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06/08/2017

Massive attack, comme son nom l'indique

massive attack.jpgSur la centaine de concerts que j'ai dû faire, même pour ceux dont je ne connaissais aucune chanson, j'ai rarement été déçue, je me suis rarement ennuyée. Sauf deux exceptions :

Mon frère me conseille le concert de Massive Attack qu'il a apprécié. Je connais pourtant plusieurs albums, mais le spectacle se révèle ennuyeux pour moi : le groupe joue plutôt de la musique planante à écouter pour s'apaiser et…s'endormir…Même l'interprétation de Teardrop laisse à désirer. La chanteuse ne suit pas le rythme habituel de la chanson et on ne peut pas chanter avec elle (du moins dans sa tête) ou taper le rythme.
« Love, love is a verb, love is a doing word, fearless on my breath ». Justement, je ne respire pas sans peur. Un concert est censé mettre de bonne humeur, créer une cohésion joyeuse dans le public. Là, pour la première fois, c'est tout le contraire : La scénographie sur l'écran est agressive et met mal à l'aise. Elle diffuse les dépêches dramatiques du jour (j'ai déjà lu les actualités merci, pas la peine d'en rajouter). Elle fait un rappel des attentats qui viennent de se dérouler (au cas où on aurait oublié), avec les noms des victimes du 13 novembre qui défilent sur le grand écran, dont une personne que je connais… Sont aussi projetés des images de la guerre en Syrie et des slogans réprobateurs et vindicatifs. Moi qui suis venue pour me détendre, j'ai l'impression de subir un interrogatoire à Guantanamo : « t'as vu les images ? La guerre ? Les enfants tués, les mères qui pleurent? C'est moche hein ? Eh ben c'est de ta faute! Tu peux empêcher tout ça ! En votant, en dénonçant, en te révoltant ! » J'étais venue écouter un concert, je me retrouve à subir un sermon culpabilisant.

concert, william sheller, alain souchonAvec cette ambiance festive, au lieu d'écouter paisiblement les chansons, je surveille les portes pour voir si un kamikaze ne va pas débarquer pour nous buter. Je calcule la distance jusqu'à l'issue la plus proche : « je suis en plein milieu de la salle… j'ai 10 rangées de gens devant moi, sachant que la première porte est à 28 mètres, qu'il me reste encore 30 marches d'escalier et 20 mètres à faire avant la sortie, même en faisant saute mouton en diagonale sur le dos des spectateurs, j’atteins la sortie en 8 minutes 30... et si ils nous attendent dehors ? Vaut peut-être mieux que je me cache sous mon siège... » (j'ai écrit ce texte avant l'attentat à la sortie du concert d'Ariana grande).
Il est très facile d'échapper aux vigiles. Repérer les bouteilles en plastique et faire enlever les bouchons, ces terribles bombes, là, ils sont pro. Mais j'ai pu passer en douce, comme c'est ma spécialité, deux bières et mes sandwiches (je ne vais quand même pas les payer alors que j'ai déjà acheté ma place un prix exorbitant). Comme d'habitude je n'ai pas été repérée à la fouille, et j'ai même oublié d'enlever mon couteau éplucheur. Je l'emmène au travail pour manger ma pomme ou ma carotte : on est fouillé depuis les attentats, en deux ans les mecs de la sécu de mon boulot n'ont jamais découvert mes armes de destruction massive de fruits et légumes.

Même si l'atmosphère reste plus joyeuse, je suis déçue aussi par Garbage. Je ne savais pas que le concert était un hommage pour les 20 ans de la sortie de leur premier album. Sauf que je ne connais que les deux suivants, dont ils interprètent uniquement trois chansons au rappel. Enfin, après 3 heures de concert je me réveille grâce à I think I'm paranoïd, Push it, et Cherry lips (go baby go go !)

