08/03/2012
Merci patron, quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous!
Dans mon boulot inintéressant, je dois enregistrer à la chaîne des données, et le nom des gens auxquels elles sont rattachées.
Dans l’open space (m’a tuer), le bruit des ordinateurs est parfois interrompu par quelques soupirs de collègues désespérés, comptant les minutes passer.
Très vite, ma maladie incurable se manifeste.
Atteinte au plus haut degré, je ne m’en rends pas compte immédiatement. Je ne comprends pas d’où proviennent les symptômes, pourquoi ils persistent au fil des heures.
Les signes empirent les jours suivants, toujours sans m’en apercevoir. Cette fois, ils sont visibles pour mes collègues. Ou plutôt audibles.
Mes compagnons de misère commencent à me jeter des regards fugaces et étonnés. Une fille pouffe.
Et je saisis enfin. Me savoir victime de la maladie ne me donne pas envie de la combattre. Je le répète : je suis trop atteinte pour lutter.
Il vaut mieux parler ouvertement de ses problèmes. Alors, comme aux alcooliques anonymes, je fais mon mea culpa. Ma collègue m’explique que ce n’est pas une tare, au contraire.
Me voyant encouragée, je ne cherche plus à cacher ma maladie, je la laisse se développer, au plus grand plaisir de ma collègue compréhensive et bon public.
Tout a commencé par une pensée persistante, obsédante : « oh, fini, fini pour moi ».
Ce boulot me déprime t-il tant ? Ou alors j’espère simplement la fin de la journée ?
Les symptômes se poursuivent par : « Moi j’attendais la récré pour aller au café boire un chocolat »
Oui ça doit être ça, j’ai besoin d’une pause dans ce travail répétitif.
« Je voudrais partir avec vous tout au bout du ciel, sur vos ailes »
La récré est vraiment nécessaire, je ne vais pas bien.
« De vague à l’âme en terrain vague, tu divagues ! »
Oui, je divague complètement. Mais que m’arrive-t-il ?
Je laisse s’échapper des sons bizarres, incompréhensibles. Des marmonnements, des plaintes, des murmures de souffrance ? Le volume est de plus en plus audible, mon voisin me regarde bizarrement. Je comprends, j’en parle, ma collègue m’encourage.
Ma chansonnite aigue atteint son apogée. Tous ces prénoms inscrits sur ces dossiers me rappellent des mélodies, qui me restent en tête et que je sifflote pendant des heures. Une maladie incurable, mais pas bien grave. « Ca vaut mieux que d’attraper la scarlatine, ça vaut mieux que d’avaler de la mort aux rats. » Ma collègue se prend au jeu et tente de deviner les airs que je fredonne :
« Dis-moi, Céline, les années ont passé, pourquoi n’as-tu jamais songé à te marier ? »
« La place rouge était vide, devant moi marchait Nathalie ! Elle avait des cheveux blonds mon guide, Nathalie !! »
« Céciiiiiiiileuh, ma filleuuuuh »
« C’était bien, chez Laurette, quand on faisait la fête, elle venait vers nous, Laurette ! »
« Oui, Jérôme, c’est moi, non je n’ai pas changé, je suis, toujours, celui qui t’a aimé ! »
« Mais Nicolas, il veut pas qu’on l’embête, tout ce qu’il a dans la tête, c’est qu’il veut rentrer chez lui… J’veux pas rester ici » (en cette période électorale, une chanson que j’ai chaque jour en mémoire en lisant les magazines ou en regardant le Petit journal… Je l’apprécie beaucoup, parce que je la chante à mon neveu quand il séjourne chez sa grand-mère pendant les vacances scolaires)
Ma collègue tente de me poser des colles :
« Je te donne des noms et tu dois chercher des chansons !
- « Chercher le garçon ? Trouver son nom ? »
-Mais j’ai pas encore commencé !
