27/02/2012
Le palmarès des Oscar 2012 : le triomphe de The Artist
COCORICO !!
FUCK NESPRESSO ! (Comme dit Gilles Lelouche. Traduction : Dujardin a battu l’autre favori Clooney)
Et l’acteur oscarisé a presque dit le mot banni à la télé américaine, puisqu’il a hurlé en français : « OH PUTAIN GENIAL MERCI ! » Les Ricains ont dû rire jaune en entendant la traduction.
Dujardin a reçu l’oscar au détriment des stars Brad Pitt et Clooney…
Hazanavicius a remporté le prix face aux plus grands, Scorsese, Spielberg, Malick, Woody Allen…
Première fois qu’un homme français remporte l’oscar (Marion Cotillard l’a eu pour La môme, Juliette Binoche a reçu le prix du meilleur second rôle pour Le patient anglais.)
5 récompenses, et pas des moindres : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure musique, meilleurs costumes, meilleur acteur, What else ?
Même si je me suis endormie devant le film, même s’il a été tourné entièrement à Hollywood et célèbre le cinéma américain, c’est un film français, je suis chauvine.
Comme l’année dernière, j’étais devant Canal+ à minuit, pour voir la cérémonie en direct et vous la retranscrire ensuite. Comme je bossais aujourd’hui, je me suis forcée à me coucher à 3 heures.
J’aurais pourtant dû faire comme mon collègue vendredi dernier: il m’explique qu’il joue aux jeux vidéos toute la nuit, vient au travail, lit le journal pendant 1h30, puis va voir le chef pour lui dire qu’il est malade, et ce dernier lui répond « comme vous êtes venus on vous paie la journée ». Le collègue vient ensuite me narguer tout fier de lui « je le savais ! » Il téléphone à sa copine depuis le téléphone fixe du bureau pour lui dire « je rentre chez moi, tu viens ? » et s’en va. Un jour je vous parlerai de cet énergumène, à moins que vous lisiez d’abord dans les journaux comment je l’ai étranglé avec le fil du téléphone.
Le palmarès :
Meilleur film :
The Artist de Michel Hazanavicius
The Descendants d' Alexander Payne
La Couleur des sentiments de Tate Taylor
Le stratège de Bennett Miller
Cheval de guerre de Steven Spielberg
The Tree of life de Terrence Malick
Minuit à Paris de Woody Allen
Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Meilleur réalisateur :
Michel Hazanavicius pour The Artist
Martin Scorsese pour Hugo Cabret
Alexander Payne pour The descendants
Woody Allen pour Minuit à Paris
Terrence Malick pour The tree of life
Meilleur acteur :
Brad Pitt pour Le stratège
Gary Oldman pour La Taupe
George Clooney pour The Descendants
Jean Dujardin pour The Artist
Demian Bechir pour A better life
Meilleure actrice :
Meryl Streep pour La Dame de Fer
Michelle Williams pour My Week With Marilyn
Viola Davis pour La Couleur des sentiments
Glenn Close pour Albert Nobbs
Rooney Mara pour Millenium
Meilleur second rôle féminin :
Bérénice Bejo pour The Artist
Jessica Chastain pour La Couleur des sentiments
Melissa Mccarthy pour Mes Meilleures amies
Octavia Spencer pour La Couleur des sentiments
Janet McTeer pour Albert Nobbs
Meilleur second rôle masculin :
Christopher Plummer pour Beginners
Jonah Hill pour Le Stratège
Kenneth Branagh pour My Week With Marilyn
Nick Nolte pour Warrior
Max Von Sidow pour Extrêmement fort et incroyablement près
Meilleur film d'animation :
Rango de Gore Verbinski
Une vie de chat d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli
Chico et Rita de Fernando Trueba et Javier Mariscal
Kung Fu Panda 2 de Jennifer Yuh
Le chat potté de Chris Miller
Rien pour le très bon film français Une vie de chat...
Meilleur Scénario original :
The Artist de Michel Hazanavicius
Mes Meilleures amis de Annie Mumolo, Kristen Wiig
Minuit à Paris de Woody Allen
Margin Call de JC Chandor
Une séparation de Asghar Farhadi
Meilleur Scénario adapté :
The Descendants d'Alexander Payne, Nat Faxon, Jim Rash
La Taupe de Bridget O'Connor, Peter Straughan
Hugo Cabret de John Logan
Le stratège de Steve Zaillant et Aaron Sorkin
Les marches du pouvoir de George Clooney et Grant Heslov
Meilleur film en langue étrangère :
Bullhead de Michael R. Roskam (Belgique)
Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau (Canada)
Une Séparation d'Asghar Farhadi (Iran)
Footnote de Joseph Cedar (Israël)
Ce film a également été récompensé aux césar.
