08/06/2014
A la télé ce soir : The ghost writer, Un long dimanche de fiançailles...
Pour fêter le retour du soleil et l’arrivée de l’été, beaucoup de comédies légères cette semaine.
Ce soir sur D8, L’homme de Rio de Philippe de Broca. Belmondo, soldat en permission, pense enfin pouvoir se reposer auprès de sa bien-aimée, la regrettée Françoise Dorléac (sœur de Catherine Deneuve). Mais sa fiancée, qui travaille au musée de l’homme, est enlevée par de mystérieux voleurs de statuette. « Des indiens disparus depuis trois siècles débarquent Place du Trocadéro pour voler une poterie !» Il se lance à leurs trousses et atterrit à Rio, où d’incroyables aventures, existantes celle-là, l’attendent…
Un Bebel au mieux de sa forme, flanqué d’une fiancée insupportable (les hommes préfèrent les chieuses paraît-il, à sa place je n’aurai pas traversé la planète pour aller la chercher, content d’en être enfin débarrassé.) Un scénario improbable mais des dialogues drôles et décalés : « Brusquement, l’avion en flammes. Sous moi, 3000 mètres d’altitude. Suspendu par la mâchoire, j’avais envie de rire »
Sur France 4, Hors de prix, comédie de Pierre Salvadori. Audrey Tautou interprète une croqueuse de diamants à la recherche d’un pigeon à plumer. Dans un hôtel de luxe, elle prend le serveur du bar (Gad Elmaleh) pour un millionnaire et le largue quand elle se rend compte de son erreur. L’homme fera tout pour la reconquérir. Une bonne comédie, mais j’ai du mal à éprouver de la sympathie pour les personnages. Du même réalisateur, je préfère largement Les apprentis et Dans la cour (voir ma critique en lien).
Le film est suivi d’une comédie similaire, Quatre étoiles de Christian Vincent. Il se déroule encore dans un palace, mais cette fois-ci José Garcia joue l’arnaqueur, et Isabelle Carré le rôle de la belle pas si naïve qu’on le croit.
Les admirateurs d’Audrey Tautou peuvent aussi la voir sur Arte, dans un drame cette fois-ci : Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre jeunet. Le film est adapté de Japrisot, qui a écrit L’été meurtrier, superbement adapté au ciné par Jean Becker. L’histoire est intense et émouvante : après la première guerre mondiale, une jeune fille refuse de penser que son fiancé est mort au combat et part à sa recherche. Pourtant je trouve le film un peu décevant. L’univers extravagant et très imaginatif de Jeunet (Amélie Poulain, Délicatessen…) ne correspond pas vraiment à l’histoire qui aurait mérité un traitement plus classique.
Côté thriller, France 2 programme The ghost writer de Roman Polanski. Un écrivain (Ewan McGrégor) est embauché pour embellir les mémoires d’un ancien premier ministre Anglais (Pierce Brosnan). Il prend la succession d’un premier « nègre » mort dans des circonstances étranges. Le romancier mène son enquête…
Un thriller politique classique, un peu lent, mais à la mise en scène élégante, installant une atmosphère étrange. L’histoire est un peu longue à se mettre en place mais le rebondissement final est intéressant. Les déboires politiques du premier ministre rappellent ceux de Tony Blair (accusé de suivre aveuglément les décisions politiques américaines). Sa traque par les médias, sa réclusion forcée dans sa demeure font écho à l’actualité de Polanski… Un bon film, même s’il est loin d’être le meilleur du réalisateur (il est moins percutant que Le pianiste, Rosemary’s baby, Tess et Le locataire par exemple…) J’ai surtout retenu la musique d’Alexandre Desplat (à écouter en lien).
Demain, suite des films de la semaine
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01/06/2014
A la télé cette semaine : Les proies, Buried, Black Book
A la télé ce soir sur Paris première, Les proies de Don Siegel, avec Clint Eastwood. Le réalisateur et l’acteur de L’inspecteur Harry délaissent l’ambiance macho et virile pour se concentrer sur des femmes. Pendant la guerre de Sécession, un soldat blessé est recueilli dans un pensionnat de jeunes filles. Contrairement à ce que le titre laisse penser, c’est plutôt le beau Clint Eastwood, seul mâle perdu au milieu de jeunes filles en fleurs, qui devient une proie… Un film très troublant. (Clintounet était trô bô).
