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17/05/2009

Hypocondriaque

hypocondrie,médecin traitant,pneumonieNon, je ne suis pas hypocondriaque. Un hypocondriaque, c’est quelqu’un qui s’invente des maladies. Moi, j’invente rien, je suis vraiment malade. En plus, un hypocondriaque passe son temps chez le médecin alors qu’il n’a rien. Moi, j’y vais jamais et j’attend d’être au seuil de la mort pour consulter.

Par exemple, là en ce moment, j’ai un rhume. Enfin non, ça c’était au début il y a trois semaines, maintenant j’ai une bronchite. Et bien j’attendrai de cracher mes poumons pour enfin aller chez le docteur, qu’il me fasse une radio pulmonaire d’urgence pour voir si je risque pas une pneumonie et une hospitalisation. Comme ça m’est arrivé l’année dernière quoi. Ben non, ça m’a pas servi de leçon. Je me dis « c’est con, je vais pas consulter pour un pauvre rhume » et vlan je me retrouve avec un poumon en moins. Ok, j’exagère un peu…

Si je n’ai pas un grand bobo, j’attend d’en cumuler au moins trois petits pour aller chez le médecin. A la traditionnelle question « Alors, qu’est ce qui  t’amènes ? » Je réponds le problème principal, « j’ai le dos coincé depuis une semaine, ça commence à être lassant de me tenir penchée ». Après l’auscultation, quand le doc pense en avoir fini, je rajoute d’une petite voix « et sinon j’ai aussi mal à la gorge » « et puis j’ai les jambes lourdes » « et sinon aussi… »
Une fois le médecin m’a carrément interrompu en disant : « J’ai une solution.
Moi, toute contente, visage illuminé : - Ah ouais ? quoi ?
le docteur :  - On coupe là ». Il désigne le cou.
Moi, dépitée : - Ah ? Ben finalement c’est pas la peine. Ca va mieux tout d’un coup… »

Mon docteur me sort tout un stock de phrases excessives : « Chapeau ! Tu t’es pas loupé ! »  « J’ai rarement vu ça! Faut faire une photo ! » « Ca y est, t’es bonne pour la maison de retraite !»

J’ai déménagé, et je ne vois plus ce médecin traitant qui suivait ma famille depuis des générations. Pourtant j’ai trouvé un remplaçant qui a vite repéré le phénomène de foire. Mon nouveau docteur se souvenait de moi à la troisième consultation, pourtant à six mois d’intervalle de la dernière : « alors…ces boutons de varicelle ?  Vous avez fait de jolies photos souvenirs ? Vous venez pour quoi aujourd’hui ? La tête qui vous gratte…dites moi pas que les enfants vous ont refilé des poux cette fois… eh ben si !!!! hihihi ! »

Je sens que le docteur va me demander de venir plus souvent pour égayer ses journées. C’est impossible, puisque je ne suis pas hypocondriaque.

 

11/05/2009

J'ai attrapé un coup de soleil...

coup soleil.jpgJe reviens de week-end. Comme chaque année, j'ai ramené des coups de soleil et les blagues du pharmacien. 2007 : pharmacien" une lucite estivale...au mois de mars...ha ha"  2008 : "une lucite estivale au mois d'avril...pourtant on ne se découvre pas d'un fil...hi hi"
J'ai encore de quoi faire rigoler. J'ai cramé malgré les  pull, veste et crème solaire indice 50. Il faisait 15 degrés,le ciel était nuageux, et j'étais...en Normandie.

J'oublie toujours de protéger un truc. L'année dernière, c'était un bout de décolleté, ce qui m'a valu un deuxième coeur rouge marqué sur la poitrine pendant 15 jours. C'était joli, ça faisait rire tout le monde. En 2007, j'ai cramé sur un bout de ventre: peut-être que mon bedon a gonflé et dépassé du t-shirt après un bon gueuleton... Cette année, j'ai décidé de peler des oreilles et de la raie des cheveux. Il faut que je trouve d'autres recoins originaux pour cramer l'année prochaine. C'est dur, vu que je sors couverte de la tête aux pieds. Enfin, pas tout le temps pour les pieds. La crème allait coller dans le sable, polluer l'eau. Ce n'était donc pas la peine de protéger les petits petons. Ben si en fait.

Voilà, je me sacrifie pour vous, je risque le cancer de la peau rien que pour vous faire rire. L'année dernière, le chirurgien et ses assistantes se sont bien fendues la poire en observant mes lèvres après l'extraction d'un grain de beauté.

Assistante : "On dirait une fausse blonde dont le collagène a foiré !"
Chirurgien : "Non, plutôt un vieux boxeur sur le retour !" Pourtant The wrestler, histoire d'un vieux catcheur, était pas encore sorti en salles. Ma lèvre blanche et quatre fois plus grosse que la normale était encore plus ridicule que la bouche en canard WC de Mickey Rourke.

Avec ces conneries, j'ai encore une chanson idiote qui me traîne dans la tête. Grand retour du quizz "on connaît la chanson". A vous de retrouver le titre et l'auteur.
"J'ai attrapé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup de je t'aime..."

Cette fois, pas de wikipédia. Vous n'avez qu'à écouter radio Nostalgie comme tout le monde. (Comment ça, y'a que moi ?)