Meilleure musique originale :
Ludovic Bource pour The Artist
John Williams pour Tintin et les secret de la Licorne
Howard Shore pour Hugo cabret
Alberto Iglesias pour La taupe
John Williams pour Cheval de Guerre
Meilleure chanson originale :
Man or Muppet (Les Muppets)
Real in Rio (Rio)
Meilleur son :
Drive
Millenium
Hugo Cabret
Transformers 3
Cheval de Guerre
Meilleurs effets spéciaux :
Harry Potter 7 - partie 2
Hugo Cabret
Real Steel
La planète des singes origines
Transformers 3
Meilleurs costumes :
Anonymous
The Artist
Hugo Cabret
Jane Eyre
W.E
Meilleur documentaire :
Hell and back again
If a tree falls
Paradise Lost 3 : purgatory
Pina
Undefeated
Meilleur montage :
The Artist
The descendants
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Meilleur maquillage :
Albert Nobbs
Harry Potter et les Reliques de la Mort 2
La dame de fer
Meilleure direction artistique :
The Artist
Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Hugo Cabret
Cheval de Guerre
Meilleur mixage :
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Transformers 3
Cheval de Guerre
Et vous, que pensez-vous de ce palmarès et du succès de The Artist ?
20:48 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : oscar 2012, the artist, jean dujardin | | Facebook
26/02/2012
Les César 2012 : la cérémonie, la polémique Mathieu Kassovitz, le palmarès
Polisse était nommé 11 fois mais n’a remporté que 2 statuettes secondaires : meilleur montage et meilleur espoir féminin ex-aequo. Au moins, ça nous a évité d’assister à une énième crise de larmes de Maïwenn (on n’en a vu qu’une). J’aime bien ses films, mais son hystérie et son impudeur me gênent et m’agacent, "Pardonnez-moi".
The Artist était cité 9 fois et a reçu 6 César. Jean Dujardin n’a pas obtenu le prix du meilleur acteur. Omar l’a tuer. Je suis ravie pour Omar Sy, j’aime beaucoup ce qu’il fait, il est très sympathique, sa statuette est un beau symbole (enfin un film et un acteur populaire récompensé, premier Noir a remporté un César etc…) Mais… le monde entier récompense meilleur acteur le Français Jean Dujardin, sauf… les Français ! On ne passe pas pour des cons snobs ! En agissant comme ça on n’encourage pas les Américains a lui refilé l’oscar, puisqu’on leur laisse comme message : Of the garden n’est pas si bien, on lui en a préféré un autre !
Les Oscar restent très calibrés, chaque gagnant n’a que 45 secondes pour ses remerciements. On se fiche un peu des discours : ce qu’on guette, ce sont les blagues, les dérapages, les pleurs… Or la grande majorité se borne à dire la même chose : les nommés remercient toujours le réalisateur/producteur « qui leur a donné leur chance », « toute l’équipe du film, c’était vraiment génial de travailler avec vous » « je veux remercier mon pôpa et ma môman qui m’ont toujours soutenu ». En France, on n’a toujours pas compris l’intérêt de chronométrer les discours. Les nommés se perdent et nous perdent dans des paroles et bégaiements sans intérêt, la cérémonie s’éternise et les gens finissent par zapper sur Le grand concours des animateurs présenté par Carole Rousseau sur TF1 (c’est vous dire leur désespoir). Heureusement twitter existe, et j’ai pu lire des top tweets très drôles et pertinents, eux.
Pendant la cérémonie, l’humour lourd et le bide sont encore de mise. J’offre le césar de la réflexion la plus nulle à Mathilde Seigner, abonnée au titre. Je n’ai jamais pu supporter cette actrice « qui est une horreur pour les yeux et les oreilles » comme le souligne le groupe facebook. Je la trouve beauf et vulgaire, tout le contraire de sa sœur, belle, glamour et réservée.