Puis demeure la traditionnelle malédiction de mes chansons préférées qui ne sont pas jouées en concert. Soit j'ai des goûts merdiques, soit les musiciens ne font rien que m'embêter, ils savent que je vais venir, ils ne veulent pas me faire plaisir. Paul McCartney lit assidûment mon blog international traduit en 126 langues par les stagiaires esclaves de ma start-up, mais il pense :« ah non pas elle encore, elle hurle à tous mes concerts « RAAAAAM » pour que je joue cette chanson, mais je fais ce que je veux, qu'elle s'en aille ! »
Pas de Rame non plus pour le concert de Souchon en 2014. (Rame, à ne pas confondre avec Ram) Pas de Bagad de Lann Bihoué. Lors de sa tournée avec Voulzy en 2016, j'estime que ça y est, cette fois va être la bonne. Raté. Le concert est génial quand même, car les deux compères sont l'auteur de dizaines de tubes que le public reprend à l’unisson : Rockollection, Belle-île en mer, Le cœur grenadine pour Voulzy, Jamais content, Bidon, Foule sentimentale pour Souchon...
Je me rends au concert de Little Barrie en espérant les chansons Surf hell et How come, mais non, le groupe ne les joue pas. Je vais voir Metric en connaissant une seule chanson, Dead disco, mais le groupe fait l'impasse dessus.
William Sheller ne propose pas mes chansons préférées lors de son concert de 2013 : pas de Nouveau monde, pas de Basket ball. Je suis persuadée que cette fois-ci, le miracle aura lieu…

à suivre...

 

27/05/2015

Les chansons maudites

musique, Beatles, mccartney, Polnareff, Souchon, William Sheller, chanson françaiseLa malédiction du chat noir : à chaque fois que je vais à un concert, le groupe ne joue pas mes chansons préférées.
- Concert de Polnareff en 2007 : ni Mes regrets, ni Rosée d'amour n'a pas vu le jour.
- Concert de Souchon au Trianon en 2013 : ni Le bagad de Lann bihoué, ni Rame.
- Concert de William Sheller aux Folies bergères : ni Le nouveau monde, ni Basket-ball.
etc.

Ces chansons dévoilent pourtant des paroles magnifiques, si vraies :
« Vous, qui restez si bien de glace, souffrez que mes mots dépassent, le peu de raison que je tienne, quand vous laissez ma peine, en disgrâce… »
« Mais quand t’étais là, je ne savais rien dire, ils parlaient tous aussi fort, tu ne voyais même pas ce que ça voulait dire, quelqu’un qui tient ton regard aussi fort… »

« Inutile de te lever pour m'écouter, navré de te déranger une si belle soirée, ta robe de mariée est faite pour épouser mes regrets...»
« Rose ma vie, si tu es mon amie, va lui dire que je me meurs d'ennui. Fais-toi douce et belle, mais si elle te renvoie, sors tes épines et lui pique les doigts »

Deux explications : soit j'ai des goûts de chiotte, soit les mecs se disent "oh purée ya Papillote qui vient ! On annule Le nouveau monde remballez les violons ! On va plutôt jouer mon air d'opéra qui dure 18 minutes, le truc bien relou..." "Papillote, ma fan numéro 1 ? Je peux pas jouer Pourquoi faut-il se dire adieu, pas possible ! On va plutôt proposer une grosse bouse comme Tout tout pour ma chérie !"

Sur Twitter, j'écris à Polnareff, qui annonce un nouvel album. Je lui envoie les paroles des chansons : "Si tu reviens nous aurons pour toujours un été sans septembre". Il me retweete et met en favori à chaque fois, vous croyez qu'il a compris le message ?! Je lui ai mâché tout le boulot : j'ai planifié toute sa play-list pour son prochain concert ! (tiens, si je faisais pareil pour McCartney ?)

J'exagère, car ces chanteurs ont composé tellement de bonnes chansons, ils ne peuvent pas toutes les jouer. Polnareff a tout de même chanté L'amour avec toi, Love me please love me, et même une moins connue comme Le prince en otage. Sheller a joué Fier et fou de vous, Le carnet à spirale, Loulou. Souchon Quand je serai K.O et Somerset Maugham...

Je vous ai parlé ici de Calexico et de ma chanson préférée du groupe, Black heart. Devinez ce qui s'est passé lors de leur concert au Trianon fin avril... Plus l'heure avançait, plus j’angoissais « c’est pas possible, ils sont obligés de la chanter…  en rappel ? Ce sera la dernière ?  non, ils joueront sûrement celle qui clôt le dernier album, Follow the river (j’avais raison)». Ça m’a fait décrocher les 15 dernières minutes. Surtout quand la grosse vache la chanteuse a beuglé une chanson que j’ai trouvée inintéressante, sans instrument pour l’accompagner. Un seul homme intelligent a interrompu ce moment de « recueillement solennel » en hurlant « black heart ! » depuis la fosse, et j’ai renchéri depuis le balcon « oui ! black heart ! » Notre appel à la raison n’a pas été écouté. Évidemment, je n'ai pas eu le plaisir d'entendre The news about William ni Si tu disais ni Crystal frontier. Le groupe est venu à Paris en 2013 et j’avais raté à mon grand désespoir le concert. Il avait joué toutes ces chansons…

