23/02/2021
Bilan "je suis culturée" semaine 7
7 FILMS :
- Batman begins de Christopher Nolan, 2005
- Batman 2, the dark knight de Christopher Nolan, 2008
- Batman 3, the dark knight rises Christopher Nolan, 2012
- Pirates des caraïbes 5, la revanche de Salazar, 2017
- Moi, moche et méchant 3 de Pierre Coffin, 2017
- 500 jours ensemble de Marc Webb, 2009
- Dites-lui que je l'aime de Claude Miller, 1977
1 DOCUMENTAIRE :
- Murdoch, le grand manipulateur des médias, Arte, disponible jusqu'au 17 mars
1 SERIE :
- Paris police 1900, Mycanal
1 LIVRE :
- La main gauche, Guy de Maupassant
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20/02/2021
Lupin
C'est le plus grand des voleurs
Oui mais c'est un gentleman
Assane Diop (Omar Sy) est orphelin depuis que son père, chauffeur pour une riche famille industrielle, a été accusé à tort d'un vol de bijou et s'est suicidé. 25 ans après, le collier dérobé refait surface, et Assane, devenu gentleman cambrioleur comme son héros Arsène Lupin, tient là sa revanche...
Je savais juste que la série évoquait le héros de Maurice Leblanc, sans en connaître les détails, à part les polémiques stériles : Omar Sy ne joue pas Arsène Lupin, il s'inspire du personnage et le modernise !
Les histoires de Maurice Leblanc se déroulaient à la belle époque, 1900, où la police commençait à s'associer aux nouvelles technologies scientifiques pour résoudre les crimes, grâce notamment à Alphonse Bertillon et au préfet Lépine : découverte des empreintes digitales, réalisation des fiches anthropométriques des délinquants, puis utilisation du téléphone pour joindre les commissariats, des bicyclettes pour les déplacements des policiers... Tout ceci est démontré dans la nouvelle série canal+ Paris police 1900, puis dans le génial musée de la préfecture de police et l'excellente série documentaire qu'il a inspiré, Des crimes presque parfaits.
La série Lupin développe deux bonnes idées : la première, le mythe du gentleman cambrioleur qui utilisait les moyens de son époque pour flouer la police est transposé à notre époque moderne. Cela permet un déluge de gadgets dernier cri fort plaisant que ne renierait pas James Bond. Deuxième bonne idée, Arsène Lupin est insaisissable car il est doué pour se cacher de la police. Pour son disciple, cette invisibilité est renforcée par le fait qu'il est issu des minorités, déjà peu regardées par la société.
La série fait un parallèle avec les minorités qui sont souvent exploitées pour des travaux ingrats, chauffeur comme le père du héros, ou agent de ménage comme les employés du Louvre dans le premier épisode, livreur en vélo... Ces personnes sont si peu considérées qu'on ne fait pas attention à elles, et l'apprenti Lupin en profite pour accomplir ses forfaits sous les yeux des passants : "vous m'avez vu, mais vous ne m'avez pas regardé".
Très bonne idée, mais le choix d'Omar Sy pour incarner un personnage censé passer inaperçu me semble étrange : sa carrure est immense, il est aussi large que grand, une armoire à glace !
Quand les policiers regardent les 4 portraits robots du voleur, ils s'étonnent : "ce sont 4 personnes différentes !" J'ai éclaté de rire : Euh, non justement, pas du tout, on reconnaît clairement Omar Sy ! On dirait une parodie de De Funès devant le portrait robot de Fantômas ! L'acteur a beau se maquiller, se rajouter des moustaches, il ne peut masquer qu'il fait 1m90 et 100 kilos ! Les flics sont de gros baltringues, ils ne soupçonnent pas l'évidence, qu'Assane est le voleur.
La série comporte ainsi de nombreuses incohérences et facilités.
