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06/08/2017

Massive attack, comme son nom l'indique

massive attack.jpgSur la centaine de concerts que j'ai dû faire, même pour ceux dont je ne connaissais aucune chanson, j'ai rarement été déçue, je me suis rarement ennuyée. Sauf deux exceptions :

Mon frère me conseille le concert de Massive Attack qu'il a apprécié. Je connais pourtant plusieurs albums, mais le spectacle se révèle ennuyeux pour moi : le groupe joue plutôt de la musique planante à écouter pour s'apaiser et…s'endormir…Même l'interprétation de Teardrop laisse à désirer. La chanteuse ne suit pas le rythme habituel de la chanson et on ne peut pas chanter avec elle (du moins dans sa tête) ou taper le rythme.
« Love, love is a verb, love is a doing word, fearless on my breath ». Justement, je ne respire pas sans peur. Un concert est censé mettre de bonne humeur, créer une cohésion joyeuse dans le public. Là, pour la première fois, c'est tout le contraire : La scénographie sur l'écran est agressive et met mal à l'aise. Elle diffuse les dépêches dramatiques du jour (j'ai déjà lu les actualités merci, pas la peine d'en rajouter). Elle fait un rappel des attentats qui viennent de se dérouler (au cas où on aurait oublié), avec les noms des victimes du 13 novembre qui défilent sur le grand écran, dont une personne que je connais… Sont aussi projetés des images de la guerre en Syrie et des slogans réprobateurs et vindicatifs. Moi qui suis venue pour me détendre, j'ai l'impression de subir un interrogatoire à Guantanamo : « t'as vu les images ? La guerre ? Les enfants tués, les mères qui pleurent? C'est moche hein ? Eh ben c'est de ta faute! Tu peux empêcher tout ça ! En votant, en dénonçant, en te révoltant ! » J'étais venue écouter un concert, je me retrouve à subir un sermon culpabilisant.

concert, william sheller, alain souchonAvec cette ambiance festive, au lieu d'écouter paisiblement les chansons, je surveille les portes pour voir si un kamikaze ne va pas débarquer pour nous buter. Je calcule la distance jusqu'à l'issue la plus proche : « je suis en plein milieu de la salle… j'ai 10 rangées de gens devant moi, sachant que la première porte est à 28 mètres, qu'il me reste encore 30 marches d'escalier et 20 mètres à faire avant la sortie, même en faisant saute mouton en diagonale sur le dos des spectateurs, j’atteins la sortie en 8 minutes 30... et si ils nous attendent dehors ? Vaut peut-être mieux que je me cache sous mon siège... » (j'ai écrit ce texte avant l'attentat à la sortie du concert d'Ariana grande).
Il est très facile d'échapper aux vigiles. Repérer les bouteilles en plastique et faire enlever les bouchons, ces terribles bombes, là, ils sont pro. Mais j'ai pu passer en douce, comme c'est ma spécialité, deux bières et mes sandwiches (je ne vais quand même pas les payer alors que j'ai déjà acheté ma place un prix exorbitant). Comme d'habitude je n'ai pas été repérée à la fouille, et j'ai même oublié d'enlever mon couteau éplucheur. Je l'emmène au travail pour manger ma pomme ou ma carotte : on est fouillé depuis les attentats, en deux ans les mecs de la sécu de mon boulot n'ont jamais découvert mes armes de destruction massive de fruits et légumes.

Même si l'atmosphère reste plus joyeuse, je suis déçue aussi par Garbage. Je ne savais pas que le concert était un hommage pour les 20 ans de la sortie de leur premier album. Sauf que je ne connais que les deux suivants, dont ils interprètent uniquement trois chansons au rappel. Enfin, après 3 heures de concert je me réveille grâce à I think I'm paranoïd, Push it, et Cherry lips (go baby go go !)

Puis demeure la traditionnelle malédiction de mes chansons préférées qui ne sont pas jouées en concert. Soit j'ai des goûts merdiques, soit les musiciens ne font rien que m'embêter, ils savent que je vais venir, ils ne veulent pas me faire plaisir. Paul McCartney lit assidûment mon blog international traduit en 126 langues par les stagiaires esclaves de ma start-up, mais il pense :« ah non pas elle encore, elle hurle à tous mes concerts « RAAAAAM » pour que je joue cette chanson, mais je fais ce que je veux, qu'elle s'en aille ! »
Pas de Rame non plus pour le concert de Souchon en 2014. (Rame, à ne pas confondre avec Ram) Pas de Bagad de Lann Bihoué. Lors de sa tournée avec Voulzy en 2016, j'estime que ça y est, cette fois va être la bonne. Raté. Le concert est génial quand même, car les deux compères sont l'auteur de dizaines de tubes que le public reprend à l’unisson : Rockollection, Belle-île en mer, Le cœur grenadine pour Voulzy, Jamais content, Bidon, Foule sentimentale pour Souchon...
Je me rends au concert de Little Barrie en espérant les chansons Surf hell et How come, mais non, le groupe ne les joue pas. Je vais voir Metric en connaissant une seule chanson, Dead disco, mais le groupe fait l'impasse dessus.
William Sheller ne propose pas mes chansons préférées lors de son concert de 2013 : pas de Nouveau monde, pas de Basket ball. Je suis persuadée que cette fois-ci, le miracle aura lieu…

à suivre...