Lundi, TMC diffuse Le choc des titans. Le film de 1981 réalisé par Desmond Javis a fortement marqué mon enfance, comme tous les contes, récits mythologiques et initiatiques que je dévorais. Il raconte ici le mythe de Persée, Pégase, la belle Andromède, l’horrible Méduse et les terrifiantes sorcières du Styx, le kraken… Je me rappelle précisément de la scène de l’enlèvement d’Andromède : à la fois effrayante (le monstre est hideux) et belle (les décors, la jeune femme), fascinante. Un film profondément poétique.
Rien de tout cela dans le remake : plus aucune magie. Je ne suis sans doute plus assez jeune pour m’émerveiller devant un film pareil, mais même les effets spéciaux sont laids, alors que, comme l’explique Télérama, ceux du grand Ray Harryhausen étaient : « faits main, maladroits et touchants, aussi poétiques que du Méliès ». J’ai eu l’espoir en lisant le programme tv que la chaîne diffuse le film original. En effet, Télérama met une image du film de 2010, mais sa critique décrit le film de 1981 : « Laurence Olivier cachetonne » (dans le rôle de Zeus) « les trucages de Ray Harryhausen » …
A la place, je vous conseille plutôt sur Arte Le juge et l'assassin de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret et Michel Galabru dans son meilleur rôle : inspiré de l'histoire vraie de Joseph Vacher, l'un des premiers tueurs en série français. A la fin du 19ème siècle, "le Jack l'éventreur du Sud-Est" est accusé d'une trentaine de meurtres particulièrement violents. J'ai vu une exposition fascinante sur le sujet, avec les coupures de journaux décrivant les meurtres atroces, la santé mentale défaillante et surtout des lettres écrites par le tueur, où il explique ses gestes fous.
Mercredi, France4 programme Buried à 22h30. Un homme se réveille dans un cercueil, avec un téléphone portable, un briquet et 90 minutes d’oxygène : le temps du film. Comme le personnage, on retient son souffle pendant tout ce temps : comment va-t-il s’en sortir ? Qui l’a enlevé, pourquoi ? Un suspense imparable.
Jeudi Chérie 25 diffuse l’excellent Black Book de Verhoeven, l’un de mes réalisateurs préférés (Robocop, Starship troopers, Total recall…) Pour ce film, le cinéaste quitte Hollywood pour retourner dans sa terre natale, les Pays-bas. Je trouve qu’il renoue avec ses premières œuvres moins commerciales (Katie Tippel, Le soldat orange…) Black Book se déroule pendant la seconde guerre mondiale, à la Haye. Une femme juive et résistante infiltre les services de renseignements allemands. Un énième film sur cette période, mais les personnages sont ambigus, tout sauf manichéens. Le scénario complexe multiplie les rebondissements. Comme l’annonce aussi le titre, noir c’est noir. Puis l’héroïne est interprétée par Carice Van Houten, que je ne peux qu’apprécier puisqu’elle porte le nom de mon cacao favori. Argument de poids n’est-ce pas.
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25/05/2014
A la télé cette semaine : Kick-Ass, The descent, L'arnacœur...
A la télé ce soir sur Numéro 23, Beignets de tomates vertes. Pendant les années 30 dans un village du sud des Etats-Unis, deux femmes se rebellent contre une société et des hommes trop violents. L’une quitte son mari qui la bat, l’autre soutient la cause des Noirs. Ensemble, elles décident de prendre leur destin en main et de s’en sortir par elles-mêmes, en ouvrant un restaurant. 50 ans plus tard, une dame âgée raconte les souvenirs de ces deux amies à une femme qui leur ressemble et qui les prendra en modèle (Kathy Bates, toujours parfaite). Une histoire sensible et émouvante.
A la même heure sur HD1, Insomnia de Christopher Nolan (Batman). En Alaska, en voulant viser un meurtrier (Robin Williams), un flic insomniaque (Al Pacino) tue par erreur son coéquipier. Il fait endosser cette mort par l'assassin, mais celui-ci a été témoin et commence un chantage… Un film à l'atmosphère particulière, dont l'original, norvégien, était encore plus troublant.
Lundi sur W9, un film d’action déjanté que j’aime beaucoup, Kick-Ass. Un adolescent ordinaire, un père et sa fillette, malgré leur absence de supers pouvoirs, décident de devenir des héros justiciers. Je m’attendais à un film d’action pour gamins, un peu bête. Pas du tout.