- « Je cherchais des prénoms : « Matthieu, Cécile ? » en regardant courir vers 10 heures, dans l’école des filles et des garçons »
-Tu me fais trop rire !
-« Rire et… chan-sons !!! »
- T’es vraiment dingue !
- Je suis MA LA DEUHHHHH, complètement MA LA DEUHHHHHHH ! »
-« Tiens Papillote, tu as une chanson avec le prénom Eric ?
-Tes états d’âme, sont pour moi Eric, comme les Etats d’Amérique ! Je les visite un par un Eric, dans leur ordre alphabétique ! »
- Lucile ?
« Partout, au soleil, sous la pluie, quand ils voient s’avancer les grands yeux de Lucile, partout les garçons se bousculent et la rue un instant prend un air de folie ! »
- Sarah ?
-Princesse ! Princesse ! Tu es bien jolie !!!
-Ah là tu vas pas trouver ! Gilbert ! Pas un prénom pour une chanson ça !
- Gigi ! O Gigi, personne ne sait d’où tu viens, tu nous crées un monde angélique, où tout devient féerique…
-Oh ! Tu triches ! Puis tu ne vas pas nous sortir que des chansons de dessins animés !
-A-rri-va… Gigi l’amoroso !
Un collègue nous interrompt :
-Oh c’est fini Dalida !
-Laissez-moi chanter ! Laissez-moi… Laissez-moi danser, chanter en liberté… »
Je ne sais pas si ça a un lien, mais quelques jours plus tard le chef m’a changé de bureau. A la place de mon fan club, je me retrouve avec un vieux type aussi sympa qu’une porte de prison. Ce n’est pas avec lui que je vais développer mon répertoire radio nostalgie. Mais aujourd’hui, mes vieux démons ont repris le dessus et je n’ai pas pu m’empêcher de fredonner…
Je conclurai par :
« Ris-en si tu veux, il faudra bien y croire !
C’est comme dans un vieux rock n’roll
J’ai dans la tête un transistor qui fredonne
Comme dans un très vieux rock n’roll
Serre la main d’un fou, que rien ne raisonne ! »
Quiz On connaît la chanson : quelles sont toutes les chansons citées et leurs interprètes ? N’oubliez pas de trouver les prénoms cachés dans le 4ème paragraphe, débutant avec « oh, fini, fini pour moi ». Il y a 20 chansons en tout (+ celle du titre)…
A vous de jouer ! Réponses bientôt
21:01 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : travail, merci patron, les charlots, chanson française, musique, petit journal de yann barthès | | Facebook
20/12/2011
Les Gérard de la télévision 2011 : les nominés
Ce soir sur Paris Première, les fameux Gérard de la télévision ! Cette cérémonie parodie les césar, sur le modèle des Razzie awards américain, récompensant les pires acteurs et films. Comme chaque année les intitulés sont tordants. Qui va remporter les parpaings ? Donnez vos pronostics ! Vous pouvez revoir les gagnants cinéma ici.
Cette année, grande nouveauté : mon chouchou Yann Barthès apparaît enfin !
Gérard du petit métrosexuel à chemise Fred Perry, bottines Paul Smith et costard The Kooples, embauché au départ pour faire bander les gays du Marais mais qui au final fait mouiller les vieilles du Vésinet :
. Cyril Féraud dans Le Grand jeu (France 3)
. Matthieu Delormeau dans Tellement vrai (NRJ12)
. Yann Barthès dans le Petit journal (Canal+)
. Vincent Cerutti dans Danse avec les stars (TF1)
. Julian Bugier dans le JT (France 2)
Je suis entièrement d’accord pour la première partie de l’énoncé, mais à mon sens la fin ne correspond pas à Yann Barthès : il plaît surtout aux jeunes filles en fleurs, comme il les nomme lui-même. Des filles entre 15 et 25 ans en moyenne se retrouvent sur des forums et blogs consacrés à l'animateur, des écrits souvent drôles (« plus hot qu’un fer à lisser »).
