06/08/2017
Massive attack, comme son nom l'indique
Sur la centaine de concerts que j'ai dû faire, même pour ceux dont je ne connaissais aucune chanson, j'ai rarement été déçue, je me suis rarement ennuyée. Sauf deux exceptions :
Mon frère me conseille le concert de Massive Attack qu'il a apprécié. Je connais pourtant plusieurs albums, mais le spectacle se révèle ennuyeux pour moi : le groupe joue plutôt de la musique planante à écouter pour s'apaiser et…s'endormir…Même l'interprétation de Teardrop laisse à désirer. La chanteuse ne suit pas le rythme habituel de la chanson et on ne peut pas chanter avec elle (du moins dans sa tête) ou taper le rythme.
« Love, love is a verb, love is a doing word, fearless on my breath ». Justement, je ne respire pas sans peur. Un concert est censé mettre de bonne humeur, créer une cohésion joyeuse dans le public. Là, pour la première fois, c'est tout le contraire : La scénographie sur l'écran est agressive et met mal à l'aise. Elle diffuse les dépêches dramatiques du jour (j'ai déjà lu les actualités merci, pas la peine d'en rajouter). Elle fait un rappel des attentats qui viennent de se dérouler (au cas où on aurait oublié), avec les noms des victimes du 13 novembre qui défilent sur le grand écran, dont une personne que je connais… Sont aussi projetés des images de la guerre en Syrie et des slogans réprobateurs et vindicatifs. Moi qui suis venue pour me détendre, j'ai l'impression de subir un interrogatoire à Guantanamo : « t'as vu les images ? La guerre ? Les enfants tués, les mères qui pleurent? C'est moche hein ? Eh ben c'est de ta faute! Tu peux empêcher tout ça ! En votant, en dénonçant, en te révoltant ! » J'étais venue écouter un concert, je me retrouve à subir un sermon culpabilisant.
Avec cette ambiance festive, au lieu d'écouter paisiblement les chansons, je surveille les portes pour voir si un kamikaze ne va pas débarquer pour nous buter. Je calcule la distance jusqu'à l'issue la plus proche : « je suis en plein milieu de la salle… j'ai 10 rangées de gens devant moi, sachant que la première porte est à 28 mètres, qu'il me reste encore 30 marches d'escalier et 20 mètres à faire avant la sortie, même en faisant saute mouton en diagonale sur le dos des spectateurs, j’atteins la sortie en 8 minutes 30... et si ils nous attendent dehors ? Vaut peut-être mieux que je me cache sous mon siège... » (j'ai écrit ce texte avant l'attentat à la sortie du concert d'Ariana grande).
Il est très facile d'échapper aux vigiles. Repérer les bouteilles en plastique et faire enlever les bouchons, ces terribles bombes, là, ils sont pro. Mais j'ai pu passer en douce, comme c'est ma spécialité, deux bières et mes sandwiches (je ne vais quand même pas les payer alors que j'ai déjà acheté ma place un prix exorbitant). Comme d'habitude je n'ai pas été repérée à la fouille, et j'ai même oublié d'enlever mon couteau éplucheur. Je l'emmène au travail pour manger ma pomme ou ma carotte : on est fouillé depuis les attentats, en deux ans les mecs de la sécu de mon boulot n'ont jamais découvert mes armes de destruction massive de fruits et légumes.
Même si l'atmosphère reste plus joyeuse, je suis déçue aussi par Garbage. Je ne savais pas que le concert était un hommage pour les 20 ans de la sortie de leur premier album. Sauf que je ne connais que les deux suivants, dont ils interprètent uniquement trois chansons au rappel. Enfin, après 3 heures de concert je me réveille grâce à I think I'm paranoïd, Push it, et Cherry lips (go baby go go !)
