31/08/2012
Les résultats du quiz on connaît la chanson : ce soir, je pars
A part l’indispensable Grande Catherine, peu de bonnes réponses! Sans doute parce que je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Le premier titre, Partir, n’est pas célèbre, il s’agit des VRP, groupe qui n’existe plus depuis … 1993 (nan mais attendez, c’est très récent pour mémé !) A l’aide d’instruments bricolés, comme une « contre-bassine » (un balai et un seau) ce groupe composait des chansons parodiques qui me faisaient penser aux Inconnus. D’ailleurs, avec l’excellente C’est toi que je t’aime, les Inconnus ont imité la Mano Negra, et la Mano Negra invitait les VRP pour leur première partie de concert. Certaines paroles étaient trop lourdes mais d’autres me faisaient rire quand j’étais ado. Par exemple la chanson Mardi gras.
Pour les autres titres du quiz, on passe à radio Nostalgie, avec les inévitables Alain Souchon, Polnareff, William Sheller… Ne vous plaignez pas, cette fois-ci, pas de Cloclo ni de Johnny, je fais des progrès !
Un jour vous verrez, mémé vous proposera de la musique française actuelle. Mon neveu a essayé de me convertir. J’admets avoir adhéré aux mélodies très hype de Justice, comme cette chanson, On'n'on. J'ai bien aimé le rythme endiablé des Shaka Ponk, comme Let’s Bang. A fond dans la voiture (enfin, je baissais le volume car mes oreilles sont sensibles, et je me faisais traiter, vous n’allez pas me croire, de « mémé ! »), un bras à la vitre (du passager, je vous rappelle que je refuse de passer le permis) et avec des lunettes noires (parce que mes yeux sont fragiles aussi), parfaits pour faire les kakou. (on emploie toujours cette expression ?)
Résultat du quiz, avec les liens vers les chansons en rose. Sauf celui que je n’ai pas trouvé, le « il faut revenir » de… Pétula Clark ! Chanteuse et actrice qui fêtera ses 80 ans en novembre. Vivement l’hommage sur radio nostalgie.
Hasta luego !
A bientôt si Dieu le veut,
Hasta luego !
On se reverra sous peu.
Je la chantais souvent quand j’étais petite.
Mais était-ce utile de rester davantage
Fallait-il se dire à tantôt
Je vais reprendre un très long voyage
Dont je ne pense pas revenir bientôt.
Si d’aventures j’ai laissé quelques traces
Elles s’en iront comme tout là-haut
Les longs traits blancs derrière les avions qui passent
Oh, je ne pense pas revenir bientôt.
Hé, cette chanson de Sheller date de 2004 ! C’est récent tout de même.
« promettez-moi d’être bien sage, de penser à moi tous les jours, et revenez dans notre cage, je guette votre retour »
Puisque vous partez en voyage, Un air de 1935, remis au goût du jour par Françoise vous m’avez dit de pas dire Hardy et Jacques Dutronc.
« Reviens, on va vivre la main dans la main, l’aventure avec toi c’est si bien »
Ha, l’un des plus fidèles compagnon de ma chansonnite…
« Il faut revenir, il faut recommencer, reviens je t’en supplie, loin de toi je m’ennuie »
La très branchouille Pétula Clark.
Partir, partir,
On a toujours un bateau dans le cœur
Un avion qui s’envole pour ailleurs
Mais on n’est pas à l’heure
Et en s’envolant
Les gens, l’argent
Seraient du vent.
N’oublie pas toi si belle, les avions se cassent, et la terre est basse
J’aurais pu laisser le titre en indice, Holidays, correspondant parfaitement au billet, mais je pensais que la réponse était trop facile.
Dans mon deux pièces à Paris, elle répétait toutes les nuits
« on reste pas dans l’hexagone »
Je lui disais « laisse-moi faire, je règle quelques affaires, après c’est sûr on taille la zone »
Moi, le bureau, l’ordinateur et mon aspirateur, les catalogues de mobil home
Je savais que c’était minable, je me suis abonné au câble (canaaaal + !) on taillait pas vraiment la zone
Elle me disait « déconne pas, on va pas rester comme ça, je veux les prairies les fleurs jaunes
On va pas faire comme les gens, vivre à cause de l’argent, on laisse tout on taille la zone »
Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles
Pour ne pas avoir remarqué ce titre, je vous soupçonne de n’avoir pas lu le billet jusqu’au bout… J’ai entendu cette chanson dans le bus scolaire qui m’emmenait passer mon bac le premier matin, pour la redoutable épreuve de philo (coefficient 7 pour les littéraires) Tous les futurs (ou non) bacheliers l’ont reprise en cœur. Je trouvais ça très ironique.