 

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25/07/2017

Les perles du bac 2017, fin

sous doues photo classe.jpgHistoire :
- « Grâce à la mondialisation on peut manger autre chose que les endives au jambon de ma mère, comme les souchi (sic) ou la pizza. »
C'est pourtant très bon les endives au jambon, surtout avec 3 tonnes de béchamel et de gruyère.
- « Le régime de Vichy a toujours été très bon pour la santé. »
« Je bois Vichy, Vichy Célestins, je me sens belle, elle me va bien »
- « L’URSS, ça veut dire : l’Union des Royaumes de Suisse et Suède. »
J'aurais plutôt pensé « Union des Ratés Sans Savoir »
- « Encore maintenant, un des slogans les plus criés par les étudiants dans la rue est « CRS URSS ! », par nostalgie de la guerre froide. » Etudiants, diants, diants.
- « La Chine a trois religions : le taoïsme, le kungfusiannisme, le bouddhisme. » Celles du bachelier sont le sophisme, l'inculturisme, la connerisme...

Géographie :
- « L’Europe, c’est comme le mariage dit mon grand-père, ceux qui sont dehors veulent y entrer et ceux qui sont dedans veulent en sortir. »
On dirait du Sacha Guitry. « Le célibat ? On s'ennuie. Le mariage ? On a des ennuis. »
- « Au départ de l’Europe, deux clan s’affrontent : les fédéralistes et les unionistes. Comme l’Union fait la force, les unionistes ont gagné. »
- « On voit bien le racisme dans le nom que l’on a donné aux pays africains comme le Monte-Negro. »
- « En Afrique du sud, il y a plusieurs peuples qui ne parlent pas la même langue : c’est la bio-diversité. »
- « De nombreux conflits ont éclaté dans le Sahara afin de pouvoir récupérer tout le sable qui est présent. »
- « Tant qu’il fera aussi chaud en Afrique, le pays ne pourra pas s’enrichir, car il est très fatigant de travailler quand il fait chaud. »
D'ailleurs si on pouvait arrêter de bosser de juillet à septembre et dès que la température est au-dessus de 25, ce serait sympa merci.
- « L’Afrique du sud a été crée en 1815 par Nelson Mandela. » Asimbonanga ! Free, Nelson Mandela ! Oh Mandela day, oh Mandela's free...
- « L’Asie est principalement dominée par les Chinois qui envahissent le monde, telles de petites fourmis creusant des tunnels. » Et en plus elles cro-ondent.
- « Les Chinois sont très intelligents pour compenser leurs petites tailles »
Et que compensent les grosses voitures, ou les gadgets technologiques dernier cri ?

S.V.T :
- « La loi sur les homosexuels permet d’avoir des enfants sans utiliser une femme. »
Ben oui, ils naissent dans les choux.
- « On trouve le cerveau chez l'homme, la cervelle chez la femme et le cervelet chez l'enfant. » Logique.
- « Par exemple une personne qui vit sans progrès, donc sans télé ni smartphone, progresse malgré tout. En effet, pour lire elle devra utiliser une imprimante pour l'imprimer »

En conclusion :
Optimiste toujours :
« L'erreur nous hante toute notre vie jusqu'à ce que la mort vienne sonner à notre porte et nous en détache totalement. » En écrivant cette perle, l'élève était conscient qu'elle allait le poursuivre.
- « Internet permet au peuple de se divertir en regardant des vidéos de chatons sur Youtube. C’est très important pour le développement intellectuel des populations. » 
- « Je pourrais continuer longtemps comme ça mais je pense que vous avez compris l'idée. »

Une professeure a lancé Anti-perles pour qu'on arrête de se moquer des lycéens. Mais le site est beaucoup moins marrant, et beaucoup moins fourni...

