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19/05/2010

Papillote la vilaine

vilaine.jpgComme promis, et comme l’attend Laurie, après le récit du sabotage pour empêcher de nouveaux voisins de s’installer, voici mes techniques pour dissuader les intrus d’utiliser ma salle de sport.
Pendant les longs mois d’hiver, elle était désertée. J’avais les appareils pour moi toute seule, je me suis vite habituée à ce luxe.

- Seule dans la salle de sport, personne pour me regarder.
Les machines sont alignées face à un immense miroir qui couvre tout le mur. On se regarde, en espérant bêtement mincir à vue d’œil, mais on observe aussi les autres, c’est fatal. On ne va pas courir sur le tapis les yeux fermés quand même, comme moi la semaine dernière :
« Regardez je suis polie, je ne vous observe pas en situation délicate, je n’ai absolument pas remarqué que, secouée par les soubresauts du tapis, votre énorme poitrine tente de s’échapper de votre t-shirt… cachez ce sein que je ne saurai voir ! Boum ! raah c’est malin, avec mon réflexe idiot de détourner vivement la tête, je viens de m’étaler comme une crêpe, tout ça par délicatesse » . 

Non, dans une salle de sport, on est forcé d’observer les autres. Laurie explique d’ailleurs qu’elle espionne ses comparses, la vilaine.
Même si j’essaie de rester dans mes pensées, je ne peux m’empêcher des regards furtifs et des réflexions. Et bien sûr, je compare mon corps de rêve à celui des autres filles. Elles ont toujours un petit défaut. (Sauf une fois, une mince, mais avec des gros seins et un cul rebondi, longues jambes, ventre plat, joli visage, dents parfaitement blanches et alignées, longs cheveux, peau bronzée, en plus elle courait hyper vite sans souffler ni suer, genre « le sport ne me demande aucun effort, pour moi c’est aussi naturel que de respirer, oui je sais je suis belle et je vous surpasse toutes, ha, ha » - peuh de toute façon elle devait sûrement être conne, non, quoi, ça va, je suis pas jalouse du tout, moi aussi je peux me faire pousser les jambes si je veux, aucun problème. Oui je sais je viens d’écrire une phrase de 10 lignes, mais mon venin est sorti tout seul.)

- Seule dans la salle de sport, je peux utiliser tous les appareils et dans l’ordre que je le souhaite. Je préfère commencer par le plus éprouvant, le tapis de course, puis continuer par les exercices plus simples. Si quelqu’un m’a piqué le tapis dès le début, je sais d’avance que je n’aurai pas le courage de courir après 20 minutes de rameur.

- Seule dans la salle de sport, je peux souffler comme un bœuf et même pester à haute voix pour m’encourager : «Plus que 5 minutes, allez ! PFOUH PFOUH (énorme souffle) raaaah mais c’est pas possible !!! PFOUH PFOUH, achevez moiiiiiaaaa… » (Oui, je parle au tapis de course et je le vouvoie, même si on se connaît depuis longtemps.)

Quand on est plusieurs dans la salle, les machines étant séparées de 20 cm à peine, il est toujours fort désagréable de sentir le souffle de son voisin. Dans ces cas là, je me retiens sans le savoir de respirer et comme m’a expliqué la cardiologue, je m’asphyxie bêtement et augmente dangereusement mon rythme cardiaque. (Incroyable révélation : quand on fait du sport, il faut respirer pour pas crever !)

Bref, j’étais très bien, toute seule dans ma salle de sport.
Puis, de nouvelles têtes ont commencé à débarquer, de plus en plus nombreuses.
Face à la faible affluence de la salle, le directeur avait mis des pubs dans les boîtes aux lettres du quartier.
Catastrophe ! Comment faire pour me débarrasser de tous ces intrus ?

Suite au prochain numéro...
Et je vous assure que tous mes vilains stratagèmes sont véridiques… (niark niark niark rigole la vilaine…)

17/05/2010

Bilan ciné avril : l'arnacoeur

arnacoeur.jpg Après Prête-moi ta main avec Alain Chabat♥ et Charlotte Gainsbourg, enfin un autre film prouvant que les Français sont capables d’écrire des comédies romantiques. Le scénario est original, bien ficelé et surtout on rit de bon cœur et on ne s’ennuie pas. La fin m’a quand même déçue (attention, ne pas lire les prochaines lignes si vous n’avez pas vu le film). Aucune personne censée ne plaquerait le mec idéal, gentil, intelligent, cultivé, doux, beau gosse et surtout compréhensif (« tu m’as trompé avec le garde du corps à la veille du mariage, je le sais, c’est pas grave, je te pardonne, tu es chamboulée par l’idée de te caser, c’est normal… »). Personne ne quitterait cet être exceptionnel pour un mec qu’on connaît à peine, dont on ne sait strictement rien et qui en plus est super laid. FIN DU SPOILER