Mais cette fois-ci, on y croit ! Au stade de France, Macca débutera par Venus and Mars, Rock show et Jet ! Je l'espérais au dernier concert, mais il a commencé par cette niaiserie d'Hello goodbye. Il les a jouées aux autres dates de la tournée, comme ici en lien (regardez, le stade de Sao Paulo est plein, ça va être trop bien le 11 juin !!) Il a aussi chanté Ram on...
Dans 15 jours à Paris, il interprétera enfin mes chansons préférées. On y croit !

 

06/07/2014

A la télé cette semaine : Alexandre le bienheureux, Le château de ma mère, Loulou...

télé, cinéma, chanson française, Renaud, William ShellerCette semaine, quelques grammes de finesse dans un monde de brutes, un vent de liberté et de vacances souffle sur nos télés. Avec pour commencer ce soir sur HD1, Alexandre le bienheureux, parfait manifeste de la philosophie de vie papillotienne :
Philippe Noiret ♥ trime chaque jour comme un forçat dans la ferme de sa femme, une horrible mégère autoritaire. Lorsque cette dernière meurt brutalement, Alexandre décide de se reposer et de profiter enfin de la vie : il flâne dans la campagne avec son chien, prend le temps d’observer les oiseaux et la beauté du monde qui l’entoure… Mais les autres paysans ne l’entendent pas de cette oreille : il faut travailler ! Branle-bas de combat dans le village où Alexandre fait des émules. Face aux attaques, il mène le siège… depuis son lit !

Le désir de retrouver l’insouciance et la liberté de l’enfance, son innocence, son goût pour la flânerie et la nature se retrouvent dans la plupart des films du réalisateur,  Yves Robert : La guerre des boutons, La gloire de mon père... Cet hymne à la liberté est sorti sur les écrans un an avant 1968, et on y sent les prémices de la rébellion.  Oui au droit à la paresse ! Sois feignant, tu vivras content comme Alexandre le bienheureux. (J’ajoute tout de même que je cherche toujours un travail pas trop compliqué : je n’ai plus droit au chômage dans 15 jours. Si je ne trouve pas d’ici là, sans ressources, je me verrai contrainte de faire comme Alexandre : repartir à la cambrousse et me nourrir des légumes du jardin et des poissons de la rivière. Ou je ferai moi aussi la grève : je ne quitterai plus mon lit et n’écrirai plus tant que j’aurai pas de boulot, na.)

télé, cinéma, chanson française, Renaud, William ShellerLundi, autre film d’Yves Robert sur la même chaîne : Le château de ma mère, suite et fin de l’enfance de Marcel Pagnol. Le sort des différents protagonistes est très émouvant : la fin de l’innocence de l’enfance et le retour au monde de brutes des adultes pour certains : la guerre de 14. La musique de Vladimir Cosma, La valse d'Augustine, est sublime et j’avais la gorge serrée lors du concert, avec 75 musiciens qui reprenaient la chanson… (voir en lien)

télé, cinéma, chanson française, Renaud, William ShellerEncore un film sur l’enfance sur NT1, Billy Elliot. Dans les années 80, des mineurs pauvres font grève contre le gouvernement Thatcher. Un jeune garçon s’oppose à cet univers de violence virile, en quittant ses cours de boxe imposés par son père pour apprendre en secret la danse classique… Depuis, le jeune Jamie Bell qui tient le rôle-titre a bien grandi (il a aujourd’hui 28 ans). Il  a joué entre autres dans L’aigle de la 9ème légion, Jane Eyre et Snowpiercer.

