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16/10/2013

Turbo

turbo.jpgDans ce film d’animation, un escargot rêve de devenir champion de course automobile. Ses camarades se moquent de lui et l’incitent plutôt à rester dans le rang et faire comme eux : ramasser les tomates dans les jardins potagers. Un jour, le jeune héros intrépide se retrouve propulsé à l’intérieur d’un bolide, et possède ensuite ses formidables capacités de vitesse. Découvert par un jeune restaurateur fauché, aidé par ses amis commerçants, l’équipe part à la conquête des circuits pour affronter les plus grands… (voir bande annonce en lien)

Turbo est rythmé, drôle (la scène où le personnage découvre ses pouvoirs est hilarante), avec même une pointe d’humour noir que j’ai adoré : les escargots, blasés, font l’appel tous les matins pour compter les survivants, et à tout moment, un corbeau vient emporter l’un d’eux. Les escargots se voient comme au service de la collectivité et leur personne n’a pas d’importance.

Le film délivre le message classique des films d’animation, mais toujours aussi important pour les enfants : il faut croire en ses rêves, persévérer, ne pas avoir peur de prendre des risques et de s’opposer à sa famille pour se réaliser, être optimiste, volontaire et aider son prochain.
Comme souvent dans les dessins animés, le scénario est prévisible et la fin un peu longuette (je ne suis pas adepte des courses automobiles) mais le film n’est pas benêt : il invite les enfants à ne pas se fier aux apparences et à ne pas idolâtrer bêtement (le coureur automobile dont est fan le jeune escargot se révèle être un méchant personnage).

En résumé, un film qui enchantera vos enfants.

gaston_lagaffe et les escargots.jpgQuand j’étais petite, j’entraînais mes escargots à la course et au parcours du combattant. Je plaçais des pierres de plus en plus grandes qu’ils devaient gravir avant d’arriver au terminus et trophée : une feuille de salade. J’arrosais la piste pour leur montrer le chemin. Mes escargots, surtout le petit jaune Oscar, étaient très doués. Ils partaient exactement là où ils devaient aller (sauf le rose, je ne me rappelle plus de son nom, il n’est pas resté dans les annales de la course d’escargot, il partait toujours de traviole). Un jour, Oscar, Sébastien Loeb et Steve McQueen ont fait le remake de la grande évasion et se sont échappés de leur seau. Je les ai retrouvés quelques temps plus tard dans le gazon 30 mètres plus loin, parfaitement alignés !

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14/10/2013

Au bonheur des ogres

Au-Bonheur-Des-Ogres.jpgBenjamin Malaussène est un trentenaire timide et gaffeur. Il s’occupe de sa grande fratrie issue de pères différents, pendant que sa mère court le monde. Pour nourrir sa famille, le jeune héros accepte un emploi de « bouc émissaire »: responsable des articles défectueux d’un grand magasin. Les accidents et les morts s’enchaînent sur son lieu de travail et tout désigne le pauvre employé. Aidé par tante Julia, une journaliste intrépide dont il tombe amoureux, Benjamin mène l’enquête… (voir bande annonce en lien)

Au bonheur des ogres est une adaptation du premier roman de Daniel Pennac sur la famille Malaussène. Cette saga de 6 tomes courant de 1985 à 1999 s’est vendue en France à 6 millions d’exemplaires (1,5 pour le premier tome).
Je n’ai pas lu cette série de livres cultes, donc je ne peux pas juger la fidélité de la transcription. Chaque lecteur s’est fait sa propre vision des personnages et des décors, et comme pour toute adaptation, certains peuvent se sentir trahis. Pourtant, le jeune réalisateur Nicolas Bary (Les enfants de Timpelbach) nous expliquait être un fan des romans et avoir travaillé pendant deux ans sur ce film, afin qu’il soit à la fois fidèle et adapté aux exigences cinématographiques (deux personnages, les sœurs Clara et Louna, ont été fondues en une seule).
L’adaptation cinématographique a été approuvée par l’auteur Daniel Pennac : « Je n’ai jamais pensé qu’on puisse adapter les Malaussène et d’ailleurs je n’étais pas très chaud. Les quelques propositions de scénario reçues pendant ces 20 ans me paraissaient platement fidèles (…) Nicolas Bary est exactement le genre de type auquel je pouvais confier mon Malaussène. Il en ferait ce qu’il voudrait, comme il le voudrait, sans se couper les pattes à vouloir être fidèle  jusqu’à la virgule près. De fait, mon Malaussène est devenu le sien et il me convient tout à fait ».

