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29/04/2014

Les documentaires de la semaine : inégalité pour tous, Un coupable idéal, Tokyo freeters

inegalite pour tous.jpgCe soir à 22h30, Canal+ diffuse Inégalité pour tous. Ce film très simple et efficace  permet de comprendre la crise économique et sociale actuelle. Je cite Télérama : Aux Etats-Unis, les 400 personnes les plus fortunées possèdent autant de richesses que les 150 millions d’Américains les plus pauvres. 1 % des Américains les plus fortunés ont raflé plus de 23 % du revenu national en 2007 et... en 1928.

Un record dans les inégalités qui, dans les deux cas, a provoqué un krach financier et une récession brutale. Lorsque les inégalités atteignent de tels sommets, les salaires stagnent, les salariés consomment moins, les sociétés réduisent leurs effectifs, les recettes fiscales diminuent, l’Etat restreint les budgets, les salariés sont moins bien formés, le chômage augmente. L’accès à l’enseignement, aux universités est plus cher et les gens moins informés.

A en croire les médias, notre système économique ne serait pas réformable, mais selon l’économiste Robert Reich, c’est un mensonge entretenu par les puissants pour protéger leurs intérêts. Il espère que ce film va «  inciter les Américains à s’insurger contre des inégalités qui mettent en danger notre économie et notre démocratie » On le souhaite aussi !

coupable ideal.jpgA la même heure sur France2, rediffusion de Un coupable idéal, qui a reçu l’oscar du meilleur documentaire en 2002. Il est écrit par Jean-Xavier de Lestrade, auteur du génial et incroyable Soupçons, qui m’a tenu en haleine des semaines durant. Comme dans Soupçons, le réalisateur filme un procès : celui d’un jeune Noir de 16 ans accusé de meurtre. Ses avocats commis d’office se battent pour sa défense. Débat passionnant et très révélateur sur les inégalités sociales et les préjugés…

Le documentaire est suivi « d’un coupable idéal, 10 ans après », où Lestrade revient sur « les lieux du crime » pour découvrir ce que sont devenus les protagonistes du procès. Il déchante : les avocats commis d’office ont été licenciés pour avoir osé braver la police de leur état. L’ancien accusé ne veut plus parler de l’affaire. Il n’a pas profité de sa soudaine notoriété pour défendre et dénoncer les « coupables idéaux » comme lui dans la presse. Il a reçu des dommages et intérêts, qu’il a dilapidé dans une voiture de luxe. Ses parents réclament de l’argent au réalisateur pour qu’il puisse les filmer et les interroger (il refuse bien sûr)…

Vendredi sur LCP, ne ratez pas Tokyo freeters. Il traite de ces jeunes Japonais ne trouvant pas de travail régulier, et ne pouvant donc pas mener une vie stable et fonder une famille, faute de moyens financiers. Dans quelques années, on estime que la natalité japonaise va baisser d’un quart à cause de ce problème. Comme cette nation accorde une énorme importance au travail (à vie) et à la loyauté envers l’entreprise, les jeunes Japonais ne trouvant pas d’emplois fixes sont mis au rebut, dénoncés comme feignants, et certains sont acculés au suicide. Mais d’autres se rebellent. Ils revendiquent une vie certes moins confortables financièrement, mais plus libre, qui ne se résume pas à métro, boulot, dodo. I’m free, and I’m waiting for you to follow me !

 

28/04/2014

A la télé cette semaine : Blue valentine, Mars attacks, Minority report

blue valentine.jpgCe soir, Arte programme Blue Valentine, avec Ryan Gosling et Michelle Williams. Film amer sur la dislocation d’un couple, avec des flash-back sur les souvenirs heureux, qui rendent d’autant plus cruel le présent. A l’époque, les blogs féminins qui en parlaient décriaient le personnage de Ryan Gosling. L’échec du mariage était de sa faute. C’est sûr, il n’est plus beau comme au début, chauve, gras du bide, avec des lunettes… Il est ridicule quand il vient chercher son épouse sur son lieu de travail, et qu’il la menace parce qu’elle ne veut pas le suivre. Comportement impardonnable, mais il est simplement désespéré de se voir rejeter sans explication…

Pour moi, le problème vient d’abord de la femme. Elle sortait avec un minable. Elle n’a même pas été foutu de se protéger, tombe enceinte, déclare à l’hôpital qu’elle a déjà avorté une dizaine de fois (elle est complètement arriérée ou quoi ? Le préservatif, elle connaît pas ?!) Elle décide de garder cet enfant. Ne le dit pas au père (sympa). Et c’est Ryan Gosling qui a la gentillesse d’élever le gosse d’un autre. Qu’elle veut ensuite lui enlever des années plus tard quand Ryan ne lui plaît plus. Et c’est lui le salaud ? Evidemment qu’il a beaucoup de torts, mais elle en partage également… Ce film sombre est soutenu par la musique mélancolique de Grizzly Bear. On peut aussi entendre une reprise de You always hurt the one that you love, jouée par Ryanounet (comment ne pas craquer, regardez le lien) 

