08/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (2ème partie)
"Sitting In The Stand Of The Sports Arena
Waiting For The Show To Begin…"
On en était resté là : le parcours du combattant pour obtenir les places restantes. Trois heures seulement après la mise en vente, je peux uniquement acheter des 2ème catégorie « balcon, arrière scène, visibilité réduite ».
Allons-nous bien voir Paulo? Je sais juste qu’on sera sur le côté de la scène. Où exactement ? Il existe une grande différence entre les gradins, à 20 mètres de Macca, et les places en balcon, tout en haut, pourtant les sièges sont au même prix. Par quel numéro le balcon commence t-il ? Si c’est le n°1, ça sent le roussi (je suis en 84…)
Sur Internet je recherche pendant des heures des commentaires sur l’emplacement : « les balcons sont beaucoup trop haut » « les places en M (juste après les miennes donc) c’est une véritable honte de les vendre, on ne voit rien, on est tout derrière la scène etc… »
NOOOOOON !
Je tente alors d’échanger mes places assises contre la fosse. Cinq minutes après, j’ai déjà deux acheteurs potentiels, dont un qui me refilent carrément son nom et numéro de portable (je voudrais l’adresse et la carte bleue aussi ?)
Inquiète, avec mon frère on décide de poser directement la question à Bercy en nous rendant au guichet.
La caissière : « ah oui quand même… Donc pour voir les écrans géants, laissez tomber, impossible. Vous êtes dans le virage, un peu derrière. Vous verrez McCartney de haut. Elle plaisante : Vous pourrez constater s’il est chauve ou porte un postiche… (sur l'image, nos places sont au niveau gris au dessus des jaunes)
Mais c’est pas drôle ! On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ! On parle de Macca et moi là ! L’heure est grave !
- Puis c’est vrai que c’est plus sympa en fosse, on a une meilleure ambiance… Pas besoin de venir 6 heures à l’avance comme certains. Vous y croyez, des fans viennent dès 13 heures ?!! Sont fous les gens !
Confuse, je regarde mes pieds pour ne pas lui avouer que j’ai fait bien pire. Mon frère qui m’accompagne donne le coup de grâce :
- Oh ben ma sœur elle l’a déjà attendu dès 6 heures du matin devant l’Olympia ! »
La caissière me regarde comme une extra-terrestre. Je cherche mon vaisseau pour m’enfuir.
Caissière : « - Faut arriver au dernier moment et se mettre au fond. Tout le monde attend des heures pour s’agglutiner devant, alors qu’en prenant du recul on voit mieux et on a de la place pour danser (c’est EXACTEMENT ce que je disais à mon frère pour le convaincre).
- Mais c’est vrai qu’avec vos billets numérotés vous n’avez pas d’attente, c’est le seul intérêt. Puis par ce froid, ce n’est pas négligeable… Et vous savez à l’avance où vous allés être placés contrairement à la fosse… puis ya des mouvements de foule, on est serrés… non, je vous conseille les places assises, c’est plus sympa. »
Euh… elle ne se contredit pas un peu là ?
Mon frère, soulagé, s’en tient à la deuxième version qui conforte ses attentes (de pépé). Je ne retiens que le début confirmant mes pires craintes… (J’ai tendance à voir le verre à moitié vide...)
Le soir, veille du concert, à la fois excitée par l’évènement et inquiète de ne pas voir la scène, je ne m’endors pas avant 5 heures du matin. Il faut dire aussi que mon frère regarde des vidéos de Paul McCartney jusqu’à 3 heures… (et j’habite un studio).
Le jour J arrive enfin…
Je n’ai jamais vu de file d’attente aussi gigantesque, pour aucun autre artiste. Pourtant je passe 2 fois par semaine devant Bercy, où sont programmés des groupes très connus. La file longe la salle, le parc, pour revenir devant Bercy. Je calcule qu’elle doit faire au moins un kilomètre.
Comme j’ai des places numérotées, je peux arriver au dernier moment, 20 minutes avant. Je nargue double tous les gens qui se pèlent à attendre dans le froid depuis des heures pour entrer dans la fosse, et je me pointe comme une fleur devant l’entrée principale. Pendant la courte attente, j’entends un portable sonner avec la musique de Because (un peu morbide non ?) : « Oui je suis là ! A droite ! » Bon courage pour se retrouver dans une foule de 17 000 personnes.