J’espère que Yann Barthès va gagner et aura l’humour, le cran et la modestie d’aller chercher son prix… Mais j’en doute (vu comme il est discret).
D'autres nominés :
Gérard de la présentatrice météo qui, au rythme du réchauffement climatique, s’assèche doucement mais sûrement :
. Evelyne Dhéliat (TF1)
. Florence Klein (France 3)
. Isabelle Martinet (France 2)
. Catherine Laborde (TF1)
. Fabienne Amiach (France 3)
J’ai vérifié, elles présentent toutes la météo depuis une vingtaine d’années (1988 pour Martinet, 1989 pour Laborde). Je vote pour la plus âgée, Evelyne Dhéliat…
Gérard de l’animateur qui n’aurait pas dû :
. Christophe Hondelatte, qui n’aurait pas dû enregistrer Dr House
. Jean-Luc Delarue, qui n’aurait pas dû arrêter la drogue
. Laurent Ruquier, qui n’aurait pas dû remplacer Zemmour et Naulleau par Nounouille et Coconne
. Elisabeth Tchoungui, qui n’aurait pas dû en général, mais aussi en particulier
. FX de Secret Story, qui n’aurait pas dû traverser sans regarder
. Cyril Viguier, qui n’aurait pas dû naître
Je vote pour Hondelatte. Vous pouvez constater les dégâts son album et sa prestation chez Ruquier, où il a très mal pris les critiques. Au moins, Hondelatte a fini par relativiser : Yann Barthès lui a demandé d’annoncer le prochain invité du grand journal (docteur House) et Hondelatte s’est prêté à la blague de bon cœur, en chantant sa (calamiteuse) chanson.
Gérard du type, sa tête, on dirait une marionnette des Guignols :
. Gilles Bouleau dans le JT (TF1)
. Arlette Chabot dans A vous de juger (France 2)
. Igor Bogdanov dans A deux pas du futur (France 5)
. Grichka Bogdanov dans A deux pas du futur (France 5)
. Yves Calvi dans C à vous (France 5)
. Mickaël Vendetta dans Carré Viiip (TF1)
. Anne Roumanoff dans Vivement dimanche (France 2)
Rectificatif : Arlette Chabot ne ressemble pas à une marionnette, elle ressemble à un homme. Vous ne trouvez pas ? On lui coupe les cheveux et hop ! Ni vu ni connu on la rebaptise Robert. Je voterais ex aequo, les Bogdanoff ? D’ailleurs, comment expliquez-vous la transformation de leurs visages ? Chirurgie esthétique, maladie, enlèvement par des extra-terrestres qui ont effectué des expériences sur eux ? (Je penche pour la dernière option. Les Bogdanoff doivent en être ravis, ils ont enfin pu explorer l’univers pour de vrai)
Gérard de l’émission où on mange des vers :
. Koh Lanta (TF1)
. Fourchette et sac à dos (France 5)
. Rendez-vous en terre inconnue (France 2)
. Seul face à la nature (NT1)
. Familles d’explorateurs (TF1)
Je n’en regarde aucune, mais je dirais Koh Lanta ?
Gérard de l’animateur qui a trop de dents, et elles sont trop blanches :
. Jean-Marc Morandini dans Morandini (Direct 8)
. Philippe Vandel dans Vive la télé (Paris Première)
. Vincent Cerruti dans Danse avec les stars (TF1)
. Elizabeth Tchoungui dans Avant-premières (France 2)
. Marc-Olivier Fogiel dans Face à l’actu (M6)
Je penche pour Morandini, Le petit journal aussi a l’habitude de se moquer de ce détail.
