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30/09/2015

Tatie Danielle, suite

tatie danielle grimace.jpgComme tous les enfants, ma nièce pose beaucoup de questions auxquelles je n’ai pas les réponses, mais mon neveu qui sait tout peut les lui donner. (voir en lien le billet sur lui)
Nièce : «  C’est quoi ça ?
Moi : - Ben, une bestiole.
Neveu : - Non, c’est un gastéruption à javelot. Je l’ai lu dans mon livre sur les insectes.
Nièce : - C’est quoi ça ?
Moi : - Demande à ton frère… »

Celui-ci s’est empressé de lui raconter les « choses de la vie ».
J’emmène ma nièce avec moi au marché. Chaque semaine, on achète des légumes bio chez la marchande, qui se penche toujours vers ma nièce pour lui faire des « gouzi-gouzi » :
« Alors ma petite, qu’est-ce que tu racontes de beau aujourd’hui ?
Nièce, d’un ton assuré :
- Eh ben moi, j’ai une zézette !! Et elle soulève fièrement sa robe pour le prouver.
Regard consterné de la vendeuse. Et des 12 000 passants qui s’arrêtent pour observer le spectacle.
- C’est mon frère qui me l’a dit ! »

Une semaine plus tard, rebelote.
« Alors ma petite, qu’est-ce que tu racontes de beau aujourd’hui ?
- Eh ben moi, je dis des gros mots !
Fermière, rigolant : - Oh oh, et tu dis quoi alors ? (elle doit s’attendre à des expressions gentillettes, ou à un classique « merde » qui aurait été prononcé malencontreusement devant l’enfant.)
Ma nièce, toujours très fière, et très fort, avec sa voix enfantine, regardant droit dans les yeux la vendeuse :
- Sale pétasse !!!

Le monde s’arrête de tourner un instant, le temps qu’un ange passe et que la marchande, moi, et les 12 000 clients restent pétrifiés sur place. J'imite Jacques Martin pour dégeler l’atmosphère :
« Les enfants sont formidables ! Ah là là! Je me demande où elle a appris ça…
- C’est mon frère qui me l’a dit ! »

La fermière et les 12 000 autres ne sourient pas du tout, eux, et me regardent d’un air désapprobateur (quelle mal élevée ! c’est un scandale ! ah les jeunes, aucun respect !) J’ai songé à abandonner ma nièce sur place :
« Cet enfant ? Non, connais pas, jamais vu. Je l’ai trouvé qui errait toute seule, alors je l’ai gardée avec moi pour qu’il ne lui arrive rien, je me suis dévouée… mais attendez je vous la laisse, je vais chercher plus loin les parents… non je vous assure, c’est pas la mienne ! On n’a pas le même sang ! La preuve, elle est blonde aux yeux bleus, vous voyez bien, rien à voir ! (et là je plante l’enfant et elle hurle comme dans le film « j’ai perdu ma tatie !!! » voir extrait en lien)

Intérieurement, j’avais envie de rire et même de féliciter ma nièce :
«  T’as bien raison, 2,5 euros le kilo de carottes, nan mais pour qui elle se prend ! »

Suite et fin demain

 

 

28/09/2015

Tatie Danielle

tatie danielle.jpgQuand elle était bébé, je ne vous cache pas que garder ma nièce relevait plutôt de la corvée :
« Quel est ce délicat parfum qui envahit mes narines ? oh justement j’adore changer les couches, surtout après le repas, quel plaisir ! »

L’interaction et les échanges avec un bébé ne sont pas très stimulants intellectuellement :
Tu me tends ta peluche. Je te la rends. Tu me la redonnes. Je te la rends. 25 fois. Tu t'acharnes à vouloir mettre en tapant dessus le cube dans le trou pour le triangle. Tu appuies comme une malade sur ton téléphone Minnie, le ventre de ton poupon qui pleure, le jeu d’éveil avec environ 12 millions de sonneries et bruits insupportables (mais quel sadique a inventé ça ?!!!) Tu me montres ton livre d’animaux : « là, c’est le chat. Le chat fait maow. Oui je sais, je « fais super bien le chat ».
Un enfant ne comprend même pas les références cinéphiliques.

Les conversations avec un bébé sont toujours pleines d’échanges fructueux :
« Pourquoi tu pleures ? t’as faim ? t’as sommeil ? tu t’ennuies ? M’enfin pourquoi tu t’échines à me vriller les tympans ? réponds quoi ! » « Le dosage pour ton biberon, c’est combien déjà ? tu sais pas ? si je fais au pif, ça donne quoi, je t’empoisonne ? Pire, tu me vomis dessus ? »

Je m’échine à lui apprendre à parler :
«  Je suis qui moi ?
Silence.
- Rien c’est ça ?! Je ne suis rien pour toi ! Vas-y, dis-le !

Répète après moi : pa-pi-llo-te.
- Papa.
- ok laisse tomber. »

Avant mon nom, ma nièce a d’abord prononcé un mot bien plus important et pourtant difficile à dire : « chat ». Elle le hurlait en courant avec enthousiasme après les pauvres bestioles pour leur tirer la queue. Elle a retenu sans problème le nom des 3 matous. Mais pour le mien, je pouvais me gratter.

