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30/03/2014

A la télé cette semaine : Dracula, Frozen river, La boum...

dracula.pngCette semaine, pas grand-chose à la télé. Je vous conseille plutôt d’aller au cinéma, voir Diplomatie (mon article sur le film en lien rose) Her ou encore Les gazelles.

Lundi sur Arte, Dracula de Francis Ford Coppola. Inutile de présenter l’histoire. La mise en scène est sombre, baroque, sensuelle… Gary Oldman est effrayant en prince des ténèbres, Winona Ryder fragile en amoureuse perdue.

télé,cinéma,à la télé cette semaineMercredi à 22h30, France4 programme Frozen river de Courtney Hunt, grand prix au festival de Sundance de 2008. Le mari de Ray est parti avec les économies du ménage. L’épouse délaissée rencontre une Mohawk vivant dans une réserve indienne, à la limite entre le Canada et les Etats-Unis. Pour gagner de l’argent, les deux femmes font passer des immigrés clandestins dans la voiture de Ray, sur la rivière gelée qui marque la frontière… La glace risque de se briser à tout instant, et les policiers rôdent. Une histoire très originale, qui laisse une impression durable : on se souvient longtemps de ses paysages enneigées, de l’atmosphère tendue et mélancolique. Un film qui tient autant du thriller que du drame social.

boum.jpgJeudi sur TMC, l’inévitable La Boum. Comme tout le monde, enfin surtout les filles, je l’ai souvent regardé. J’aimais bien les rebondissements comico romantiques (ah, lorsque Matthieu met le casque sur les oreilles de Vic et qu’ils dansent le slow «  dreams are my reality… »)
Pourtant je ne voyais pas du tout La Boum comme une représentation de ma propre jeunesse. Déjà, j’ai découvert le film enfant, je n’étais pas assez grande pour sortir, et quand j’ai atteint l’âge, on ne m'invitait pas à ces soirées (« je ne dois pas sentir comme il faudrait l’argent et le succès, et ça me vexe »). Je trouvais les livres et les films plus intéressants que les garçons de ma classe. Ou bien les garçons de ma classe moins intéressants que les garçons des films et des livres. Je ne faisais pas partie d’une bande (mais j’avais des amies hein). Je n’appartenais pas au même milieu social bourgeois et aisé (la mère de Vic est dessinatrice et son père dentiste). Je n’avais pas des parents cool et une grand-mère dans le coup (la mienne, enfin celle qui me restait à l’époque, n’avait jamais quitté son village et n’était allée au cinéma qu’une seule fois dans sa vie, pour voir La vache et le prisonnier en 1956). Je n’avais pas de parents ayant peur de se séparer. Ca va vous paraître étrange mais je ne connaissais aucun enfant de divorcés (c’était avant d’arriver à Paris et de voir qu’un couple sur deux s’y séparent !) Bref, je regardais La boum comme une curiosité, un miroir sur un monde inconnu, et non le reflet de mon adolescence.

coco-avant-chanel-.jpgA la même heure sur  France3, Coco avant Chanel, avec Audrey Tautou dans le rôle titre et mon chouchou Benoît Poelvoorde en amoureux rejeté. J’adore les biographies, donc j’ai apprécié ce film sobre et élégant, quoiqu’un peu froid, tout à l’image de la créatrice de mode.

Côté documentaire, la guerre toujours, avec Le massacre de tulle, 9 juin 1944, ce soir à 22h30 sur  france5.
Mardi sur France 2, suite de Apocalypse, la première guerre mondiale, puis Apocalypse, Hitler.
Le même jour à 22h30 sur Arte, La drôle d’histoire des banques françaises, de l’utilisation des premiers billets en 1716 au krach de 2008 et la dérégulation grandissante.
Vendredi à 22h20 sur Arte, Quand les océans deviennent acides. Les poissons et crustacés disparaissent aussi à cause du dioxyde de carbone…

Et vous, appréciez-vous ces films ? Que pensiez vous de la boum ?

29/03/2014

Diplomatie

diplomatie.jpgLe 24 août 1944, hôtel Meurice. Le gouverneur de Paris, le général Von Choltitz, reçoit de la part d’Hitler l’ordre de détruire la capitale. Le consul Suédois Nordling assiste en secret aux derniers préparatifs : les ponts et les monuments emblématiques de la ville sont minés et une seule confirmation les fera exploser. Le consul passera la nuit à convaincre le général de ne pas commettre une telle folie irréparable… Vous pouvez voir la bande annonce de Diplomatie ici.

Paris brûle-t-il ? Ou plutôt Paris se noie-t-il, car l’explosion des ponts devait plonger sous l’eau le cœur de la ville. « Devait » évidemment, car Paris n’a pas été détruit, la Tour Eiffel, l’opéra Garnier sont toujours là…Contrairement à Titanic, Paris n’est pas immergée, et comme Titanic, on connaît la fin de l’histoire. Pourtant on se laisse happer par cette histoire passionnante.
En tant que littéraire fan de discours, je me suis évidemment régalée à écouter cette joute verbale, cette démonstration implacable et irrésistible de l’art de la rhétorique. J’étais accompagnée d’une scientifique, pas très cinéphile, et surtout pas très bavarde, qui a autant aimé que moi.