Kick Ass est drôle, manie l’humour noir et absurde avec finesse. J’adore la scène du « Tu voudrais quoi pour ton anniversaire ? - Une Barbie et un petit poney. Mais non je rigole, un flingue ! » Le film livre un vrai scénario, avec de multiples rebondissements, une mise en scène efficace et des acteurs excellents (surtout Chloé Moretz, « the it-girl » et son « big daddy » Nicolas Cage). Le début de Kick-Ass, qui montre avec humour et justesse les affres de l’adolescence, me fait penser aux prologues des films de Spiderman, quand on voit le héros batailler avec son quotidien (ces passages réalistes sont d’ailleurs mes préférés). Même si la fin cède aux techniques de films d’actions violents, elle est tournée avec tellement de virtuosité, d’humour et de détachement que je l’ai appréciée, alors que je n’aime pas les films d’action. Une bonne surprise. (Enfin, pas tant que ça, car j'avais déjà beaucoup apprécié Stardust et Layer cake du même réalisateur).
Sur Arte, soirée comédie italienne avec Le pigeon et Divorce à l’italienne.
Si au lieu de rire vous préférez frissonner, ne ratez pas le très flippant The descent de Neil Marshall, à 22h30 sur RTL9. Surtout si vous avez des tendances claustrophobes comme moi (on ne me fera jamais plus rentrer dans une grotte !)
Mercredi sur France 4, L’arnacoeur. Le scénario est original, bien ficelé et surtout on rit de bon cœur et on ne s’ennuie pas. La fin m’a quand même déçue (attention, ne pas lire les prochaines lignes si vous n’avez pas vu le film). Aucune personne censée ne plaquerait le mec idéal, gentil, intelligent, cultivé, beau gosse, patient et compréhensif (« tu m’as trompé avec le garde du corps à la veille du mariage, je te pardonne, tu es chamboulée par l’idée de te caser, c’est normal… »). Personne ne quitterait cet homme pour un type qu’on connaît à peine, dont on ne sait strictement rien et qui en plus est super laid. FIN DU SPOILER
Je ne comprends pas pourquoi Romain Duris a été choisi pour jouer les séducteurs. Ses affreuses dents, ses petits yeux plissés quand il sourit le rendent vraiment moche je trouve (vous avez vu sa photo ?!). Même Vanessa Paradis le dit dans le film quand elle le regarde sourire niaisement : « vous avez vraiment l’air con ».
Beaucoup de femmes apprécient Duris car il a un côté artiste romantique, mais j’ai toujours pensé qu’au contraire l’acteur du Péril jeune tenait plutôt le rôle du loser à côté de la plaque… A part ça, c’est un très bon comédien, hein, mais son physique… Bref, l’attrait pour Duris est un mystère que j’aimerais éclaircir. Quant à Vanessa Paradis, elle était si belle adolescente à l'époque de Joe le taxi ... Là, avec ses joues creuses d'affamée, elle a quand même beaucoup perdu de sa superbe.
Jeudi sur NT1, The Mask. Jim Carrey, timide et rêveur, se transforme en personnage de cartoon exubérant dès qu’il porte un masque magique. J’étais ado à la sortie du film (1994) et je rêvais de pouvoir faire pareil. Depuis on peut dire que j’ai pris Jim Carrey comme modèle, puisque à la fac mon surnom était « la toon » et que son film Yes man fait partie de mes principes de vie. En plus on partage le même signe astro et le même ascendant, je dis ça, je dis rien : Jim Carrey, c’est moi. Je refais souvent la chorégraphie de Sancho le cubain, à voir ici.
A la même heure, un classique du western sur France 3 : Les sept mercenaires, remake des 7 samouraïs de Kurosawa.
Côté série, ne ratez pas la saison 2 de Real humans, encore meilleure que la première tous les jeudis sur Arte.
Pour les abonnés Canal+, je vous conseille Mud, Les fils de l’homme, Hannah Arendt, Mindscape, 40 ans mode d’emploi, Les gamins…
Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu'avez-vous vu cette semaine ?
19:19 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma | | Facebook
04/05/2014
A la télé cette semaine : Nelly et M.Arnaud, J'me sens pas belle, Fenêtre sur cour
Ce soir sur Arte, Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet. Un vieux monsieur fatigué ne se retrouve pas dans l’époque actuelle. Ancien juge, il est devenu amer et misanthrope. Il souhaite écrire ses mémoires avant de mourir, mais ne sait pas se servir d’un ordinateur. Il rencontre Nelly, une jeune femme désargentée, et lui propose de recopier son texte. L’employée n’hésite pas à corriger les propos, bousculer les certitudes du vieil homme. Comme dans Un cœur en hiver, l’avant-dernier film de Sautet, on assiste à un face à face bouleversant et une histoire d’amour impossible. Emmanuelle Béart est encore sublime, passionnée et entière. Michel Serrault est impressionnant, tout en émotions retenues. Il porte un postiche qui le fait ressembler étrangement à Claude Sautet. Nelly et Monsieur Arnaud reste le dernier film du réalisateur et peut être vu comme son film testament.