Alors, il y a quand même quelques chansons sympathiques dans ma sélection de mémé, non ?
18:49 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chanson française, alain souchon, william sheller | | Facebook
20/07/2012
The dictator
Lors des interviews, Aladeen précise : « si vous écrivez de bonnes critiques, vos familles seront relâchées ». Je vais donc vous expliquer pourquoi The dictator est un film à voir, car comme le dit Kim Jong-Il : « c’est de la bombe ! »
L’acteur Sacha Baron Cohen et son complice le réalisateur Larry Charles explorent toujours le choc des cultures et provoquent leurs contemporains, à travers des personnages grotesques et des situations hilarantes. Dans Borat, grimé en reporter Kazakh naïf transporté dans l’Amérique pudibonde, l’acteur interviewait des passants outrés. Dans Bruno, il jouait une icône de mode gay.
Dans ce film, l’acteur interprète Aladeen, dictateur de la république (imaginaire ?) du Wadya, « nommé Leader suprême à l’âge de 6 ans, après la mort prématurée de son père, tué dans un accident de chasse par 97 balles perdues et une grenade ». Sa mère est censée être morte en couches, mais on la voit se faire étouffer par un coussin immédiatement après l’accouchement, lors de l’incroyable scène d’introduction présentant le dictateur. On observe ensuite Aladeen gagner une course… après avoir tiré sur les autres concurrents, et d’autres illustrations délirantes dans ce genre. (voir bande annonce en lien)
Le dictateur se rend à New York pour répondre aux questions de l’ONU. Il échappe de peu à un attentat et devient anonyme dans la ville, recueilli par Zoey, une pasionaria qui ne soupçonne pas sa réelle identité …
L’humour culotté, provoc et outrancier de Sacha Baron Cohen se retrouve dans ce nouveau film, mais avec une différence de taille : cette fois, l’aspect réel et pseudo documentaire disparaît, Cohen prend pour victimes de vrais acteurs. Ceci enlève forcément un peu de piquant, mais les gags restent toujours aussi hilarants. Le côté spontané est préservé, comme le précise l’actrice Anna Faris qui joue le rôle de Zoey : « on a fait énormément d’improvisations. Il y avait un script, et je dirais qu’on le suivait dans 10 % des cas. »
Je déplore toujours les passages avec humour en dessous de la ceinture, mais les sketches sont si outranciers qu’ils en sont drôles, on rit nerveusement, malgré soi, en détournant la tête (« Han ! Nan il n’a pas osé ! »). Lors de la projection, toute la salle s’esclaffait, par exemple pendant la scène de l’accouchement, ou du vol en hélicoptère, avec le quiproquo et dénouement d’autant plus drôles qu’on le voit venir gros comme une maison. J’ai apprécié les piques comme celle-ci, lorsque que le dictateur apprend la grossesse de sa femme : « c’est un garçon ou un avortement ? ».
Pendant son discours à l’ONU, Aladeen décrit certains éléments d’une dictature, qui correspond en fait à l’Amérique : « Imaginez une dictature en Amérique : on pourrait truquer les élections, on pourrait mentir pour faire la guerre ! ». Ce passage m’a fait penser à la réplique d’OSS 117, Rio ne répond plus : « Et comment appelez-vous un pays qui a comme président un militaire avec les pleins pouvoirs, une police secrète, une seule chaîne de télévision et dont toute l’information est contrôlée par l’Etat ? –J’appelle ça la France mademoiselle. Et pas n’importe laquelle : la France du général de Gaulle. »
Le choix des acteurs est judicieux, avec le toujours stoïque et inquiétant Ben Kingsley (La liste de Schindler, Shutter Island…) La déjantée Anna Faris (Scary movie, Lost in translation) convient parfaitement au rôle de baba cool : « Zoey se fiche de son apparence. J’adore mon allure dans le film. Je me sentais indépendante et certainement pas vaniteuse, c’était très drôle ! Même mes poils aux aisselles sont authentiques. J’ai dû les faire pousser pendant trois mois et demi et je ne veux pas qu’on puisse penser qu’ils sont faux ! »
Pour assurer la promotion du film et faire parler de lui, Sacha Baron Cohen est resté dans la peau de son personnage lors des interviews. Celle donnée à canal + sortait des promos rasoirs habituelles, leurs questions convenues et réponses attendues ( « Vous aimez la France ? « Oh yes, I looove Paris… » etc.) Le pauvre Laurent Weil ne savait pas comment réagir et Cohen/Aladeen a eu la bonne idée de faire référence à la politique actuelle du pays (En faisant croire qu’il a financé la campagne de François Hollande par ex.) Après la menace d'en être exclu (voir lien) l'’acteur a également osé débarquer sur le prestigieux et solennel tapis rouge des Oscar déguisé en dictateur, avec toute son armada. Bref, Sacha Baron Cohen n’a pas fini de nous secouer et nous faire rire avec ses provocations.