cinéma, cinéma français, au bonheur des ogres, daniel pennac, raphaël personnaz J’ai apprécié l’aspect totalement loufoque de ce film et de cette famille improbable, le métier délirant de « bouc émissaire » du héros. Le plus frappant est l’univers onirique (une girafe dans un grand magasin) transposé dans une réalité (le quartier de Belleville) parfois sordide (les ogres).
Le réalisateur s’explique : « Il y avait l’idée que chacun se fasse son interprétation. Les ogres sont une métaphore ; ils sont dangereux pour les enfants. Je voulais garder cet aspect « conte » pour le film. (..) J’aimerais que les spectateurs soient surpris par ce conte moderne. Que les gens ne sachent pas où le film les emmène. Et qu’ils sortent bien sûr ravis du voyage. »

L’acteur principal, Raphaël Personnaz donne son point de vue : « ce film, c’est une fantaisie ! Il regroupe un peu tous les styles. Je ne trouve pas de point de comparaison. Il est inclassable. On y retrouve le parfum des films d’aventure que j’adorais enfant. »
Raphaël Personnaz, vu récemment dans Marius et Fanny, où il jouait un rôle totalement différent (un homme fier), est aussi à l’aise dans celui-ci (une personne effacée). Ce beau garçon est décidément prometteur, à suivre.
A ses côtés, dans le rôle de la journaliste tante Julia, on retrouve l’actrice césarisée pour The ArtistBérénice Béjo. La grande sœur est jouée par Mélanie Bernier, aperçue cette année dans le film Les gamins avec Max Boublil et Alain Chabat. Le rôle surprenant du gardien de nuit, joueur d’échecs philosophe, est interprété par le réalisateur Emir Kusturica.

Au bonheur des ogres devrait plaire aux lecteurs de la série, mais aussi aux spectateurs étrangers à l’univers poétique et insolite de Daniel Pennac, qui devraient facilement se plonger dans l’aventure.

Et vous, avez-vous lu les livres ?

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13/10/2013

A la télé cette semaine : La belle et la bête, Le chat, The social Network, Eyes wide shut...