 

 

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21/07/2017

Les perles du bac 2017 : l'économie

sous doués t shirt.jpgLes élèves de la série économie sont particulièrement cyniques, pragmatiques et déconnectés (de la réalité, pas de leurs ordis):

Economie :
- « La concurrence est un phénomène naturel entre les hommes. C’est pourquoi il existe des femmes plutôt jolies et des femmes plutôt moches. C’est pareil dans l’économie avec la concurrence entre les entreprises. »
Avec des entreprises plutôt jolies et d'autres plutôt moches.
- « La dette publique des états n’est pas si importante. En France, nous avons 18 mille euros de dette. »
Il a dû confondre avec son père qui a investi dans une voiture espace d'occasion pour la naissance du petit 3ème.
- « Un employé heureux considère son travail comme un loisir. Pourquoi l’employeur devrait le payer dans ce cas ? »
C'est vrai ça, pourquoi s'embêter. Déjà qu'on n'a que 18 000 euros de dette, on se crée vraiment des problèmes pour trois fois rien.
- « La canicule est peut-être la solution pour résoudre le problème des retraites. »
Mais tout à fait ! Et pour le chômage, zigouillons les autres postulants comme le fait José Garcia dans Le couperet de Costa-Gavras.

- « La richesse de l’âme n’a de grandeur que le montant du compte bancaire. »
J'ose espérer que c'est du second degré, ou une critique bien cachée avec une phrase sortie de son contexte...
- « Parfois l'homme ne fait pas de progrès, il dégraisse. »
Un bon résumé.

Certains sont moins optimistes :
- « Le trou de la sécu est de plus en plus grand, au point que la France tout entière va bientôt tomber dedans. »
Pas grave, on a que 18 000 euros de dette.
- « L’assurance-maladie en France est en mauvaise santé. »
- « Il n’est pas nécessaire d’être un homme riche pour être un homme libre. Comme l’a dit un grand philosophe, il vaut mieux être un peu malade que beaucoup mort. »
Ça partait bien pourtant... Étonnamment, je n'ai pas retrouvé le nom du grand philosophe.
- « Il faut sortir de l'obscurcisme. »
Un bon résumé, bis.

Suite et fin demain (oui je sais j'ai écrit que ce billet serait le dernier, mais que voulez-vous, les lycéens ont fourni trop de perles)

 

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18/07/2017

Perles du bac philo 2017, série ES et S

sous doues.jpgLes séries ES et S n'étaient pas plus jouasses que la technologique (voir précédent billet.) Ben alors les jeunes, un coup de mou, elle est pas belle la vie ?

Série ES. Sujet 1 : La raison peut-elle rendre raison de tout ?
- « Rendre la raison c’est retomber sur terre. Mais la raison c’est surtout quelque chose qui se passe dans notre cerveau, donc ce n’est pas forcément sur terre. Du coup la question n’est pas évidente et cela complique l’analyse. » En effet, j'ai rien compris.
- « D'après mes dix-sept années d'expériences en tout genre, je caractériserais la raison comme un concept de l'évolution humaine. »
L'optimiste :
- « Ce n’est pas la raison qui peut rendre raison de tout, c’est juste qu’à la fin, personne n’a raison et tout le monde meurt. »
Comme chante Frédéric Fromet : « De toute façon faut pas rêver, on va tous crever »

Sujet 2 : Une œuvre d’art est-elle nécessairement belle ?
- « Le sujet pousse à nous réflexionner sur la notion de l'art. »
- « L'art est quelque chose de merveillance. »
- Une œuvre d’art c’est comme une jolie fille, c’est beau à regarder mais interdit de toucher.
« Don't touch me, if you don't love me sweetheart » comme chante Ella Fitzgerald.

On voit que c'est un étudiant en filière économie qui a répondu :
- « Mais nous ne sommes pas dupes ! La beauté d’une œuvre se détermine surtout par son prix de vente. Ce qui est cher est beau, et ce qui n’est pas cher n’est pas beau. Tout le reste n’est que baliverne et futilité. »

Ma préférée, humour noir toujours :
- « Les résistants, pendant la seconde guerre mondiale, écrivaient des poèmes à la gloire du IIIème Reich ou de Pétain. » C'est du joli.

Série S.  Peut-on se libérer de sa culture ?
Encore un dépressif :
- « Il faut souffrir aux autres cultures. »

- « La culture permet à l'homme de sortir de l'animalerie. »
Et pourtant :
- « C'est comme dans le film Le Roi Lion, lorsque Simba s'éloigne de sa tribu à la mort de son père et qu'il rencontre Timon et Pumba et qu'ils lui font changer de culture en lui faisant goûter de nouveaux plats et en lui chantant "Hakuna matata". »
Ces mots signifient que tu vivras ta vie, sans aucun souci, philosophie !

Et c'est pas fini ! Il reste les perles du bac dans les autres filières ! Suite et fin demain

 

 

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