Mathilde Seigner provoque un grand moment de gêne : elle remet le césar du meilleur acteur dans un second rôle à Michel Blanc, mais elle ne peut s’empêcher de l'ouvrir comme toujours : « j’suis ravie que tu l’aies Michel mais je voulais que ce soit… (Joey Starrr, entre grande gueule on s’apprécie) Puis elle crie comme une poissonnière de Ménilmontant comme dirait OSS 117: « T’es où mon Didou ??!! » De Caunes refuse de laisser Joey Starr monter sur scène, et elle continue à s’enfoncer et à ramener sa fraise « C’est hyper réglementé votre truc ! » Michel Blanc garde classe et sang froid en sortant une petite pique « On peut avoir la garde alternée (du César) ? »
Comme ça balance pas mal à Paris, continuons avec les actrices que je trouve vulgaires, hystériques ou impudiques. Sara forestier m’avait déjà consternée l’année dernière avec son « j’ai mis ma culotte qui me porte bonheur » qui lui a « porté chance » pour obtenir le césar de la meilleure actrice avec Le nom des gens. (J’ai adoré ce film par ailleurs). Aux César 2012, elle est comme toujours essoufflée (l’émotivité des hystériques ?) chougne à moitié et expose encore son intimité en couinant « Mon amoureux, mon amour je t’aime ! »
La sympathique mais toujours perchée (ou plutôt penchée vues ses épaules voûtées) Julie Depardieu (qui est en couple avec Philippe Katerine, ils se sont bien trouvés) parvient à se tromper dans les maigres mots qu’elle doit prononcer, pourtant les plus attendus de la soirée : le meilleur réalisateur est « Michel Hazavanicius ».
Le césar de la blague la plus nulle est difficile à donner, car les nommés sont nombreux. Valérie Bonneton peut-être, qui reproche au présentateur : « Vous refoulez du bec Antoine » « prenez une pastille ». Elle parodie ainsi le « prenez un chewing gum Emile » des Nuls, même pas fichue de trouver une blague originale. (dommage parce que d'habitude j’aime bien l’humour de cette femme)
Julie Ferrier nous sort l’accent belge, un chien, un discours interminable… Les meilleures blagues sont les plus courtes. Elle se rattrape tout de même en rendant hommage à mon acteur préféré Patrick Dewaere, considéré aujourd’hui comme le meilleur comédien Français, mais à l’époque mal aimé par la critique (ce qui a certainement contribué à son suicide). Il a été nommé 8 fois mais n’a jamais reçu de statuette (contrairement à son ami et rival Depardieu), ce qui était pourtant son rêve.
Le césar du bide est obtenu par Kad Mérad et sa fausse chute qui ne soulève pas une salve d'applaudissements comme vous pouvez l'entendre sur la vidéo. Michel Gondry rend le césar d’honneur à la glamour Kate Winsket (qu’il a fait tourner dans le magnifique Eternal Sunshine of a spotless mind) avec un humour de gamin de 5 ans : « my sweet quéquette » (mais son « Kate wins late » m’a fait rire)
Antoine de Caunes présente la cérémonie. J’aime son esprit irrévérencieux depuis NPA. Il relève un peu le niveau par quelques blagues :
« Ce soir, si vous recevez un César, ne remerciez pas vos parents. Soyons honnêtes, s’ils vous avaient donné toute l’attention dont vous aviez besoin, vous ne seriez pas dans le cinéma. »
« Vous, personnalités du cinéma, vous nous avez fait rêver cette année, avec des histoires d’handicapés, de pédophilie et d’enfants malades… Bref, l’industrie du rêve, quoi. »
Il a annoncé ma « séquence préférée » comme le dit Thé citron, la rubrique nécrologique, par :
« Cette année, un géant du cinéma est mort : Méga upload. »
Kassovitz vient quand même, fier comme s’il avait un bar-tabac comme dirait Coluche, pour remettre le césar de la meilleure photographie et « honorer sa promesse ». Le réalisateur écrit sur son Twitter des propos très agressifs, dont il est content comme un enfant qui se rebelle contre ses parents : « Une seule nomination aux César. J’enc.. le cinéma français. Allez vous faire bais... avec vos films de m.. » (J’ai censuré). "je m'en fout (sic) des césars. Je n'y ai jamais mis les pieds. Je suis juste choqué par le manque d'intérêt. Je devrais faire des films plus simple (sic)". J’’étais invitée à l’avant-première et la conférence de presse de L’ordre et la morale, je n’ai même pas commenté le film parce que je n’avais pas grand chose à en dire, à part : il est trop long.
