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28/04/2019

Indochine en concert, censuré à la télé

Indochine, concert, musique française

Lire le début ici.
Comme je connais principalement les tubes d'Indochine des années 80 (qui passent sur radio nostalgie) et que je n'ai pas vu le groupe depuis la tournée Paradize en 2002, je passe les jours précédents le show à réviser ses classiques et le dernier album, 13. Bien m'en a pris : Indochine le joue en intégralité, donc les 13 chansons, sur les 23 présentées ! Je n'ai observé ça qu'une seule fois, lors du dernier concert (excellent) de Calexico.

Indochine, concert, musique françaiseDans le dernier album, j'apprécie particulièrement la chanson Station 13 (parfaite pour danser et faire ma gym).
Indochine débute le spectacle en enchaînant 5 titres du dernier disque. Ce n'est qu'en 6ème chanson qu'il propose un de leur tube récent, Alice et June, sorti en 2005. Les vieux comme moi qui s'étaient arrêtés aux années 80 doivent être largués  : "on s'est trompé de jour ? T'as vu le chanteur est blond en +, pourtant il a toujours été brun  ! C'est la tournée de Sophie Davant en fait ?"
Car oui, lorsque le groupe arrive sur scène, je ne reconnais pas son leader. J'ai cru qu'il avait les cheveux blancs : « mais c'est qui ce pépé sur scène ?  Il est où Nicola Sirkis avec ses plumes de corbeau sur la tête ?
 » S'il est devenu platine, il n'a toujours pas découvert le peigne et se coiffe encore avec un pétard.

Le groupe propose enfin un vieux tube, Tes yeux noirs, pour lequel le leader monte dans les gradins à la rencontre du public. Il enchaîne avec une nouvelle chanson, Gloria. Asia Argento se trémousse sur l'écran géant au-dessus de nous. (Elle fait des roulades, je crois que c'est supposé être sexy, ça me fait plutôt penser au clip des Inconnus Vice et versa où le musicien se roule dans l'herbe et finit la tête dans une bouse). L'actrice apparaît finalement en chair et en os. La chanson traite d'amour passion (pas sûr, avec les paroles toujours absconses, c'est difficile de comprendre de quoi on parle : amour ? mort ? Couple séparé par la mort, ou qui meurt d'ennui ?) Les deux artistes se collent l'un à l'autre pour signifier leur amour, chantent bouche contre bouche pour mimer des baisers. C'est censé être glamour, mais je pense plutôt que lorsqu'on est stressé et qu'on chante depuis 1 heure comme Sirkis, on a la gorge sèche, donc l'haleine fétide, et que la pauvre Asia doit avoir envie de changer les paroles :
A combien risques-tu le risque de mourir demain 
Dans d'autres territoires il n'y a plus qu'un baiser 
Un baiser qui nous sépare et qui nous fera du mal
Surtout à moi parce que tu pues de la gueule

Après cet instant glamour n'est-ce pas, et cette chanson douce que ne me chantait pas ma maman, Indochine propose des paroles bien plus virulentes, Trump le monde. Le chanteur résume tout le mal qu'il pense de la politique du président des Etats-unis, en nous demandant de le huer et de lui faire un doigt d'honneur. Lorsque le concert est diffusé sur TMC deux jours plus tard, en direct, je me demande bien comment la télévision publique va gérer ce moment. Eh bien, lorsque Sirkis entame son discours politique, il est tout simplement coupé au milieu d'une phrase par la pub. Le discours anti Trump et la chanson sont censurés à la télé. J'imagine bien les dirigeants de la chaîne affolés : "mais qu'est-ce que c'est que ça ? Arrêtez tout ! Viiiite !" Je pense qu'ils étaient au courant en amont et que la coupure de la chanson était prévue, mais que le monteur a pris un malin plaisir à laisser le début du discours pour montrer aux téléspectateurs qu'une censure avait lieu. En effet, ça n'a pas manqué d'être remarqué et dénoncé sur Twitter. C'est beau la liberté d'expression en démocratie.

La chanson Un été français n'est toutefois pas coupée :
Indochine, concert, musique françaiseQuand je suis cerné 
Je rêve d'un été français 
Un été parfait 
Où rien ne pourra m'arriver 
Pardonne-moi si ici 
Tout devient froid national 
Un pays infernal 
À nous la petite mort

Tout le public reprend en chœur. Grâce à l'impressionnante mise en scène, les films en 3D au plafond, les jeux de lumière, la deuxième scène dans la foule, au plus près du public, la communion entre le groupe et ses fans est totale. C'est dans ce moment de ferveur qu'Indochine entame la deuxième partie du concert "ça y est, c'est du lourd" comme s'exclament mes voisins : leurs chansons les plus connues, les tubes des années 80.

A suivre

 

16/12/2018

McCartney en concert, fin

macca4.jpg

On pourrait reprocher à Paulo de jouer souvent les mêmes chansons. Mais la tournée se nomme Freshun up, pas révolution : il présente le même concert, mais rafraîchi. Sur 40 000 spectateurs, beaucoup ne connaissent que ses chansons des Beatles, et presque pas sa carrière solo ou avec les Wings. Paul privilégie donc les airs des Fab four, c'est normal. Il interprète donc toujours les mêmes tubes : Hey jude, Let it be, Yesterday... La foule est venue pour hurler "na na na na " sur Hey Jude et le prendrait mal s'il ne la proposait pas. Je trouve que c'est un minimum de respect pour le public. Par exemple je m'étais rendue au concert de Stephan Eicher alors que je ne connais que déjeuner en paix, mais il a refusé de la jouer en râlant : "ce n'est pas ma seule chanson !" Idem pour Louise attaque, qui a expédié en milieu de spectacle au lieu du rappel Je t'emmène au vent et les tubes du premier album avec une mauvaise volonté flagrante, en précisant : "ça nous soule de les jouer tout le temps".