Comme à chaque concert, je guette les journalistes du Petit Journal. Et cette fois-ci… Je les vois enfin ! Je ne m’approche pas trop quand même, je ne voudrais pas me ridiculiser devant la France entière (je le fais déjà assez toute seule) « une maman doit être fière de son bout de chou » comme disait Yann Barthès le 24 novembre avec les fans de Motörhead. Depuis, chaque soir je guette les images sur canal, mais comme Anne, je ne vois rien venir. Quoi, les fans de Macca ne valent pas les métalleux ? Pourtant certains ont aussi montré leur postérieur…
Je rentre dans le hall de Bercy… Notre porte d’accès se situe tout au fond, c’est exactement la dernière… J’ai peur… Je vais bel et bien me retrouver derrière la scène et je ne verrai pas Macca ! Puis je pénètre dans la salle…
Mais elle n’est pas si grande ! On n’est pas si haut, au deuxième rang en partant du bas ! Et on n’est pas vraiment dans le virage, ni derrière ! Et on a un petit écran juste en face de nous !
Je vais bien voir Macca en fait !!!!
La salle est remplie à ras bord. Je ne peux pas vous mettre de photos car mon nouveau téléphone portable pourri (oui Electra j’en parlerai !), qui indiquait une batterie chargée, s’est éteint dès le début le saligaud. (Je suis mieux située que sur la photo trouvée)
Une sorte de DJ diffuse des reprises marrantes des Beatles (je vous rassure, on n'a pas eu droit aux 3000 versions de Yesterday). Comme pour le concert de 2009, on s’amuse à reconnaître les célébrités. La dernière fois on était juste en dessous et on a pu les voir de près (mon frère était plus intéressé par la belle blonde qui accompagnait Patrick Bruel que par le chanteur). Ce soir-là, je sympathise avec ma voisine qui me prête gentiment ses jumelles. La pauvre n’avait pas calculé que j’étais venue avec toute ma smala et que mon frère allait squatter l’instrument un long moment à la recherche de la nouvelle star.
On reconnaît Lenny Kravitz, Laurent Voulzy, Marc Lavoine, Francis Cabrel, Calogero, Pascal Obispo, et aussi Bruce Toussaint, Guillaume Durand et certainement beaucoup d’autres. (J’espérais Yann Barthès, car il aime bien parler de Macca, et plusieurs fois sur le plateau du Petit journal, pendant l’attente dans le public, il diffusait du McCartney). A la sortie, mon frère a surpris Louis Chédid en train d’échanger son numéro avec Yves Duteil. Bref l’attente est amusante et on ne la voit pas passer. On sent l’excitation monter dans la salle, les gens s’agiter, siffler, chanter…
Puis les lumières s’éteignent…
Paulo va-t-il jouer les chansons que j’attends ? Va-t-il commencer par les mythiques Venus and Mars et Rock Show, idéales pour un début de concert : la première solennelle, la deuxième endiablée ?
Si vous ne cliquez pas pour écouter ces chansons formidables, je ne vous cause plus. Si vous n’aimez pas, vous êtes bannis du blog. (Je plaisante hein, Electra !)
« Sitting in the stand of the sports arena
Waiting for the show to begin… »
« The lights go down, they’re back in town, OK
Behind the stacks, you glimpse an axe
The tension mounts, you score an ounce ole
Temperatures rise as you see the white of their eyes ! »
McCartney arrive sur scène ! La foule l’acclame, l’applaudit, je hurle de mon cri le plus suraigu !
Et là, Macca joue Hello Goodbye. Je la déteste. Déçue et énervée, je prends mon sac et je m’en vais.
Nan je déconne !
Suite et fin (enfin !) demain…
21:38 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mccartney, mccartney à bercy, musique, beatles, yann barthès, petit journal de yann barthès | | Facebook
06/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (1ère partie)
Après Back in the USSR…
Back in Bercy !!!
Mais avant, le parcours du combattant pour trouver le saint Graal, les places…
Comme je l’ai déjà raconté ici et là, pour le concert mythique à l’Olympia en 2007, où les places étaient en vente le jour même, j’ai attendu dès 6 heures du matin devant la salle. On était déjà des centaines. 10 h30 d’attente peuvent vous sembler effroyables, mais j’ai en réalité passé un moment magique, que seuls des fans l’ayant vécu peuvent comprendre je suppose : on était tous fébriles, heureux : voir Macca dans une salle minuscule au lieu des salles géantes dont il a l’habitude, comme Bercy ou le stade de France, nous garantissait le voir de près -j’étais à 10 mètres-. Comme seuls les ultra fans pouvaient être capables d’attendre aussi longtemps, nous savions que nous pourrions enfin écouter des chansons moins connues que Paulo n’a pas l’habitude de jouer, et entendre tous les fans les reprendre en choeur.