Lorsque les internautes ont critiqué son attitude, Kassovitz a répondu : « Vous ne m’aimez pas, je ne vous aime pas non plus. » « Narcissique et prétentieux. Je le suis. Je l’affirme. Je vous emmerde. Bonne journée ». (Je me suis lâchée dans ce billet mais je n’ai encore traité aucun acteur de « c… » ou « d’enc… ») Dernier exemple en date au moment où j’écris : « Je voudrais être poursuivis (sic) en justice pour insulte sur un politicien. J’ai une défense d’enfer. J’irais (sic) sans avocat » « Henri Guaino est un sale c… » (Censuré par moi). Comme lui répond judicieusement une twitonnaute: « La police de la conjugaison t’arrêteras (sic) avant ».
Ce soir, les Oscar ! J’avais regardé et commenté en direct l’année dernière, mais à l’époque j’étais au chômage. Demain je bosse, je ne regarderai que la présentation… On encourage Jean Dujardin : « Fuck Nespresso ! » comme dit son pote Gilles Lelouche. J’espère également que le film français d’animation Une vie de chat, que j’ai beaucoup aimé, va gagner. Cocorico !
Bon, le palmarès maintenant :
César 2012 du meilleur film :
The Artist de Michel Hazanavicius
Polisse de Maïwenn
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
Intouchables d'Eric Toledano et Olivier Nakache
L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller
Le Havre d'Aki Kaurismaki
Pater d'Alain Cavalier
J’ai déjà dit ici ce que je pensais de The Artist… Il fallait oser le noir et blanc et muet, mais le scénario est prévisible.
Meilleur réalisateur :
Alain Cavalier pour Pater
Valérie Donzelli pour La guerre est déclarée
Michel Hazanavicius pour The Artist
Maïwenn pour Polisse
Aki Kaurismaki pour Le Havre
Pierre Schoeller pour L'Exercice de l'Etat
Eric Toledano et Olivier Nakache pour Intouchables
Meilleur acteur :
Sami Bouajila pour Omar m'a tuer
Jean Dujardin pour The Artist
Philippe Torreton pour Présumé coupable
Omar Sy pour Intouchables
François Cluzet pour Intouchables
Olivier Gourmet pour L'Exercice de l'Etat
Denis Podalydès pour La Conquête
Meilleure actrice :
Ariane Ascaride pour Les Neiges du Kilimandjaro
Bérénice Bejo pour The Artist
Leïla Bekhti pour La Source des femmes
Valérie Donzelli pour La guerre est déclarée
Marina Foïs pour Polisse
Marie Gillain pour Toutes nos envies
Karin Viard pour Polisse
De Caunes m’a fait rire en proposant un pétard à Karin Viard pour la consoler « allez, on est vendredi soir ! »
Meilleure actrice dans un second rôle :
Zabou Breitman pour L'Exercice de l'Etat
Anne Le Ny pour Intouchables
Noémie Lvovsky pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Carmen Maura pour Les Femmes du 6e étage
Karole Rocher pour Polisse
Meilleur acteur dans un second rôle :
Michel Blanc pour L'Exercice de l'Etat
Nicolas Duvauchelle pour Polisse
Joey Starr pour Polisse
Bernard Le Coq pour La Conquête
Frédéric Pierrot pour Polisse
César du meilleur espoir féminin :
ex aequo : Naidra Ayadi dans Polisse
Adèle Haenel dans L'Apollonide, souvenirs de la maison close
Clotilde Hesme dans Angèle et Tony
Céline Sallette dans L'Apollonide, souvenirs de la maison close
Christa Théret dans La Brindille
Euh… Clotilde Hesme, meilleur espoir ? Angèle et Tony, que je n’ai pas du tout apprécié (j’ai arrêté avant la fin du film) est son QUATORZIEME long métrage en dix ans, et elle a déjà été nommée dans la même catégorie en 2008 pour Les chansons d’amour…
César du meilleur espoir masculin 2012 :
Nicolas Bridet dans Tu seras mon fils
Grégory Gadebois dans Angèle et Tony
Guillaume Gouix dans Jimmy Rivière
