05/09/2010
Les petits carnets ciné
Et non pas les petits papiers de Gainsbourg en référence à l’actualité, je reprends juste le titre de Chocoladdict. La blogueuse nous demande de montrer nos papiers d’identité s’il vous plaît calepins.
Mes petits carnets me sont très précieux, je les garde tous. J’en tiens un par an depuis mes 11 ans. J’y note essentiellement les films que je vois et les livres que je lis chaque année. J’emporte le dernier cahier dans tous mes voyages : si je n’écris pas au fur et à mesure les titres des films que je voie, je les oublie. Ce qui est tout de même bien pratique : mémé Alzheimer peut visionner dix fois le même film, elle ne se souvient pas de la fin, si l’histoire se termine bien, si quelqu’un a sauvé Willy ou qui a tué harry (dans le film de Hitchcock, que j’ai pourtant regardé trois fois).
La preuve : je jette un œil sur la Bible de cette semaine (le programme télé). Je me souviens peu de ces films pourtant vus et revus : Ce soir, Arrête-moi si tu peux de Spielberg, demain, Tous les matins du monde d'Alain Corneau
mardi, La piscine de Deray (je me rappelle surtout des torses bronzés de Delon et Ronet, comme dans Plein soleil) (je vois aussi que le câble diffuse le magnifique Roseaux sauvages de Téchiné et le jubilatoire Limier de Mankiewicz. Pourquoi je ne capte pas ces chaînes ! Grosse frustration)
Mercredi, Reservoir dogs de Tarantino, jeudi, Les incorruptibles de De Palma.
Notez au passage que je livre des conseils judicieux en matière de cinéma. Tiens, c’est une idée, si je vous donnais chaque dimanche ma sélection de films et de documentaires de la semaine ? De quoi passer toutes vos soirées sur le canapé. (Papillote, nouvelle responsable de la sédentarité, du grignotage et de l’obésité en France. Ou plutôt, Papillote, nouvelle critique ciné. Embauchez-moi !)
Mes petits carnets me sont donc indispensables. Comme une année scolaire se termine et qu’une autre commence, mon dernier calepin est rempli et je dois en racheter un neuf. (Bien entendu je n’ai pas pensé à le faire avant d’écrire ma note, c’est ballot). En attendant je vous dévoile les carnets des trois dernières années, toujours choisis dans la même collection, car je suis un peu maniaque : la présentation doit être identique, l'écriture en bleu, les titres en capitales et les réalisateurs en italiques. Remarquez que le carnet vert est plus grand que les autres, et en plus les pages n'ont même pas de lignes ! Ça a perturbé mémé psychorigide pendant des semaines. (Ma vie est pleine de drames, je sais).
Et vous, utilisez-vous des petits carnets ? Mes conseils ciné hebdomadaires vous intéresseraient-ils ?
17:21 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : cinéma, carnet, programme télé | |
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06/07/2010
Bilan ciné juin : l'élite de Brooklyn
Le film ressemble à Training Day du même réalisateur : des flics dans leur quotidien glauque, blasés par la violence et la misère, les trafics de drogue, de prostituées…
Comme Training Day, le film n'est pas mauvais, mais il lui manque quelque chose. Si on n’a pas l’habitude de voir ce genre, on l’estimera très bien. Sinon, on pense qu’on a déjà vu mieux, que L'élite n’apporte rien de plus. (Même problème pour American gangster de Ridley Scott).
Le film accumule les poncifs : un vieux flic à une semaine de la retraite (on a déjà vu ça… je sais pas, 200 fois?) Le policier, incarné par Richard Gere, est blasé et lâche. Il fait semblant de ne pas remarquer les rixes dans la rue pour ne pas avoir à intervenir. Il est la risée de ses collègues. Bien entendu il est alcoolo, et on a le droit à la scène classique : le matin, le réveil sonne, le flic se lève de mauvaise grâce et son premier réflexe est de boire de l’alcool (vu dans environ 350 films). Il est chargé de former une jeune recrue naïve et pleine de bonne volonté, qui évidemment se fait descendre dès son premier jour de travail (vu dans 472 films). Il est solitaire et fréquente une pute, lui propose de partir avec elle, mais elle refuse (vu environ 220 fois). La scène de baise pour faire cool et provoc est particulièrement risible, vue aussi 17 865 fois.