L’attente ne m'a pas ennuyée. Avec la surexcitation qui s’emparait des groupies, nous étions tous joyeux et très bavards (vous imaginez, je le suis déjà beaucoup dans mon état normal…) Tout le monde se parlait, comme si nous nous connaissions depuis des années et étions amis, faisant partie d’une communauté. Etre fans nous rapprochaient et créait des points communs, des sujets de conversation intarissables (McCartney, Macca, Paul, Paulo, la crise économique, les Beatles…cherchez l’intrus). Beaucoup jouaient de la guitare et nous chantions ensemble.
Pour le concert de Bercy le 10 décembre 2009, rapporté ici et là, j’étais la première en caisse, et la vendeuse m’a annoncé : « je viens de vous vendre les dernières places en fosse ! » Sur mon ticket, il était marqué : 10h02 et 40 secondes. Oui, en moins de trois minutes, plus de places.
En venant au défilé de mode de sa fille, à la fashion week de Paris ce 3 octobre, McCartney annonce qu’il fera un concert à Bercy. L’info est relayée par le Parisien et Maccablog, écrivant que les places seront en vente « dans quelques jours… » « prochainement… » Oui mais quand ?
On attend ! En plus j’espère également une réponse pour un petit travail, il ne faudrait surtout pas qu’il commence en même temps… Je ne peux pas me permettre de m’absenter de mon nouvel emploi pour camper devant la billetterie… Un an d’attente pour un travail, deux ans d’attente pour le concert. D’accord pour les deux, mais par pitié, pas en même temps !
Puis la nouvelle pour le concert tombe lundi : les places sont en vente le vendredi 14 octobre. La nouvelle pour le travail tombe deux heures après : je le débute mercredi 12.
RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!!!!!
Comment faire pour obtenir mes places ? Hors de question de m’absenter de mon tout nouvel emploi. Je n’ai pas d’ordinateur à portée de main et de toute façon, comme tous les fans se connectent en même temps, il faut attendre longtemps et être concentrée sur cette tâche. Mon frère qui m’accompagne comme d’habitude travaille aussi, et en plus habite en pleine cambrousse, à des dizaines de kilomètres de la première billetterie.
(Photo: fans à l'ouverture d'un concert de McCartney au Canada) Que faire, que faire, que faire ?
C’est ma belle sœur, pouvant poser une matinée de congé, qui s’y colle. J’ai l’espoir qu’une petite billetterie de province (quel terme affreux) recueillera moins de fans que la fnac des champs-élysées. J’imagine que ma belle-soeur sera la seule à attendre en caisse, et que dès 10h02, comme moi deux ans auparavant, elle me passera le coup de fil libérateur :" ça y est, c’est bon, je les aies!" Je me souviens encore précisément des appels que j’ai passés à ma famille lorsque j’ai obtenu les places et de l’émotion qui se dégageait. J’avais l’impression d’annoncer une naissance ou un mariage...
A 9h55, je suis collée à mon portable. A 10 heures, je tends l’oreille. 10h05, 10h10, rien. Comme le reste de la famille mémé et les nouvelles technologies, ma belle soeur n’a pas de portable, je ne peux pas la joindre.
10h20, toujours rien. Normal, elle a d’abord appelé mon frère pour lui annoncer la bonne nouvelle, et dans leur enthousiasme ils s’attardent au téléphone.
10h35, la tension est à son comble. Ma jambe tremble nerveusement, je vérifie toutes les minutes mon portable, croyant l’entendre vibrer.
10h50. Il y a un problème. Elle n’a pas les places et n’ose pas me le dire ? Non, c’est impossible, je refuse. Elle a oublié de noter mon numéro de téléphone et ne peut pas me joindre pour m’annoncer la nouvelle ? Oui, ça doit être ça, c’est FORCEMENT ça !
11h. Dents serrées, muscles tendus, j’ai dû mal à me concentrer. Ma nervosité doit se ressentir à l’autre bout de la pièce, car ma collègue s’étonne : « ça va pas ? »
11h10. Si elle n’avait pas mon numéro, elle aurait téléphoné à mon frère pour lui demander ! Non, c’est sûr, il y a un problème.
11h20. j’agonise lentement sur mes dossiers.
11h30. le téléphone sonne. Je ne peux m’empêcher de me lever en criant : « C’EST ELLE !!!!! » J’attrape mon téléphone et me précipite dans le couloir. Je voulais être discrète, ma sortie est remarquée.