Par exemple, comment la journaliste a-t-elle découvert l'adresse d'Assane alors qu'elle est top secrète et qu'il fait tout pour se cacher, que toute sa technique repose sur son invisibilité ? L'adepte d'Arsène Lupin devrait s'alarmer d'être suivi et repéré si facilement, mais quand il demande à la journaliste comment elle a eu son adresse, elle se contente de répondre "une bonne journaliste ne dévoile jamais ses sources" et il ne pousse pas l'investigation plus loin. Comme c'est pratique.
Il est aussi invraisemblable que tout se déroule comme il l'avait prévu, qu'il prévoit la réaction des gens et les événements au millimètre et à la minute près (pour le vol du bijou et quand il est en prison par ex) mais on se laisse aller aux facilités scénaristiques, elles participent au merveilleux, au magique, au côté jouissif : "haha, vous le prenez pour un con, mais il vous a bien eu !" Un peu comme les braquages des films des Ocean 's 11.
La seule faiblesse d'Oussane reste sa famille, avec le personnage de son ex compagne Ludivine Sagnier, pas assez développé selon moi. Les personnages secondaires le sont un peu trop justement, et trop caricaturaux (le méchant est très méchant, les flics sont très cons, la femme fatale très belle et raffinée).
Malgré tout, la série se regarde vraiment avec plaisir. J'apprécie qu'elle ait relancé le goût de la lecture des Arsène lupin, fait enfin reconnaître le talent de Cascadeur avec sa chanson Meaning de Cascadeur utilisée dans le film (déjà dans Le sens de la fête). Lupin rencontre du succès chez les ricains, pour une fois qu'une série française s'exporte bien, cocorico. J'espère juste que ça ne va pas leur donner l'idée d'appeler leur gamin Raoul comme dans la série !
14:40 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : séries | | Facebook
19/02/2021
Ovni(s)
1978. Didier Mathure (Melvil Poupaud♥) brillant ingénieur spatial, voit son rêve partir en fumée lorsque sa fusée explose au décollage. Sa femme et collègue (Géraldine Pailhas) le quitte, il ne comprend pas ses enfants... Alors qu'il pensait avoir touché le fond, il est muté à la tête d'un bureau d'enquête spécialisé sur les ovnis, le GEPAN, géré par une équipe qui donne effectivement l'impression de vivre sur une autre planète : Véra Clouzeau, "comme l'actrice mais ça s'écrit pas pareil" lunaire, un geek persuadé de l'existence des extra terrestres, et un ancien des RG un peu parano (Michel Vuillermoz).
La mission du nouveau directeur : trouver des explications scientifiques aux apparitions de soucoupes volantes qui défraient la chronique, notamment dans les émissions de Jean-Claude Bourret. Un véritable enfer pour ce cartésien invétéré qui n'a plus qu'une idée en tête : se tirer de là au plus vite. Mais un événement extraordinaire va bouleverser ses certitudes, et lui ouvrir les portes d'un monde où plus rien n'est impossible...
J'ai adoré cette série, car elle a tout pour me plaire : humour absurde et poétique, nombreuses références cinéphiles, nostalgie des années 70. Surtout, elle joue sur l'émerveillement, et ceux qui ont gardé leur âme d'enfant comme moi qui ai toujours 10 ans, ("je sais que c'est pas vrai mais j'ai 10 ans"), ne peuvent qu'apprécier ! Comme le dit Véra, mon personnage préféré : "ça s'appelle la poésie, et c'est un besoin qui relie toute l'humanité".
La série est en apparence légère en maniant l'humour absurde, mais elle se base sur des faits réels : le GEIPAN existe vraiment et Ovnis s'inspire de faits réellement observés. Elle mêle poésie, science et enquête avec brio. Moi qui m'ennuie vite et devine souvent la fin, j'ai été happée et j'ai hâte de connaître la suite ! Le rythme reste haletant, dès le générique.
Ovnis utilise de nombreuses références à Spielberg, Tati, et même à Gaston Lagaffe, avec les dossiers qui s'entassent dans le bureau et tombent des placards.
Le soin apporté à la reconstitution des années 70, aux décors, aux vêtements, aux tapisseries, m'a rappelé le plaisir que j'ai eu à retrouver des objets de mon enfance dans Stranger things.