Le film propose des portraits croisés, comme c’est la mode en ce moment. Inarritu qui est un spécialiste a commencé très fort avec Amours chiennes, puis 21 grammes, mais décline au fil du temps : Babel est pas terrible et il paraît que le dernier est encore pire. Dans les films d’Inarritu, les personnages n’ont rien en commun mais se retrouvent liés au final. Dans L'élite de Brooklyn, au contraire, les héros ne se rencontrent jamais. Dommage.
Le deuxième personnage est encore un cliché : le flic sympa, beau gosse, courageux, mais qui a des problèmes d’argent (vu 12 879 fois). Il a une ribambelle de gosses, sa femme est encore enceinte mais très malade à cause de la moisissure sur les mursde la maison. Le flic doit donc trouver l’argent nécessaire à l’achat d’une nouvelle baraque, et pour ça cet homme intègre va voler de l’argent sale (vu 27 302 fois).
Le troisième larron est encore moins intéressant : un flic infiltré chez les dealers. Sa hiérarchie lui demande une toute dernière mission avant de pouvoir retrouver son identité et un boulot pépère (vu 45 000 fois). Il doit buter un bandit, or ce mec lui a sauvé la vie... Cruel dilemme... Sauf qu’on s’en tape complètement. Le flic infiltré qui devient pote avec les méchants : scénario déjà vu 33 215 fois, notamment dans Donnie Brasco, beaucoup plus efficace. Ici, on ne comprend pas la relation qui noue les deux personnages, car on les voit rarement ensemble. On ne ressent donc aucune empathie pour eux, ce qui faisait tout le sel du film de Mike Newell, avec Johnny Depp et son papounet de substitution Al Pacino.
Bref, pas un mauvais film, mais trop classique et balourd. A voir si on a pas vu les 784 129 films identiques auparavant.
OK, mes chiffres sont peut-être éventuellement un tantinet chouïa un peu exagérés…
A suivre : Dans ses yeux et L’agence tous risques
Et vous, qu’avez-vous vu comme film récemment ?
18:23 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : cinéma, élite de brooklyn, richard gere, ethan hawke | |
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23/06/2010
ciné mai : Freddy les griffes de la crazy night
Je préviens tout de suite Seb, qui a publié une critique du film Into the Wild dont je partage l’opinion et qui attendait avec impatience la mienne sur Freddy, que je n’ai pas trouvé grand-chose à tirer de ce film…
Freddy, les griffes de la nuit de Samuel Bayer
J’avais apprécié le premier film. Le prétexte des cauchemars (des adolescents se font tuer dans leurs rêves) permettait de créer un monde toujours changeant, onirique, redoutable (surtout quand on est insomniaque). Ici, rien de tout ça. Les rêves ne sont pas originaux, les possibilités scénaristiques ne sont pas exploitées. Parfois, comme dans tous les rêves, le héros passe d’un lieu à un autre sans logique, mais c’est mal filmé. Certains effets spéciaux sont grotesques (le corps de Freddy traversant le mur par exemple).
Le scénario est proche du néant puisqu’on devine tout depuis le début. Surtout, les personnages et acteurs sont nuls. Les mêmes ados superficiels que l’on voit dans toutes les séries Z américaines : la blondasse UVéisée tête à claques, qui heureusement meurt très vite, le mignon à dents blanches et mèche de cheveux gominée, clone du fade Zach Etron, euh, Efron. L’actrice principale, jolie brune qui garde en permanence la bouche ouverte en cul de poule, comme l’héroïne de Twilight. Comme cette dernière, elle a toujours l’air ébahi, on s’attend presque à voir la bave couler et on a envie de lui refermer sa gueule d’une claque dans le menton.
Le plus désolant, c’est quand même Freddy. Il ne fait absolument pas peur, il est tout petit, malingre, n’a aucun charisme, son visage brûlé provoque plus pitié que dégoût. Présenter Freddy comme un pauvre type n’est pas très efficace pour faire peur au spectateur. Bref, rien à sauver dans ce remake, je me suis ennuyée du début à la fin.