Sur Arte, on quitte le monde de l’enfance et des rêves pour une dure réalité, avec une violence verbale et psychologique habituelle chez Maurice Pilat (A nos amours) : Dans Loulou, le réalisateur et sa scénariste (Arlette Langmann, la sœur de Claude Berri) s’inspirent de leur propre histoire : la femme bourgeoise (incarnée par Isabelle Huppert) quitte son mari (Guy Marchand/Pialat) pour Depardieu, un petit voyou. Pialat avouera lui-même que réaliser ce film était « un truc de maso ! »

Loulou/ Depardieu, chansonnite aigue oblige, me fait penser à la chanson éponyme de Renaud :
télé, cinéma, chanson française, Renaud, William Sheller« Tu sais que t'as un peu la gueule à James Dean
Celle qu'il aurait eu s'il avait pas été beau
T'es bâti comme une armoire de cuisine
Le cœur dans le tiroir, tout près du couteau
Lorsque je vois se pointer dans mon horizon
Ta carcasse immense de grand chien paumé
Je dis : « tiens v´la Loulou, la fleur du baston
V´la la bête humaine, v´la l´autre allumé
Je dis "Salut Georges", t'aimes pas tellement ça
Tu veux qu'on t’appelle de ton surnom de voyou
Celui que t'as été quand t'étais moins gras
Un peu plus jeune, et moins con surtout… »

Loulou me rappelle aussi La chanson de William Sheller, chanteur que j’adore, pour ses textes littéraires, sa voix et sa musique mélancoliques :
« Et toi qui vis toujours dans ton imaginaire
Toi qui te promènes partout l'air abattu
ce serait bien que tu comprennes maintenant qu’il n’ y a plus rien à faire
que tu retrouves  un jour ou l'autre ta raison perdue :
Loulou ne t'aime plus… »

Mardi, France 5 propose une série documentaire sur des personnes qui, comme Alexandre le bienheureux, ont décidé de tout quitter pour retrouver leur liberté : « Vivre loin du monde ». Ce soir, une famille vit au rythme de la nature dans une yourte en Alaska.
Je vous rappelle que d’ici 15 jours, mémé va faire pareil : j’irai vivre dans mon trou perdu sans Internet.

Demain, suite des films de la semaine
Et vous, appréciez-vous ces films et chansons ?

31/08/2012

Les résultats du quiz on connaît la chanson : ce soir, je pars

chanson française, alain souchon, william shellerA part l’indispensable Grande Catherine, peu de bonnes réponses! Sans doute parce que  je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Le premier titre, Partir, n’est pas célèbre, il s’agit des VRP, groupe qui n’existe plus depuis … 1993 (nan mais attendez, c’est très récent pour mémé !) A l’aide d’instruments bricolés, comme une « contre-bassine » (un balai et un seau) ce groupe composait des chansons parodiques qui me faisaient penser aux Inconnus. D’ailleurs, avec l’excellente C’est toi que je t’aime, les Inconnus ont imité la Mano Negra, et la Mano Negra invitait les VRP pour leur première partie de concert. Certaines paroles étaient trop lourdes mais d’autres me faisaient rire quand j’étais ado. Par exemple la chanson Mardi gras.

Pour les autres titres du quiz, on passe à radio Nostalgie, avec les inévitables Alain Souchon, Polnareff, William Sheller… Ne vous plaignez pas, cette fois-ci, pas de Cloclo ni de Johnny, je fais des progrès !
Un jour vous verrez, mémé vous proposera de la musique française actuelle. Mon neveu a essayé de me convertir. J’admets avoir adhéré aux mélodies très hype de Justice, comme cette chanson, On'n'on.  J'ai bien aimé le rythme endiablé des Shaka Ponk, comme Let’s Bang. A fond dans la voiture (enfin, je baissais le volume car mes oreilles sont sensibles, et je me faisais traiter, vous n’allez pas me croire, de « mémé ! »), un bras à la vitre (du passager, je vous rappelle que je refuse de passer le permis) et avec des lunettes noires (parce que mes yeux sont fragiles aussi), parfaits pour faire les kakou. (on emploie toujours cette expression ?)

Résultat du quiz, avec les liens vers les chansons en rose. Sauf celui que je n’ai pas trouvé, le « il faut revenir » de… Pétula Clark ! Chanteuse et actrice qui fêtera ses 80 ans en novembre. Vivement l’hommage sur radio nostalgie.

Hasta luego !
A bientôt si Dieu le veut,
Hasta luego !
On se reverra sous peu.
Je la chantais souvent quand j’étais petite.

Mais était-ce utile de rester davantage
Fallait-il se dire à tantôt
Je vais reprendre un très long voyage
Dont je ne pense pas revenir bientôt.
Si d’aventures j’ai laissé quelques traces
Elles s’en iront comme tout là-haut
Les longs traits blancs derrière les avions qui passent
Oh, je ne pense pas revenir bientôt.

Hé, cette chanson de Sheller date de 2004 ! C’est récent tout de même.