Gérard de l’émission de warriors où des candidats se fightent façon Alien vs Predator sur du Carmina Burana, tout ça pour déterminer si le menu makis de Célestin est meilleur que le menu verrines de Floriane :
. Top Chef (M6)
. MasterChef (TF1)
. Quatre mariages pour une lune de miel (TF1)
. Un dîner presque parfait (M6)
. Un dîner presque parfait : la finale des chefs (M6)
Je connais quelqu’un qui collabore à l’une d’elles et m’a révélé que les résultats étaient truqués…
Gérard du super héros invincible qui résiste à tout depuis plus de trente ans : aux directeurs de programmes, à la pression politique, aux mauvaises audiences et à la canicule :
. Super Michel Drucker
. Super Michel Denisot
Je vote pour le premier : Drucker travaille à la télé depuis 1965 et Denisot depuis 1972.
Gérard du chômeur qui vient pointer à Paris Première plutôt qu’à Pôle Emploi :
. Guillaume Durand dans Rive droite
. Pierre Lescure dans Lescure tôt ou tard
. Philippe Vandel dans Vive la télé
. Eric Zemmour dans Zemmour et Naulleau
. Eric Naulleau dans Zemmour et Naulleau
Je voudrais bien le faire aussi ?
Gérard du zoo :
. Secret story (TF1)
. Les Anges de la télé réalité (NRJ12)
. Confessions intimes (TF1)
. Morandini ! (Direct8)
. Les Ch’tis à Ibiza (W9)
. Tellement vrai (NRJ12)
Entre la peste et le choléra… Ces personnes consternantes de bêtise et vulgarité ne sont même pas drôles au troisième degré je trouve… Elles m’affligent plus qu’autre chose.
Gérard du jardin des plantes :
. Sandrine Quétier dans 50 mn inside (TF1)
. Victoria Silvstedt dans La Roue de la fortune (TF1)
. Elodie Gossuin dans Touche pas à mon poste (France 4)
. Sandrine Corman dans X-Factor (M6)
. Ariane Massenet dans le Grand journal (Canal+)
La poupée plastique de La roue de la fortune ?
Gérard de l’émission qui a fait un tel krach d'audience qu'on a eu du bol que Standard & Poor's ne dégrade pas la note de la France dans la foulée :
. Avant-première avec Elizabeth Tchoungui (France 2)
. Vendredi sur un plateau avec Cyril Viguier (France 3)
. L’Etoffe des champions avec Raymond Domenech (France 3)
. Sing off 100% vocal avec Alexandre Devoise (France 2)
. Face à l’actu avec Marc-Olivier Fogiel (M6)
. Carré Viiip avec Elsa Fayer (TF1)
. 3 Princes à Paris d’Angela Lorente (TF1)
. Midi en France avec Laurent Boyer (France 3)
J’ai pourtant bien ri en commentant en direct sur Twitter Carré VIP. Dommage, les participants promettaient encore de belles réparties.
Gérard de l’animatrice tellement nulle que tu te demandes ce qu’elle a bien pu faire pour décrocher son poste. Enfin non, tu te le demandes pas, tu le sais, mais tu le gardes pour toi pour pas t’attirer d’emmerdes avec Ni putes ni soumises :
. Faustine Bollaert dans Vies croisées (W9)
. Karine Ferri dans Morandini ! (Direct8)
. Solweig Rediger-Lizlow dans Le Grand journal (Canal+)
. Laurence Ferrari dans le JT (TF1)
. Cécile de Ménibus dans Morandini ! (Direct8)
. Matthieu Delormeau Tellement vrai (NRJ12)
Elles se valent toutes… Quoique le terme valeur est ici galvaudé.
Gérard de l’astuce 100% malin, 100% discount, pour remplir votre chaîne TNT à prix futés!