Mardi sur Numéro 23, J’me sens pas belle de Bernard Jeanjean (nom parfait pour une comédie). Une jeune femme invite chez elle un collègue de bureau, dans l’espoir de rompre enfin son célibat. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’effrayée par l’enjeu, elle s’y prend très mal… Une comédie qui parlera certainement à de nombreux célibataires endurcis « je veux bien, non, je ne sais pas, j’ai peur, je fais tout foirer exprès, je m’en vais ! » Marina Foïs est parfaite dans le rôle de la foldingo, et Julien Boisselier est mignon et patient (s’il pouvait avoir une jolie voix plutôt que ce timbre nasillard et pincé, il serait très bien). Ecoutez cette chanson, qui devrait résonner chez de nombreux célibataires :
- Trentenaire et célibataire
- C’est le paradis ou bien l’enfer
- On est nombreux à ne pas être deux
- Et puis alors si c’était mieux
- A 30 balais, tout est parfait
- Tu nages dans le bonheur complet
- Et ta maison est une prairie
- Où tu coures tu gambades et tu ris
- Aucun besoin de vivre ça avec quelqu’un
- Seul on est bien, on est bien
- Ah, ça y est, j'suis réveillée, j’avais rêvé…
- A 30 balais, tout est foutu
- Tu coules dans un malheur goulu
- Et ta maison est un taudis
- Ou tu pleures tu t’écroules et tu cries
- Aucun besoin de vivre ça avec quelqu’un
- Seul on est rien, on est rien
- Ah, ça y est, j’ai sursauté, j’ai cauchemardé…
- Mais où se trouve la vérité
- Entre ces deux réalités ?
- Moi tout ce que je sais,
- C’est qu’il y a de la joie dans le célibat
- Si c’est un choix, un choix.
Mercredi, Arte diffuse Looking for Eric de Ken Loach. Un facteur déprimé a pour seule distraction le foot et son idole, Eric Cantona. Sans ami, il confie ses déboires à son poster représentant le footballeur. Jusqu’au jour où le vrai Eric Cantona, comme un génie sorti de la lanterne, apparaît réellement … Il devient le coach du supporter et reprend sa vie en main. Ken Loach apprécie toujours autant les mal aimés et la peinture sociale des quartiers populaires. Il délaisse cependant ici le misérabilisme (My name is Joe, bouleversant) les drames (Kes, pauvre faucon) pour se lancer dans une comédie légère. Idée qu’il reprendra avec La part des anges.
Jeudi sur Chérie 25, un classique d’Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour. James Stewart incarne un photographe, jambe cassée et cloué dans son fauteuil, qui se distrait en observant ses voisins. Jusqu’à ce qu’il se persuade que l’un d’eux a tué sa femme. Sa fiancée (Grace Kelly) accepte de mener l’enquête. Un film fascinant sur le voyeurisme, l’imagination… et qui prouve qu’il faut toujours mettre des rideaux ! Pour vivre heureux, vivons cachés. Je ne comprends pas comment on peut vivre dans un appartement sans rideaux, où les autres peuvent voir notre intimité. Dans mon HLM au putain ce qu’il est blème de Lyon où j’ai habité toute mon enfance, les voisins d’en face, flasques et ventripotents, se baladaient entièrement nus chez eux, devant leurs enfants (et aussi moi qui avait le même âge : visions d’horreur).
A la même heure sur TMC, un classique de la comédie cette fois-ci : Les grandes vacances avec Louis de Funès. Un lycéen a raté son bac à cause de l’anglais. Son père l’envoie en Angleterre pour réviser. Mais le fils a prévu de partir en vadrouille avec ses potes, et se fait remplacer par un benêt. Lorsque le père découvre la supercherie, il part sur les traces de son fils aux 4 coins de France… Un film que j’adorais lorsque j’étais enfant, pour le vent de liberté et de rébellion qu’il fait souffler. Et j’écoute toujours la musique très entraînante à l’approche des vacances (en lien rose).
Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu’avez-vous regardé cette semaine ?
P.S : J'ai dû écrire la chanson en "notes" car depuis quelques temps, le blog me saute une ligne dès que je vais à la ligne ! Si quelqu'un a la solution...
20:21 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : à la télé cette semaine, télé, cinéma | | Facebook