L’excellente bo est aussi soignée que les décors et reprend des musiques de films de l'époque : Une série qui utilise dès les premières minutes le sifflement de Coup de tête (la musique à la fois joyeuse et mélancolique que j'ai en tête constamment) puis la mélodie hongroise de Schubert qu'on entend à la fin de Préparez vos mouchoirs, deux comédies avec Dewaere, ne peut être qu'excellente ! Le thème du carillon d'Ennio Morricone dans Et Pour quelques dollars de plus revient souvent. La musique électro planante de Thylacine correspond bien à l'univers rétro et cool de la série, comme ici en lien. Le compositeur modernise des morceaux de Jean-Michel Jarre que j'écoute régulièrement depuis.
Les personnages sont tous excellents et bien interprétés. Certains esprits chagrins ont critiqué des caricatures, mais le propre des comédies est d'exagérer des défauts pour en rire ! La majorité des ressorts comiques reposent sur ce principe : un héros en apparence "normal", entouré de bras cassés, comme Jim dans The office par exemple.
Je trouve les personnages d'ovnis pas si fous que ça. (voir les teasers en lien) Je ne pense pas qu'ils soient présentés pour qu'on se moque d'eux, au contraire, ils sont très sympathiques grâce à leur poésie et sincérité. Rémy le geek qui croit aux ovnis est un génie de l'informatique. Véra a l'air perchée, mais c'est elle qui résout la plupart des enquêtes. Elle rayonne, sa fraicheur, sa spontanéité, sa vivacité me la rendent très attachante. Une bouffée d'air frais que je voudrais avoir pour amie ! J'aime sa façon de voir les choses : "moi je trouve ça bien, un peu de mystère. " "Souvent quand il y a un événement qu'on ne comprend pas, on se dit que le mieux ce serait de faire comme si rien ne s'était passé. alors que moi je pense qu'il faut faire tout le contraire !" Le monde se porterait mieux avec plus de gens comme elle.
Au final, le plus fou est peut-être celui qui se croit le plus normal, le directeur, car il accumule les erreurs de jugement. Il est incarné par Melvil Poupaud♥ mon grand amour d'adolescente dans Conte d'été. La relation qu'il entretient avec sa famille est jouissive : quand il est convoqué à l'école parce que le petit a voulu faire décoller une fusée avec des pétards, au lieu de le gronder comme l'espère la directrice, il lui explique quel explosif il aurait dû utiliser pour pouvoir réussir son expérience scientifique. Il n'hésite pas à dire à ses enfants qu'ils ne sont pas des priorités, quand il s'absente du spectacle de fin d'année du petit dernier pour une enquête par exemple : " il y a plus important que toi dans la vie, là je dois régler tel problème" ou quand il apprend l'âge de sa fille qui veut rejoindre les hippies du Larzac : "t'as 18 ans ?" La plus équilibrée au final (et la moins drôle du coup) c'est sa femme, incarnée par la trop rare Géraldine Pailhas, toujours aussi belle.
Ovni(s) à voir sur Mycanal pour une bouffée d'air frais nostalgique !
16:00 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : série, série mycanal | | Facebook
18/02/2021
Seules les bêtes
La version glauque de Je suis là, de l'incommunicabilité et de la solitude renforcées par les réseaux sociaux. Dans l'immensité des Causses où subsistent de rares fermes isolées, une femme disparaît lors d'une tempête de neige. L'enquête piétine, mais 5 personnes se doutent qu'elles sont liées à sa disparition, sans savoir comment...
Après le déluge qui m'a donné envie de regarder Underwater, encore un film inspiré par la météo, puisqu'il se déroule sous la neige. Les montagnes blanches et silencieuses forment un décor idéal pour ce film étrange, à l'image de la filmographie du réalisateur de Harry un ami qui vous veut du bien, Lemming et Le moine. Seules les bêtes me semble le plus abouti, le mieux construit, le plus profond et dramatique. Il ne présente pas une simple enquête policière, mais une étude des relations humaines, de la solitude et ce qu'elle engendre. On suit la trajectoire des protagonistes de l'affaire, on se laisse embarquer sans savoir où, j'ai eu beau cogiter, cette fois-ci, je n'ai pas réussi à deviner la fin.