Les personnages ont réellement existé et se sont rencontrés pour parlementer, mais on ne sait pas ce qu’ils se sont dit réellement, l’auteur l’a imaginé. Ce film de Volker Schlöndorff (Le tambour, palme d’or et oscar du meilleur film étranger en 1980) est adapté d’une pièce de théâtre. Les deux acteurs principaux incarnaient déjà les personnages.
On sent qu’ils sont rodés, se connaissent, et peuvent peaufiner leur ton, leur gestuelle, leurs regards. Ils déclament leur texte avec une grande aisance. C’est un plaisir d’observer et d’écouter ces deux grands que sont Niels Arestrup (césar du meilleur acteur dans un second rôle pour Un prophète, et plus récemment Quai d’Orsay) et surtout André Dussollier, sa voix grave et douce reconnaissable entre toutes.
Le film étant adapté d’une pièce, on pourrait reprocher un côté « théâtre filmé », manquant de scènes d’extérieur et avec une mise en scène peu imaginative. Mais il fait appel à des images d’archives percutantes, et le texte est si puissant qu’il occulte ce souci.

Comme le consul incarné par Dussolier, j’aimerais maîtriser l’art du discours et de la diplomatie… Faire passer les idées en douceur, savoir convaincre, s’adapter au profil de l’interlocuteur, à ses retournements de position, et avoir de la répartie. Je peux prévoir un texte pour persuader quelqu’un (me faire des scénarios avec dialogue complet est ma spécialité), mais la personne réagit rarement comme prévu, et j’en suis décontenancée. Souvent, je trouve la bonne répartie… mais après deux heures de rumination : « J’aurais dû dire ça ! » Si l’interlocuteur est hostile, même si j’ai une réponse adéquate, je n’ose pas la sortir car j’ai peur d'envenimer les choses. Je reste muette d’étonnement, ou je rougis de colère, et je pars avant de dire des choses blessantes. Ou alors, si le sujet est important, j’explose sans mesurer mes propos.

Ainsi, avec Papillote dans le rôle du consul, le dialogue aurait tourné cours très vite. Offusquée, je n’aurais pas pris de pincettes ni abusé de la flatterie comme Dussollier :
« Qu’est ce que j’apprends ?! C’est quoi ce bordel ?! Hitler veut faire sauter Paris, tout ça parce qu’il voit qu’il va perdre la guerre et veut se venger ? Et faire disparaître en priorité les monuments comme l’opéra Garnier, justement son préféré, parce qu’il a été refusé dans une école d’art ? Nan mais vous vous rendez compte que c’est complètement crétin, vous êtes pas aussi con pour faire une débilité pareille, hein, M’sieur Von Truc, Saucisse là ?! »
Non, c’est sûr, avec moi, Paris aurait sauté, et le film aurait duré deux minutes.

Et vous, que pensez-vous du film ?

24/03/2014

A la télé cette semaine : Raging Bull, Un secret...

aigle neuvième légion.jpgLundi, D8 diffuse L’aigle de la neuvième légion de Kevin MacDonald (How I live now, actuellement au cinéma, Le dernier roi d’Ecosse). Le film part d’un fait réel : En 120 après JC, en Angleterre, partie conquérir les tribus insoumises au-delà des terres colonisées, la neuvième légion romaine disparaît sans laisser de traces. Dans le film, un centurion (Channing Tatum) recherche son père dans cette contrée peuplée de « barbares » aux mœurs étranges, avec l’aide de son esclave (Jamie Bell-Billy Eliot, qui a raccroché les chaussons de danse pour un rôle plus musclé). Le film n’est pas seulement un péplum, un banal film d’action, mais surtout une réflexion sur l’autre, l’inconnu : l’esclave, le barbare, sont-ils si différents ? Une très bonne surprise.

raging-bull.jpgArte programme à 23 heures (pourquoi si tard ?) le passionnant film de Scorsese, Raging Bull, biographie de Jake LaMotta. Pour le rôle, De Niro s’entraînera pendant un an avec le boxeur mythique, et prendra 30 kilos !

thelma et louise.jpgMardi sur Numéro23, Thelma et Louise de Ridley Scott (Alien, Gladiator, Blade runner…) Deux copines s’ennuyant dans leur couple décident de partir ensemble en week-end. Leur soif de liberté sera vite contrariée par l’agression d’un homme… Ce film « féministe » offre la reconnaissance à Brad Pitt, dans un rôle d’auto-stoppeur sexy.