« promettez-moi d’être bien sage, de penser à moi tous les jours, et revenez dans notre cage, je guette votre retour »
Puisque vous partez en voyage, Un air de 1935, remis au goût du jour par Françoise vous m’avez dit de pas dire Hardy et Jacques Dutronc.

« Reviens, on va vivre la main dans la main, l’aventure avec toi c’est si bien »
Ha, l’un des plus fidèles compagnon de ma chansonnite…

« Il faut revenir, il faut recommencer, reviens je t’en supplie, loin de toi je m’ennuie »
La très branchouille Pétula Clark.

Partir, partir,
On a toujours un bateau dans le cœur
Un avion qui s’envole pour ailleurs
Mais on n’est pas à l’heure
Et en s’envolant
Les gens, l’argent
Seraient du vent.

N’oublie pas toi si belle, les avions se cassent, et la terre est basse
J’aurais pu laisser le titre en indice, Holidays, correspondant parfaitement au billet, mais je pensais que la réponse était trop facile.

Dans mon deux pièces à Paris, elle répétait toutes les nuits
« on reste pas dans l’hexagone »
Je lui disais « laisse-moi faire, je règle quelques affaires, après c’est sûr on taille la zone »
Moi, le bureau, l’ordinateur et mon aspirateur, les catalogues de mobil home
Je savais que c’était minable, je me suis abonné au câble (canaaaal + !) on taillait pas vraiment la zone
Elle me disait « déconne pas, on va pas rester comme ça, je veux les prairies les fleurs jaunes
On va pas faire comme les gens, vivre à cause de l’argent, on laisse tout on taille la zone »

 Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles
Pour ne pas avoir remarqué ce titre, je vous soupçonne de n’avoir pas lu le billet jusqu’au bout… J’ai entendu cette chanson dans le bus scolaire qui m’emmenait passer mon bac le premier matin, pour la redoutable épreuve de philo (coefficient 7 pour les littéraires) Tous les futurs (ou non) bacheliers l’ont reprise en cœur. Je trouvais ça très ironique.


Alors, il y a quand même quelques chansons sympathiques dans ma sélection de mémé, non ?

14/03/2012

Les résultats du quiz on connaît la chanson : merci patron

chanson française, musique, william sheller, cloclo le filmQuel plaisir de travailler pour vous, on est heureux comme des fous ! Vous m’avez épatée ! Quels lecteurs culturés, reconnaissant du premier coup d’œil que c’est Jérôme, Dalida, Jauni… Une seule citation sur les 20 n’a pas été trouvée, mais elle était particulièrement difficile : « Je cherchais des prénoms : « Matthieu, Cécile ? » en regardant courir vers 10 heures, dans l’école des filles et des garçons » Il s’agit de la chanson « Dites-moi » de Michel Jonasz.

Avec le film Cloclo qui sort aujourd’hui et le matraquage dans les médias, j’ai Claude François dans la tête en permanence. Je vous laisse deviner la chanson que je sifflote depuis lundi sur mon lieu de travail, en observant avec envie le magnifique ciel bleu à travers les barreaux carreaux de ma prison mon bureau… 

Pour vous inciter à regarder les vidéos que je place sans cesse en lien, j’ai recopié le texte original, où les citations sont cachées, et j’ai mis les chansons en rose. Il suffit de cliquer dessus pour avoir les réponses et entendre de douces mélodies. Le procédé peut paraître rapide, mais au contraire, il faut trouver des clips potables parmi les centaines proposés... Si vous lisez depuis votre lieu de travail (je rappelle que je n’ai pas Internet dans mon boulot pourri) vos collègues seront ravis d’écouter des génériques de dessins animés, je vous propose même de chanter en chœur pour mettre une bonne ambiance au bureau...

Tout a commencé par une pensée persistante, obsédante : « oh, fini, fini pour moi ».
Ce boulot me déprime t-il tant ? Ou alors j’espère simplement la fin de la journée ?
Les symptômes se poursuivent par : « Moi j’attendais la récré pour aller au café boire un chocolat »
Oui ça doit être ça, j’ai besoin d’une pause dans ce travail répétitif.
« Je voudrais partir avec vous tout au bout du ciel, sur vos ailes » (Je hais cette chanson gnangnan.)
La récré est vraiment nécessaire, je ne vais pas bien.
« De vague à l’âme en terrain vague, tu divagues ! »
Oui, je divague complètement. Mais que m’arrive-t-il ?