 

08/04/2009

Le compas dans l'oeil (ter)

pirate oeil.jpgComme « il faut surtout pas que l’œil s’infecte », je dois mettre un bandeau. Comme un pirate. Très seyant. J’appréhende la réaction des gens, mais je ne peux pas rester enfermée. Surtout que le frigo est vide. Et manger, c’est sacré, je l’ai déjà dit.

Je fais à peine trois mètres dans la rue, je croise un gamin de cinq ans avec son père. Il écarquille les yeux, horrifié, a un mouvement de recul, puis crie « aaaaaaah !!!! papaaaaaaaa !!!! » et part en courant se réfugier dans les jupes, euh, les jambes de son père. J’avoue que mon côté sadique sourit en imaginant tous ces gamins cauchemarder avec Freddy l’œil de la nuit....

Je rentre dans le supermarché. Les parents ne réagissent pas mais les enfants s’arrêtent net.

Et là j’entend leur réflexions : « elle a l’œil crevée la dame ? » « Il pend au bout d’un fil ? » « Pourquoi y a pas de sang ? »

M’enfin qu’est ce que c’est que ces gosses ? Ils sont encore plus gores que moi ! Moi qui les imaginais trembler sur mon passage…Y en a même qui rigolent !

Parce qu’en fait, se diriger avec un seul œil, c’est vachement dur. Je ne vois pas sur les côtés et n’apprécie pas les distances. Je rentre donc dans tous les rayons, en poussant des petits « aïe », « ouille », « pardon ». (Oui, parce que le mur, je peux lui faire mal aussi.). Ca va, j’ai rien renversé, mais j’ai bien fait rire les mômes.

Le problème du bandeau s’est surtout révélé le lundi au boulot, où les gamins sont beaucoup plus nombreux que dans un supermarché. Inlassablement, tous les jours pendant deux mois, ils me poseront TOUS, LES 250, LES UNS APRES LES AUTRES la même question : « Qu’est ce que vous avez madame ? » jusqu’à ce que j’en chope un pour faire une démonstration et lui mettre un plastique dans l’œil et puis…ah non, ça c’est dans mes rêves.

Deux minutes après mon arrivée dans la cour, j’ai déjà un attroupement de 50 gosses autour de moi, dont trois CP qui se mettent carrément à chialer. Du coup, pour engueuler les terreurs du préau qui d’habitude ne se laissent pas impressionner, le bandeau effrayant se montre très utile. En revanche, comme je vois mal, c’est pratique pour surveiller la récré. Je peux prouver que dire « je me place à cet endroit car j’embrasse la cour d’un seul coup d’œil » est une expression totalement fausse :

« Madame, y’a Léa elle est tombée !
- Où ? Ah, sous le préau ! Je surveille que le côté droit moi ! »

J’ai encore plein d’autres anecdotes, mais trois posts sur un œil qui finalement est guéri, ça suffit comme ça hein.

Donc voilà, tout ça pour constater qu’avoir qu’un œil, c’est le pied.

 

04/04/2009

Le compas dans l'oeil (bis)

Fin du suspense « c’est grave docteur ? »

Quinze jours après, je retourne chez l’ophtalmo pour un contrôle. Elle constate que la griffure s’est presque refermée, alors elle me parle sans crainte :
« Je ne vous cache pas que j’étais très inquiète, la blessure était importante. Il ne fallait surtout pas qu’elle s’infecte ».
Tout en sachant que c’est la dernière des choses à faire, je demande quand même : « Mais ça fait quoi si mon œil s’infecte ?
-  Et bien, vous pouvez le perdre. Mais là, il est presque guéri »
Oui, sympa, mais tout est dans le « presque » !

un-chien-andalou bis.jpgDu coup, je ne ferme pas l’œil de la nuit. (hi hi). Je rêve de mon œil coupé comme dans Un chien andalou de Bunuel (je suis gentille, je ne mettrai pas le lien sur la scène du film. Juste  la photo). Je rêve aussi de Le Pen, parce qu’il a un œil de verre. Le cauchemar quoi. Impossible de ne pas songer à mon œil, puisque je dois me mettre 14 gouttes par jour à heures fixes pendant un mois et demi, c'est-à-dire presque tout le temps.
Les gens ne m’aident pas non plus, car chacun y va de son témoignage rassurant : « mon neveu, quand il était petit, il est tombé sur un cactus (aïe). Ma sœur lui a enlevé les épines à la pince à épiler ( !!!!). Eh ben l’année dernière, 20 ans après, ça s’est infecté, il avait l’iris blanc, plein de pus. On a dû lui enlever l’œil parce que l’infection pouvait atteindre le cerveau ».

J’avais envie de répliquer « T’es sûre que c’est pas toi qui a le cerveau atteint ? Ça va pas de me raconter ça ! » mais je suis restée polie, j’ai juste dit « vos propos me semblent fort importuns et indélicats ma chère » ou un truc dans ce genre, sûrement.
De quoi tourner de l’œil. (Ok, il doit exister 80 expressions avec « œil », je vais pas toutes les sortir !)

La prochaine fois, je vous raconte enfin mon expérience de pirate. J’ai quand même commencé le premier volet en parlant de mon bandeau sur œil, il faut bien que je clôture avec maintenant. Je maintiens le suspense comme dans une série télé pour faire de l’audience.