L'artiste ne joue pas pour lui, mais pour son public, qui a payé sa place. Alors oui McCartney joue souvent les mêmes chansons, et parfois dans le même ordre, mais quoi de mieux comme final que le medley d'abbey road et la bien nommée The end ?
Pour ce concert, Paul a néanmoins commis une grosse impasse. Avant, il faisait deux rappels. A Nanterre je restais donc assise; mon voisin s'impatientait pour partir, mais je résistais : "ben, j'attends Yesterday !" Pour la première fois, Macca n'a pas joué en France son plus gros tube. J'ai vérifié la set list de la tournée, il n'a osé cette transgression qu'une seule autre fois, au Japon. Il nous a remplacé Yesterday par... Birthday ! Chanson bien sympa, mais pas incontournable comme son tube ! M'enfin Macca, tu deviens sénile ?

Papy peut tenir trois heures sans pause, mais sa voix ne tient plus la cadence. On ne peut pas lui demander de hurler Helter skelter comme à ses 30 ans... Ses comparses restent là pour le seconder. Le son de cette nouvelle salle ne l'aide pas non plus, avec une espèce de soufflerie, mais c'est le défaut des grands espaces (au stade de France, le son se décalait de l'image). Autant la salle semble trop vaste, autant son accès trop étroit provoque de longs embouteillages à l'entrée comme à la sortie.
Mieux vaut donc une petite salle. J’attends ainsi le prochain concert à Bercy, plus petit, plus chaleureux, mieux sonorisé, et en plus à côté de chez moi. Encore mieux : Macca, tu pourrais quand même venir jouer dans mon salon ! Là c’est sûr, l’ambiance serait plus intime !
Alors Paulo, comme tu nous l'as dit : "à la prochaine!"

Set list du concert :
38 chansons, dont 23 des Beatles

egypt station.jpgA Hard Day’s Night
Junior’s Farm
All My Loving
Letting Go
Who Cares
Got To Get You Into My Life
Come On To Me
Let Me Roll It + Foxy Lady
I’ve Got a Feeling
Let ‘Em In
My Valentine
Nineteen Hundred and Eighty-Five
Maybe I’m Amazed
I’ve Just Seen A Face
In Spite Of All the Danger
From Me To You
Michelle
Love Me Do
Blackbird
Here Today
Queenie Eye
Lady Madonna
Eleanor Rigby
Fuh You
Being for the Benefit of Mr. Kite!
Something
Ob-La-Di, Ob-La-Da
Band on the Run
Back in the U.S.S.R.
Let It Be
Live and Let Die
Hey Jude

Rappel :
Birthday
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
Helter Skelter
Golden Slumbers/Carry That Weight/The End

13/12/2018

Concert de McCartney à Paris, suite

macca3.jpgPaul réussit à nous faire encore chouiner avec les chansons hommages habituelles pour ses chers disparus. Here today à «mon grand ami John», assassiné le 8 décembre 1980, Something au banjo pour "son frérot" George Harrison. Macca est resté marié 30 ans avec Linda jusqu'à ce que la mort les sépare, mais My love composé pour elle passe à la trappe. Certainement à cause de Nancy, sa nouvelle épouse depuis 2011, pour laquelle il ne manque pas d'interpréter My valentine en précisant en français : « J'ai écrit cette chanson pour ma magnifique femme ».

De l’album Sergent Pepper’s, j’écrivais dans ma set-list idéale qu’il pouvait tout jouer « sauf Being for the benefit of Mr Kite, que j’aime pas trop » Devinez ce qu’il fait… Il respecte enfin mes obligations propositions en enchaînant 8 mélodies attendues et en finissant par Golden slumbers et le magnifique medley d’Abbey road. En tout, sur 45 chansons que je souhaitais entendre, il en joue 24, et seulement une interdite. Pas mal non ? J’ai donc bon goût/je suis devin/Macca me lit assidûment et suit mes précieux conseils (cochez la bonne case).
Ainsi il ne manque pas de jouer les incontournables Back in the USSR, Band on the run et même le hard rock Helter skelter, qui déchaînent le public. Le show atteint les sommets avec Live and let die, où Paul lance carrément des feux d'artifice. Dans une salle fermée. Je pense que les trois premiers rangs ont cramé. (voir la preuve en lien)

On loue aussi ses nombreux efforts pour parler de plus en plus français, qu'il répète avant avec un traducteur. Il nous présente par exemple Blackbird comme "une chanson pour les droits civiques". Il articule chaque syllabe en fixant ses fiches collées au sol, il n'est pas encore bilingue.
Lorsqu'il joue à Paris, il change exprès sa set list pour nous interpréter "la seule chose qu'on sait dire en français" : Michelle.

Comme souvent, je trouve qu'il privilégie les chansons commerciales aux belles mélodies. Mais il joue pour son public, et le grand public préfère les airs faciles et connus, comme Obladi oblada. Paul interprète quelques chansons plus pointues, comme la sublime 1985. Mais elle fait partie de son album le plus célèbre, Band on the run. Il ne joue jamais l'album préféré des fans, son chef-d’œuvre Ram, alors qu'on lui réclame inlassablement... En 2011 avec le Maccaclub, on avait comploté pour faire tous en même temps le signe des Wings (des ailes avec les mains) afin d'encourager Paul à jouer plus de chansons de sa carrière post Beatles. Il avait été surpris et ému, et depuis, il ne manque pas de nous refaire le geste lorsqu'il joue les Wings.