. Piquer des vidéos du net (Direct 8)
. Et en faire des zappings (NT1)
. Rediffuser des Simpson de 1985 (W9)
. Diffuser des télé-achats américains (TMC)
. Passer que des clips de R’n’B toute la journée (Direct Star)
. Filmer des chansonniers qui rient encore en imitant Georges Marchais et Raymond Barre (Paris Première)
L’embarras du choix ! Je dirais les Simpson’s ? De 20 heures à minuit le samedi et des épisodes tous les jours…
Gérard de l'émission qui te fait croire que tu vas trouver l’amour
. L'Amour est dans le pré (M6)
. L'Amour est aveugle (TF1)
. L'Amour au menu (Direct 8)
. Belle toute nue (M6)
. Nouveau look pour une nouvelle vie (M6)
Il me semble que L’amour est dans le pré s’est tout de même conclu par des unions plus ou moins écologiquement durables. Dans Belle toute nue, la majorité des participantes sont déjà en couple (comme quoi, la beauté intérieure…)
Gérard du KGB :
. Igor Bogdanov dans A deux pas du futur (France 5)
. Grischka Bogdanov dans A deux pas du futur (France 5)
. Alexandra Golovanov dans La mode la mode la mode (Paris Première)
. Jean-Pierre Cov dans Vivement dimanche prochain (France 2)
. Anne Roumanov dans Vivement dimanche (France 2)
Encore les Bogdanoff !!! Les gérardov les aiment décidément.
Gérard de l’émission qui a un nom de pièce de boulevard avec Marthe Villalonga et Bernard Menez en slip caché dans un placard :
. On n'demande qu’à en rire (France 2)
. On n’est pas couché (France 2)
. Zemmour et Naulleau (Paris Première)
. Chabada (France 3)
. Comment ça va bien ? (France 2)
. Les Z’amours (France 2)
J’ai toujours tiqué sur le titre on n’demande qu’à en rire, pas très fin et interminable… Comment ça va bien est particulièrement beauf aussi.
Gérard du membre d'un jury de tocards qui a toute légitimité à te juger vu comment il a brillamment réussi sa carrière :
. Jean Benguigui dans On n’demande qu’à en rire (France 2)
. Henry Padovani dans X Factor (M6)
. Tina Arena dans Sing off (France 2)
. Alessandra Martines dans Danse avec les stars (TF1)
. Tatiana de Secret Story 1 dans Les Voix de la chance (NRJ12)
Je ne regarde pas ces émissions.
Gérard du pire animateur de l’année :
. Cyril Viguier dans Vendredi sur un plateau (France 3)
. Vincent Cerutti dans Danse avec les stars (TF1)
. Bernard de la Villardière dans Enquête exclusive (M6)
. Jean-Marc Morandini dans Morandini ! (Direct8)
. Laurent Boyer dans Midi en France (France 3)
. Nikos Aliagas dans 50 mn inside (TF1)
Pareil. Je laisse les pros juger…
Gérard de la pire animatrice de l'année :
. Carole Rousseau dans Masterchef (TF1)
. Elizabeth Tchoungui dans Avant-première (France 2)
. Laurence Ferrari dans le JT (TF1)
. Claire Chazal dans le JT (TF1)
. Elsa Fayer dans Carré Viiip (TF1)
. Daniela Lumbroso dans Chabada (France 3)
Idem.
Vos votes maintenant ! Je vous livre les résultats dès que je trouve accès prolongé à Internet...
07:00 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : télé, gérard de la télévision, petit journal de yann barthès, yann barthès | | Facebook
08/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (2ème partie)
"Sitting In The Stand Of The Sports Arena
Waiting For The Show To Begin…"
On en était resté là : le parcours du combattant pour obtenir les places restantes. Trois heures seulement après la mise en vente, je peux uniquement acheter des 2ème catégorie « balcon, arrière scène, visibilité réduite ».
Allons-nous bien voir Paulo? Je sais juste qu’on sera sur le côté de la scène. Où exactement ? Il existe une grande différence entre les gradins, à 20 mètres de Macca, et les places en balcon, tout en haut, pourtant les sièges sont au même prix. Par quel numéro le balcon commence t-il ? Si c’est le n°1, ça sent le roussi (je suis en 84…)
Sur Internet je recherche pendant des heures des commentaires sur l’emplacement : « les balcons sont beaucoup trop haut » « les places en M (juste après les miennes donc) c’est une véritable honte de les vendre, on ne voit rien, on est tout derrière la scène etc… »
NOOOOOON !