Puis demeure la traditionnelle malédiction de mes chansons préférées qui ne sont pas jouées en concert. Soit j'ai des goûts merdiques, soit les musiciens ne font rien que m'embêter, ils savent que je vais venir, ils ne veulent pas me faire plaisir. Paul McCartney lit assidûment mon blog international traduit en 126 langues par les stagiaires esclaves de ma start-up, mais il pense :« ah non pas elle encore, elle hurle à tous mes concerts « RAAAAAM » pour que je joue cette chanson, mais je fais ce que je veux, qu'elle s'en aille ! »
Pas de Rame non plus pour le concert de Souchon en 2014. (Rame, à ne pas confondre avec Ram) Pas de Bagad de Lann Bihoué. Lors de sa tournée avec Voulzy en 2016, j'estime que ça y est, cette fois va être la bonne. Raté. Le concert est génial quand même, car les deux compères sont l'auteur de dizaines de tubes que le public reprend à l’unisson : Rockollection, Belle-île en mer, Le cœur grenadine pour Voulzy, Jamais content, Bidon, Foule sentimentale pour Souchon...
Je me rends au concert de Little Barrie en espérant les chansons Surf hell et How come, mais non, le groupe ne les joue pas. Je vais voir Metric en connaissant une seule chanson, Dead disco, mais le groupe fait l'impasse dessus.
William Sheller ne propose pas mes chansons préférées lors de son concert de 2013 : pas de Nouveau monde, pas de Basket ball. Je suis persuadée que cette fois-ci, le miracle aura lieu…
à suivre...
18:50 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, william sheller, alain souchon | | Facebook
14/03/2015
Les résultats du quiz on connaît la chanson de Souchon
Vous n'avez pas été nombreux à jouer... Le quiz est sans doute trop long, comme celui sur les comédies françaises (je n'ai toujours pas donné les réponses d'ailleurs, mais d'ici 15 jours !) Ou bien mes papillotes ne vous intéressent pas ? J'en ai proposé une ce matin à une collègue que j'apprécie, elle m'a répondu "non merci". Comme si c'était de simples chocolats que je distribue à n'importe qui, m'enfin !
Je recopie le texte avec les liens vers les chansons et leur numéro, et je donne les titres à la fin.
Alain Souchon… Soussou comme je l’appelais quand j’étais petite. Mon chouchou avec McCartney et Polnareff. Je l’écoutais sur ma petite radio cassette. Et lui, contrairement aux Beatles que je chantais en yaourt, je comprenais ce qu’il disait. Trop petite, je ne saisissais pas toutes les références, mais je ressentais bien la nostalgie de l’auteur. J’aimais son côté fragile et enfantin, son langage familier, ses onomatopées, sa voix douce.
J’appréciais ses propos mélancoliques sur des vies ratées, des amours contrariées, de gamin mal dans sa peau. Pas vraiment idéales pour une enfant. 1-« J’ai 10 ans, je vais à l’école et j’entends de belles paroles » :
2- « Je suis mal en campagne, et mal en ville, peut-être un petit peu trop fragile… »
3- « Elle me dit que je pleure tout le temps, que je suis comme un tout petit enfant, qu’aime plus ses jeux sa vie sa maman, que je suis carrément méchant, jamais content. »
4- « Petit enfant, pas bonne mine, tout le monde après lui : qu’est-ce qu’il va nous faire, docteur, avocat d’affaires, quand il aura fini d’être un petit enfant tout petit ? »
Petite, en écoutant Souchon, je pensais : Ce sera ça la vie d’adulte? Subir un boulot qu’on n’aime pas ? Perdre ses rêves et espoirs de jeunesse ?
5- « Tu la voyais pas comme ça frérot, doucement ta vie t’a mis K.O. T’avais 8 ans quand tu te voyais, et ce rêve-là, on l’a tous fait. »
6- « Le temps d’un gin et d’un film à la télé, on se retrouve à 28 balais avec dans le cœur plus rien pour s’émouvoir, alors pourquoi pas s’asseoir ?»