MinorityReport.jpgSur D8, ambiance moins déprimante, avec Minority report de Spielberg, adapté de mon chouchou Philip K.Dick♥♥. Dans le futur, des voyants prédisent les crimes et la police arrête les criminels avant que les meurtres n’aient lieu. Mais peut-on condamner quelqu’un sur une simple pensée ? Le flic incarné par Tom Cruise ne remet pas en cause ce système, jusqu’au jour où les "pré-cogs" voient qu’il tuera quelqu’un qu’il ne connaît pas encore…

Mardi, Spider-man 2 de Sam Raimi sur M6. Je préfère largement l’aspect réaliste de ces films, le quotidien du personnage principal, que les histoires de super héros, film d’action et blockbuster, qui m’ennuient. Je préfère quand Tobey Maguire fait ses courses, va à la laverie comme tout le monde et se pose des questions existentielles que lorsqu’il combat les méchants… 

mars attacks.jpgSur D8, la comédie délirante de Tim Burton, Mars Attacks. Je me souviens que cette parodie, cette satire féroce des valeurs américaines, est sortie en même temps qu’Independance day, sur le même sujet (l’attaque d’extra-terrestres). Le film de Roland Emmerich (déjà auteur des très lourds 2012 et Godzilla) est très premier degré, sans humour, portant en avant l’héroïsme et le patriotisme indéfectible des Américains... Bref, tout le contraire du film de Burton. « Nous venons en paix... (vlan, ils dégomment la colombe) Et si c'était seulement une incompréhension culturelle ? Oui. Peut-être que pour eux la colombe est symbole de guerre ? »

Je vous laisse avec cette fameuse réplique : 

"En tous cas, les Martiens, la télé, ils l'auront pas !"

 

27/04/2014

A la télé ce soir : Un cœur en hiver, Quelques jours avec moi

coeur en hiver.jpgA la télé ce soir, ne ratez pas sur Arte un film que j’adore, le meilleur de Claude Sautet selon moi : Un cœur en hiver. Emmanuelle Béart y est sublime (avant de se massacrer en transformant sa bouche en bec de canard WC). Elle incarne Camille, une violoniste passionnée et pleine de vie. Elle sort avec Maxime (André Dussolier) un luthier très amoureux d’elle. Elle rencontre le collègue et ami de son amoureux, Stéphane (Daniel Auteuil). Ce dernier est tout le contraire de Camille : froid, méprisant, silencieux. Il préfère la musique à l’amour, à la vie, et rester seul dans sa tour d’ivoire. La romanesque Camille est attirée par cet homme si mystérieux. Qui est-il vraiment ? Trop sensible, trompé par l’amour, il a décidé de se réfugier sous une carapace, de ne plus rien ressentir, de se venger en faisant souffrir ceux qui osent l’aimer ? Le feu va t-il briser la glace ?

Après Manon des sources, ou Daniel Auteuil-Ugolin éprouvait un amour sans retour pour la belle Manon, l’acteur prend en quelque sorte sa revanche ici. Savoir qu’Auteuil et Béart étaient en couple à l’époque de ces deux films renforce la fascination… Un cœur en hiver est un film bouleversant, qui va au plus profond des sentiments, de la passion, de la cruauté. Les acteurs échangent des regards lourds de sens. Et la musique de Ravel est aussi magnifique et révélatrice des émotions. Regardez ce court extrait emblématique : "Je peux pas. J'y arrive pas. On peut pas en rester là. Je ne peux pas l'accepter. Mais dites quelque chose ! (...) J'ai pas rêvé, cette façon de me regarder, tout ce que nous nous sommes dit (...) Mais si c'était un jeu, il fallait aller jusqu'au bout ! (...) Ah il paraît qu'il aime la musique. Parce que c'est du rêve la musique. Parce que ça n'a rien à voir avec la vie. Mais le rêve pauvre type, tu sais pas ce que c'est. T'as pas d'imagination, pas de cœur, pas de couilles, pas de sève. Ya rien là-dedans !" A voir absolument.

