19/11/2013
Les garçons et Guillaume, à table !
Tout est dans le titre. Guillaume Gallienne raconte sa jeunesse, où il se sentait, plutôt on le percevait, différent. Sa mère l’estime plus fragile que ses frères. Pendant que ces derniers partent en voyage sportif et viril, Guillaume est envoyé en Espagne pour apprendre la danse parmi les femmes... Adolescent, sa tante fantasque l’encourage même à sortir avec des hommes pour « tester ». Mais en fait, le veut-il, qui est-il vraiment ?
Comme l’explique le réalisateur, ce film délirant est en fait « un véritable coming out inversé ». Il raconte sa quête d’identité, et comment elle lui a permis de devenir acteur. « Quand j’étais enfant, ma mère disait : « Les garçons et Guillaume ». Ce « et » m’a fait croire que pour rester unique aux yeux de cette maman sans tendresse mais extraordinaire, pour me distinguer de cette masse anonyme qu’étaient les garçons, il ne fallait surtout pas que j’en sois un. J’ai tout fait pour être une fille, donc, et quel meilleur modèle que ma mère ? C’est ainsi que j’ai commencé à jouer, dès que je me suis mis à l’imiter. Comment je suis devenu un acteur en devenant ma mère pour réussir à devenir moi. » Le jeune homme imite parfaitement sa mère, et dans le film, il interprète les deux rôles !
Cette comédie est pour moi la meilleure de l’année. (voir bande annonce en lien). Un véritable Ovni, objet visuel non identifié, grâce à la personnalité hors norme de Guillaume Gallienne. Le film oscille en permanence entre fou rire, absurdité, poésie et drame. Un univers décalé (quand il s’imagine tomber dans la piscine au son de Don’t leave me now de Supertramp, qui me trotte dans la tête depuis), hilarant (quand il refait une scène de Sissi l’impératrice) tragi-comique (quand sa grand-mère confond des mots) et même angoissant (le pensionnat de garçons).
Avec un sujet aussi délicat (la quête d’identité sexuelle), on pourrait basculer dans le vulgaire, mais le film évite avec brio cet écueil. Malgré le sujet très personnel, Gallienne parvient à rester pudique. Le mélange des genres (au sens propre comme au figuré) est un exercice difficile, mais on passe avec facilité du rire aux larmes, de l’émotion à la réflexion, dans un parfait dosage.
L’acteur devenu adulte a atteint le recul nécessaire pour faire rire de ses tracas, percevoir avec lucidité son histoire, ou au contraire la réinventer.
Gallienne parvient à nous émouvoir, avec grâce. Même si évidemment on n’a pas vécu la même expérience improbable, Gallienne nous permet de nous identifier à ses doutes existentiels : on a tous eu un jour, à moins d’être sociopathe, l’impression d’être parfois différent, décalé, incompris, mais aussi timide, maladroit et naïf. De rester passif et d’angoisser, mais de s’en sortir grâce à l’humour. Le film est en somme une formidable histoire de résilience.
Pour un premier film, la mise en scène est maîtrisée. Pas de baisse de rythme, les réparties fusent. Gallienne joue un grand dadais qui se pose des questions existentielles, à la Woody Allen, avec un humour qui rappelle Certains l’aiment chaud… On trouve même des références à l’univers d’Almodovar, avec des personnages féminins hauts en couleur.
Le film est aussi une belle rencontre : à l’issue de la séance, Guillaume Gallienne vient nous parler. Tandis que les autres interlocuteurs restent en moyenne une demi-heure, l’acteur bavarde trois fois plus longtemps, et si on ne l'avait pas arrêté, je suis sûre qu’il nous aurait raconté ses anecdotes passionnantes pendant encore des heures…
En arrivant, certainement pour marquer la différence avec son « personnage » et montrer que le film est aussi une fiction, Gallienne parle d’une voix grave et mesurée, avec des gestes retenus. Il nous informe tout de suite, d’un air sérieux et blasé : « Je passe mes journées en promo à parler de ma mère, j’en ai un peu marre de la psychanalyse à la Mireille Dumas… » mais immédiatement, l’acteur se met à imiter la présentatrice « parlez-moi de votre mère », les rires jaillissent et Gallienne joue son éternel rôle de comique. Très volubile, il répond de bonne grâce aux questions, et finit par se rendre compte « en fait, je fais ma Mireille Dumas ! » On voit bien que même s’il tente de s’en défendre au début, il adore parler de lui et de sa mère.