C’est bon, j’ai écrit une bonne critique ? Aladeen, rendez-moi mon chat maintenant !
Et vous, avez-vous vu ce film, qu'en pensez-vous ?
18:26 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : cinéma, the dictator, sacha baron cohen | | Facebook
24/06/2012
Le grand soir
Benoît Poelvoorde♥♥ incarne « un punk à chien », «Not», du nom gravé sur son front. Il vient traîner dans la zone commerciale où ses parents (la mère Brigitte Fontaine, toujours aussi chtarbée) tiennent une « pataterie » et son frère (Albert Dupontel ♥♥) est vendeur dans un magasin de literie. Ce dernier, qui veut mener une existence classique (il est marié et a un bébé) ne jure que par le confort matériel. Il ne voit pas d’un bon œil la venue du marginal. Pourtant, suite à son licenciement, Dupontel quitte le rang pour suivre la punk-attitude de son frère : rejeter la société de consommation et vivre sa vie comme il l’entend… (voir bande annonce en lien ci-dessous)
Le grand soir est signé par le duo de Groland, Gustave Kerven et Benoît Délépine. Ils ont réalisé ensemble quatre films, et je trouve que ce dernier est le meilleur. Pour Aaltra et Avida, je n’étais pas habituée à cet univers particulier, cet humour noir et absurde, ces personnages pitoyables. J’ai plus apprécié Louise Michel, avec Yolande Moreau (ex Deschiens) : son patron délocalisant l’usine, elle paie un tueur à gages ridicule (Bouli lanners) pour le faire assassiner. J’ai aussi aimé Mammuth, où Depardieu part à la recherche de ses points de retraite manquants.
Le grand soir, qui fait référence à la notion révolutionnaire prônant une société nouvelle, commence par la longue errance de Poelvoorde/Not dans les rues de sa ville jusqu’au centre commercial, à la recherche de bières et de quelqu’un avec qui les partager. Comme souvent chez les réalisateurs, le début est lent et contemplatif, pour signifier le vide et la dure vie du punk, et j’ai craint de m’ennuyer, à tort. On voit ensuite toute la famille réunie autour d’un repas surréaliste. Les deux fils parlent en même temps de choses totalement différentes : le punk de son mode d’existence et de l’accueil que lui font les habitants, le fils rangé du dernier appareil high tech à la mode et de l’achat à crédit. Toute la salle de cinéma explosait de rire, ce qui était le but, mais je ressentais d’abord le malaise que crée ce décalage. J’ai eu la même sensation lorsque Dupontel, licencié, le compte en banque vidé par sa femme qui l’a foutu dehors, tente de s’immoler en plein supermarché, devant tous les clients poussant leur chariot, sans que personne ne réagisse. Le film illustre l’individualisme de la société et le repli sur soi en temps de crise. S’il crée un goût de révolte à travers les actes des personnages pour s’en sortir et réveiller les consciences, il ne donne pas vraiment d’espoir.
Les réalisateurs utilisent souvent des plans larges afin de montrer l’absence de communication entre les personnages, comme pour la scène dans le supermarché. J’ai éclaté de rire lorsque Poelvoorde tente lamentablement de vanter les mérites de son frère licencié en tendant un C.V trempé à une hôtesse, tandis qu’à l’arrière plan on voit Dupontel crever des ballons un par un (voir l'extrait en lien). Plus tard, avec un magnifique plan séquence dans un vaste champ, Dupontel/Don Quichotte se battra contre un pauvre arbuste.
J’ai vraiment estimé que le film démarrait et devenait drôle lorsque Dupontel se met à péter les plombs. Comme les autres spectateurs, j’ai pu rire de bon cœur à de maintes reprises face aux situations absurdes. Certaines idées scénaristiques sont même poétiques : les personnages décident d’aller littéralement « droit devant eux » sans dévier de leur chemin pour prendre la route balisée. Ainsi ils traversent un lotissement en escaladant les barrières, rentrant chez les habitants, ressortant par la porte du jardin, tout simplement parce qu’ils vont « tout droit ». L’utilisation des lettres des enseignes publicitaires est également une belle idée poétique.