Slumdog-Millionaire-.jpgSur M6, Slumdog millionaire, grand succès populaire multi récompensé (8 oscars dont celui du meilleur film, meilleur réalisateur et scénario). Pourtant je ne l’ai pas vraiment apprécié. Le mélange des genres me dérange : comédie et drame dans les bidonvilles. L’humour et le côté Bollywood minimisent l’atroce réalité. Dans une scène, comme si c’était banal, on voit tout de même un enfant mendiant se faire crever les yeux, pour que le pauvre petit apitoie les passants et reçoive plus d’argent. Puis on ne croit pas une seconde à l’histoire d’amour entre la fille sublime et le benêt aux oreilles décollées.
Ado, j’avais beaucoup aimé, par le même réalisateur Danny Boyle, l’originalité et la modernité de Petits meurtres entre amis et de Trainspotting (j’avais même acheté la B.O). On sentait déjà dans le deuxième film la misère sublimée. Les personnages y sont des losers drogués, mais quand même fun et cool, puis le héros s’en sort. De plus je préfère largement les chansons pop de Trainspotting (Lou Reed et Perfect day, Iggy Pop, Elastica et 2:1) que la chanson indienne remixée de Slumdog millionnaire.

Mercredi, Arte propose Little Odessa de James Gray. Pour exécuter un contrat, Un tueur à gages revient dans le quartier de son enfance, dont sa famille l’a banni. J’avoue que c’est le film de James Gray que j’apprécie le moins, il m’ennuie un peu. Je préfère largement La nuit nous appartient et The yards. On y retrouve les même thèmes : la mafia, le retour dans la famille, l’impossible rédemption…

un secret.jpgJeudi sur France 3, un film bouleversant de Claude Miller, Un secret. Il est tiré du livre autobiographique de Philippe Grimbert. Ce dernier est devenu psychanalyste, on comprend pourquoi il a eu besoin d’explorer l’âme humaine, après le terrible secret de famille qu’il a découvert. Si vous ne connaissez pas l’histoire, je ne veux rien vous en révéler pour ne pas gâcher l’émotion qui ne manquera pas de vous submerger. A ne pas rater. Cécile de France et Patrick Bruel sont formidables.

Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu’allez vous regarder cette semaine ?

23/03/2014

A la télé ce soir

Neverland.jpgArte programme Neverland de Marc Foster. A Londres, au début du 20ème siècle, l’écrivain James Barrie (Johnny Depp) remet en question son talent et son mariage désolant. Il  rencontre une veuve (Kate Winslet) et ses 4 bambins. Ils lui redonnent le goût d’écrire et le replonge dans l’enfance : Barrie écrira Peter Pan… Un petit film poétique, romanesque et sentimental, pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant.

vie est un long fleuve tranquille.jpgSur D8, une comédie française qui a marqué sa génération : La vie est un long fleuve tranquille. Un enfant prolo et un bourgeois ont été échangés à la naissance et ne l’apprennent qu’à l’adolescence. Ils retrouvent leurs familles respectives : le choc des cultures… J’habitais dans un HLM oh putain ce qu’il est blème, alors j’ai malheureusement observé quelques familles Groseille. Plus tard, j’ai connu aussi des Lequesnoy, grands bourgeois cathos pratiquants coincés. Le film ne semblait plus une caricature… et eux-mêmes avouaient que la chanson Jésus reviens aurait parfaitement pu être chantée dans leur chorale ! Le film regorge de scènes et dialogues célèbres que l’on connaît tous, et que je ne manque pas de recaser à toute occasion : « Mais madame je vous jure ! » « T’énerve pas comme ça, tu vas faire virer ta couleur ! » Avec Benoît Magimel dans son premier rôle, à 13 ans (je le trouvais trô bô).

papy_fait_de_la_resistance_14_adjudant_chef_gustav.jpgAutre comédie française populaire sur France 2 : Papy fait de la résistance, "le film qui a coûté plus cher que le débarquement". Il regroupe de grands noms du comique français : Jaqueline Maillan, Carmet, la troupe du Splendid avec Clavier, Balasko et Lamotte "super résistant"... Le Papy du titre devait être incarné par De Funès, qui mourut avant le tournage en 1983. C’est son acolyte des Gendarmes, Galabru, qui reprend le rôle. Mais mon acteur préféré est bien entendu l’adjudant chef Gustav, le chat « qui a la grosse tête depuis que le führer l’a décoré ».
 Ce film enchaîne lui aussi les répliques cultes et les chansons débiles, comme Jacques Villeret interprétant Julio Iglésias : « Je n’ai pas changé »…

i_robot,3.jpgScience fiction sur France 4, avec I, robot d’Alex Proyas (Dark City, The crow). Dans le futur, les robots se révoltent contre les humains, mais Will Smith est toujours là pour nous sauver. Le film s’inspire de l’œuvre d’Asimov. Je vous rappelle les principes du maître de la science fiction :
Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. »
Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »

Demain, suite des films de la semaine.

Et vous, qu’allez vous regarder ?