Je tente alors d’échanger mes places assises contre la fosse. Cinq minutes après, j’ai déjà deux acheteurs potentiels, dont un qui me refilent carrément son nom et numéro de portable (je voudrais l’adresse et la carte bleue aussi ?)
Inquiète, avec mon frère on décide de poser directement la question à Bercy en nous rendant au guichet.
La caissière : « ah oui quand même… Donc pour voir les écrans géants, laissez tomber, impossible. Vous êtes dans le virage, un peu derrière. Vous verrez McCartney de haut. Elle plaisante : Vous pourrez constater s’il est chauve ou porte un postiche… (sur l'image, nos places sont au niveau gris au dessus des jaunes)
Mais c’est pas drôle ! On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ! On parle de Macca et moi là ! L’heure est grave !
- Puis c’est vrai que c’est plus sympa en fosse, on a une meilleure ambiance… Pas besoin de venir 6 heures à l’avance comme certains. Vous y croyez, des fans viennent dès 13 heures ?!! Sont fous les gens !
Confuse, je regarde mes pieds pour ne pas lui avouer que j’ai fait bien pire. Mon frère qui m’accompagne donne le coup de grâce :
- Oh ben ma sœur elle l’a déjà attendu dès 6 heures du matin devant l’Olympia ! »
La caissière me regarde comme une extra-terrestre. Je cherche mon vaisseau pour m’enfuir.
Caissière : « - Faut arriver au dernier moment et se mettre au fond. Tout le monde attend des heures pour s’agglutiner devant, alors qu’en prenant du recul on voit mieux et on a de la place pour danser (c’est EXACTEMENT ce que je disais à mon frère pour le convaincre).
- Mais c’est vrai qu’avec vos billets numérotés vous n’avez pas d’attente, c’est le seul intérêt. Puis par ce froid, ce n’est pas négligeable… Et vous savez à l’avance où vous allés être placés contrairement à la fosse… puis ya des mouvements de foule, on est serrés… non, je vous conseille les places assises, c’est plus sympa. »
Euh… elle ne se contredit pas un peu là ?
Mon frère, soulagé, s’en tient à la deuxième version qui conforte ses attentes (de pépé). Je ne retiens que le début confirmant mes pires craintes… (J’ai tendance à voir le verre à moitié vide...)
Le soir, veille du concert, à la fois excitée par l’évènement et inquiète de ne pas voir la scène, je ne m’endors pas avant 5 heures du matin. Il faut dire aussi que mon frère regarde des vidéos de Paul McCartney jusqu’à 3 heures… (et j’habite un studio).
Le jour J arrive enfin…
Je n’ai jamais vu de file d’attente aussi gigantesque, pour aucun autre artiste. Pourtant je passe 2 fois par semaine devant Bercy, où sont programmés des groupes très connus. La file longe la salle, le parc, pour revenir devant Bercy. Je calcule qu’elle doit faire au moins un kilomètre.
Comme j’ai des places numérotées, je peux arriver au dernier moment, 20 minutes avant. Je nargue double tous les gens qui se pèlent à attendre dans le froid depuis des heures pour entrer dans la fosse, et je me pointe comme une fleur devant l’entrée principale. Pendant la courte attente, j’entends un portable sonner avec la musique de Because (un peu morbide non ?) : « Oui je suis là ! A droite ! » Bon courage pour se retrouver dans une foule de 17 000 personnes.