 à suivre...

11/12/2018

Concert de Paul McCartney : j'y étais !

macca.jpgPapy fait de la résistance : 76 ans, toujours en tournée, on ne l'arrête plus ! Il joue 2h40, sans pause ! Et encore, les concerts précédents à Bercy et au stade de France, il avait tenu 3 h et 42 titres ! Il enchaine tant de tubes que le concert m'a paru durer vingt minutes.
Il me semble que je le vois pour la huitième fois, mais je ne me lasse toujours pas. Je suis toujours aussi émue lorsqu'il entame mes chansons préférées comme Band on the run, qu'il joue Let it be, lorsque tout le monde reprend en choeur Hey Jude... Même si l'on ne connaît pas sa carrière solo, on ne peut qu'être touché par ces moments de grâce et de communion. Et quel talent ! Il troque sa basse pour le piano, puis une guitare, un banjo, avec une aisance époustouflante.
Cette fois-ci, il se produit dans la nouvelle salle de Paris Nanterre, 40 000 places. Paul arrive sur scène en même temps que les derniers spectateurs qui ont bataillé pour atteindre cette forteresse infranchissable de la défense (d'entrer).

Paul débarque tranquillement, sans fioritures, la routine pour lui qui enchaîne plusieurs concerts par semaine depuis des années. On le remarque à peine arriver sur le coin de la scène ("salut, je passais par là, j'ai vu de la lumière!") Mais dès qu'il empoigne sa guitare, il nous scotche direct en jouant une seule note, une seule. Elle est bien choisie pour un début de concert, car elle est si particulière qu'on la reconnaît immédiatement et qu'on crie de joie... Même un mathématicien s'est penché sur la question pour tenter de la décrire et la reproduire. Paul joue en effet le premier accord de Hard day's night, aux paroles opportunes pour commencer la soirée :
It's been a hard day's night, and I been working like a dog
It's been a hard day's night, I should be sleeping like a log
But when I get home to you I'll find the things that you do
Will make me feel alright

Autre excellente idée : pour Letting go, des cuivres jouent carrément au milieu du public. (voir l'extrait du concert en lien). J'adore ces instruments, et les trois joueurs qui dansent en même temps dynamisent les chansons, notamment Got to get you into my life. Pourquoi pas les violons aussi, comme ici en 2007 pour Eleanor Rigby ? Car ce chef-d’œuvre au synthé, quel gâchis, Paulo, t'as les moyens de te payer un violoniste !

Le concert est équilibré, en enchaînant plusieurs mélodies endiablées reprises en chœur, comme I've got a feeling puis Let'em in, et moment plus intimistes et émouvants au piano comme Maybe I'm amazed. Paulo alterne les classiques des Beatles, de sa carrière solo et avec les Wings, puis seulement trois chansons du dernier album (je regrette cependant I don't know qui pour moi est la meilleure du disque).
Pour une fois, il joue des chansons du début des Beatles, Love me do et From me to you, et même la toute première qu'ils ont enregistrée alors qu'ils se nommaient encore  les Quarrymen : In spite of all the danger. L'écran projette des photos de Paul et John encore adolescents, 16 ans à leur début. Et dire que maintenant, Paul en a 76... 60 ans de carrière !

Suite demain

27/11/2018

McCartney en concert, c'est demain !

Paul-McCartney-en-concert-en-France-le-28-novembre.jpgAu printemps, le Maccaclub, plus grand site de fans français de Paul, laisse fuiter l'info : McCartney devrait faire un concert à Paris d'ici la fin de l'année. Génial ! J'attends avec impatience la mise en vente des billets. Comme j'ai déjà raconté mes périples ici pour obtenir des places, je me prépare à tenir un siège devant la Fnac ou devant l'Olympia et à poser une matinée ce jour-là.
Enfin, des mois après, la date est annoncée : le concert aura lieu le 28 novembre (donc demain) et les places seront en vente le 13 septembre. Pile pendant mes vacances dans un trou perdu.
NOOOOOON ! La malédiction continue !!!

- T'as regardé ce qu'il y avait à voir dans la région ? Les balades à faire, les musées à visiter...
- Non, mais j'ai vérifié le plus important : l'emplacement de la billetterie la plus proche. Elle est à 45 minutes en voiture. En passant par le col qui était fermé l'année dernière à cause du mistral. Et j'ai pas de voiture. Et pas le permis. Il ne reste plus qu'à compter sur la billetterie en ligne, si elle ne bugue pas comme à chaque fois...

Arrivée dans la résidence de vacances, l'hôtesse d'accueil :
- Bonjour, voici les clés de votre chambre, un restaurant bar est à votre disposition, ainsi qu'une piscine, une salle de jeux... Je vous donne la liste des plus belles randonnées et l'adresse de l'office du tourisme...
- Vous avez le code de la WIFI ?
La femme me regarde comme une geek incapable de décrocher des écrans (ha ha, moi mémé nulle en nouvelles technologies) qui va rester la semaine enfermée dans la chambre d’hôtel à regarder son ordi. Elle répond :
- Avec les grosses intempéries, la foudre est tombée et on n'a plus de connexion.
Je laisse échapper un cri incrédule : - HEIN ?! (Mais Macca m'attend !) Pour me défendre je crois bon de préciser  :
- J'ai un truc important à acheter en ligne jeudi.
C'est encore pire, au lieu de passer pour une nerd, elle me prend pour une accro au shopping.