L’humour noir est toujours de mise, par exemple lorsque les deux frères surprennent un homme la corde au cou et tentent de le dissuader de se suicider : « mais ce n’est pas original comme façon de faire ! » « Tu vois, je suis psychologue, j’ai senti qu’il n’allait pas bien ». L’homme suivra le conseil : il mettra finalement fin à ses jours de manière beaucoup plus spectaculaire.
Comme pour Aaltra, la B.O est signée par Les wampas, qui ont d’ailleurs enflammé la croisette au dernier festival. On voit un concert du groupe lors du film. Poelvoorde slame au-dessus du public, pensant communier avec lui, mais les spectateurs le portent jusqu’à une poubelle… Comme beaucoup je pense, j’ai découvert les Wampas avec leur fameuse chanson polémique, qui comme toute œuvre censurée provoque inéluctablement l’effet inverse escompté : le public curieux se presse de découvrir l’objet de la discorde. Je parle de la chanson Chirac en prison (« j’attends 2007, c’est mon seul espoir de sortir du brouillard, c’est ma dernière chance, faut que j’aie confiance en la justice française ».) Lors du passage de la pub, le nom du président était barré par un rectangle noir et un « bip » pour ne pas le reconnaître ! La télé refusant d’en faire un clip, les Guignols s’en chargeront. Les Wampas ont ensuite connu le succès avec leur hit Manu Chao. Dans Le grand soir, on entend leur chanson Comme un punk en hiver.
On peut écouter aussi des refrains de Noir Désir ou Brigitte Fontaine : je suis in- inadaptée. La chanteuse a d’abord refusé d'apparaître dans le film, expliquant qu’elle ne voulait jouer qu’une « sorcière dans la forêt ». Les réalisateurs ont alors réécrit le scénario en remplaçant le terme « la mère » par « la sorcière dans la forêt » et Brigitte Fontaine a accepté le rôle…
Autre star du film, le chien bien évidemment ! La même race que celui de The artist, mais pas du tout le même caractère : il a mordu toute l’équipe durant le tournage, envoyant même le premier assistant à l’hôpital. Un vrai rebelle, un punk quoi.
20:35 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : cinéma, le grand soir, benoît poelvoorde, les wampas | | Facebook
18/06/2012
Happy birthday McCartney !
Fêter les anniversaires est la spécialité du Chat masqué (je préfère les décès) (on rigole trop avec moi) mais impossible de passer à côté de cette nouvelle : Paul McCartney fête ses 30 ans aujourd’hui !
Oui, j’arrondis, il faut rajouter quelques années, 40 plus précisément (pour ceux qui ont arrêté l’école en CE1, 30+40= 70.) Macca se fait vieux. Heureusement qu’il est immortel et ne viendra jamais remplir ma rubrique nécrologique.
Avant qu’il ne puisse chanter que son rhumatisme devient gênant, « ma pauvre Cécile j’ai 73 ans, je traînais moins la jambe quand j’étais chanteur. J’ai appris que Mick Jagger est mort dernièrement, j’ai fêté les adieux de Sylvie Vartan, mais pour moi ya longtemps que c’est fini », je propose à Macca de faire une série de concerts, gratuits tant qu’à faire, pour son anniversaire. (Je fais des rimes) (Je vais écrire des chansons moi aussi).
Paulo est tout le temps en tournée, il ne se ménage pas. Il participait d’ailleurs au jubilé pour les 60 ans de règne d’Elizabeth II, comme d’autres stars (Elton John, Kylie Minogue, Robbie Williams etc…)Comme je l’ai écrit ici (puis là, et encore ici, et là) pour son dernier concert à Bercy en novembre dernier, on voyait Macca rajeunir au fil des chansons (presque trois heures de spectacle!) Ses traits se détendaient, sa voix semblait plus forte et assurée, il parcourait la scène comme un cabri. Bref il était plus vert que moi. Je vous rappelle que la cardiologue a dû me faire arrêter le test du vélo au bout de 8 minutes en raison de « fatigue du patient » (à jamais gravé dans mon dossier).
Pour fêter l’évènement, je vous ferais bien un traditionnel quiz On connaît la chanson avec en lot une carte postale signée McCartney, mais vous vous doutez que si j’en possédais une, je la garderais pour moi. Alors on va se contenter de quelques chansons méconnues.
On commence par son meilleur album solo, RAM, actuellement en réédition.