Au fil de l’entretien, il reprend d’ailleurs les mêmes mimiques, la voix plus aiguë et les gestes plus doux de sa génitrice… troublant. Mais rassurez-vous, Guillaume Gallienne ne sort pas son couteau comme Norman Bates se prenant pour sa mère dans Psychose… Non, l’arme de Gallienne, c’est le rire.
Je ne suis pas la seule à être surprise par ce mimétisme : sa propre famille le confondait avec sa mère. Dans le film, Gallienne interprète les deux personnes. Comme des heures de maquillage étaient nécessaires, il jouait son personnage féminin le matin (avec 4 heures de préparation) et l’après midi le personnage masculin (3h de maquillage) et il restait dans ses rôles : « le matin, l’équipe avait l’impression d’être dirigée par une femme autoritaire de 45 ans, et le soir par un ado de 15 ans abruti et niais ».
Je ne peux m’empêcher de me dire que, sans doute déçue d’avoir déjà deux garçons, sa mère espérait une fille, et qu’elle traite Guillaume (comme) Tell. Est-elle vraiment comme ça ? Tout est vrai ? Comment a-t-elle réagi ? L’acteur répond, d’un air détaché :
« oh très simplement, elle a eu envie de se défenestrer… » La dame a de l’humour et a accueilli le film comme l’hommage qu’il est à sa personne. Le réalisateur précise : « Ce film ne dit évidemment pas « La » vérité mais la mienne. C’est mon histoire. L’histoire subjective d’un acteur. A la recherche des émotions qui l’ont façonné. Peut-on être plus sincère qu’un acteur qui raconte intimement comment il l’est devenu ? »
Comme Guillaume Gallienne, j’étais entourée de frères, mais j’ai vite vu que pour être mieux considérée dans la société, il fallait leur ressembler (mais ça ne me disait rien, c’est tellement mieux d’être une fille). Pour me convoquer aux repas, ma mère ne criait pas mon prénom, mais m’appelait par celui de mes frères, belles sœurs, neveux, et même des chats… Elle citait quatre ou cinq noms avant de trouver le bon (enfin quand elle se rendait compte de son erreur, j’ai pris l’habitude du nom composé à rallonge, et quand on donne mon prénom du premier coup, je suis toujours étonnée « moi ? T’es sûre ? Mais tu veux pas parler au chat plutôt ? »)
Je connaissais Guillaume Gallienne grâce à ses hilarants « bonus de Guillaume » où il imagine des scènes coupées et les castings de films célèbres. Il est aussi pour moi le personnage le plus intéressant du film Astérix au service de sa majesté.
Vous l'aurez compris, courez voir Guillaume Gallienne au cinéma...
20:45 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, guillaume gallienne, les garçons et guilaume à table, supertramp | | Facebook
17/11/2013
La rubrique nécrologique et les films de la semaine : JFK, Un air de famille, Incendies...
Dans la rubrique nécrologique de la semaine, le cinquantenaire de l’assassinat de JFK.
Au lycée, mon prof d’histoire avait abordé le sujet en deux phrases, comme le faisait notre manuel : un fait, une date, un meurtrier : Lee Harvey Oswald. Nous étions pourtant des élèves passifs (le prof avait le don de nous endormir) mais quelques voix s’élevèrent : « M'enfin ! Et la balle magique alors ? » (On reconnaît mon « m’enfin » indigné emprunté à Lagaffe) et la réponse du prof, apathique « il existe différentes théories, mais je ne suis là que pour m’en tenir aux faits… »
Ce prof, comme la grande majorité que j’ai connu malheureusement, n’était pas un bon pédagogue. Il se bornait à lire ses notes d’une voix morne, sans échange avec ses élèves. Je m’ennuyais, et comme je détestais apprendre par cœur sans approfondir ni analyser (des dates, des faits, rien que des faits), mes résultats s’en ressentaient. Les autres années, j’ai eu la chance de suivre les cours d’un prof passionnant, qui nous racontait l’Histoire avec un grand H, comme une histoire, et lançait des débats en faisant des parallèles avec l’actualité. Mes notes grimpaient en flèche, toujours bonne première. Ce prof m’a fait aimer l’Histoire. Jusque là, je ne l’appréciais qu’à travers les films et documentaires.