Tous les jours, je vais la voir pour ma sempiternelle question :
- Vous avez la wifi ?
- Toujours pas.
- Mais vous vous avez bien une connexion sur votre ordinateur !
- Oui mais ce n'est pas la même que dans les chambres
- Si je mets mon ordi à côté (un vieux machin soit disant portable de 2 tonnes qui me prend la moitié de ma valise) vous me donnez votre code wifi ?
- Je ne l'ai même pas !
Papillote la grosse relou.

Je n'ai plus qu'à trouver quelqu'un en vacances aussi, mais à Paris, à proximité d'une billetterie et avec connexion Internet, et qui souhaite venir au concert. 
- C'est bon jeudi dès 9h30 t'es devant la Fnac hein ?
- ok.
Jeudi 9h30, je programme mon réveil exprès (je suis en vacances hein, je glande) et je saute sur mon tel :
- T'es devant la fnac ?
Pas de réponse.
10h, heure fatidique, rien. RRRAAAAAHHH. Il rentre d'un séjour aux Etats-Unis, en plein décalage horaire, c'est le milieu de la nuit pour lui : il n'est pas réveillé.

Je tente de me connecter depuis mon téléphone : ça plante, évidemment. 20 minutes plus tard, j'ai juste le temps de voir qu'il n'y a plus de places en fosse. Puis plus de catégories 5, 4...
11h, toujours pas de réponses. Plus de billets en catégorie 3,2..
4,3,2,1...0 : C'est foutu, c'est midi 30, j'aurai pas de places !
Midi 35, je reçois enfin l'appel : "c'est bon je les aies, en 2 minutes c'était fait, aucun problème."

Je ne sais par quel miracle. Ou alors c'est mémé technologie qui a vraiment la poisse :
Récemment, l'ordinateur commun du boulot est encore tombé en panne, comme quotidiennement dès que je le touche, et le client devant moi m'a sorti :
"c'est votre fluide. Votre énergie n'est pas compatible avec.
- ?
- Je vous assure, il y a des gens comme ça. Je le ressens, je suis magnétiseur : vous faites planter les machines."

Voilà : Sarah Connor c'est moi, pas de Terminator avec Papillote, l'avenir de l'humanité est assuré: je touche Schwarzy et il s'écroule.
Espérons que demain, mon énergie buggueuse ne se transmette pas dans le micro de Macca !
(sinon il paraît qu'on a un client médium, j’essaierai de voir ce qu'il me prédit, je vous tiens au courant)

 

06/08/2017

Massive attack, comme son nom l'indique

massive attack.jpgSur la centaine de concerts que j'ai dû faire, même pour ceux dont je ne connaissais aucune chanson, j'ai rarement été déçue, je me suis rarement ennuyée. Sauf deux exceptions :

Mon frère me conseille le concert de Massive Attack qu'il a apprécié. Je connais pourtant plusieurs albums, mais le spectacle se révèle ennuyeux pour moi : le groupe joue plutôt de la musique planante à écouter pour s'apaiser et…s'endormir…Même l'interprétation de Teardrop laisse à désirer. La chanteuse ne suit pas le rythme habituel de la chanson et on ne peut pas chanter avec elle (du moins dans sa tête) ou taper le rythme.
« Love, love is a verb, love is a doing word, fearless on my breath ». Justement, je ne respire pas sans peur. Un concert est censé mettre de bonne humeur, créer une cohésion joyeuse dans le public. Là, pour la première fois, c'est tout le contraire : La scénographie sur l'écran est agressive et met mal à l'aise. Elle diffuse les dépêches dramatiques du jour (j'ai déjà lu les actualités merci, pas la peine d'en rajouter). Elle fait un rappel des attentats qui viennent de se dérouler (au cas où on aurait oublié), avec les noms des victimes du 13 novembre qui défilent sur le grand écran, dont une personne que je connais… Sont aussi projetés des images de la guerre en Syrie et des slogans réprobateurs et vindicatifs. Moi qui suis venue pour me détendre, j'ai l'impression de subir un interrogatoire à Guantanamo : « t'as vu les images ? La guerre ? Les enfants tués, les mères qui pleurent? C'est moche hein ? Eh ben c'est de ta faute! Tu peux empêcher tout ça ! En votant, en dénonçant, en te révoltant ! » J'étais venue écouter un concert, je me retrouve à subir un sermon culpabilisant.

concert, william sheller, alain souchonAvec cette ambiance festive, au lieu d'écouter paisiblement les chansons, je surveille les portes pour voir si un kamikaze ne va pas débarquer pour nous buter. Je calcule la distance jusqu'à l'issue la plus proche : « je suis en plein milieu de la salle… j'ai 10 rangées de gens devant moi, sachant que la première porte est à 28 mètres, qu'il me reste encore 30 marches d'escalier et 20 mètres à faire avant la sortie, même en faisant saute mouton en diagonale sur le dos des spectateurs, j’atteins la sortie en 8 minutes 30... et si ils nous attendent dehors ? Vaut peut-être mieux que je me cache sous mon siège... » (j'ai écrit ce texte avant l'attentat à la sortie du concert d'Ariana grande).
Il est très facile d'échapper aux vigiles. Repérer les bouteilles en plastique et faire enlever les bouchons, ces terribles bombes, là, ils sont pro. Mais j'ai pu passer en douce, comme c'est ma spécialité, deux bières et mes sandwiches (je ne vais quand même pas les payer alors que j'ai déjà acheté ma place un prix exorbitant). Comme d'habitude je n'ai pas été repérée à la fouille, et j'ai même oublié d'enlever mon couteau éplucheur. Je l'emmène au travail pour manger ma pomme ou ma carotte : on est fouillé depuis les attentats, en deux ans les mecs de la sécu de mon boulot n'ont jamais découvert mes armes de destruction massive de fruits et légumes.