Pierre Niney dans J'aime regarder les filles
Dimitri Storoge dans Les Lyonnais
Meilleur film étranger :
Black Swan de Darren Aronofsky
Le Discours d'un roi de Tom Hooper
Drive de Nicolas Winding Refn
Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne
Incendies de Denis Villeneuve
Melancholia de Lars Von Trier
Une séparation d’Asghar Farhadi
Hé les gars, vous avez un train de retard, Le discours d'un roi a obtenu l'oscar en 2011
Meilleur premier film :
17 Filles de Muriel Coulin et Delphine Coulin
Angele et Tony d'Alix Delaporte
Le Cochon de Gaza de Sylvain Estibal
La Délicatesse de David et Stéphane Foenkinos
My Little Princess de Eva Ionesco
Meilleur film d'animation :
Le Chat du rabbin de Joann Sfar
Le Cirque de Nicolas Brault
La Queue de la souris de Benjamin Renner
Le Tableau de Jean-François Laguionie
Un monstre à Paris de Eric Bergeron
Meilleur documentaire :
Le Bal des menteurs de Daniel Leconte
Crazy Horse de Frederick Wiseman
Ici on noie les Algériens de Yasmina Adi
Michel Petrucciani de Michael Radford
Tous au Larzac de Christian Rouaud
Meilleur scénario original :
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
The Artist de Michel Hazanavicius
Polisse de Maïwenn
L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller
Intouchables d’Eric Toledano
Meilleure adaptation :
La Délicatesse de David Foenkinos
Présumé coupable de Vincent Garenq
Omar m'a tuer
L'Ordre et la Morale de Mathieu Kassovitz
Carnage de Roman Polanski
Meilleure musique :
Alex Beaupain pour Les Bien-Aimés
Bertrand Bonello pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Ludovic Bource pour The Artist
Philippe Schoeller pour L'Exercice de l'Etat
M et Patrice Renson pour Un monstre à Paris
Meilleur son :
Pascal Armant, Jean Goudier et Jean-Paul Hurier pour Intouchables
Jean-Pierre Duret, Nicolas Moreau, Jean-Pierre Laforce pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Olivier Hespel, Julie Brenta, Jean-Pierre Laforce pour L'Exercice de l'Etat
Nicolas Provost, Rym Debbarh-Mounir et Emmanuel Croset pour Polisse
André Rigaut, Sébastien Savine, Laurent Gabiot pour La guerre est déclarée
Meilleure photo :
Pierre Aïm pour Polisse
Josée Deshaies pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Julien Hirsch pour L'Exercice de l'Etat
Guillaume Schiffman pour The Artist
Mathieu Vadepied pour Intouchables
Meilleur montage :
Anne-Sophie Bion et Michel Hazanavicius pour The Artist
Laurence Briaud pour L'Exercice de l'Etat
Pauline Gaillard pour La guerre est déclarée
Laure Gardette et Yann Dedet pour Polisse
Dorian Rigal Ansous pour Intouchables
Meilleurs costumes :
Catherine Baba pour My Little Princess
Mark Bridges pour The Artist
Christian Gasc pour Les Femmes du 6e étage
Viorica Petrovici pour La Source des femmes
Anaïs Romand pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Meilleurs décors :
Laurence Bennet pour The Artist
Alain Guffroy pour L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Pierre-François Limbosch pour Les Femmes du 6e étage
Jean Marc Tran Tran Ba pour L'Exercice de l'Etat
Wouter Zoon pour Le Havre
Meilleur film de court-métrage :
L'Accordeur de Olivier Treiner
La France qui se lève tôt de Hugo Chesnard
J'aurais pu être une pute Baya Kasmi
Je pourrais être votre grand-mère de Bernard Tanguy
Un monde sans femmes de Guillaume Brac
Très drôles ces titres, ils vont bien ensemble !
Et vous, qu'avez-vous pensé de la cérémonie et du palmarès ? Quels sont vos pronostics pour les Oscar ?