Je décroche, sourire aux lèvres, la tension retombe enfin. Ma belle soeur m’explique :
« Alors j’étais la première à la billetterie dès 9h30, mais le caissier m’a dit d’attendre 10 heures. A l’heure pile, il s’est connecté au site. Ca ne marchait pas. On a réessayé pendant 20 minutes. Il n’arrêtait pas de répéter : « je comprends pas… je comprends pas… » Alors j’ai repris la voiture et je suis partie à une autre billetterie encore plus loin… puis une troisième… Même problème, le vendeur disait « je comprends pas, c’est la première fois que ça arrive… » De retour à la maison j’ai tenté de trouver des places sur tous les sites Internet de vente, tout bugait. Bref, j’ai pas les places.
-QUOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ??????????????!!!!!!
Mon cri de désespoir retentit dans tout l’étage. Certains passent la tête hors de leur bureau pour savoir ce qui se passe. Ils doivent penser que j’apprends le décès de quelqu’un. (Oui, le mien, par arrêt cardiaque...) Définitivement râpé pour la discrétion.
Je décide de m’éclipser pendant la pause déjeuner, à 13 heures, pour me rendre à une quatrième billetterie. Encore une heure 30 d’attente insupportable… Je calcule : normalement j’ai pile le temps de faire l’aller-retour avant la reprise de travail… Mais si je rencontre un énième obstacle…
Moi qui ne voulais pas me faire remarquer au travail ni raconter ma vie ou mes centres d’intérêt (la discrétion est toujours de mise dans le monde fourbe de l’entreprise : chaque information peut être retenue contre soi). Je vais à contrecœur prévenir ma chef :
- Euh… je dois m’absenter pendant midi, normalement j’ai le temps de revenir avant 14 heures mais on ne sait jamais, je peux avoir des soucis de transport… Bien évidemment je rattraperai le temps perdu en travaillant plus ce soir…
-Oui ça ne pose pas de problème ! Mais qu’avez-vous donc, un souci ?
Elle voit que mes jambes semblent sur des ressorts et que mon débit de paroles est en passe de franchir le mur du son.
Non non rien de grave ! (PUREE JE VAIS PEUT ETRE RATER MACCA ! C’EST UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT !!!)
En une heure, vous aurez le temps, vous allez où ? (Tentative pour savoir ce que je fais)
(Je tombe dans le panneau et réponds)
- Han ! Mais qu’est ce que vous allez faire là-bas ?!!!
(J’ai depuis rebaptisé ma chef « 1984 big Brother ») - Je vais juste à la billetterie
regard interrogateur qui signifie « - et ??? …
Au point où j’en suis, autant tout raconter : - je vais acheter des places pour McCartney !
- McCartney est en concert !!! Vous voudriez pas m’en prendre une aussi ?
Elle doit apercevoir ma mine déconfite. Il n’y en a déjà pas assez pour tout le monde, les places se méritent ma petite dame ! Es-tu capable de répondre à mon quiz d’abord ? Connais-tu toutes les paroles de toutes les chansons par cœur, hein ? Non mais !
Je donne le prix, qui la rafraîchit : - Oh là ça me fait trop cher, laissez tomber. (Je rappelle qu’elle est ma chef et doit gagner au moins le double de mon salaire).
Je me rends compte que je n’ai pas mon chéquier, et mémé hostile à la société de consommation refuse d’avoir une carte bleue, cet objet qui vous pousse si facilement à acheter (payer l’assurance chaque mois pour avoir le droit de dépenser, quelle idée !)
A 13 heures pile, comme pour le départ d’une course, je décolle de mon siège. J’ai juste le temps de lancer à mes collègues étonnés : « Mangez sans moi, j’ai pas le temps ! ».
Pour vous dire comme j’étais concentrée, l’estomac sur pattes ne songe même pas à leur dire : « pensez à me ramener une miche de pain et du fromage !!! »
Je cours jusqu’à la poste. Je fais mes comptes : pour trois personnes, s’il ne reste plus que des places chères, il faut que je retire 400 euros… Puis-je me le permettre ? Opération réussie : je bénis la propriétaire de l’appart, toujours en retard pour encaisser le loyer (et qui parfois valide deux chèques d’un coup !!!).