Même si l'atmosphère reste plus joyeuse, je suis déçue aussi par Garbage. Je ne savais pas que le concert était un hommage pour les 20 ans de la sortie de leur premier album. Sauf que je ne connais que les deux suivants, dont ils interprètent uniquement trois chansons au rappel. Enfin, après 3 heures de concert je me réveille grâce à I think I'm paranoïd, Push it, et Cherry lips (go baby go go !)

Puis demeure la traditionnelle malédiction de mes chansons préférées qui ne sont pas jouées en concert. Soit j'ai des goûts merdiques, soit les musiciens ne font rien que m'embêter, ils savent que je vais venir, ils ne veulent pas me faire plaisir. Paul McCartney lit assidûment mon blog international traduit en 126 langues par les stagiaires esclaves de ma start-up, mais il pense :« ah non pas elle encore, elle hurle à tous mes concerts « RAAAAAM » pour que je joue cette chanson, mais je fais ce que je veux, qu'elle s'en aille ! »
Pas de Rame non plus pour le concert de Souchon en 2014. (Rame, à ne pas confondre avec Ram) Pas de Bagad de Lann Bihoué. Lors de sa tournée avec Voulzy en 2016, j'estime que ça y est, cette fois va être la bonne. Raté. Le concert est génial quand même, car les deux compères sont l'auteur de dizaines de tubes que le public reprend à l’unisson : Rockollection, Belle-île en mer, Le cœur grenadine pour Voulzy, Jamais content, Bidon, Foule sentimentale pour Souchon...
Je me rends au concert de Little Barrie en espérant les chansons Surf hell et How come, mais non, le groupe ne les joue pas. Je vais voir Metric en connaissant une seule chanson, Dead disco, mais le groupe fait l'impasse dessus.
William Sheller ne propose pas mes chansons préférées lors de son concert de 2013 : pas de Nouveau monde, pas de Basket ball. Je suis persuadée que cette fois-ci, le miracle aura lieu…

à suivre...

 

04/05/2017

Un invité surprise très étonnant au concert d'Idan Raichel...

Idan_Raichel.jpg(suite du précédent billet). Idan Raichel entame sa première chanson, qui m'est inconnue, surtout avec le bruit de la mer qui vient s'engouffrer dans mes oreilles… Puis je ne comprends rien à ce qu'il chante, car il ne parle pas français comme tout le monde, ni ne chante en anglais, mais en hébreu. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les mélodies, même si je ne comprends pas un traître mot de ce qu'il dit. J'aime bien Ramstein par exemple, mais dans leurs chansons, je ne saisis que les paroles en anglais : « we're all living in america, coca cola wonderbra » Comme tous les glandeurs de mon collège, j'ai choisi espagnol en LV2 : l'allemand était pour les intellos lèche-bottes et coincés qui voulaient vraiment travailler, avec une prof digne d'une kapo qui leur donnait des devoirs, tandis que je dormais (pour de vrai, certains peuvent témoigner) tranquillement au fond de la salle d'espagnol. 

Nos voisins de concert, eux, ont l'air de comprendre ce qu'Idan Raichel raconte, car ils chantent avec lui. Pendant l'entracte, j'entends ma voisine demander : « Salomon, je te prends un verre ? » et je ne peux m’empêcher de blaguer : « comment ? Salomon est Juif ?! » Je pense qu'on était les seuls à ne pas l'être dans la salle. Pourtant je me rends bien au concert de Ramstein sans être Allemande ou de Tri Yann sans être Bretonne.
Si j'apprécie les chansons d'Idan Raichel sans en saisir les paroles, comme Mimaamakim, ma préférée reste la seule que je comprends, chantée en français : Mon amour. Sauf que l'artiste ne parlant pas ma langue, elle est interprétée par un Malien, et qu'à ce concert, Raichel est seul sur scène, avec un piano. Un spectacle sobre alors que je m'attendais à un orchestre, des violons, des guitares… Non seulement j'avais mal lu son nom, mais je n'avais pas non plus vérifié l'intitulé du show : « piano songs, solo concert ».

Pourtant, le solo ne demeure pas. Entre deux chansons, le musicien nous raconte sa vie avec son anglais de collégien, et j'ai parfois du mal à le suivre puisque je parle anglais comme une vache espagnole. Il s'embourbe dans une longue explication que je traduis comme je peux :
« il y a quelques mois, quelqu'un m'a contacté par mail et m'a dit qu'il aimait beaucoup ce que je faisais, qu'il était musicien aussi… Je ne le connaissais pas. Aujourd'hui en arrivant à Paris, je l'ai rencontré pour la première fois cet après-midi, et ce soir il vient jouer avec moi...
Je soupire : - Super… il nous a ramené le chanteur inconnu du métro…
Il poursuit : - Je ne sais pas si vous le connaissez...
- Si c'est le joueur d'accordéon de la ligne 1, oui mais non merci !
- Voici mesdames et messieurs, monsieur Pascal Obispo !
Euh ??!

raichel obispo.jpgÉpatée, je me retourne vers mon ami, qui reste imperturbable : « Boh, pour son dernier concert, il nous a fait le même coup avec Patrick Bruel... »
Hein ?! Il connaît pas un certain Paul McCartney aussi ? Moi je veux bien voir Paulo jouer dans une salle minuscule à 2 mètres de moi !