7- « Je te suis pas dans cette galère, ta vie tu peux pas la refaire… »
8- « Tous ces petits moments magiques de notre existence, qu’on met dans des sacs plastiques et puis qu’on balance »
9- « Je voudrais que tout revienne alors que tout est passé, et je chante à perdre haleine que je n’ai que des regrets. »
10- « Est-ce que c’est long ou court la vie, est-ce que c’est con ou lourd? Écoutez d’où ma peine vient. »
Je craignais : Ce sera ça la vie, souffrir des déceptions sentimentales ?
Rester avec quelqu’un qu’on n’aime plus, par habitude et peur de la solitude?
11- « Tiens même, v’la qu’on se dit qu’on s’aime, mais c’est que de la crème, de la pommade rose pour cacher les choses du petit plaisir, pour pas tout seul dormir. »
12- « Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de javel des sentiments, la blancheur qu’on croyait éternelle avant ? »
13- « Est-ce que tu m’aimeras encore dans cette petite mort ? »
Ce sera ça la vie, être quitté par l’être aimé ? Pour quelqu’un d’autre ?
14- « Quand elle enlevait sa main de ma main, ses yeux de mes yeux, ça me faisait souffrir »
15- « Sous mon pull-over pas tranquille, ça fait boum-boum, c’est pas docile. Elle est partie faire du voilier, avec ce grand crétin frisé »
16- « Comme elle est partie, Jim a les nerfs. Jimmy t’es fort, mais tu pleures sur le cuir de ta Chrysler »
17- Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage-là était vraiment bien. Elle est repartie, un air lassé de reine alanguie, dans l’Audi de son mari, oh, son mari… »
18- « Les filles dans nos cœurs font des travaux d’aménagement, souvent au marteau-piqueur, et sans ménagement. Si vous voyiez dans ma poitrine le chantier, il se peut que par déprime, comme moi vous chantiez »
Etre adulte, c’est subir sans broncher ?
19- « Mouton mouton, soumis docile et sans rébellion, bêê bêê, je suivrai, tout ce qui vous plaît me plaît. »
20- « On nous inflige des désirs qui nous affligent, on nous prend faut pas déconner dès qu’on est nés pour des cons alors qu’on est des foules sentimentales, avec soif d’idéal, attirées par les étoiles les voiles, que des choses pas commerciales. »
21- La boîte a coulé mais « pouce », on va se la couler douce, la pilule on va se la dorer, j’ai le parachute « chut ! » doré.
Alors, c’est ça la vie ?
J’ai vu Souchon en concert au Trianon l’année dernière. Très bien. Il a proposé une interprétation plus moderne de la ballade de Jim. Mais si il a joué Somerset Maugham et Quand je serai K.O, il n’a pas interprété Le bagad de Lann Bihoué et celle que je chantais tout le temps quand j’étais petite, Rame :
« Rame, rame, rameurs, ramez
On n’avance à rien dans ce canoë
Là-haut, on te mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t’en aller, tais-toi et rame. »
Aujourd’hui, je la chante toujours, je la vis même souvent, au sens propre et au figuré. Je l’ai en tête trois fois par semaine à la salle de sport en faisant du…rameur. Avec les épaules que je me tape maintenant, vous pouvez me rebaptiser Raoul le déménageur, je vous porte une armoire à glace avec le petit doigt.