Je laisse s’échapper des sons bizarres, incompréhensibles. Des marmonnements, des plaintes, des murmures de souffrance ? Le volume est de plus en plus audible, mon voisin me regarde bizarrement. Je comprends, j’en parle, ma collègue m’encourage.
Ma chansonnite aigue atteint son apogée. Tous ces prénoms inscrits sur ces dossiers me rappellent des mélodies, qui me restent en tête et que je sifflote pendant des heures. Une maladie incurable, mais pas bien grave. « Ca vaut mieux que d’attraper la scarlatine, ça vaut mieux que d’avaler de la mort aux rats. » (ma mère chante tout le temps cet air). Ma collègue se prend au jeu et tente de deviner les airs que je fredonne :

 « Dis-moi, Céline, les années ont passé, pourquoi n’as-tu jamais songé à te marier ? »
« La place rouge était vide, devant moi marchait Nathalie ! Elle avait des cheveux blonds mon guide, Nathalie !! »
 « Cécile, ma fille »
 « C’était bien, chez Laurette, quand on faisait la fête, elle venait vers nous, Laurette ! »
« Oui, Jérôme, c’est moi, non je n’ai pas changé, je suis, toujours, celui qui t’a aimé ! »
« Mais Nicolas, il veut pas qu’on l’embête, tout ce qu’il a dans la tête, c’est qu’il veut rentrer chez lui… J’veux pas rester ici. » (en cette période électorale, une chanson que j’ai chaque jour en mémoire… Je l’apprécie beaucoup, parce que je la chante à mon neveu quand il séjourne chez sa grand-mère pendant les vacances scolaires)

Ma collègue tente de me poser des colles :
« Je te donne des noms et tu dois chercher des chansons !
- « Chercher le garçon ? Trouver son nom ? »
-Mais j’ai pas encore commencé !
- « Je cherchais des prénoms : « Matthieu, Cécile ? » en regardant courir vers 10 heures, dans l’école des filles et des garçons »
-Tu me fais trop rire !
-« Rire et… chan-sons !!! »
- T’es vraiment dingue !
- Je suis MA LA DEUHHHHH, complètement MA LA DEUHHHHHHH ! » (je n'aime ni la chanson ni son interprète)

-« Tiens Papillote, tu as une chanson avec le prénom Eric ?
-Tes états d’âme, sont pour moi Eric, comme les Etats d’Amérique ! Je les visite un par un Eric, dans leur ordre alphabétique ! »
- Lucile ?
« Partout, au soleil, sous la pluie, quand ils voient s’avancer les grands yeux de Lucile, partout les garçons se bousculent et la rue un instant prend un air de folie ! » J'adorais ce dessin animé si romantique, mais je trouvais le gamin et son chat très moches et insupportables.
- Sarah ?
- Princesse ! Princesse ! Tu es bien jolie !!!
-Ah là tu vas pas trouver ! Gilbert ! Pas un prénom pour une chanson ça !
- Gigi ! O Gigi, personne ne sait d’où tu viens, tu nous crées un monde angélique, où tout devient féerique… c'est grâce à toi Gigi !
-Oh ! Tu triches ! Puis tu ne vas pas nous sortir que des chansons de dessins animés !
-A-rri-va… Gigi l’amoroso !
Un collègue nous interrompt :
-Oh c’est fini Dalida !
-Laissez-moi chanter ! Laissez-moi… Laissez-moi danser, chanter en liberté… »

Je ne sais pas si ça a un lien, mais quelques jours plus tard le chef m’a changé de bureau. A la place de mon fan club, je me retrouve avec un vieux type aussi sympa qu’une porte de prison. Ce n’est pas avec lui que je vais développer mon répertoire radio nostalgie. Mais aujourd’hui, mes vieux démons ont repris le dessus et je n’ai pas pu m’empêcher de fredonner…

Je conclurai par :
« Ris-en si tu veux, il faudra bien y croire !
C’est comme dans un vieux rock n’roll
J’ai dans la tête un transistor qui fredonne
Comme dans un très vieux rock n’roll
Serre la main d’un fou, que rien ne raisonne ! » J'adore William Sheller, peut-être mon chanteur français préféré.

Bravo à tous les participants ! Comme toujours, meilleur score pour Catherine, puis pour Aurélie. Dernier petit quiz : quelle est la chanson de Cloclo qui me trotte dans la tête au travail ?