Comme à chaque concert, je guette les journalistes du Petit Journal. Et cette fois-ci… Je les vois enfin ! Je ne m’approche pas trop quand même, je ne voudrais pas me ridiculiser devant la France entière (je le fais déjà assez toute seule) « une maman doit être fière de son bout de chou » comme disait Yann Barthès le 24 novembre avec les fans de Motörhead. Depuis, chaque soir je guette les images sur canal, mais comme Anne, je ne vois rien venir. Quoi, les fans de Macca ne valent pas les métalleux ? Pourtant certains ont aussi montré leur postérieur…
Je rentre dans le hall de Bercy… Notre porte d’accès se situe tout au fond, c’est exactement la dernière… J’ai peur… Je vais bel et bien me retrouver derrière la scène et je ne verrai pas Macca ! Puis je pénètre dans la salle…
Mais elle n’est pas si grande ! On n’est pas si haut, au deuxième rang en partant du bas ! Et on n’est pas vraiment dans le virage, ni derrière ! Et on a un petit écran juste en face de nous !
Je vais bien voir Macca en fait !!!!
La salle est remplie à ras bord. Je ne peux pas vous mettre de photos car mon nouveau téléphone portable pourri (oui Electra j’en parlerai !), qui indiquait une batterie chargée, s’est éteint dès le début le saligaud. (Je suis mieux située que sur la photo trouvée)
Une sorte de DJ diffuse des reprises marrantes des Beatles (je vous rassure, on n'a pas eu droit aux 3000 versions de Yesterday). Comme pour le concert de 2009, on s’amuse à reconnaître les célébrités. La dernière fois on était juste en dessous et on a pu les voir de près (mon frère était plus intéressé par la belle blonde qui accompagnait Patrick Bruel que par le chanteur). Ce soir-là, je sympathise avec ma voisine qui me prête gentiment ses jumelles. La pauvre n’avait pas calculé que j’étais venue avec toute ma smala et que mon frère allait squatter l’instrument un long moment à la recherche de la nouvelle star.
On reconnaît Lenny Kravitz, Laurent Voulzy, Marc Lavoine, Francis Cabrel, Calogero, Pascal Obispo, et aussi Bruce Toussaint, Guillaume Durand et certainement beaucoup d’autres. (J’espérais Yann Barthès, car il aime bien parler de Macca, et plusieurs fois sur le plateau du Petit journal, pendant l’attente dans le public, il diffusait du McCartney). A la sortie, mon frère a surpris Louis Chédid en train d’échanger son numéro avec Yves Duteil. Bref l’attente est amusante et on ne la voit pas passer. On sent l’excitation monter dans la salle, les gens s’agiter, siffler, chanter…
Puis les lumières s’éteignent…
Paulo va-t-il jouer les chansons que j’attends ? Va-t-il commencer par les mythiques Venus and Mars et Rock Show, idéales pour un début de concert : la première solennelle, la deuxième endiablée ?
Si vous ne cliquez pas pour écouter ces chansons formidables, je ne vous cause plus. Si vous n’aimez pas, vous êtes bannis du blog. (Je plaisante hein, Electra !)
« Sitting in the stand of the sports arena
Waiting for the show to begin… »
« The lights go down, they’re back in town, OK
Behind the stacks, you glimpse an axe
The tension mounts, you score an ounce ole
Temperatures rise as you see the white of their eyes ! »
McCartney arrive sur scène ! La foule l’acclame, l’applaudit, je hurle de mon cri le plus suraigu !
Et là, Macca joue Hello Goodbye. Je la déteste. Déçue et énervée, je prends mon sac et je m’en vais.
Nan je déconne !
Suite et fin (enfin !) demain…
21:38 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mccartney, mccartney à bercy, musique, beatles, yann barthès, petit journal de yann barthès | | Facebook
09/10/2011
Mariage de Paul McCartney : And I love her...
" I give her all my love, that’s all I do,
And if you saw my love, you’d love her too
And I love her… "
And I love him... Regardez la vidéo mise en lien, version rare de la chanson, et avec des photos de Paul-qu’il-était-trô-bô♥♥♥♥. Pour comparer avec la version connue, cliquez ici, avec de superbes photos d’actrices cette fois-ci.