J’évoque principalement les premiers albums de Souchon, car je les écoutais enfant, le moment où on est le plus sensible et réceptif, marqué à vie. Mais j’aime aussi les chansons plus récentes. J’ai offert à noël à mon frère le dernier album avec Voulzy. En voici les paroles qui résument bien la discographie de Souchon :
22« Là, derrière nos voix, est-ce que l’on voit nos cœurs et les tourments à l’intérieur, ou seulement « la la la ». Entendez-vous dans les mélodies, derrière les mots, derrière nos voix, les sentiments, les pleurs, les envies qu’on ne peut pas dire ? »
Les titres des chansons :
1- J'ai dix ans
2- Allô maman bobo
3- Jamais content
4- Le dégoût
5- Le bagad de Lann Bihoué
6- S'asseoir par terre
7- Ya d'la rumba dans l'air
8- On avance
9- Les regrets
10- Ecoutez d'où ma peine vient
11- On s'aime pas
12- L'amour à la machine
13- Quand je serai K.O
14- Somerset Maugham
15- J'ai perdu tout ce que j'aimais
16- La ballade de Jim
17- Le baiser
18- Caterpillar
19- C'est comme vous voulez
20- Foule sentimentale
21- Parachute doré
22- Derrière les mots
Vous en aviez retrouvé combien ? Quelles sont vos chansons de Souchon préférées ?
21:23 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : alain souchon, chanson française, musique | | Facebook
25/02/2015
Les victoires de la musique
Mémé pensait s’être arrêtée aux années 60 et à radio nostalgie. Mais en voyant le palmarès des victoires de la musique, je m’aperçois que je connais la plupart des artistes, et que je les ai même vus en concert…
Album de chansons : (pourquoi « de chansons » ? pourquoi pas simplement « album » ?)
- Christine and the Queens - Chaleur humaine
- Calogero - Les Feux d'artifice
- Alain Souchon & Laurent Voulzy - Alain Souchon & Laurent Voulzy
Alain Souchon, voir mon billet en lien.
Voulzy, je l’ai rencontré lors d'une réception dans le journal où je bossais. Il est vraiment très sympa, j’ai même réussi à lui parler (avec un verre dans le nez).
Artiste interprète masculin :
- Calogero
- Julien Doré
- Johnny Hallyday
J’ai écouté Julien Doré au festival Fnac live et j’ai été déçue. 12 minutes sur sa chanson « Paris Seychelles »… on aurait eu le temps d’y aller.
Artiste interprète féminine :
- Brigitte
- Christine and the Queens
- The Do
- Je l’ai vue il y a plus d’un an, encore inconnue. Elle passait en première partie de Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise Attaque. Elle m’avait impressionnée : charisme, mise en scène, chorégraphies… Je me doutais qu’elle irait loin. Je l’ai même préférée au concert principal : Gaëtan Roussel n’a joué aucune chanson de Louise Attaque malgré les demandes du public (je t'emmène au vent quoi !) et à part sa chanson « Help myself », je n’en connaissais aucune.
- J’ai vu Brigitte au festival fnac live, j’en ai parlé en lien.
- The Do, j’ai découvert pendant des nuits d’insomnie, quand je regarde les clips « nouvelles scènes » et « alternatifs » à la télé.
Album rock :
- Skip The Use - Little Armageddon
- The Do - Shake, Shook, Shaken
- Shaka Ponk - The White Pixel Ape
Je voulais voir Skip the use en concert, surtout pour leur chanson Ghost, mais plus aucune place disponible. En revanche j’ai pu voir Shaka Ponk, bien, très rock, mais un peu long et répétitif pour mémé. Ils sont très excités ces petits jeunes, leur faudrait un cours de yoga et une tisane relaxante.
Chanson originale :
- Alain Souchon & Laurent Voulzy - Derrière les mots
- Christine and the Queens - Saint Claude
- Black M - Sur ma route
- Calogero - Un jour au mauvais endroit
Spectacle, tournée, concert :
- Jean-Louis Aubert
- Christine and the Queens
- Stromae
Vidéo-Clip :
- Indila - Dernière danse
- The Do - Despair, Hangover & Ecstasy
- Christine and the Queens - Saint Claude
Album de musiques électroniques :
- Yelle - Complètement fou
- Cascadeur - Ghost Surfer
- David Guetta - Listen
Pareil, découvert au festival Fnac Live.