Un bémol, le cinéaste retombe dans son travers : des éléments restent mystérieux, certains personnages se rencontrent par un hasard incroyable, c'est décevant. Il aurait été facile de lier leurs destins comme dans les films d'Inarritu par exemple (Babel, 21 grammes...)
Avec dans les rôles principaux : Denis Ménochet (aussi inquiétant que dans Jusqu'à la garde) Valeria Bruni-Tedeschi (toujours sur le fil) Laure Calamy, qu'on voit partout en ce moment (10 %, La flamme, Antoinette dans les Cévennes) la troublante Nadia Tereszkiewicz (la série Possessions sur Mycanal) le sympathique Bastien Bouillon (2 automnes, 3 hivers).
- Seules les bêtes de Dominik Moll , 2020, MyCanal
07:37 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
17/02/2021
En eaux profondes
En ces temps de déluge et de couvre-feu où on regrette les congés en bord de mer, un bon film pour relativiser. Il est inspiré d'une histoire vraie : un couple en vacances dans un endroit paradisiaque fait de la plongée en groupe et est oublié en plein milieu de la mer et des requins. Voir la bande annonce en lien.
Très efficace, avec peu de moyens, une unité de lieu et d'action et sans effets spéciaux : les acteurs ont réellement tourné parmi les squales ! Tout est dans l'attente et l'imagination : "vont-ils s'en sortir ou se faire bouffer ?"
On ne voit donc plus que le couple, leur tête qui dépasse de l'eau, face à l'immensité déserte. Parfois, le spectateur aperçoit des requins les frôler, sans qu'eux s'en rendent compte. Peu d'action et pourtant, le procédé fonctionne parfaitement sur les caractères imaginatifs et anxieux qui anticipent le pire comme moi.
Les ressorts psychologiques et les problématiques du couple sont bien dessinés : au début, ils pensent juste s'être trompé de lieu, ils sont persuadés que le bateau va venir les chercher. Ils restent complices et rigolent. Ils commencent à comprendre, essaient de rester calmes et solidaires, puis avec la fatigue, la perte d'espoir, s'en prennent l'un à l'autre "si tu ne t'étais pas attardé à regarder cette anguille ! " "si tu avais bien voulu rejoindre les autres bateaux qu'on voyait au loin au début !" Ils remontent loin, comme les disputes de couples qui s'enveniment : "et si tu ne travaillais pas autant, on aurait pas pris ces vacances au dernier moment sans préparation !" Avec des si, on met Paris en bouteille, mais pas la mer pleine de requins.
Sur le même sujet d'attaque de requins, une autre histoire vraie est aussi racontée dans The reef, très efficace également.
Par son procédé minimaliste qui fonctionne principalement sur l'imagination du spectateur, Open water m'a rappelé Duel de spielberg, où l'on voit simplement un camion sur une route se faire poursuivre par un autre pendant toute la durée du film : "pourquoi ? qu'est ce qu'il lui veut ? va t-il en réchapper ?"
J'avais beaucoup apprécié Open water à l'époque de sa sortie et mon avis n'a pas changé en le revoyant. Il ne dure qu'1h15, car le procédé ne pourrait tenir sur la longueur.
Open water, en eaux profondes, de Chris Kentis, 2004, Mycanal
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Underwater
Encore un film d'épouvante dans l'eau. Cette fois-ci, un supposé séisme détruit une station de forage de pétrole, à 10 000 mètres de profondeur sous l'océan. Les employés survivants tentent de s'enfuir à travers les dédales labyrinthiques de la station. Mais est-ce vraiment un tremblement de terre qui a provoqué le désastre ? D'étranges créatures apparaissent dans le sillage des personnages... Voir la bande annonce en lien.