D’ailleurs, c’est en 1991 grâce au film d’Oliver Stone, JFK, avec Kevinou Costner, que je me suis passionnée pour l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Jackie ramassant la cervelle de son mari est une vidéo qui m'a fortement marquée comme beaucoup d'entre nous... La polémique suscitée par le film permis de créer une loi sur « la divulgation des assassinats » en mettant certaines archives à disposition. On m’avait certifié que les dossiers étaient rendus publics 50 ans après un crime (après vérification, ce n’est pas entièrement exact), et j’attendais donc avec impatience ce 22 novembre 2013 en me disant « qu’est ce que je serai vieille, mais je saurai enfin qui à tué JFK ». Je pensais la même chose pour Marilyn Monroe… J’attends toujours.
Cette semaine, une foison de documentaires aborde le sujet. Je pense me concentrer sur celui de Patrick Jeudy, diffusé jeudi mardi sur Arte : Dallas, une journée particulière. En général j’apprécie le travail de ce réalisateur : Il n’y a pas de Kennedy heureux, édifiant, Marilyn dernières séances et Marilyn malgré elle, Eliot Ness contre Al Capone… Un autre documentaire de Patrick Jeudy est diffusé ce soir sur France 5, mais se concentre cette fois-ci sur Jackie Kennedy.
A la télé ce soir, après l’excellent Spartacus de Stanley Kubrick la semaine dernière, Arte diffuse encore un film de rebelles au temps des Romains : Barabbas, responsable d’une insurrection, qui devait être crucifié au côté de Jésus. Ponce Pilate a demandé à la foule de choisir entre les deux hommes lequel serait gracié, et la foule a choisi le premier... Réalisé deux ans après le succès de Spartacus, Barabbas est tout aussi spectaculaire, mais ma préférence va au racé Kirk Douglas plutôt qu’au physique rustre d’Anthony Quinn (et son absence de cou).
A la même heure sur HD1, Un air de famille de Cédric Klapisch, avec le couple Jaoui-Bacri au scénario. Personnages cocasses et dialogues irrésistibles comme d’habitude : le barman cool (Jean-Pierre Darroussin), la petite sœur sarcastique et anticonformiste (beaucoup me disent encore que "j'ai un air de famille" avec Agnès Jaoui) Le frère un peu beauf, à l’air vache mais tendre au fond (Bacri évidemment) :
« Ça va Denis, pas trop dur ? Tu fais quoi là, tu te nettoies le genou ? Bon ben il est propre maintenant, tu vas pouvoir attaquer le reste ! »
Le frère ambitieux, autoritaire, arrogant et tête à claques, la belle sœur un peu idiote et délaissée (Catherine Frot) :
« Tiens chérie, c’est pour toi.
-Oh une laisse, c’est le chien qui va être content !
- Mais non, c’est un collier !
- Mais c’est beaucoup trop luxueux pour un chien ! »
Lundi, en deuxième partie de soirée sur HD1, le troublant Dead Zone de David Cronenberg, adapté de Stephen King. Suite à un coma, John Smith (le toujours inquiétant Christopher Walken) a le don de voir le passé ou l’avenir d’une personne en la touchant. Il devient célèbre en aidant la police à résoudre des crimes. Mais en frôlant un candidat à l’investiture (Martin Sheen), le devin voit que cet homme devenu président déclenchera une troisième guerre mondiale… Comment réagir face à un évènement qui n’a pas encore eu lieu ?
A la même heure sur France Ô, Tigre et dragon de Ang Lee (Raison et sentiments, Le secret de Brockeback Mountain) J’aime beaucoup ce film, même si les puristes estiment qu’il propose des arts martiaux à la sauce occidentale. (Le réalisateur Taiwanais travaille à Hollywood). Je suis scotchée par l’inventivité et la poésie des combats : au sommet des arbres, il fallait y penser. (J’ai essayé de reproduire certains mouvements, mon dos s’en souvient encore. Mais je suis sûre qu’avec un peu d’entraînement…)
Mercredi, Arte propose Incendies de Denis Villeneuve. Comme Prisoners, le dernier film du réalisateur sorti récemment et dont j’ai parlé ici, on retrouve la même tension extrême et permanente, le conflit entre le bien et le mal, et on ressort traumatisé… Je n’avais pas prévu de regarder ce film, le sujet ne m’intéressait pas. Mais j’étais tombée par hasard sur le début, qui m’avait immédiatement emballée : Des jumeaux chez un notaire, à la suite du décès de leur mère. On leur remet deux enveloppes : une qui doit être portée à leur père, qu’ils croyaient morts, et une à leur frère, dont ils n’ont jamais entendu parler. Les jumeaux partent alors à leur recherche…
Jeudi sur NT1, La neuvième porte, avec Johnny Depp. Un film mineur de Roman Polanski, mais assez plaisant pour les amateurs de fantastique et d’ambiance horrifique. Un collectionneur de livres rares découvre un manuel satanique, et les décès étranges se succèdent autour de lui…
Et vous, appréciez-vous ces films ?