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauEn hommage à Jean Cocteau décédé le 11 octobre 1963 (après avoir appris la mort de son amie Edith Piaf) Arte diffuse son chef d’œuvre, La belle et la bête, que l’artiste présentait comme « un conte dormi debout ». La beauté de ce film, l’onirisme des décors me subjuguaient lorsque j’étais enfant (les bras chandeliers qui sortent des murs), je suppose que le charme agira toujours aujourd’hui. (J’ai revu Rebecca d’Hitchcock, il m’a beaucoup moins envoûtée).
télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauIl ne faut pas rater ce film et ces décors impressionnants, inspirés des dessins romantiques de Gustave Doré (le chanteur de la nouvelle star est son descendant). Le costume de la bête imposait 5 heures de maquillage chaque jour à Jean Marais, qui a failli renoncer (mais c’était soit ça, soit la guerre, le film datant de 1945- l’acteur a reçu une permission spéciale pour tourner). La belle, formidablement mise en valeur par la lumière, est incarnée par Josette Day, ex épouse de Marcel Pagnol.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauA la même heure, retour au réel sur TF1, avec The town de et avec Ben Affleck. Comme dans Gone baby gone, sa précédente réalisation diffusée récemment à la télévision, et dont je lis le livre original de Dennis Lehane en ce moment, l’histoire se situe dans un quartier sordide de Boston. Des bandits attaquent une banque et l’un d’eux tombe amoureux de la directrice. Amour impossible, difficulté d’échapper à sa condition… Le scénario est classique, pourtant le film se suit sans déplaisir (la dernière attaque à main armée est saisissante). Je trouve que Ben Affleck est meilleur réalisateur qu’acteur. Ce n’est pas qu’il joue mal, mais il me paraît fade avec sa gueule trop parfaite et lisse.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauFrance 2 programme Au-delà. Clint Eastwood sort de son registre policier habituel pour s’essayer au mélo fantastique (y a-t-il une vie après la mort ?) J’estime le film assez gnangnan, avec des dialogues et des situations convenus et téléphonés. On s’ennuie un peu, mais Matt Damon sauve la mise.
Un autre film de Clint Eastwood, bien plus convaincant, est diffusé mercredi sur Arte : Minuit dans le jardin du bien et du mal, polar avec Kevin Spacey et John Cusack.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauDeux films mettant en scène l’amitié émouvante entre deux femmes fortes, qui se rebellent contre des hommes violents : Beignets de tomates vertes sur HD1, où les personnages ouvrent un restaurant, et film moins optimiste sur Numéro 23, Thelma et Louise de Ridley Scott. Deux copines s’ennuyant dans leur couple décident de partir ensemble en week-end. Leur soif de liberté sera vite contrariée par l’agression d’un homme… Ce film « féministe » offre la reconnaissance à Brad Pitt, dans un rôle d’auto-stoppeur sexy.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauLundi, Arte diffuse Le chat de Pierre Granier-Deferre (La veuve Couderc, Adieu Poulet). Un film qui m’avait presque traumatisée quand j’étais petite, car Simone Signoret tue le chat de son mari, Jean Gabin ! Dans ce duel où un vieux couple s’affronte, évidemment j’étais pour le mari (nan mais oh ! tuer un chat, impardonnable !) Le film est suivi d’un documentaire sur l’actrice.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauPour les insomniaques, France 2 propose à minuit 25 Ascenseur pour l’échafaud, le premier film de Louis Malle en 1957, avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet. Un homme commet un crime parfait, mais après le meurtre, il se trouve bêtement bloqué dans l’ascenseur… Sa complice l’attend toute la nuit en errant dans les rues. Le film est surtout connu pour la bande originale, composée par Miles Davis, qui a improvisé et crée la musique en 3 heures.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauMardi sur France 2, The social network de David Fincher, sur l’incroyable parcours du jeune créateur de facebook. Etudiant geek mal aimé des filles, il devient milliardaire comme on le sait… Mon film préféré de l’année 2010, avec en prime une musique signée Trent Reznor, le leader de Nine Inch Nails.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauDuel de comédies romantiques avec Hugh Grant, avec Pour un garçon sur D8, et Coup de foudre à Notting Hill sur W9.
Dans le premier, l’acteur incarne un homme égoïste et cynique, qui se retrouve flanqué d’un gamin insupportable. Dans Coup de foudre à Notting Hill, Hugh Grant campe cette fois-ci un gentil et timide libraire qui rencontre par hasard une star (Julia Roberts). Une histoire d’amour est-elle possible entre un anonyme et une célébrité ? Le film pourrait être gnangnan, mais il est rehaussé par des situations savoureuses. L'atmosphère du quartier et les personnages secondaires font aussi tout le sel de cette comédie. En allant à Londres, j’ai découvert par hasard la librairie du film et photographié mon cliché obligatoire.

télé, cinéma, clint eastwood, stanley kubrick, la belle et la bête, hommage à jean cocteauJeudi, D8 programme le dernier film de Stanley Kubrick, Eyes Wide shut. Un film troublant, bizarre, sur un homme qui remet en question son couple (Tom Cruise et Nicole Kidman, alors mariés) Il erre dans New York la nuit à la recherche de nouvelles sensations. La scène où les masques tombent fait froid dans le dos…

Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu’avez-vous vu cette semaine ?