Alien croisé avec Abyss, la profondeur en moins, même à 10000 sous l'eau. On retrouve les décors similaires (les dédales de la station rappellent le vaisseau Nostromo) et les personnages typiques de ce genre de film : la scientifique biologiste flippée un peu boulet, le rigolo un peu lourdaud, l'intello qui connaît les machines, le commandant brave et responsable.... Même l'héroïne, incarnée par Kristen Stewart, est copiée sur Sigourney Weaver dans Alien 3 (le moins bon) : crâne rasé comme elle. Comme dans Alien, l'entreprise veut à tout prix réaliser des profits en dépit de la sécurité de ses employés et de la préservation de l'écosystème.
Mais contrairement à son modèle qui installe doucement une atmosphère et du suspense, prend le temps de définir ses personnages, on est directement plongé dans l'action, la station explosant dès la première scène. Ce qu'il m'a le plus dérangé, c'est que comme les personnages se retrouvent dans les abysses, sans lumière, qu'ils ont peu de vision à travers leur scaphandre, qu'ils courent et que la caméra subjective filme en se positionnant comme eux, eh bien souvent, on ne voit rien, comme eux : que du noir, de l'agitation. On ne peut pas flipper si on ne comprend pas ce qu'il se passe ! ça m'a rappelé la grande scène de la bataille de nuit dans la dernière saison de Game of thrones, où on ne voyait rien. Inutile de mettre 80 millions de dollars dans ce film du coup... Une petite déception, autant revoir Alien.
Underwater de William Eubank, 2020, MyCanal
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16/02/2021
Bilan "je suis culturée" semaine 6
6 DOCUMENTAIRES :
Coup de coeur :
- Les super pouvoirs du chat, France5, dispo jusqu'au 19/02
- Nos voisins à plumes, l'univers chamarré des oiseaux de jardin, Arte, dispo jusqu'au 05/03
Pas mal :
- La disparue du Cecil hôtel, 4 épisodes
- Delon, l'affaire Markovic : coup bas chez les gaullistes, France 5
- La minerve, le fantôme des abysses, National geographic
- Cosmos, la cité disparue, épisode 3
1 SERIE :
Pas mal :
- Possessions, Mycanal
5 FILMS :
Pas mal :
- Pirates des Caraïbes 3, jusqu'au bout du monde de Gore Verbinski, 2007
- Pirates des Caraïbes 4, la fontaine de jouvence de Rob Marshall, 2011
- Mlle de Jonquières d'Emmanuel Mouret, 2018, Arte
- Les nouveaux héros de Don Hall et Chris Williams, 2015
- Manchester by the sea de Kenneth Lonergan, 2016
2 LIVRES :
Pas mal :
- Chroniques de jeunesse de Guy Delisle, 2021
- Hollywood menteur, le tournage des Désaxés, Luz
16:16 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, séries, mycanal, netflix | | Facebook
12/02/2021
Je suis là
Certainement à cause de l'algorithme de Mycanal qui me propose des films selon ceux que j'ai appréciés, je m'aperçois que mes semaines sont à thème :
la première : les loups, les films d'aventure puis les comédies françaises autour des nouvelles technologies.
La 2ème, des histoires vraies et des films fantastiques mettant en scène des enfants orphelins.
La 3ème, des films avec Bacri.
La 4e, des films d'animation, et ici la 5ème, des films d'épouvante se déroulant dans l'eau, puis des films français sur la solitude des réseaux sociaux :
- Je suis là d'Eric Lartigau, 2020, MyCanal
Stéphane est aussi désuet que la déco de son restaurant basque. Pour être "dans le coup", il ouvre un compte Instagram et se met à converser avec une abonnée Coréenne. Se sentant pousser des ailes, cet homme à la vie rangée décide de partir sur un coup de tête retrouver cette inconnue...
Alain Chabat qui s'associe à nouveau au réalisateur de Prête-moi ta main, je pensais être conquise. Mais le charme n'opère plus. Le film comporte de nombreuses longueurs (je l'ai regardé en 2 fois) et des incohérences. Plus que drôle et romantique à l'image de prête moi ta main, il est triste et surtout agaçant, voire consternant. voir bande annonce en lien.