Enregistré en 71 peu de temps après la fin des Beatles, Macca y lance quelques piques à Lennon : l'excellente Too many people qui ouvre l’album, où le chanteur s’irrite de voir son ancien acolyte en donneur de leçons (comme le Bed-in for peace sans doute): « Je trouvais que John et Yoko disaient à tout le monde ce que l'on devait faire, d'où la phrase « Too many people preaching practices. » Dans Three legs, Macca déplore : « I tought that I could call you my friend, but you let me down ». Lennon répliquera violemment dans son album Imagine avec la chanson How do you sleep ? et en parodiant la pochette de Ram, le bélier, en le remplaçant par un cochon…
McCartney commente la guéguerre avec la triste et désabusée « Dear friend », dans son album suivant, Wild Life, sorti la même année : « Is this really the borderline ? Does it really mean so much to you ? Are you afraid, or is it true ? »
Après la mort de John, McCartney écrira comme je vous l’ai déjà répété Here today, qu’il joue à chaque concert, des sanglots dans la voix : « and if I say, I really loved you and I was glad you came along, ’cause you were here today, for you were in my song »
Tiens, je ne devais pas fêter un anniversaire en fait, mettre plutôt des chansons joyeuses ? Je me crois encore dans ma rubrique nécrologique.
Donc dans l’album Ram, la chanson la plus appropriée serait le rock endiabléSmile away. Mais j'évoquerais une autre dont je n’ai jamais parlé, que je fredonne très souvent car elle est facile à chanter comme dirait Pascal Brunner. Il s’agit de Heart of the country. D’ailleurs la semaine dernière, me croyant seule dans l’open space (le chef était encore absent, donc les rats avaient quitté le navire) j’étais en pleine roucoulade sur « I’m gonna move, I’m gonna go, I’m gonna tell everyone I know ouhouhouh… » lorsqu’un collègue est rentré : « Han mais c’est toi qui chante comme ça ?! J’ai cru que c’était un mec ! »
Je vais proposer des chansons jamais citées ici, des ballades, la spécialité de McCartney, des mélodies simples comme Electra les préfère (je privilégie les changements de rythme comme dans You never give me your money ou Band on the run) :
Par exemple sur l’album McCartney (il est allé chercher loin le titre) la belle Every night. Mon frère la joue à la guitare et je l’accompagne avec ma voix de crooner, believe me mama.
Dans Red Rose Speedway (1973), la sublime Single pigeon, qui paraît simple mais est difficile à jouer au piano (puis comme j’ai perdu beaucoup de mobilité depuis mon doigt coupé, je ne pourrais jamais la maîtriser. A l’hôpital, en regardant mon doigt ouvert le chirurgien m’a demandé : « vous n’êtes pas pianiste j’espère ? » Déjà que j’avais les deux mains gauches de Gaston Lagaffe.)
Sur l'album Tug of war, sorti en 1982 juste après la mort de Lennon (Here Today en est extraite) j’oublierais Ebony and Ivory enregistrée avec Steevie Wonder, partageant plutôt Somebody who cares :
When your body is coming apart at the seams
And the whole thing's feeling low
you're convincing yourself
That there's nobody there,
I know, I know how you feel
There's always someone, somewhere,
you should know by now
Always somebody who cares !
it's happening day in, day out
Well you know by now
Always somebody who cares
But if you don't know it, how will it find you?
How will we know your whereabouts?
But I know how you feel !
Dans l’album Flowers in the dirt (1989), je citerais Put it there, une des préférées de Macca également. Le titre est une expression que son père utilisait quand Paul angoissait :
Put it there if it weighs a ton,
That's what a father said to his younger son,
I don't care if it weighs a ton,
As long as you and I are here, put it there
Le dernier disque sorti en février, Kisses on the bottom, offre des morceaux jazzy, dont le plus célèbre reste My valentine. Dans le clip, solennel, en noir et blanc, on voit Johnny Depp et Natalie Portman, l’air grave, s’exprimer en langage des signes. Sauf qu’au lieu de faire le geste « Valentine », l’amoureuse, Depp fait celui de l’ « ennemi », ce qui ne manque pas de piquant. L’actrice se plante lamentablement en remplaçant « apparaître » par le signe du … tampon hygiénique. Le clip paraît tout de suite moins classe.
Pour un anniversaire, j’aurais dû choisir des chansons entraînantes, mais au moins vous avez échappé à la traditionnelle rubrique nécrologique : Ray Bradbury, dont on ne brûlera jamais les livres! Kathryn Joosten, l’interprète de Kareen dans Desperate housewives, morte d’un cancer comme son personnage ! Thierry Rolland et la fin de ses phrases lourdes ! Il n’a même pas vu le résultat de l’Euro, il a pu « mourir tranquille » comme il le disait après la victoire de 98, sans voir la France se planter.
Et vous, quelle chanson préférez-vous dans la liste, laquelle auriez-vous citée ?
Petit quiz on connaît la chanson à trouver en début de texte.
07:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : paul mccartney, 70 ans de macca, musique, beatles | | Facebook