Album révélation :
- Vianney - Idées blanches
- Indila - Mini World
- François & The Atlas Mountain - Piano ombre
Groupe ou artiste révélation scène :
- ALB
- Benjamin Clémentine
- Féloche
Album de musiques urbaines :
- Soprano – Cosmopolitanie
- Akhenathon - Je suis en vie
- Black M - Les yeux plus gros que le monde
Album de musiques du monde :
- Asa - Bed of Stone
- Tiken Jah Fakoly - Dernier appel
- Rivière noire - Rivière noire
Et vous, êtes-vous d’accord avec ce palmarès ? Appréciez-vous ces chanteurs ?
11:59 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : chanson française, les victoires de la musique, alain souchon | | Facebook
23/02/2015
Les victoires de la musique, Souchon et moi
Aux dernières victoires de la musique, Souchon et Voulzy ont remporté le prix du meilleur album.
Alain Souchon… Soussou comme je l’appelais quand j’étais petite. Mon chouchou avec McCartney et Polnareff. Je l’écoutais sur ma petite radio cassette. Et lui, contrairement aux Beatles que je chantais en yaourt, je comprenais ce qu’il disait. Trop petite, je ne saisissais pas toutes les références, mais je ressentais bien la nostalgie de l’auteur. J’aimais son côté fragile et enfantin, son langage familier, ses onomatopées, sa voix douce.
J’appréciais ses propos mélancoliques sur des vies ratées, des amours contrariées, de gamin mal dans sa peau. Pas vraiment idéales pour une enfant. « J’ai 10 ans, je vais à l’école et j’entends de belles paroles » :
- « Je suis mal en campagne, et mal en ville, peut-être un petit peu trop fragile… »
- « Elle me dit que je pleure tout le temps, que je suis comme un tout petit enfant, qu’aime plus ses jeux sa vie sa maman, que je suis carrément méchant, jamais content. »
- « Petit enfant, pas bonne mine, tout le monde après lui : qu’est-ce qu’il va nous faire, docteur, avocat d’affaires, quand il aura fini d’être un petit enfant tout petit ? »
Petite, en écoutant Souchon, je pensais : Ce sera ça la vie d’adulte? Subir un boulot qu’on n’aime pas ? Perdre ses rêves et espoirs de jeunesse ?
- « Tu la voyais pas comme ça frérot, doucement ta vie t’a mis K.O. T’avais 8 ans quand tu te voyais, et ce rêve-là, on l’a tous fait. »
- « Le temps d’un gin et d’un film à la télé, on se retrouve à 28 balais avec dans le cœur plus rien pour s’émouvoir, alors pourquoi pas s’asseoir ?»
- « Je te suis pas dans cette galère, ta vie tu peux pas la refaire… »
- « Tous ces petits moments magiques de notre existence, qu’on met dans des sacs plastiques et puis qu’on balance »
- « Je voudrais que tout revienne alors que tout est passé, et je chante à perdre haleine que je n’ai que des regrets. »
- « Est-ce que c’est long ou court la vie, est-ce que c’est con ou lourd? Écoutez d’où ma peine vient. »
Je craignais : Ce sera ça la vie, souffrir des déceptions sentimentales ?
Rester avec quelqu’un qu’on n’aime plus, par habitude et peur de la solitude?
- « Tiens même, v’la qu’on se dit qu’on s’aime, mais c’est que de la crème, de la pommade rose pour cacher les choses du petit plaisir, pour pas tout seul dormir. »
- « Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de javel des sentiments, la blancheur qu’on croyait éternelle avant ? »
- « Est-ce que tu m’aimeras encore dans cette petite mort ? »
Ce sera ça la vie, être quitté par l’être aimé ? Pour quelqu’un d’autre ?