18:49 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : césar 2012, the artist, omar sy meilleur acteur, intouchables, jean dujardin, mathilde seigner aux césar 2012, mathieu kassovitz, cinéma français, télé, canal + | | Facebook
20/02/2012
A la télé cette semaine : Brad Pitt et moi au Petit journal, François Truffaut, The artist et les César
Ce soir Arte diffuse la fin du cycle Antoine Doinel : Domicile conjugal et L’amour en fuite. Après avoir courtisé Christine dans Baisers volés (le meilleur de la série selon moi, avis partagé par ennA), Antoine l’épouse. Dans le prochain, ils divorcent… Je ne saisis pas pourquoi Arte n’a pas aussi diffusé les premiers épisodes de la « saga » qui court sur 20 ans : Les 400 coups où Jean-Pierre Léaud a 12 ans, Antoine et Colette où il a 17 ans… Peut-être parce que la chaîne ne voulait pas que la supercherie se remarque : non mais franchement, qui peut croire que le petit gros des 400 coups est la même personne que le grand maigrichon des films suivants ? Oui, je vous le révèle ce soir : le jeune Jean-Pierre Léaud a été remplacé par un imposteur.
Autre film de Truffaut, Jules et Jim, mercredi sur Arte. Une histoire d’amour à trois, même si je ne comprends pas pourquoi les deux garçons se laissent emporter dans le tourbillon de la vie avec Jeanne Moreau : "elle avait des bagues à chaque doigt, des tas de bracelets autour des poignets, et puis elle chantait avec une voix, qui sitôt m'enjôla... pas" je suis très sensible aux voix et je ne supporte pas le ton éraillé de cette actrice. Je n’aime pas non plus sa bouche dédaigneuse, antipathique, avec les coins des lèvres qui tombent. (Comme autre voix, je n’apprécie pas celle de Fanny Ardant non plus, trop grave, trop relâchée, on a l’impression qu’elle parle toujours la bouche pleine).
Mardi, M6 diffuse le premier OSS117, Le Caire nid d’espions, superbe parodie des films d’espionnage, où Jean Dujardin excelle. Il rappelle les bons vieux Bébel comme Le magnifique, L’incorrigible ou L’homme de Rio.
J’ai enfin vu The Artist, et comme Electra, j’ai été un peu déçue. J’ai apprécié l’hommage fait aux films des années 30, le charme désuet, l’originalité du projet (il fallait oser le noir et blanc et le muet) mais côté scénario… c’est un peu léger et prévisible. Je sortais du travail où je m’étais ennuyée toute la journée comme d’habitude, dehors il faisait froid, je suis rentrée dans cette salle silencieuse, bien chauffée… c’est mon propre ronflement qui m’a réveillée 20 minutes plus tard. J’ai lutté 5 fois, mais 5 fois je me suis rendormie. Malgré tout, chauvinisme oblige, j’espère que Dujardin va remporter l’Oscar du meilleur acteur.
Je ne comprends pas les propos de Kim Novak : « Je veux dénoncer un viol. J'ai l'impression que mon corps - ou au moins mon œuvre - a été violé par le film The Artist». Tout ça parce que Ludovic Bource a réutilisé la magnifique BO de Vertigo… Il est d’ailleurs nommé pour les Oscar et les César et a déjà reçu un Golden globe pour la musique de The artist.
En sortant de la salle, alors que je comptais vite rentrer comme une mémé manger une bonne soupe devant le Petit journal, j’ai été attirée par une équipe de l’émission justement : j’ai donc vu par hasard à 1 mètre de moi Brad Pitt, Angeline Jolie et… BHL, qui tentait comme d’habitude de s’attirer les flashs mais s’est pris un bide monumental. J’ai adoré également mon voisin dans la foule qui demandait : « -c’est qui ? Angelina Merkel ? Et le blond, on le connaît non ?
Et une admiratrice agacée de lui répondre : - On peut dire ça oui… c’est Brad Pitt… »
Les nombreux photographes présents hurlaient de façon grotesque les noms des stars annoncées, pour s’attirer leur regard, mais étaient totalement incapables de reconnaître les autres acteurs invités (Alexandra Lamy, Clément Sibony…) les réalisateurs ou les hommes politiques, comme Jean-Jacques Annaud ou Douste-Blazy…
Vendredi, je regarderai les César. J’ai tenté d’y assister par l’intermédiaire de Canal+, qui offre souvent des privilèges à ses abonnés, mais comme d’habitude je n’ai pas été tirée au sort. Pourtant je fais sans cesse la pub pour cette chaîne et je suis abonnée depuis 16 ans, elle pourrait me remercier quand même. A la place, j’ai reçu une lettre expliquant que, comme la TVA augmente, mon abonnement aussi : je vais payer l’équivalent d’un treizième mois...
Et vous, avez-vous aimé The Artist ? Quels sont vos pronostics pour les César ?