20:41 Publié dans A la télé cette semaine, La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : télé, cinéma, jfk, un air de famille, jaoui bacri | | Facebook
14/11/2013
Les films du mois : les films de genre (fantastique, policier...)
Suite des films vus à la télé en octobre (début ici):
Science-fiction / horreur / fantastique
- Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki, 1997
Ma bande originale de film préférée, signée Joe Hisaishi. La première fois que j’ai vu (et donc entendu) ce chef d’œuvre, je m’en souviens comme si c’était hier malgré la quinzaine d’années passées, c’était au cinéma opéra de Lyon. Sous le choc, j’ai ensuite erré dans la rue Victor Hugo comme un fantôme… J’ai écouté la musique quasiment chaque jour pendant des mois, mon copain de l’époque s’en était même plaint (je l’ai viré vite fait bien fait, non mais).
- La belle et la bête de Jean Cocteau 1945
Un chef d’œuvre de mon enfance, que je revois toujours avec autant de bonheur et fascination, il est si magique… les bras chandeliers, l’héroïne soudainement parée des plus beaux atours lorsqu’elle passe la porte de sa chambre, le miroir et le gant magiques, les oreilles de la bête qui se redressent quand elle voit un chevreuil… « Non seulement je suis laid, mais je n’ai pas d’esprit. - Vous avez au moins l’esprit de vous en rendre compte ». Va où je vais le magnifique, va, va,va.
- Sinister de Scott Derrickson (première vision)
Bonne surprise pour ce film d’horreur à la trame assez classique, mais très efficace. Avec le toujours excellent Ethan Hawke (Bienvenue à Gattaca).
- Real steel de Shawn Levy (première vision)
Dans un futur proche où les combats de boxe sont effectués par des robots, un loser (Hugh Jackman) et son fils qu’il avait abandonné réparent un vieux robot découvert dans une décharge. Évidemment, morale américaine, le (les) tocard gagne les combats contre les plus grands… Si on veut voir un film de boxe (moins les robots) autant voir le plus sensible Rocky, avec sa vision réaliste et sociale des délaissés.
- Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg, 1973
Un film qui m’avait laissé un souvenir effrayant, je me rappelais encore des plans dans les ruelles de Venise, de l’imperméable rouge... Je me suis ennuyée en le revoyant. Déception.
- Memories corner d’Audrey Fouché (première vision)
Une jeune journaliste française (Déborah François) part à Kobé pour les commémorations du tremblement de terre. Elle entend parler de corps jamais retrouvés qui hanteraient toujours la région… Un film étrange, à la frontière du fantastique. Je l’ai vu une nuit pendant une insomnie, ce qui a sans doute aidé à me plonger dans l’ambiance.
Policier / suspense
- K19, le piège des profondeurs de Katryn Bigelow, 2002 (première vision)
Encore une histoire vraie, ahurissante, cachée à la population pendant des décennies : Dans les années 60, en pleine guerre froide, une panne dans un sous-marin russe menace de déclencher une bombe atomique. Les soldats coincés à bord tentent tout pour empêcher la catastrophe. La longueur (2h30) le sujet (un huis-clos) me rebutaient, mais je n’ai pas vu le temps passer. Le suspense est intense, les personnages confrontés à des décisions de la plus haute importance. S’ils se trompent, le dénouement sera terrible. Harrison Ford et Liam Neeson sont parfaits dans les rôles des chefs aux conceptions opposées. Un film sur le courage, par l’ex femme de James Cameron, oscarisée pour Démineurs, où l’on retrouve cette mise en scène rythmée et ce suspense insoutenable.
- Des hommes sans loi de John Hillcoat (première vision)
Encore et toujours une histoire vraie (ce que je préfère : la réalité dépasse la fiction), celle des frères Bondurant, trafiquants d’alcool durant la prohibition. Bonne adaptation par Nick Cave le musicien, avec un Guy Pearce parfait en salaud. Au fait, on est d’accord pour dire que Guy Pearce est le sosie de Stéphane Rousseau ?