- « Quand elle enlevait sa main de ma main, ses yeux de mes yeux, ça me faisait souffrir »
- « Sous mon pull-over pas tranquille, ça fait boum-boum, c’est pas docile. Elle est partie faire du voilier, avec ce grand crétin frisé »
- « Comme elle est partie, Jim a les nerfs. Jimmy t’es fort, mais tu pleures sur le cuir de ta Chrysler »
- Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage-là était vraiment bien. Elle est repartie, un air lassé de reine alanguie, dans l’Audi de son mari, oh, son mari… »
- « Les filles dans nos cœurs font des travaux d’aménagement, souvent au marteau-piqueur, et sans ménagement. Si vous voyiez dans ma poitrine le chantier, il se peut que par déprime, comme moi vous chantiez »
Etre adulte, c’est subir sans broncher ?
- « Mouton mouton, soumis docile et sans rébellion, bêê bêê, je suivrai, tout ce qui vous plaît me plaît. »
- « On nous inflige des désirs qui nous affligent, on nous prend faut pas déconner dès qu’on est nés pour des cons alors qu’on est des foules sentimentales, avec soif d’idéal, attirées par les étoiles les voiles, que des choses pas commerciales. »
- La boîte a coulé mais « pouce », on va se la couler douce, la pilule on va se la dorer, j’ai le parachute « chut ! » doré.
Alors, c’est ça la vie ?
J’ai vu Souchon en concert au Trianon l’année dernière. Très bien. Il a proposé une interprétation plus moderne de la ballade de Jim. Mais si il a joué Somerset Maugham et Quand je serai K.O, il n’a pas interprété Le bagad de Lann Bihoué et celle que je chantais tout le temps quand j’étais petite, Rame :
« Rame, rame, rameurs, ramez
On n’avance à rien dans ce canoë
Là-haut, on te mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t’en aller, tais-toi et rame. »
Aujourd’hui, je la chante toujours, je la vis même souvent, au sens propre et au figuré. Je l’ai en tête trois fois par semaine à la salle de sport en faisant du…rameur. Avec les épaules que je me tape maintenant, vous pouvez me rebaptiser Raoul le déménageur, je vous porte une armoire à glace avec le petit doigt.
J’évoque principalement les premiers albums de Souchon, car je les écoutais enfant, le moment où on est le plus sensible et réceptif, marqué à vie. Mais j’aime aussi les chansons plus récentes. J’ai offert à noël à mon frère le dernier album avec Voulzy. En voici les paroles qui résument bien la discographie de Souchon :
« Là, derrière nos voix, est-ce que l’on voit nos cœurs et les tourments à l’intérieur, ou seulement « la la la ». Entendez-vous dans les mélodies, derrière les mots, derrière nos voix, les sentiments, les pleurs, les envies qu’on ne peut pas dire ? »
Quiz On connaît la chanson : retrouvez les titres des chansons citées dans ce texte. Il en comporte 22, vous en connaissez forcément quelques-uns. Réponses bientôt avec les liens vers les chansons.
Demain, enfin, le palmarès des Victoires de la musique.
12:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : chanson française, alain souchon | | Facebook
31/08/2012
Les résultats du quiz on connaît la chanson : ce soir, je pars
A part l’indispensable Grande Catherine, peu de bonnes réponses! Sans doute parce que je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Le premier titre, Partir, n’est pas célèbre, il s’agit des VRP, groupe qui n’existe plus depuis … 1993 (nan mais attendez, c’est très récent pour mémé !) A l’aide d’instruments bricolés, comme une « contre-bassine » (un balai et un seau) ce groupe composait des chansons parodiques qui me faisaient penser aux Inconnus. D’ailleurs, avec l’excellente C’est toi que je t’aime, les Inconnus ont imité la Mano Negra, et la Mano Negra invitait les VRP pour leur première partie de concert. Certaines paroles étaient trop lourdes mais d’autres me faisaient rire quand j’étais ado. Par exemple la chanson Mardi gras.
Pour les autres titres du quiz, on passe à radio Nostalgie, avec les inévitables Alain Souchon, Polnareff, William Sheller… Ne vous plaignez pas, cette fois-ci, pas de Cloclo ni de Johnny, je fais des progrès !
