09/02/2021
Titanic, la dernière preuve
Plus de 100 ans après la tragédie, le carnet de notes de Lord Mersey, qui a dirigé l'enquête après le naufrage, est découvert dans un coffre poussiéreux...
Fascinée par l'histoire du Titanic, j'ai vu de nombreux documentaires sur le sujet. Celui-ci n'apporte pas grand chose de neuf, mais il résume et confirme les thèses : le naufrage improbable du paquebot le plus grand, le plus luxueux de son époque, considéré comme insubmersible mais qui a sombré lors de son voyage inaugural, est dû à une série de manquements, de mauvaises décisions, et à l'arrogance, à la cupidité et recherche de célébrité des personnes responsables. Ces dernières voulaient entrer dans la postérité grâce au paquebot, elles ont réussi, mais pas pour les bonnes raisons !
Le trajet en première classe coûtait plusieurs années de salaire d'un ouvrier. Pour attirer les millionnaires et célébrités de l'époque, la compagnie du Titanic a fait appel au capitaine Smith, le "commandant des millionnaires" car proche d'eux, mais aussi proche de la retraite et plus très efficace. Pour épater la riche clientèle, l'accent a été mis sur le paraître, le luxe de la vaisselle, des décors, au détriment de la sécurité : des rivets de mauvaise qualité ont accentué le déchirement de la coque.
Pour faire la une des journaux et prouver à quel point le Titanic était efficace, son propriétaire a ordonné de le faire arriver au port de New-York un jour en avance, donc en accélérant la cadence et en passant dans une zone dangereuse remplie d'icebergs. Plusieurs bateaux alentour ont prévenu le Titanic du danger par télégraphe, mais le service de messagerie était géré par une société privée qui se consacrait essentiellement à la diffusion des messages des aristocrates présents sur le bateau : les alertes ont ainsi été ignorées !
L'accumulation d'erreurs mène au désastre : même pas de jumelles au poste de vigie, l'iceberg est donc vu trop tard. La proue était plus solide que les flancs : si le navire avait abordé de front l’iceberg plutôt que de tenter de le détourner, il n'aurait pas coulé. Au lieu d'arrêter immédiatement le navire touché, le capitaine l'a laissé encore avancer à vive allure pendant 30 minutes, ce qui a accéléré considérablement le naufrage puisque l’eau a pénétré plus facilement.... De mauvaises coordonnées ont été envoyées aux paquebots alentour qui auraient pu secourir le Titanic. Le navire ne possédait même pas de fusées de détresse.
Les exercices de sécurité et d'évacuation avaient été annulés par le capitaine, donc le personnel n'a pas su gérer l'évacuation, et ne savait même pas se servir des engins libérant les canots de sauvetage. Ceux-ci étaient trop peu nombreux, ils sont partis à moitié vides et les survivants ont refusé de retourner chercher les naufragés... etc.
Et voilà comment la fierté de l’Angleterre de 1912, le bateau le plus onéreux, le plus gigantesque, le plus élaboré, le plus moderne, le plus sûr de son époque, a coulé lamentablement en 3 heures, 4 jours après sa mise en service, entraînant la mort de 1500 passagers.
17:39 Publié dans On connaît le documentaire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : documentaire, titanic | | Facebook
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