Le héros n'échange que des banalités cordiales et peu de mots "ça va ? - Oui et vous" mais il tombe amoureux de la femme. Il est beaucoup plus vieux qu'elle (Chabat a 62 ans, l'actrice Doona Bae 41) mais s'attend à ce qu'elle lui tombe dans les bras. Surtout, il débarque en Corée sans la prévenir ! Quelle femme saine d'esprit accepterait de rencontrer un pareil forceur ? s'il l'avait prévenue, s'ils avaient eu des échanges amoureux, pourquoi pas, la démarche aurait pu être romantique comme l'annonce le film : quelqu'un qui va au bout de ses rêves, part à l'aventure. Mais là, elle est simplement glauque !
L'illuminé ne comprend absolument pas le problème et harcèle la pauvre femme de messages ("je suis là"), jusqu'à la suivre sur son lieu de travail ! Au lieu de visiter la ville, il l'attend pendant 12 jours à l’aéroport, en dormant sur des fauteuils comme un clochard. Comme il s'ennuie, il tient la jambe de tous les gens qu'il croise pour leur raconter son histoire de fou ("elle va bientôt arriver, il lui faut juste du temps") se prend en photo avec eux sur Instagram, tout en taguant la pauvre femme sur toutes les photos, l'exposant au public alors qu'elle n'a rien demandé.
Le profil de l'aliéné devient viral (j'aimerais savoir comment il passe de 20 à 300 000 abonnés juste en mettant la photo de sa gueule et de la femme de ménage de l'aéroport ? Où est le réalisme ?) Il devient alors célèbre, mais pas sous le nom du "sociopathe qui harcèle les femmes", non, sous le nom du "french lover"!
A notre époque où l'on parle de plus en plus, enfin, de la violence que subissent les femmes harcelées au quotidien, dans la rue, sur les réseaux sociaux, partout, le réalisateur n'a aucune décence de présenter un forceur comme un romantique, comme un être simplement maladroit et touchant !
Il faut dire que la fille a aussi des torts. Quand le forceur lui annonce qu'il débarque à l'improviste à Séoul pour la rencontrer, au lieu de lui expliquer la folie de sa démarche et qu'évidemment, elle ne le rejoindra pas à moins d'être escortée de 12 gardes du corps et d'un psychiatre armé d'une camisole, elle lui répond "d"accord, je vous attend à l'aéroport." Ces personnes passives-agressives m'énervent au plus haut point. Comment le mec peut comprendre où il a merdé si elle ne lui explique pas ? Elle finit par le faire quand il la suit et lui impose une confrontation : "vous manquez d'intelligence émotionnelle, vous ne savez pas comprendre ce qu'attendent et pensent les autres, vous forcez les choses." Mais même avec ces explications limpides, le taré ne saisit toujours pas. Heureusement, contrairement à la vraie vie, l'homme repoussé à juste titre ne devient pas agressif.
Chabat qui erre dans l'aéroport en faisant des rencontres étonnantes m'a rappelé Le terminal avec Tom hanks, le choc des cultures m'a évoqué Lost in translation, mais sans leur subtilité. On se demande pourquoi Alain Chabat s'est laissé embarquer dans ce film sordide, en tout cas il ne m'a pas emmenée au 7ème ciel ! Autre reproche : pourquoi Blanche Gardin se sent-elle obligée d'imiter aussi mal l'accent basque ?
16:28 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma français | | Facebook
09/02/2021
Titanic, la dernière preuve
Plus de 100 ans après la tragédie, le carnet de notes de Lord Mersey, qui a dirigé l'enquête après le naufrage, est découvert dans un coffre poussiéreux...
Fascinée par l'histoire du Titanic, j'ai vu de nombreux documentaires sur le sujet. Celui-ci n'apporte pas grand chose de neuf, mais il résume et confirme les thèses : le naufrage improbable du paquebot le plus grand, le plus luxueux de son époque, considéré comme insubmersible mais qui a sombré lors de son voyage inaugural, est dû à une série de manquements, de mauvaises décisions, et à l'arrogance, à la cupidité et recherche de célébrité des personnes responsables. Ces dernières voulaient entrer dans la postérité grâce au paquebot, elles ont réussi, mais pas pour les bonnes raisons !