19:39 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : télé, cinéma, the artist, angelina jolie, brad pittt, le petit journal, yann barthès, les césar 2012, oscar 2012 | | Facebook
19/02/2012
La rubrique nécrologique du mois : Whitney Houston, Christian Blachas et Culture pub
Dans la rubrique nécrologique… du mois (j’en suis arrivée là) la mort de Whitney Houston. J’ai appris la nouvelle lundi matin par La matinale de canal+. Comme l’animatrice l’a dit quatre jours plus tard : « tous ceux qui n’aimaient pas Whitney Houston n’osent plus rien dire depuis sa mort ». Son décès m’a étonnée et un peu émue, elle était connue tout de même, mais j’avoue que j’étais totalement insensible à son style de musique, comme à celui de Mariah Carey ou de Céline Dion. D’ailleurs Yann Barthès a comparé cette dernière à « the voice », ce qui a fait rire Philippe Manœuvre (l’artiste raté qui se prend pour un rocker avec ses lunettes noires, le soi-disant spécialiste mégalo, qui se trompe souvent -je le constate à propos des Beatles et de Macca- Ici, Manoeuvre a donné une mauvaise date de sortie pour I will always love you, qui était à l'origine une chanson de Dolly Parton, ce qui n’est pas bien important, je dois me tromper environ 12000 fois par jour, mais visiblement ça a choqué de nombreux fans parce que le critique prenait comme d’habitude un ton péremptoire et définitif.)
Ben quoi, les trois chanteuses ne pratiquent pas le même genre de musique ? Faudrait qu’on m’explique, les journaux surnomment Houston « la diva de la pop » or ils ont fait de même pour Michael Jackson, « le roi de la pop » et ils disent la même chose de McCartney. Je ne suis pas une pro mais je trouve tout de même leurs styles très différents… Bien sûr, « la diva » possédait une sacrée voix, mais elle ne m’a jamais fait trembler d’émotion.
Autre décès, Christian Blachas, le père de Culture pub. Plus de Badumba ! Je ne ratais aucune de ses émissions quand j’étais plus jeune, ce qui est paradoxal, parce que lorsque je vois des pubs à la télé, je zappe automatiquement. Mais Blachas décryptait merveilleusement les techniques des publicitaires pour nous faire acheter des produits inutiles, son émission était vraiment intéressante. Je me souviens de certaines pubs vraiment très drôles, surtout les anglaises (je reste hermétique à l’humour asiatique par contre) mais comme d’habitude je suis incapable de vous citer la plupart des produits que les annonces vantaient. Comme quoi celles-ci n’étaient pas si efficaces, tant mieux.
Je me souviens de beaucoup de slogans, que je cite encore, je fais un flop car je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Je dis ainsi souvent, comme l’a fait récemment Electra dans un commentaire : « reviens Léon ! J’ai les mêmes à la maison ! » mais je n’ai pas retenu quel est ce fameux produit justement, j’ai peut-être le même à la maison moi aussi.
Je parodie aussi « non, j’en veux pas…- aidons-les, à trouver la force de dire non » Ce slogan était récité sur un ton totalement risible, mou, certainement pas prononcé par des acteurs professionnels… je crois qu’il s’adressait aux jeunes, pour les empêcher de boire de l’alcool, fumer ou se droguer, enfin un truc dans ce genre.
C’est fou comme toutes ces pubs « anti » restent inefficaces, d’ailleurs Culture pub y consacrait une émission : comme les jeunes se veulent rebelles, la notion d’interdit est justement ce qui les attire, donc ce genre de pub « rappel à l’ordre » produit l’effet inverse de celui recherché. (Enfin personnellement je n’ai jamais fumé, justement parce qu’au collège tous les rebelles le faisaient pour se donner un style. Je comprenais donc que pour être un vrai rebelle, il ne fallait tout simplement pas suivre la mode (ou la « morale » et la « loi »), ni être systématiquement contre, il fallait simplement réfléchir par soi-même.)
(Après recherche la première pub vantait des raviolis en boîte, mais je n’en achetais pas).
A la télé cette semaine, je publierai demain parce que j’ai déjà écrit une tartine.
Et vous, regardiez-vous Culture Pub ? Pour vous Whitney Houston faisait de la pop ?
21:15 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : christian blachas, culture pub, philippe manoeuvre, le petit journal, yann barthès | | Facebook