J’ai donc 400 euros en liquide sur moi, ce qui ne m’est jamais arrivé de ma vie. En plus, la billetterie la plus proche ne se situe pas franchement dans le quartier le plus sûr de la ville : Barbès… Les rues sont bondées, tous les deux mètres, des types m’accostent pour me vendre des montres et autres objets. On se croirait dans Marche à l’ombre, quand Michel Blanc tente d’écouler de la marchandise volée. Je sais que dans ces cas-là, il faut paraître détachée pour ne pas éveiller les soupçons d’éventuels voleurs, mais je ne peux m’empêcher de serrer mon sac très fort contre moi, comme une mamie, scrutant chaque visage, qui me paraisse tous suspects. En même temps, avec mon pauvre baluchon en toile acheté dix euros, je n’ai vraiment pas l’air de transporter une telle somme sur moi.
J’arrive toute essoufflée à la billetterie. Le vendeur me regarde, amusé, pendant que je sue sang et eau…
Le type devant moi finalise son achat. Je n’ai même pas besoin de vérifier pour crier : « Je veux la même chose !!! » (En fait j’ai jeté un bref coup d’œil, ça aurait été bête de me retrouver avec une place pour Justin Bieber)
Moi : je suppose que vous en avez vendu toute la matinée ?
- Non, en fait vous êtes la troisième ! On a rien pu faire jusqu’à maintenant, je ne sais pas pourquoi…
-oui, en fait je suis au courant… »
Plus aucune place en fosse, ce qui me chagrine. Déjà, les deuxièmes catégories coûtent 35 euros de plus, ce qui fait tout de même la bagatelle de 95 euros, et assise sur un gradin, je ne pourrai pas chanter et communier avec la foule comme dans la fosse…
Autre problème, il ne reste plus que des places en balcon, tout en haut, et en arrière scène, je verrais donc Macca sur le côté. Sur les billets est notée cette phrase inquiétante : « arrière scène, visibilité réduite » Ca me ferait mal de ne pas le voir, au prix que ça me coûte !
Mais en tout cas,
JAI MES PLACES !!!!!!!!!!
Que j’ai donc obtenu très rapidement. J’ai encore 30 minutes de battement avant de reprendre le travail. J’en profite pour téléphoner à toute la famille et leur annoncer la bonne nouvelle, tâche qui bien entendu me prend un temps fou puisqu’il faut que je raconte seconde par seconde mon épopée, pour qu’ils la revivent. J’ai pile le temps de rentrer au travail, ah mince, j’ai pas pensé à acheter à manger ! Vite un magasin, je prends le métro… 4 stations plus tard, je me rends compte que je suis en pleine banlieue, dans l’euphorie je me suis trompée de direction. J’ai 30 minutes de retard, mémé pique un sprint, j’arrive en sueur, essoufflée, le cœur battant à tout rompre, crachant mes tripes et poumons, manquant de rendre le pauvre sandwich infect avalé en deux minutes (j’ai vainement cherché les bouts de poulet qui devaient se trouver parmi la tonne de sauce).
Mais où sont-ils tous passés, les bureaux sont vides ? ils arrivent 10 minutes plus tard comme des fleurs : « Marcel faisait son pot de départ, t’as raté les petits fours et le champagne ! »
Oui mais ça valait le coup, moi au moins je vais voir McCartney !!!
Résumé du concert demain.
19:40 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : paul mccartney, concert mccartney bercy, beatles, musique | | Facebook
04/12/2011
A la télé cette semaine : Les miss france, High Fidelity, Le diable s'habille en Prada, Vivre avec 1500 euros...
Dans la rubrique nécrologique de la semaine, Shingo Araki est mort à l’âge de 72 ans. Son nom ne vous dit sûrement rien, mais ses dessins, vous les connaissez tous : il a collaboré à Ulysse 31, Goldorak, Inspecteur Gadget et Les chevaliers du zodiaque. Je n’aimais pas ce dernier, je le trouvais trop violent. Dans le générique, la poitrine ensanglantée de la déesse blessée par une flèche me choquait. (Je le retrouve pas, j'ai rêvé ou quoi ?) En revanche j’aimais bien Goldorak, car mon frère était fan. J’attendais avec impatience qu’il prenne la piste n°7. Ulysse 31 faisait partie de mes dessins animés préférés. J’étais triste pour la petite Thémis, qui attendait le réveil de son grand frère (je devais m’identifier). J’aimais beaucoup aussi Inspecteur gadget, mais une idée me chiffonnait : pourquoi le méchant, MAD, a-t-il un chat, présenté comme un animal diabolique ? A l’inverse, les gentils possèdent un chien, Fino, serviable et intelligent ? Nan mais oh. Ulysse revient, Goldorak Go !!!