Le trajet en première classe coûtait plusieurs années de salaire d'un ouvrier. Pour attirer les millionnaires et célébrités de l'époque, la compagnie du Titanic a fait appel au capitaine Smith, le "commandant des millionnaires" car proche d'eux, mais aussi proche de la retraite et plus très efficace. Pour épater la riche clientèle, l'accent a été mis sur le paraître, le luxe de la vaisselle, des décors, au détriment de la sécurité : des rivets de mauvaise qualité ont accentué le déchirement de la coque.
Pour faire la une des journaux et prouver à quel point le Titanic était efficace, son propriétaire a ordonné de le faire arriver au port de New-York un jour en avance, donc en accélérant la cadence et en passant dans une zone dangereuse remplie d'icebergs. Plusieurs bateaux alentour ont prévenu le Titanic du danger par télégraphe, mais le service de messagerie était géré par une société privée qui se consacrait essentiellement à la diffusion des messages des aristocrates présents sur le bateau : les alertes ont ainsi été ignorées !
L'accumulation d'erreurs mène au désastre : même pas de jumelles au poste de vigie, l'iceberg est donc vu trop tard. La proue était plus solide que les flancs : si le navire avait abordé de front l’iceberg plutôt que de tenter de le détourner, il n'aurait pas coulé. Au lieu d'arrêter immédiatement le navire touché, le capitaine l'a laissé encore avancer à vive allure pendant 30 minutes, ce qui a accéléré considérablement le naufrage puisque l’eau a pénétré plus facilement.... De mauvaises coordonnées ont été envoyées aux paquebots alentour qui auraient pu secourir le Titanic. Le navire ne possédait même pas de fusées de détresse.
Les exercices de sécurité et d'évacuation avaient été annulés par le capitaine, donc le personnel n'a pas su gérer l'évacuation, et ne savait même pas se servir des engins libérant les canots de sauvetage. Ceux-ci étaient trop peu nombreux, ils sont partis à moitié vides et les survivants ont refusé de retourner chercher les naufragés... etc.
Et voilà comment la fierté de l’Angleterre de 1912, le bateau le plus onéreux, le plus gigantesque, le plus élaboré, le plus moderne, le plus sûr de son époque, a coulé lamentablement en 3 heures, 4 jours après sa mise en service, entraînant la mort de 1500 passagers.
17:39 Publié dans On connaît le documentaire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : documentaire, titanic | | Facebook
08/02/2021
Bilan "je suis culturée" semaine 5
6 FILMS :
Plouf dans l'eau :
Bien :
- Pirates des caraïbes 1, la malédiction du Black Pearl, de Gore Verbinski, 2003, sur Disney
- Pirates des caraïbes 2, le secret du coffre maudit, de Gore Verbinski, 2006
Pas mal :
- Open water, en eaux profondes, de Chris Kentis, 2004, Mycanal
- Underwater de William Eubank, 2020, MyCanal
Cinéma français :
Bien :
- Seules les bêtes de Dominik Moll , 2020, MyCanal
Bof :
- Je suis là d'Eric Lartigau, 2020, MyCanal
2 SERIES :
Coup de coeur :
- Ovni(s), sur My canal
Pas mal :
- En thérapie, Arte
8 DOCUMENTAIRES :
Coups de coeur :
- Ce que ressentent les animaux, Arte ou you tube
- Brain games, testez votre cerveau, 4 épisodes, Disney
- La perception
- la concentration
- La mémoire
- Focus pocus
Bien :
- La science des émotions : les manipuler, épisode 2, Planète
- Pauline Dubuisson, l'impossible oubli, Infrarouge, france2, dispo jusqu'au 02/04
- Le bureau des Ovnis , la réalité derrière la fiction : 40 ans du GEIPAN, MyCanal
1 LIVRE :
Pas mal :
- Un cas de divorce, Maupassant
20:48 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, littérature, séries | | Facebook