Paul McCartney se marie avec Nancy Shevell aujourd’hui à Londres !
En 1969 il épouse d’abord celle qui est restée le grand amour de sa vie, la photographe Linda, rencontrée à 25 ans. Elle apprend à jouer du clavier pour l'accompagner, elle co-signe toutes les chansons, même si elle n’y participe pas. Paul et Linda restent ensemble, jamais séparés plus de trois jours disent-ils, jusqu’à la mort de l'épouse en 1998, d’un cancer du sein. (Le récit de ces derniers instants est très émouvant, Macca est resté à son chevet toute la nuit, etc). Avec une amie nous avions été choquée par cette réflexion : « vous devriez vous réjouir, la place est libre maintenant ». Alors que bien entendu, nous étions fans depuis la plus tendre enfance, et avec nos 40 années de différence d’âge on voyait Macca comme une idole intouchable ou un père (il a 69 ans maintenant !)
Après la mort de Linda, Paul est dit inconsolable. Le chagrin le rend-il fragile et lui ôte-t-il tout sens commun ? Car quatre ans après, contre l’assentiment de ses enfants (en particulier la styliste Stella) qui se méfient de la promise, il épouse l’ancien mannequin Heather Mills, sans contrat de mariage. C’est pourtant la base lorsqu’on possède l’une des plus grandes fortunes d’Angleterre ! Heather Mills est nettement plus jeune que lui (26 ans de moins), elle a perdu une jambe dans un accident et en plus elle est botoxée même pas belle et a un air cruel. Ils ont un enfant et très vite l’union tourne mal. Ils divorcent et sans contrat de mariage, la femme peut donc prétendre à la moitié de la fortune de Paul… Elle empoche au final 31 millions d’euros. Avec cette séparation houleuse, les révélations pleuvent : Heather Mills est une ancienne call girl croqueuse de diamants, une « meilleure amie » révèle que le mannequin cherchait un homme fortuné pour le plumer… Le couple ne peut plus se blairer et fait la une des tabloïds anglais.
All you need is hate, il ne lui chantera plus « and I love her » (qu’il avait écrite en fait pour sa petite amie quand il était Beatles, Jane Asher)
Macca compose un album à l'époque du divorce, Memory almost full. Il témoigne de sa déprime, par exemple avec la chanson The end of the end :
« at the end of the end, it’s the start of a journey to a much better place… On the day that I die, I’d like jokes to be told…”
QUOI ?!! Non mais ça va pas ! Déjà, Macca est immortel, j’ai décidé, ensuite, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui comme dirait Desproges.
Aujourd’hui, Macca épouse donc Nancy Shevell, une riche héritière américaine. Il a peut-être pensé qu’elle, au moins, n’aurait pas besoin de son fric. Ils se connaissent en fait depuis une trentaine d’années et vivent ensemble depuis quatre ans. Il risque donc moins d’être surpris par son caractère.
J’ai lu que cette fois-ci encore, Paul ne signe pas de contrat de mariage, mais j’espère quand même qu’il n’est pas fou à ce point ! J’en ai déjà parlé : avec « How sweet to be an idiot » les Monty Python ont parodié à merveille les Silly love songs et mimiques de Paul, le Beatle réputé trop gentil, confiant, optimiste, voire niais…
Espérons que cette fois-ci le mariage se passera bien, et qu’il lui permettra de composer encore ces chansons d’amour dont il a le secret : « Here there and everywhere, My love, etc…
Mais si une séparation peut aussi inspirer à Mccartney d'autres magnifiques For no one, I’m looking through you, Things we said today, We can work in out , je dis pas non… (j'espère que vous cliquez sur ces superbes chansons !)
Et vous, qu'en pensez-vous ? Quelle est votre chanson préférée de McCartney ?
19:52 Publié dans On connaît la chanson, Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : musique, paul mccartney, mariage de paul mccartney avec nancy shevell, beatles, yann barthès, petit journal de yann barthès | | Facebook