Obispo débarque donc sur la petite scène. Les spectateurs hurlent de joie. Idan Raichel est étonné et a l'air de penser : « Il ne m'a pas menti, il est vraiment célèbre en fait, il n'y a que moi qui ne le connaît pas ». Je suis sûre qu'Obispo va enfin chanter la chanson en français que j'attends. Mais non, il nous explique qu'il souhaite interpréter l'une des compositions de son hôte en hébreu, sauf qu'il ne connaît absolument pas la langue. Ça promet. Il sort une feuille avec le texte écrit en phonétique et chante, très appliqué, maladroitement, en butant sur quelques syllabes. Touchant. L'Israélien le regarde en souriant, avec bienveillance.
A la fin de la mélodie, Obispo s'apprête à partir, mais la foule l'encense tellement qu'Idan Raichel le retient. Ils s'entretiennent une minute et Obispo revient :
« Finalement mon nouvel ami me propose de chanter l'une de mes chansons. Vous préférez laquelle ? Lucie ou celle des Dix commandements, L'envie d'aimer ? »

Personnellement je préfère de loin la mélancolique Lucie qui me rappelle Polnareff. Les 10 commandements, j'avais été invitée à voir le spectacle et je l'avais trouvé un peu kitsch (pour être polie). Mais la foule choisit la seconde option. Enfin, c'est plutôt Obispo qui choisit pour nous. Il nous demande de chanter avec lui et tous les spectateurs hurlent comme des loups :
« Ce sera nooouuus dèèès demaiiiiiiiiiiin, ce sera nouuuus le chemiiiiiiiin »
Jusque-là, on s'était tous tenus très tranquilles, petit concert pépère autour d'un piano, et là on a l'impression d'être transformés en groupies midinettes de 12 ans et demi. Même moi je hulule « ce sera nouuuus dèèèèès ce soaaaaaar, à nooouuuuuus de le vouloiaaaaaar !!! » (je vous rappelle que je ne suis pas dans mon état normal, je sors du Vendée Globe).

Idan Raichel regarde Obispo avec des yeux exorbités, sa bouche béante d'étonnement manque de toucher le sol « mais qui c'est cet hurluberlu ?! »
Car Obispo lui vole complètement la vedette. Il fait son show. Il rajoute des notes, monte dans les aigus, comme pour signifier : « t'as entendu ? T'es pas cap de faire pareil hein ? Ça te la coupe ? » Idan ne connaît pas la chanson et tente de l'accompagner, mais Obispo change le rythme, rendant sa tâche ardue. Celle du public aussi, qui ne peut pas chanter en même temps que lui puisqu'il ralentit le tempo en plein milieu d'une phrase. Il nous demande de l'accompagner, mais il nous en empêche. C'est comme si il voulait chanter seul, d'ailleurs il est tellement à fond qu'il ferme les yeux : on n'est plus là.

On sent qu'Idan Raichel commence à regretter : « le gars je lui fais une fleur… Il veut me rencontrer, j'accepte, je passe l'après-midi avec lui alors que j'aurais pu me balader tranquillement voir la tour Eiffel ou me reposer dans ma chambre d'hôtel avant le concert, mais en plus il s’incruste à mon spectacle et me pique mes fans ! Ah le boulet ! Je vais te le virer vite fait moi ! »
Ce qu'il fait dès le dernier vagissement terminé (car Obispo prolonge son show pendant des plombes). Le concert se termine quelques chansons plus tard, comme si Idan Raichel pensait : « vous préférez l'autre, eh ben je me casse, na ! »

J'avoue que le meilleur moment de la soirée reste pour moi la visite surprise d'Obispo ! J'ai moins apprécié le malaise par contre, mais ça m'a fait rire (après). Vivement le prochain concert D'Idan Raichel, qu'il invite Polnareff !

 

01/05/2017

J'ai testé pour vous : faire un malaise à un concert

gaston jeanne musique.gifDésormais, j'ai donc l'habitude de me rendre à des concerts en connaissant à peine l'artiste. Parce que j'apprécie quelques chansons, parce qu'on m'invite, pour accompagner ou faire plaisir à un ami. Je me rends à la billetterie pour acheter des places à offrir :
- Je voudrais des places pour Aidan Rachel
La caissière cherche longuement : - Je ne trouve pas. Vous pouvez me l'épeler ?
Aidan, comme le prénom du mec cool que Carrie Bradshaw aurait jamais dû larguer dans Sex and the city, c'était le seul normal ! A la place elle va avec un gros pif laid hyper prétentieux, juste parce qu'il est millionnaire, beurk ! Puis Rachel comme le nom de Jennifer Aniston dans Friends ?
- Non désolée, je ne trouve pas
La file d'attente s'allonge et s'impatiente derrière nous.
- Vous êtes sûre que ça s'écrit comme ça ?
- Je ne sais pas en fait…
Elle a l'air de penser : mais vous connaissez au moins la personne que vous allez voir en concert ?! Ben c'est pour offrir, et j'ai entendu au moins 5 chansons, ce qui est déjà bien pour moi dernièrement !