Le film est suivi d’un autre excellent cru de Sautet : Quelques jours avec moi. Daniel Auteuil y joue déjà un homme froid, pédant, énigmatique, fascinant. Il interprète le directeur d’une chaîne de supermarchés. Dépressif, il tente de régler son désordre intérieur en le transmettant à d’autres. Il s’installe en « province » chez un de ses employés (Jean-Pierre Marielle♥♥♥) qu’il perturbe en critiquant ses méthodes de travail. Il trouble également le cœur de Francine (Sandrine Bonnaire)…

mauvais fils.jpgAutre film de Claude Sautet lundi sur France 2, à minuit 25 (!) Un mauvais fils, avec Yves Robert ♥ et Patrick Dewaere♥♥♥. Après les rapports amoureux et sociaux conflictuels, le film s’attarde cette fois-ci sur les relations père-fils, avec toujours une grande profondeur et justesse. Il délaisse également la classe aisée pour se concentrer sur le milieu modeste. Dewaere, écorché vif et à fleur de peau, est comme toujours parfait dans le rôle de ce loser, ex drogué, qui a déçu son père. Dewaere avait un gros souci avec la drogue, on suppose qu’incarner ce personnage a dû être difficile pour lui… 

 

Et vous appréciez-vous ces films et acteurs ?

 

21/04/2014

A la télé cette semaine : Le peuple migrateur

peuple migrateur.jpgEn cette semaine de vacances, beaucoup de films pour enfants à la télévision. Ce soir, ne ratez pas sur Gulli Le peuple migrateur de Jacques Perrin. J’adore ce film, une pure merveille. Voler avec les oiseaux, un rêve accessible grâce aux caméras fixées à des ULM. Associée aux images splendides, la musique enchanteresse de Bruno Coulais et Nick Cave.  Je chougne rarement au cinéma, sauf lorsque des drames touchent des enfants (Le tombeau des lucioles, un traumatisme) ou les animaux (Chaussette dans Danse avec les loups). Dans Le peuple migrateur, je me réjouis de voir des petits oisillons tout mignons percer leur coquille, mais j'ai les larmes aux yeux lorsque les animaux sont pris au piège (l’oiseau en cage qui regarde ses compères s’envoler et pas lui, celui englué dans le pétrole…) Ce film sublime a nécessité trois ans de tournage et une équipe de 450 personnes réparties à travers le monde. A voir absolument.

Autre film qui plaira aux petits,  Madame Doubtfire sur France 4. Divorcé, Robin Williams se déguise en gouvernante pour se rapprocher de ses enfants. Aussi Pirates des Caraïbes, le secret du coffret maudit sur TMC.

Sur W9,  SOS fantômes, mais en le revoyant 15 ans après j’admets une légère déception. Pas seulement à cause des effets spéciaux et de la mode des années 80, mais parce que le film comporte certaines longueurs. Au moins, il reste Bill Murray et la musique.

Au-bon-beurre.jpgUn film que j’ai vu enfant mais pas spécialement destiné aux plus jeunes, sur France 5, Au bon beurre d’Edouard Molinaro (La cage aux folles, L’emmerdeur). Pendant l’occupation, Roger Hanin et Andréa Férréol interprètent un couple pétainiste se livrant au marché noir. Comme les autres films traitant de la guerre et de la déportation des Juifs (Au revoir les enfants par exemple) Au bon beurre était sans doute responsable de mon cauchemar récurrent : j’imaginais que j’étais une enfant Juive et que les nazis venaient chercher toute ma famille. Je restais dans ma cachette favorite (derrière le poêle, comme le chat) et les soldats ne me trouvaient pas (mais ceux ne jouaient pas à cache-cache avec moi, si…)

Mardi sur M6, Wall-E, le petit robot seul sur Terre, au sens propre : trop polluée, la planète a été abandonnée. Mais Wall-E continue le travail pour lequel il est programmé : éliminer les déchets… Un film écolo, qui devrait donc me plaire à priori, mais qui ne m’avait pas trop emballée dans du papier à sa sortie.

Mercredi sur Arte, suite du cycle Claude Sautet avec Vincent, François, Paul et les autres. Des amis, l’un riche médecin délaissé par sa femme, l’autre écrivain raté, l’autre encore boxeur désargenté, se retrouvent chaque semaine autour du rôti dominical. Ils relativisent leurs déboires lorsque Vincent (Yves Montand) fait une crise cardiaque… 

Jeudi sur Chérie 25, La piscine de Jacques Deray. 9 ans après Plein soleil, qui se déroulait en pleine mer, nouveau duel torse poil entre Alain Delon et Maurice Ronet, cette fois-ci pour les beaux yeux de Romy Schneider (on les comprend).  

A la même heure sur France 3, Open Range, un western de Kevin Costner.

Et vous, aimez-vous ces films ? Qu’allez-vous regarder ?