Autre décès vendredi, l’acteur Bill McKinney, à l’âge de 80 ans, d’un cancer de l’œsophage. Lui non plus, son nom ne vous évoque sans doute pas grand chose, mais la scène et la réplique qui l’ont rendu célèbre sont de celles qu’on n’oublie pas... : « Fais la truie ! (squeal like a pig) ! » McKinney jouait l’un des péquenots sadiques dans le film culte (que j’adore) Délivrance. Je suis gentille, je ne vous mets pas le lien vers la scène traumatisante (de toute façon je suis sûre que vous ne cliquez jamais sur les vidéos que je cherche pour vous pendant des heures).
A la télé cette semaine, hier comme chaque année je me suis moquée des Miss téléthon euh, miss France. Ce n’est pas bien de critiquer le physique, mais elles sont là pour ça non ? Outre leur sourire et propos toujours aussi naturels et rayonnants d’intelligence, vous n’avez pas trouvé qu’elles avaient aussi souvent des gros nez ? Défaut dû à l’angle de la caméra, l’éclairage ou quoi ? Comme chaque année, les filles les plus mignonnes parviennent rarement en finale. (toutefois, j'avais classé miss Alsace, la gagnante, dans mon top 3). Je me souviens encore du fou rire qui nous avait pris en voyant la tête de miss extra-terrestre Lyon 2001 : « c’est encore pas cette année qu’on va gagner ! » et pourtant si. Sylvie Tellier, qui est aujourd’hui directrice de la société miss France, montre des yeux encore plus exorbités et inquiétants quand on la voit en vrai (je l’avais interviewée une fois au sujet des robes des Miss, crées par un couturier lyonnais.)
Ce soir, duel de comédies sympathiques. Arte diffuse High fidelity de Stephen Frears (My beautiful laundrette, Les liaisons dangereuses, The queen…) Le film est adapté du livre de Nick Hornby (aussi adapté au cinéma avec Pour un garçon, Hugh Grant dans le rôle titre). Suite à une énième rupture, un disquaire (John Cusack) se souvient de ses séparations les plus marquantes. Une comédie où chacun peut s’identifier, avec le déluré Jack Black et la belle Catherine Zeta-Jones. Un bémol : dans toutes les chansons citées, pas de McCartney !!!
Autre comédie réjouissante, Le diable s’habille en Prada sur Tf1. Avec Meryl Strepp, parfaite en sosie d’Anna Wintour, la directrice du Vogue américain. J’apprécie surtout comme toujours la description de l’univers professionnel, la pauvre innocente (Anne Hathaway) débarquant dans ce monde cruel de la mode, où la compétition et la superficialité sont reines. La partie histoire d’amour gnangnan à Paris est vraiment superflue.
Le livre autobiographique de Lauren Weisburger décrit encore mieux les rapports entre la jeune assistante et son employeur sadique. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille le documentaire sur Vogue et sa rédac chef, The september issue. Le Petit journal aime bien souligner la gentillesse extrême d’Anna Wintour, qui ne répond à aucune question et ne sourit jamais. Comme je l’ai déjà écrit, il faudra m’expliquer comment une femme sympa comme une porte de prison et à la coupe aussi ringarde que Mireille Matthieu peut influencer autant la mode.
Pour les abonnés canal+ cinéma, ne ratez pas ce soir Boulevard de la mort de Quentin Tarantino.
Mardi, France 2 diffuse à 1h30 (!) Le souffle au cœur de Louis Malle. Un film qui a choqué à l’époque de sa sortie (1971) car, à travers l’éveil à la sensualité d’un adolescent et le lien puissant qui l’unit à sa mère, le film évoque en filigrane l’inceste… Ado, j'étais surtout intéressée par la description des relations fraternelles, du collège et du bobo-là, car j’ai découvert que j’avais moi aussi un souffle au cœur peu avant de voir le film.
Jeudi, Gulli programme Cartouche de Philippe de Broca (L’homme de Rio, Le magnifique, L’incorrigible...) Encore une comédie d’aventures survoltée avec Bébel, Claudia Cardinale et aussi « le délicieux Jean Rochefort♥♥♥ » (comme l’a montré Yann Barthès dans son petit journal jeudi 1er). Le film s’inspire du brigand Cartouche, sorte de Robin des bois qui redistribuait aux pauvres une partie des butins volés aux riches. Ce célèbre bandit séducteur et espiègle a sévi au XVIII ème siècle.
A la même heure, Direct star diffuse 40 ans toujours puceau de Judd Apatow, avec Steve Carell, j’en ai souvent parlé.