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10/10/2013

Hollywood, l'envers du décor

rita_hayworth_glenn ford gilda.jpgSuite des résumés des livres lus en 2012 (première partie ici), que vous pouvez voir sur la colonne de droite. Sachant que j’ai publié sur les deux premiers livres  il y a trois semaines, et que j’en ai lu 68, je vous laisse faire le calcul pour connaître la fin des résumés. Dans la même veine, je n’ai toujours pas fini mon bilan ciné et livres de septembre. (C’est pas ma faute, je suis trop culturée, c’est tout).

3- Rita Hayworth, de Barbara Leaming

rita hayworth gilda.jpgL’envers du décor de la machine à rêves… Avant d’être la célèbre actrice hollywoodienne de Gilda (Put the blame on mame, boy : elle est doublée sur la chanson) Rita, née en 1918 de parents modestes, était une enfant maladivement timide. Son père, tyrannique et violent, la forçait à danser avec lui dans des music-hall glauques où ils mimaient un couple, qu’ils étaient réellement… Toute sa vie, Rita se laissera abuser par des hommes tyranniques et possessifs.

Son premier mari, Judson, la métamorphose physiquement et l’envoie littéralement s’offrir aux puissants du cinéma pour décrocher des contrats en retour. Le producteur Harry Cohn devient obsédé par la starlette, l’espionne et la met sur écoute. Rita épouse ensuite Orson Welles, qui la délaisse pour la politique ; puis le prince Ali Khan, qui lui préfère les fêtes. Rita sombre dans l’alcool, on la croit folle, alors qu’elle est en fait atteinte de la maladie d’Alzheimer, diagnostiquée près de 20 années en retard… La déchéance physique et morale de la star s’éteint en 1987, mais pas son aura.


4- Hollywood Babylone, de Kenneth Anger

Hollywood babylone.jpgUn livre culte, interdit depuis 1975, car il révèle la face cachée des célébrités de Hollywood, vraiment peu glorieuse : meurtres, orgies, drogue... Il a enfin été republié cette année, et je me suis jetée dessus, l’attendant avec impatience. J’ai un peu été déçue. Ce n’est pas de la grande littérature évidemment, plutôt un journal à scandale en version longue et plus subtile, qui relate des faits vraiment glauques.

Le plus sordide faits divers je trouve est celui concernant l’acteur Fatty Arbuckle, qui jouait le rôle de gros bêta à la tarte à la crème pour le plus grand plaisir des enfants. Je me souviens qu’au contraire, je le trouvais repoussant et trop bizarre. Je comprends mieux pourquoi : le livre décrit en détail la soirée d’orgie de 1921 qui aboutit à l’horrible agression et à la mort de l’actrice Virginia Rappe (l’humour noir de son nom…) Arbuckle est acquitté, mais sa carrière ne s’en relèvera pas.

J’ai été aussi particulièrement touchée par la destinée de l’actrice Francis Farmer, internée de force dans un hôpital psychiatrique où elle est maltraitée. Mylène Farmer a d’ailleurs tiré son pseudonyme de cette comédienne brillante.
Le recueil raconte aussi heureusement des épisodes moins graves, et fait preuve d’un opportun humour noir et cynique.

5- Jane Mansfield 1967, de Simon Liberati

jane mansfield.jpg(Notez que les deux dernières photos désignent la même personne...) Je m’attendais à une biographie classique, alors qu’il s’agit plus d’une réflexion sur la déchéance. Le début était très prometteur, mais j’ai eu du mal à finir le livre, je l’ai trouvé moins intéressant, répétitif, ou mal expliqué… J’ai décroché.
Jane Mansfield possédait un Q.I exceptionnel, mais elle préférait mettre en avant sa plastique et passer pour une écervelée. A la fin de sa vie elle ne jouait plus que dans des navets, proposait des spectacles de strip-tease sordides, était alcoolique et se faisait tabasser par son amant… Cette beauté a fini comme on le sait, décapitée dans un accident de voiture en 1967.

En résumé, être une star à Hollywood, c’est gai.

 La prochaine fois, suite des biographies, avec les chanteurs.

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