Après 3 heures de recherche et une file d'attente qui fait le tour du pâté de maison, on trouve enfin la bonne orthographe : Idan Raichel. Je m'étais juste trompée d'emplacement où mettre le i. C'est pas logique aussi.
Le concert se déroule dans la petite salle du New Morning, habituellement réservée au jazz. On arrive bons derniers (l'estomac sur pattes était bien obligé de se sustenter avant) toutes les places assises sont prises. Mince, mémé va devoir rester debout. On achète des bières pour patienter (j'ai hésité, mais pour une fois je n'ai pas ramené ma propre canette) et on trouve un poteau libre contre lequel s'accouder, au milieu de la salle bondée. Il fait très chaud, je n'ai pas la place pour me contorsionner et enlever mon manteau, que je ne saurai pas où poser, je bois vite pour me désaltérer et me remplir le ventre car je n'ai pas assez mangé à mon goût (j'avais sauté l'indispensable goûter).

princesse evanouie.jpgL'artiste entame quelques notes et tout d'un coup, je vois quelques petits points noirs devant mes yeux, puis plusieurs… Mes oreilles bourdonnent, le son part, s'éloigne de plus en plus, j'entends un brouhaha incohérent dans mes oreilles, comme le ressac de la mer. La houle se produit aussi sur mon estomac, j'ai l'impression d'être sur un bateau qui tangue… Puis je n'entends plus rien, je vois tout noir et je m'écroule sur le poteau. J'aurais pu m'évanouir comme une princesse dans les bras de mon prince charmant « ooh je me sens défaillir ! » et me faire réveiller par un baiser, mais non, j'ai préféré m'écrouler sur un poteau toute seule comme une clocharde poivrote. Sacrée moi, je l'avais pas encore fait celle-là. Le petit voyage dure deux ou trois chansons, puis mon ouïe et ma vue reviennent à la normale, et je peux regagner la terre ferme. J'attends l'entracte, d'être sûre que la mer soient redevenue limpide et que le capitaine du bateau tienne bien la barre pour signaler :
- Je crois que j'ai fait un petit malaise…
- Hein ? Tu veux qu'on rentre, j'appelle un taxi ?
Oh ben non, maintenant que j'ai bravé la tempête, tout va bien ! Puis le spectacle n'est pas terminé et j'ai pas fini ma bière !

Au concert de Mylène Farmer (quand je vous dis qu'on me traîne à tous les concerts possibles) on a attendu plus d'une heure debout au fond de Bercy. Quand la diva a enfin fait son apparition, toujours avec une mise en scène élaborée et grandiose, la femme devant moi s'est effondrée. J'ai pensé qu’elle était tellement fan que voir enfin son idole l'avait submergée d'émotions. Et puisqu'elle a été évacuée par les pompiers avant le début, elle a raté tout le concert qu'elle attendait comme le messie…
Là, je m'évanouis aussi lorsque l'artiste apparaît, mais pas d’idolâtrie, puisque je ne sais même pas épeler le nom du chanteur.

concert, musique, Idan RaichelSur les images vues sur internet, il portait un calamar sur la tête, des dreadlocks. C'est avec surprise que je vois débarquer un type complètement chauve : « tain c'est pas vrai, je me suis encore trompé de nom, c'est pas lui ?! » Mais le mec nous annonce dans un anglais approximatif que sa copine l'a forcé à raser sa coiffure hideuse. Il faut toujours écouter les femmes, les voix de la raison.
Il entame sa première chanson, qui m'est inconnue, surtout avec le bruit de la mer qui vient s'engouffrer dans mes oreilles…  

Suite demain

 

17/09/2015

Highasakite, complètement perché

musique,concertLes vendeurs ne connaissaient pas quand j’ai bredouillé :
« Je cherche l’album Silent treatment de « i gaz a quitte »
- Hein ?
- I gaz a qui thé ?
- Meuh ?
- Aïe azeu cat ? »

En fait on prononce à l’anglaise (donc je ne sais toujours pas comment) « high as a kite », qui signifie planer comme un cerf-volant. Mais moi je ne sais pas conduire, pas même un cerveau lent.

J’ai découvert ce groupe norvégien à travers l’émission Tracks d’Arte qui diffusait un concert. Les tambours, le cithare et les hululements de la chanteuse me donnent envie de danser autour d’un feu en tunique d’indienne, des plumes dans les cheveux, en chantant à pleins poumons. Ce que je ne peux pas faire dans mon appart de Paris, mais à la cambrousse, en tournant autour de la table du salon (j’ai 8 ans). Pendant que j'effectuais ma danse de la pluie en martelant le rythme des percussions sur mes cuisses, ma mère qui parle tout le temps m’a évoqué le énième mort du village que je ne connais même pas, comme si c’était tout à fait normal, comme si elle n’interrompait pas un spectacle magique. En revanche le chat me regardait tourner du haut de son perchoir avec curiosité ("ces humains sont décidément timbrés").

Contrairement au nom du groupe, les paroles ne volent pas très haut. Certainement conscients de leur pauvreté, les musiciens n’ont inscrit qu’une seule phrase de chaque chanson dans le livret du CD Silent treatment, une phrase qui revient en général en boucle.
Par exemple cette mélodie, qui m’inspire une danse joyeuse, innocente et enfantine, mais où la chanteuse évoque son désir de partir en… Iran. Mais oui quelle bonne idée, dans ce pays de la liberté comme dirait Marjane Satrapi ! « it’s common sense, a moral stand, but if I can choose, i go to Iran, I bring some booze and go on a bender, and I’ll be friend a married man » En gros : « j’amènerai du ricard et j’irai me pochtronner avec un homme marié » Finalement, le groupe mérite bien son nom de « complètement perché ».

Ou encore cette chanson, Leaving no traces, qui me laisse imaginer un indien sillonnant la crête des montagnes sur son cheval, l’horizon à perte de vue, un sentiment de liberté indomptable... Mais qui parle en fait de fille tirée par les cheveux et traînée dans les escaliers, puis de guerre nucléaire ou je ne sais quoi… comme dans la chanson Hiroshima.
Au lieu de fumer la moquette, vaudrait mieux fumer le calumet de la paix. (mais pas trop non plus, vu les yeux défoncés de la chanteuse sur la pochette de l'album)

of monsters and men.jpgPour le concert au Trianon, Highasakite a commencé par la première chanson de Silent treatment, un air planant mais calme, aux paroles toujours très recherchées : « lover, where do you live ? In the sky, in the clouds, in the ocean ? » dans ton c ! La chanteuse ne portait pas des mocassins à franges mais des espèces d’énormes baskets-bottes de neige. Elle avait l’air d’avoir 17 ans, pourtant dans les clips elle en paraît le double. Elle ne parcourait pas la scène à cheval et ne lançait pas de flèches sur le public, mais restait assez statique et timide.