romain duris.jpgJe ne comprends pas pourquoi Romain Duris a été choisi pour jouer les séducteurs. Ses affreuses dents, ses petits yeux plissés quand il sourit le rendent vraiment moche je trouve. D’ailleurs Vanessa Paradis le dit dans le film quand elle le regarde sourire niaisement : « vous avez vraiment l’air con ».
On m’a expliqué que beaucoup de femmes apprécient Duris car il a un côté artiste romantique, mais j’ai toujours pensé qu’au contraire l’acteur du Péril jeune tenait plutôt le rôle du loser à côté de la plaque… J’ai lu chez Chrys plus de 20 témoignages de femmes qui se pâment devant lui. A part ça, c’est un très bon acteur, hein, mais son physique… Bref, l’attrait pour Duris est un mystère que j’aimerais éclaircir.

Dans le film, j’ai donc mieux apprécié le futur mari, incarné par Andrew Lincoln, qui jouait déjà dans la série tristissime Afterlife (que j’adore). Quant à Vanessi Sparadrap comme dirait Antiblues, elle était si belle adolescente à l'époque de Joe le taxi ... là, avec ses joues creuses d'affamée, elle a quand même vachement perdu de sa superbe.

Voilà, de la vraie critique très constructive de cinéphile confirmée, pas du tout de l'opinion girlie, non ? 

Et vous, qu’avez-vous vu au cinéma ?

08/05/2010

Bilan ciné mars (je sais on est en mai)

the-ghost-writer.jpg

Encore en retard… Après les bilans de janvier et de février, j’ai zappé celui de mars, parce que je ne suis allée que deux fois au cinéma ce mois-ci. Tous mes autres potes cinéphiles (qui voient 15 films en moyenne par mois) m’ont hué. Je n’ai vu que six films en deux mois. Ils ne cassaient pas trois pattes à un canard.

Alice au pays des merveilles de Tim Burton
Curieusement, j’ai largement préféré le début réaliste, avant qu’Alice ne coure après le lapin et tombe dans le pays magique. Après, j’ai trouvé que le film n’a pas grand intérêt. Pas de dramatisation, histoire linéaire sans aucun suspense, bataille finale réglée en deux minutes chrono… même la 3 D est mal utilisée (j’ai mis dix minutes à reconnaître que les soldats étaient des cartes de jeu par exemple)

The ghost writer de Roman Polanski
Un écrivain (Ewan McGrégor) est embauché pour embellir les mémoires d’un ancien premier ministre Anglais (Pierce Brosnan). Il prend la succession d’un premier « nègre » mort dans des circonstances étranges. L’écrivain mène son enquête…
Un thriller politique classique, un peu lent, mais à la mise en scène élégante, installant une atmosphère étrange. L’histoire est un peu longue à se mettre en place mais le rebondissement final est intéressant. Les déboires politiques du premier ministre rappellent ceux de Tony Blair (accusé de suivre aveuglément les décisions politiques américaines). Sa traque par les médias, sa réclusion forcée dans sa demeure font écho à l’actualité de Polanski… (Même si le film a été tourné avant ses démêlés avec la justice). Un bon film, même s’il est loin d’être le meilleur de Polanski (il est moins percutant que Le pianiste, Rosemary’s baby, Tess et Le locataire par exemple…)

Mois d’avril demain
Et vous, qu’avez-vous vu au cinéma ?

05/05/2010

Confessions d'une non accro au shopping

shopping accro film.jpgJ’ai dû aller au centre commercial pour acheter de l'encre.
Vous savez que je n’aime pas faire les magasins. Et là, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je me suis dit : «il commence à faire beau, je vais m’acheter une robe » Ce qui est un peu con, car j’en ai déjà une dizaine, autant de jupes, et je les mets rarement car il ne fait pas chaud au Pôle nord à Paris. Sinon l’été je suis souvent à la campagne, où je ne vais pas mettre de beaux habits, car « on dirait que ça me gêne de marcher dans la boue » avec.
L’autre problème, c’est qu’en matière de vêtements (seulement) je sais ce que je veux. Alors quand je fais du shopping, il me faut en moyenne quatre heures pour visiter TOUTES les boutiques pour être sûre de trouver la robe parfaite.
Je me débarrasse très vite des vendeuses. Elles me regardent comme une Martienne en constatant mon daltonisme et mes exigences.

