
Electra : "la plus belle histoire !" ;=) (confère ci-dessus) pour the tree of life, pas vu, je sais pas quand je vais retourner au ciné, j'ai plus de carte...
Écrit par : Papillote | 31/05/2011
Thé citron : si je trouvais les coeurs sur le clavier mac, j'en aurai fait encore. 3 comme d'habitude, il faut être objectives et pondérées, il doit bien avoir des défauts ce Yann... :=D
je ratais pas non plus un gars une fille à l'époque de la diffusion sur france 2 !
Gribouillette : pour Yann, j'ai dit prem's !
LMO : je lirai ta critique alors ; )
Écrit par : Papillote | 31/05/2011
Les commentaires sont fermés.