Une qui était complètement déchaînée par contre, c’est la chanteuse du groupe islandais qui suivait, Of monsters and men. Elle est carrément descendue dans la fosse pour danser avec le public. Le guitariste mettait également beaucoup d’ambiance en nous encourageant à taper dans nos mains, à chanter les refrains… Comme sur Little talks, leur chanson la plus connue : « Don’t listen to a word I say, Hey ! »
La petite salle du Trianon et les jeux de lumière renforçaient ce sentiment de communauté. L’un des meilleurs concerts que j’ai jamais faits. Bonne nouvelle, Of monsters and men repasse en concert à Paris en novembre !

 

 

19/05/2015

Bilan "je suis culturée" d'avril

shaun le mouton.jpgJe viens juste de porter mes impôts. Comme chaque année, j'attends le dernier jour. C'est pas comme si je m’appelais Liliane Bettencourt ou si j'avais plein de trucs à calculer soustraire, 15 immeubles et assurances vie à déclarer. Non, j'ai juste à relire ma pauvre ligne de salaire "c'est tout ?! ah oui effectivement, je gagne une misère" puis je dois juste dater et signer. J'ai noté le 15/05/15 " tous ces 5, ça fait joli" pour faire croire "je ne l'ai pas fait au dernier moment en fait, je vous assure !"

Le carnet où je note les films du mois est presque vide : j’ai oublié de l’utiliser, et comme je suis mémé Alzheimer, je ne me souviens pas de ce que j’ai vu… Depuis que je reçois Canal+ et Canal sat à la demande, je ne regarde plus les films en direct. De plus je sélectionne presque exclusivement des séries, grandes chronophages. Je n’ai ainsi plus besoin de lire ma Bible : le programme télé.
Autre changement : j’accepte beaucoup moins d’invitations. Je me sentais obligée d’écrire dessus et elle me prenait du temps d’écriture, au détriment des chroniques de mes incroyables aventures inexistantes. J’ai perdu des fidèles lecteurs du début qui suivaient mes histoires de pôle emploi et du boulot. Des  années après, j’en reparle, revenez ! Come back, baby come back !

2 Films au cinéma :

Coup de cœur :
- Shaun le mouton de Nick Park
Comme dans son Chicken run, le réalisateur utilise la même technique (l’animation de la pâte à modeler) et le même humour (parodies, burlesque). Shaun le mouton est encore plus drôle. Les scènes du restaurant, de l’hôpital et de la fourrière sont hilarantes. (voir en lien) Avec mes deux voisins trentenaires, on était les plus vieux de la salle et de loin ceux qui riaient le plus. J’ai adoré chercher les références (le seigneur des anneaux, la pochette d’Abbey road…) Outre son humour « so british » le film dégage une grande tendresse pour les gentils zanimaux (la pauvre petite chienne abandonnée qui trouve une maîtresse avec les mêmes dents moches qu’elle). Shaun se moque aussi des modes et des gens superficiels. La bande annonce et sa voix off irritante qui explique l’histoire ne fait malheureusement pas honneur au film, car il est presque muet comme un classique du burlesque. Shaun le mouton, un Chaplin des temps modernes. A voir.

- Lost River de Ryan Gosling
Prochain film prévu : aucune idée…

Films à la télé :

D’habitude une trentaine, mais là j’en ai noté… 4. Ça ne m’est jamais arrivé ! Dont un seul film sur canal+, que je n’ai même pas vu en entier, States of Grace. Il était pas mal, mais je n’avais pas le cœur de regarder une histoire de ce genre (une fille qui aide des jeunes en difficulté). Mais que se passe-t-il ? 37 euros par mois pour voir un seul film et une seule série sur Canal+, comment dire…
Prochain film prévu : film ? Que signifie ce mot ? Ça me dit quelque chose pourtant, je crois que j’aimais bien avant…

2 séries :

true detective.jpgCoup de cœur :
- True detective saison 1, Canal+

- The wrong man(s) saison 1, Arte
Prochaine série prévue : Mad men, saison 7

6 concerts :

2 coups de cœur :
- Calexico, Le Trianon
- Les Franglaises, Bobino

- Musique de chambre de François 1er
- We are match, café de la danse
- Faut qu’ça guinche, La dame de Canton
- FFF, Trianon
Prochain concert prévu : Festival We love green

6 expos :

2 Coups de cœur :
- Le cerveau, l’expo neuro ludique, cité des sciences, expo permanente
Aardman, Wallace et Groomit, l’art qui prend forme, musée art ludique, jusqu’au 30 août

François 1er , BNF, jusqu’au 21 juin
Pierre Bonnard, musée d’Orsay, jusqu’au 19 juillet
La géode, cité des sciences
L’argonaute, Sous-marin de chasse des années 50, La cité des sciences
Prochaine expo prévue : David Bowie, La philarmonie de Paris, jusqu’au 31 mai.

5 one men show, théâtre :

2 Coups de cœur :
- Fabrice Luchini et moi, Olivier Sauton, L’archipel
- Vérino (déjà le mois dernier)

- Olivia Moore, mère indigne, théâtre Trévise
- La gueule de l’emploi, Le mélo d’Amélie

 Et vous, qu'avez-vous vu dernièrement ?