Ce jour-là, j’en suis à mon trentième essai de robes splendides, mais qui m’arrivent au milieu des cuisses. Je considère qu’il faut avoir des jambes très minces pour se permettre de porter ça. Je suis donc déçue et un peu excédée. Malheureusement, une vendeuse passe par là et me lance son traditionnel « je peux vous aider ? »
La pauvre. J’ai répondu : « Je cherche une robe qui arrive sous les genoux et je n’en trouve pas une seule.
- Ah ben oui, c’est pas la mode.
- Mais j’ai les genoux cagneux moi, les robes courtes ne me vont pas.
- Il faut porter des leggings avec »

Les leggings, je me souviens de la première fois que j’en ai vus dans un magazine féminin, quelques années auparavant. L’article montrait une actrice à la mode qui portait ces caleçons. La journaliste écrivait en gros : « je sais, c’est moche, mais dans quelques temps ce sera le vêtement incontournable ». J’ai lu ce texte avec des copines, qui ont éclaté de rire comme moi.
Quelques années plus tard, à moins d’être au fin fond de la cambrousse, vous avez tous constatés qu’effectivement, les leggings ont envahi les placards. Ils sont moulants et se terminent sous les mollets. Ils conviennent  bien aux femmes grandes et minces, mais quand on n’a pas des jambes de sauterelles, c’est à dire comme environ 80 % de la gente féminine, je trouve qu’on paraît encore plus petite ou boudinée.
Je rétorque donc à la vendeuse que je trouve ces caleçons juste bons à faire toutouyoutou en salle de sport. Je fais mon show devant les six autres femmes qui essaient des robes ou attendent leur tour. Elles approuvent tous mes dires et la pauvre vendeuse ne sait pas comment s’en dépêtrer.
Très étonnée, elle me sort la phrase bateau : « pourtant c’est la mode »

Elle m’amène ensuite une robe turquoise. Comme j’ai le teint laiteux, je sais d’avance qu’elle ne m’ira pas, mais je l’essaie. Ma peau prend directement une couleur verdâtre.
Vendeuse : « alors, la robe vous va ?
Moi : - On dirait que je vais gerber. (Je me tourne vers les autres femmes qui acquiescent en rigolant)
Vendeuse : - Euh… je n’aurai pas dit ça comme ça, mais… c’est vrai…

Elle me conseille une robe noire, avec une grosse fleur au col.
Vendeuse : «  Alors, elle vous va ?
Moi : - Oui... parfaite pour... un enterrement. Elle fait ressortir ma pâleur.
Cliente n°2 : - Oui ! Elle est vraiment trop tristoune !
Cliente n°3 : - Elle fait vieillotte! On dirait les années 30 ! »

La vendeuse m’apporte une autre robe à la mode : très large et juste resserrée par un élastique au niveau des genoux.
Vendeuse : «  Alors, la robe vous va ?
Moi : - Ben… j’aurai mis un tonneau ça aurait fait pareil…
Toutes les femmes éclatent de rire :
Cliente n°4 : - C’est vrai ! en plus avec les volants sur le col et l’ourlet, on dirait un emballage de bonbon ! »
La pauvre vendeuse se décompose.

Elle me donne ensuite une autre robe très hype : moulante au niveau des seins, puis très évasée en forme de trapèze.
Vendeuse : « Alors, elle vous va ?
Moi : - Je ressemble à un parapluie ouvert …La robe convient si on veut cacher sa grossesse de quadruplés à son copain… »
Les clientes se roulent par terre et je suppose que la vendeuse rêve de m’étrangler avec le tissu.

Elle renonce enfin à me refiler ces trucs et consent à m’apporter ce que je réclame pourtant depuis le début : une robe rose saumon (comme je suis daltonienne je ne sais pas très bien définir) qui me donne un teint lumineux et presque bronzé (on a le droit de rêver). Elle est moulante au niveau des seins, en forme de cache-cœur, ce qui met bien la poitrine en valeur. Elle va jusqu’au genoux, où elle est légèrement évasée. Elle est près du corps mais un peu lâche: elle cache le ventre et comme elle est plutôt longue, j’air l’air d’être grande et très fine. La robe fait à la fois simple, classe et sexy.
Cliente n°2 : « Quelle classe ! Un vrai mannequin. (J’ai pourtant toujours l’air d’un mannequin, même en peignoir, évidemment)
Cliente n°5 : - Magnifique. Elle vous irait à ravir, mais elle est un peu grande »
Vendeuse, dépitée : - euh…oui, je suis désolée, on n’a plus de 36… J’ai pensé que le 38 irait quand même... ça dépend des coupes, et comme celle-ci est un peu cintrée… (la vendeuse essayait donc de me refiler en douce une robe pas à ma taille)
Moi : « Vous aurez bientôt un 36 ?
Vendeuse : - Ah ben non, c’est le dernier modèle. »

C’est plus la mode quoi.
Je suis repartie sans rien.
Vous comprenez mieux pourquoi je n’aime pas le shopping.

Quizz on connaît la chanson : une référence s'est glissée dans le texte, saurez-vous la retrouver et donner son auteur?