Un jour vous verrez, mémé vous proposera de la musique française actuelle. Mon neveu a essayé de me convertir. J’admets avoir adhéré aux mélodies très hype de Justice, comme cette chanson, On'n'on. J'ai bien aimé le rythme endiablé des Shaka Ponk, comme Let’s Bang. A fond dans la voiture (enfin, je baissais le volume car mes oreilles sont sensibles, et je me faisais traiter, vous n’allez pas me croire, de « mémé ! »), un bras à la vitre (du passager, je vous rappelle que je refuse de passer le permis) et avec des lunettes noires (parce que mes yeux sont fragiles aussi), parfaits pour faire les kakou. (on emploie toujours cette expression ?)
Résultat du quiz, avec les liens vers les chansons en rose. Sauf celui que je n’ai pas trouvé, le « il faut revenir » de… Pétula Clark ! Chanteuse et actrice qui fêtera ses 80 ans en novembre. Vivement l’hommage sur radio nostalgie.
Hasta luego !
A bientôt si Dieu le veut,
Hasta luego !
On se reverra sous peu.
Je la chantais souvent quand j’étais petite.
Mais était-ce utile de rester davantage
Fallait-il se dire à tantôt
Je vais reprendre un très long voyage
Dont je ne pense pas revenir bientôt.
Si d’aventures j’ai laissé quelques traces
Elles s’en iront comme tout là-haut
Les longs traits blancs derrière les avions qui passent
Oh, je ne pense pas revenir bientôt.
Hé, cette chanson de Sheller date de 2004 ! C’est récent tout de même.
« promettez-moi d’être bien sage, de penser à moi tous les jours, et revenez dans notre cage, je guette votre retour »
Puisque vous partez en voyage, Un air de 1935, remis au goût du jour par Françoise vous m’avez dit de pas dire Hardy et Jacques Dutronc.
« Reviens, on va vivre la main dans la main, l’aventure avec toi c’est si bien »
Ha, l’un des plus fidèles compagnon de ma chansonnite…
« Il faut revenir, il faut recommencer, reviens je t’en supplie, loin de toi je m’ennuie »
La très branchouille Pétula Clark.
Partir, partir,
On a toujours un bateau dans le cœur
Un avion qui s’envole pour ailleurs
Mais on n’est pas à l’heure
Et en s’envolant
Les gens, l’argent
Seraient du vent.
N’oublie pas toi si belle, les avions se cassent, et la terre est basse
J’aurais pu laisser le titre en indice, Holidays, correspondant parfaitement au billet, mais je pensais que la réponse était trop facile.
Dans mon deux pièces à Paris, elle répétait toutes les nuits
« on reste pas dans l’hexagone »
Je lui disais « laisse-moi faire, je règle quelques affaires, après c’est sûr on taille la zone »
Moi, le bureau, l’ordinateur et mon aspirateur, les catalogues de mobil home
Je savais que c’était minable, je me suis abonné au câble (canaaaal + !) on taillait pas vraiment la zone
Elle me disait « déconne pas, on va pas rester comme ça, je veux les prairies les fleurs jaunes
On va pas faire comme les gens, vivre à cause de l’argent, on laisse tout on taille la zone »
Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles
Pour ne pas avoir remarqué ce titre, je vous soupçonne de n’avoir pas lu le billet jusqu’au bout… J’ai entendu cette chanson dans le bus scolaire qui m’emmenait passer mon bac le premier matin, pour la redoutable épreuve de philo (coefficient 7 pour les littéraires) Tous les futurs (ou non) bacheliers l’ont reprise en cœur. Je trouvais ça très ironique.
Alors, il y a quand même quelques chansons sympathiques dans ma sélection de mémé, non ?
18:49 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chanson française, alain souchon, william sheller | | Facebook