- Piazza fontana de Marco Tullio Giordana (première vision)
Je le précise encore ? C’est une histoire vraie… Dans l’Italie au début des années de plomb, en 1969, une bombe explose dans une banque, faisant de nombreuses victimes. Les anarchistes d’extrême gauche sont accusés, l’un d’eux meurt étrangement pendant sa garde à vue. L’enquête révèle une affaire bien plus complexe et importante qu’il n’y paraît : l’extrême droite et les plus hautes instances politiques seraient mêlées à un complot… Du même réalisateur, j’avais beaucoup apprécié le sensible Nos meilleures années.
- 1000 milliards de dollars de Henri Verneuil, 1981
J’en ai parlé ici.
- Rebecca d’Alfred Hitchcock, 1940
Comme Ne vous retournez pas, je l’avais adoré et trouvé effrayant lorsque j’étais ado. Aujourd’hui, je vois plus l’aspect vieilli de ce film pourtant très réputé…
- Le samouraï de Jean-Pierre Melville, 1967
Un classique. Avec une longue scène de poursuite dans le métro parisien. Plus de 25 ans après, le réseau est toujours aussi pourri, mais on ne voit tout de même plus de poinçonneur (des lilas, le gars qu’on croise et qu’on ne regarde pas).
- Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eatswood, 1998
Un film très apprécié, mais j’ai toujours autant de mal à rentrer dans cette longue histoire de 2h30 qui flirte avec le fantastique…
Et vous, avez-vous vu ces films ? Les appréciez-vous ?
18:39 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma, patrick dewaere, princesse mononoké | | Facebook
12/11/2013
Les films du mois (comédies et drames)
... d'octobre, à la télé. 23 films, déjà vus souvent (sinon je le précise). Je tente encore un classement par genre et préférence.
Comédies
- Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, 1978
Une de mes comédies cultes, je connais les répliques par cœur, avec mon acteur préféré, j’en ai souvent parlé sur le blog.
- Prête-moi ta main de Eric Lartigau, 2006
Une bonne comédie française, avec un scénario propice aux gags et rebondissements. Pour plaire à sa mère et ses sœurs, un vieux garçon (Alain Chabat) engage une jeune femme (Charlotte Gainsbourg) qui devra jouer le rôle de sa promise…
- Target de McG (première vision)
Deux agents secrets voient leur amitié bouleversée lorsqu’ils tombent amoureux de la même femme (Reese Witherspoon). Une comédie américaine à gros budget et grosses ficelles, souvent marrante, mais on est loin de la subtilité et de l’audace d’un Jules et Jim par exemple (la femme doit forcément choisir entre les deux hommes).
- Superstar de Xavier Giannoli (première vision)
Un homme banal et anonyme devient brusquement et sans raison célèbre. Le choix de Kad Merad est judicieux et ironique, puisque comme le caricature Les Guignols, on le voit partout. Une fable kafkaïenne satirique et absurde au début, qui pose de bonnes questions sur la médiatisation, mais qui s’essouffle vite.
Drames
- Le chat de Pierre Granier-Deferre, 1971
Un film cruel sur le temps qui passe au sein d’un couple, avec des monstres sacrés : Gabin et Signoret.
- La déchirure de Roland Joffé, 1984
L’histoire vraie d’un journaliste Américain au Cambodge, pendant la prise de pouvoir des Khmers rouges. Le reporter parvient à fuir le pays, mais pas son traducteur et ami Cambodgien, envoyé dans un camp de travail. Dès lors, le journaliste tentera tout pour le retrouver… Emouvant.
- Captive de Brillante Mendoza (première vision)
Encore une histoire vraie, celle de l’enlèvement par des terroristes d’une vingtaine de touristes aux Philippines. Tension et horreur rythment la moitié du film, mais ensuite c’est long, mais long… Forcément, plus d’un an dans une jungle, il ne se passe pas grand-chose…
- La belle personne de Christophe Honoré, 2008
Une adaptation moderne et honorable de La princesse de Clèves, avec Léa Seydoux quand elle n’était encore qu’une adolescente.
- Disgrâce de Steve Jacobs, 2008 (première vision)
En Afrique du Sud, peu après la fin de l’apartheid, un professeur (John Malkovitch) abuse d’une jeune étudiante Africaine. Licencié, il se réfugie chez sa fille, atrocement agressée à son tour… Un film extrêmement dérangeant et énervant, car la fille excuse ses bourreaux !
Suite demain, avec les films de genre : science-fiction, fantastique, thriller...
Et vous, avez-vous vu ces films, lesquels appréciez-vous ?
07:00 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : télé, cinéma, films, patrick dewaere, coup de tête | | Facebook