Crazy night de Shawn Lévy
Pour ne pas aller me coucher d’humeur maussade après un film pourri, j’ai enchaîné Freddy, qui se terminait à 22 heures, avec une comédie qui commençait au même moment. L’affiche promettait : « on n’a pas ri autant depuis Very bad trip ». Eh ben c’est de la publicité mensongère. La folle nuit d’un couple de quadragénaires poursuivie à tort par des gangsters ne restera pas dans les annales. Le film n’est pas aussi tordant et irrespectueux que Very bad trip, il ne s’adresse pas au même public (les 40-60 ans pour le premier, les 15-35 ans pour le second). Les gags sont inégaux et ne s’enchaînent pas vraiment, les situations sont parfois faciles… C’est gentillet, ça se laisse regarder, ça ne dure qu’1h20, c’est frais, mais c’est tout.
Pour info : la robe que l'actrice porte sur l'affiche ressemble, dans une couleur différente et avec un bandeau plus large, à la fameuse que j'avais choisi parmi les ridicules essais... vous vous souvenez...
Et vous, qu'avez vous vu comme films récemment ?
18:28 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : cinéma, crazy night, freddy | |
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25/05/2010
Bilan ciné avril
Un jour, je vous parlerai des films lors de leur sortie en salles, promis...
Le choc des titans de Louis Leterrier
Enfant, j’adorais le film original de Desmond Davis. Faire le remake de mon film préféré était un crime. Je n’espérais pas grand-chose du réalisateur des médiocres Danny le dog et Hulk 2, mais je ne pensais pas que Leterrier pourrait autant massacrer le scénario… Le choc des Titans raconte l’épopée de Persée, fils de Zeus. Dans le film original, les effets spéciaux étaient réalisés par le maître du genre Ray Harryhausen. Certes, aujourd’hui ils ont bien vieilli, mais pourquoi utiliser une technique si coûteuse si c’est pour la filmer aussi mal ? La mise en scène est tellement nulle, rapide, qu’on ne voit même pas les créatures. Le film est en 3D, mais on le remarque à peine. J’ai même ôté plusieurs fois mes lunettes pour vérifier si elles fonctionnaient !
Le film original était plus complexe, en évoquant de nombreux mythes qui disparaissent dans le remake (Cerbère n’apparaît plus à la porte des enfers par exemple). Surtout, le film de Davis était extrêmement poétique : la scène de l’enlèvement de la princesse pendant son sommeil m’envoûtait totalement. Ce passage préféré n’existe plus dans le remake, comme beaucoup d’histoires sous jacente : plus d’amour entre Persée et la princesse, donc on ne comprend pas pourquoi il tient tant à la sauver ! Bref, encore un film sans intérêt.
Green zone de Paul Greengrass
J’ai choisi ce film car il est réalisé par Paul Greengrass, l’auteur de Bloody Sunday, que j’avais beaucoup aimé à l’époque. Puis je me suis souvenue que le réalisateur était aussi responsable de la série des Jason Bourne (La mort dans la peau etc), films d’actions que j’ai trouvé sans intérêt. J’avais aussi oublié que Greengrass a la maladie de Parkinson, c'est-à-dire qu’il ne sait pas filmer sans bouger dans tous les sens. Surtout, dès les premières minutes du film, je me suis rendue compte que le sujet, les fausses armes de destructions massives en Irak, avait été analysé de nombreuses fois dans des documentaires et que je le connaissais donc déjà. C’était samedi soir, je m’étais levée très tôt le matin pour bosser… bref, je me suis endormie au bout de 20 minutes, puis à mon réveil en sursaut (dû à une explosion à l’écran) j’ai pensé que je serai bien mieux dans mon lit et je suis partie. Je ne peux donc pas vous dire si le film est bon ou pas… mais le fauteuil du ciné est confortable par contre.
Et vous, qu’avez-vous vu au cinéma ?
19:39 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : cinéma, green zone, le choc des titans | |
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