Côté documentaire, suis-je la seule à être choquée par ce titre, diffusé jeudi sur France 2 : Vivre avec 1500 euros ? J’avais déjà vu un reportage du même genre qui m’avait fortement énervée : par exemple, un homme célibataire, sans enfant à charge, se plaignait de ne pouvoir subvenir à ses besoins avec une telle somme par mois. Le pauvre chou. Je me débrouille avec moitié moins, et j’habite Paris où les loyers sont exorbitants. Les journalistes qui commettent ce genre de reportage sont vraiment en dehors de la réalité. Savent-ils qu’en France, un ménage sur 8 vit en dessous du seuil de pauvreté, qui est estimé à 950 euros environ ?
A ce propos, je réitère ma demande : magazines, canal+, petit journal etc, embauchez-moi… A ce propos, bravo MSN qui titre en gros "miss France : et la gagante est..."
Et vous, êtes-vous étonné par ce documentaire, avez-vous regardé miss France, appréciez-vous ces films et dessins animés ?
20:34 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : télé, cinéma, yann barthès, le petit journal, dessins animés, goldorak | | Facebook
29/11/2011
Les résultats du quiz Paul McCartney
J-1 avant le concert de McCartney à Bercy…
Les réponses sont en gras :
1) Quel est le surnom donné par les fans à McCartney ?
a) Paulo (le rigolo)
b) Macca (on est trop fana)
c) Neyney (le niais)
On l’appelle aussi Paulo, mais le surnom le plus utilisé est Macca.
2) Quelle rumeur a couru sur Paul McCartney :
a) il a souhaité la mort de Lennon
b) il est gay
c) il est mort
Question 2 bis : donnez un exemple des soi-disant preuves.
Pacôme Thiellement a même écrit un essai sur le sujet (parfois un peu abscons pour mémé) : Poppermost, considérations sur la mort de Paul McCartney. Paul serait mort en 1966 dans un accident de voiture et un sosie l’aurait remplacé. Les preuves se trouveraient notamment dans les chansons écoutées à l’envers et dans les photos d’albums (notamment Abbey road et Magical mystery tour). Je vous invite à lire l’amusante page wikipédia recensant la plupart des théories. Par exemple, à la fin de Strawberry Fields Forever (à 3min50 dans le lien), certains croient entendre John murmurer « I buried Paul » (« j'ai enterré Paul »). Sur la pochette d’Abbey road, on aperçoit une voiture avec la plaque d’immatriculation : LMW 28 IF, qui signifierait « Living McCartney Would be 28 IF », soit « Paul McCartney vivant aurait 28 ans si... » etc.
3) La fortune de McCartney est estimée à :
a) 100 millions d’euros, autant que Lady Gaga
b) 300 millions d’euros, autant que la reine d’Angleterre
c) 600 millions d’euros, 3 fois plus que Mick Jagger
indice : il bat son éternel faux rival...
Avant la crise, sa fortune atteignait un milliard d’euros !!! Paulo, avec tout le fric que t’as, tu pourrais vendre tes places de concert au moins 3 fois moins chères…
4) Quel groupe McCartney a-t-il crée après les Beatles ?
a) Les Quarrymen
b) Les Wings
c) Les Kinks
Question 4 bis : qui faisait partie des deux autres groupes cités ?
Les Quarrymen est le nom du groupe formé par Lennon en 1956. McCartney et Harrison le rejoignent deux ans plus tard (Paul a 16 ans et George 15). Les Kinks est le groupe des frères Davies. You really got me, All day and all the night sont leurs chansons les plus connues, et ma préférée, la mélancolique Shangri-la.
5) Trouvez la chanson composée avec ce groupe :
a) Live and let die
b) Lady madonna
c) Golden slumbers
Question 5 bis : Pour quel film au titre éponyme a-t-elle été composée ?
Comme son nom l’indique : Vivre et laisser mourir, le James Bond réalisé par Guy Hamilton en 1973, avec Roger Moore (voir lien). La chanson illustrait également le générique de l’émission L’heure de vérité (voir lien : séquence nostalgie avec le générique du JT d'antenne 2 aussi).
Macca va certainement la jouer demain, comme d'habitude. Les premiers rangs vont encore cramer (voir la vidéo de l'explosion : mon visage chauffait et je n'étais qu'à la moitié de la salle !)
6) Une des particularités de McCartney est fausse :
a) il est gaucher
b) il est daltonien
c) il est végétarien
C’est moi la daltonienne ! Comme je l’ai déjà raconté ici et là.
7) Paul McCartney a écrit la chanson la plus reprise au monde, il s’agit de :
a) Let it be
b) Yesterday
c) Hey Jude
Question 7 bis : devinez le nombre de reprises recensées : 100, 300, 1000, 3000…
Bon c’était un peu dur, faut vraiment être fan comme moi pour savoir… Yesterday a été reprise au moins 3000 fois ! (je connaissais déjà ce nombre à 15 ans, donc à mon avis on peut encore l’augmenter…)
8) Quelle chanson des Beatles (co-signée Lennon) n’est pas écrite par McCartney :
a) Sergent Peppers
b) Help
c) Eleanor Rigby
Comme demandait Electra, Sergent Pepper's lonely hearts club band est à la fois le titre de l'album et la première chanson. J'espère qu'il va encore la jouer demain comme en 2009 !
9) Combien de fois Paul McCartney a-t-il été marié :
a) une
b) deux
c) trois (nous irons au bois)
Question 9 bis : avec qui ?
Avec Linda, avec laquelle il est resté jusqu’à sa mort (il joue toujours My love pour elle en concert) (tout le monde chiale à chaque fois). Paul a ensuite épousé la méchante unijambiste Heather Mills, dont le divorce lui a coûté 30 000 millions d’euros (une paille pour lui). Il est actuellement marié avec Nancy Shevell depuis le 9 octobre comme je l'ai expliqué ici, et il n’a encore pas signé de contrat de mariage paraît-il…
10) McCartney a 4 enfants, dont :
a) Vera, photographe comme sa mère
b) Chuck, chanteur comme son père
c) Stella, styliste
d) Dave, journaliste et écrivain
McCartney vient toujours voir sa fille à la fashion week et Le petit journal lui parle à chaque fois. Yann a même osé se moquer de Macca le mois dernier. (oh ! comme si je le faisais aussi !)
Les autres prénoms cités sont ceux de la chanson When I’m 64, où Paulo imagine avoir des petits enfants portant ces noms.
Beaucoup de filles ont déclaré qu’il était le père de leur gosse, McCartney a même subvenu aux besoins de l’un d’eux pendant longtemps, avant de pouvoir faire un test de paternité et découvrir qu’il n’était pas le sien…
Question 11, attention elle est très difficile : qui est mon Beatle préféré ?
Je sais, c’était dur… Paul bien sûr ! Mais je vais vous étonner en vous révélant que ma chanson des Beatles préférée n’est pas de lui, ni même de John ! Elle est signée George Harrison : While my guitar gently weeps.
Je ferais bien une question 12, mais personne ne connaît la réponse : quelle est ma chanson de McCartney préférée, qu’il ne joue JAMAIS, et celle que j’aime le moins qui fera l’ouverture du concert...
Sylvie m’a étonnée : effectivement, j’adore la méconnue Beware my love, très puissante. Elle me donne des frissons à chaque écoute. S’il la joue au concert demain, je crains la crise cardiaque, je vous préviens. Malheureusement Macca sélectionne toujours très mal ses chansons. Il en a composé des centaines, mais il prend toujours les mêmes. Il est bien entendu obligé de jouer les classiques, comme Hey Jude, qui fonctionne très bien en concert puisque tout le monde chante. Il interprète toujours aussi Let it be et Yesterday, qui me rappellent de mauvais souvenirs : le collège… Je ne remercie pas mes profs d’anglais qui m’ont dégoûté de ces airs.
Ma chanson préférée de McCartney est Ram On. Avec le Maccablog, on a prévu de tous hurler le titre pour que Paul la joue. On criera tous ensemble à un moment précis, lorsqu’il sortira son ukulélé pour chanter Something en hommage à Harrison, mort il y a dix ans. Le stratagème a déjà réussi lors de précédents concerts, les fans ont obtenu des chansons qu’ils voulaient, alors si ça pouvait marcher aussi cette fois-ci… D’ailleurs, Paul, si tu pouvais aussi jouer Venus and Mars et Rock show ce serait génial. A la place de cette chanson détestée, qui normalement fera l’ouverture, et que j’ai apprise en 6ème : Hello Goodbye.
La grande gagnante est la grande Catherine, avec un sans faute ! Elle est suivie de près par M* et Sylvie, qui s’est trompée sur la question la plus simple, Macca, alors qu’elle fait partie du Maccablog… M* a aussi répondu à des questions bis.
Demain, le concert, et bientôt, le résumé ici…
12:28 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : beatles, paul mccartney, mccartney à bercy, musique | | Facebook