Maintenant qu’elle a deux ans et demi, elle épelle enfin mon prénom sans trop de problème et parle enfin. Ce qui est beaucoup plus intéressant. Et elle parle beaucoup. Parfois même un peu trop... ( je me demande de qui elle tient…)

Suite demain

 

25/09/2015

First light, pilou pilou

asterix barde.jpgJe range tranquillement des bouquins lorsque mon collègue surgit en trombe :
- Je vais t’étrangler !
- Qu’est-ce que j’ai fait encore ?
- Toute la journée, tu n’arrêtes jamais, jamais…
- Mais quoi ?!!!
- Je disais rien, c’était discret, on est habitué depuis le temps…

Un autre collègue se joint à la conversation en s’esclaffant : - Ah oui je vois très bien de quoi tu veux parler, haha !
- M'enfin ?!
- Mais tu t’en rends pas compte ? C’est pas possible là : tu chantes tout le temps !!!!

L’autre fayot en rajoute une couche : - ça c’est sûr, on l’entend arriver avant de la voir, on sait tout de suite qu’elle est là.
- Je chante, je chante soir et matin… C’est même pas vrai ! Je chante pas !!
- Non, c’est pire : tu fredonnes ! « mmumhhhummhmmuh » ou tu sifflotes entre tes dents « tchitchiii chuchouchuchou» toute la sainte journée !
- Car j’étais sur la route toute la sainte journée, je n’ai pas vu le doute en toi s’immiscer
- Ça ne dérange pas mais…
Fayot-perroquet : - Ah non, ça ne dérange pas, ça met de l’ambiance.
- Mais là c’est plus possible, t’es sur le même air depuis des jours, tu le fredonnes tu le siffles tu le chantes, mais sans connaître les paroles ! Par pitié apprends-les au moins ! Hier soir à cause de toi j’ai chanté : « first light, pilou, pilou, palou, pala, papaïou papala ! » Tu me rends timbré !

- C’est pas de ma faute on comprend rien à que cqui dit le chanteur et il chante même pas la France ! Puis t'as qu'à venir au concert avec moi ! Bien fait !
- Apprends les paroles ou tais-toi !! Ou repasse à Polnareff je préfère encore, au moins tu les connais par cœur !
- C’est vrai j’ai l’autorisation ?! (J’associe le geste à la parole en tapant des mains et du pied sur les syllabes) : « Femme que j’aime c’est Ta-ta-ta-Ta, femme que j’aime, mais
- Ce n’est pas toi, ça c’est sûr !!!! »
Et il s'en va, avant de voir la fin de ma superbe chorégraphie, la même depuis mes 8 ans lorsque je chantais Polnareff devant le miroir, avec ma corde à sauter en guise de micro.

asterix barde 2.jpgUne heure plus tard, je vais voir le collègue des chansons :
- Bon j’ai essayé, mais c’est bien pour te faire plaisir !
- Pour me faire plaisir, qu’est-ce qu’il faut pas attendre…
Je sors une feuille de derrière mon dos.
- Qu’est-ce que c’est que ça ?!
- Ben j’ai imprimé les paroles ! Attends ya au moins 200 mots, la dernière fois que mémé Alzheimer a appris un truc par cœur j’étais en 6ème, vive les pompes !
Je prends mon inspiration et je chante consciencieusement comme une élève disciplinée :
- « Sending out a signal from the city we went, Towards a future that is greener than the money we spend… Tu vois, ya trop de mots ! Puis je les prononce mal ! Alors que Pilou Pilou, c’est plus rythmé ! C'est bon, j'ai fait un effort pour toi, maintenant à ton tour : tu viens au concert de Django Django avec moi ce soir alors ?

Collègue s’écroule sur son bureau, abattu.
J'ai attendu, attendu, il n'est jamais venu, zaï zaï zaï zaï.

Le collègue des chansons quitte définitivement le travail dans une semaine, je vais lui manquer, c’est sûr. Ironie du sort, lui qui ose se moquer de mes supers chansons, vient de découvrir son nouveau boulot : vérifier l'état de conservation, donc écouter... des vieux 78 tours de la chanson française. Ça ne s'invente pas. Demis Roussos et Guy Béart sont vengés. J'en rigole encore.

Je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin

 

20/09/2015

Guy Béart, il n'y a plus d'après

Guy-Beart-et-sa-fille-Emmanuelle.jpgGuy Béart est décédé mercredi 16 septembre, à 85 ans, d’une crise cardiaque en pleine rue, alors qu’il se rendait chez le coiffeur.
Je l’ai toujours dit : ces individus sont dangereusement stressants. Ma question existentielle du jour était justement « vais-je chez le coiffeur ou pas ?  Il va encore me mettre le moral à zéro : « han ! Mais que vos cheveux sont fins !  j’ai jamais vu ça, de vrais cheveux de bébés ! (donc très doux pourtant !)
Je suis sûre que le coiffeur de Guy Béart était aussi peu diplomate et que le chanteur angoissait avant de le voir. Oui, le coiffeur l’a tué.
Ma chanson a dit la vérité, vous allez m’exécuter.

J’aimais bien la tendresse des chansons de Guy Béart et sa bonne bouille de père tranquille. Ma mère chante souvent en cuisinant, et ça m’a rappelé quand elle préparait son fameux gâteau au chocolat en chantant « Je voudrais changer les couleurs du temps, changer les couleurs du monde… » Attirée par le bruit du fouet (à gâteaux hein, je suis pas maso) je me tenais tapie dans l’ombre, attendant qu'elle aille chercher son plat pour plonger une grosse cuillère dans la pâte, avant que ma mère se retourne en rouspétant (pourtant le mélange œufs-sucre cru est bien meilleur que le gâteau en lui-même, non ?)

manon des sources.jpgDe Guy Béart, ma chanson préférée reste l’eau vive. Elle m’évoque le Manon des sources de Claude Berri, gros choc de ma jeunesse, avec Emmanuelle Béart, la fille du chanteur. Comme un présage, le musicien a composé L’eau vive en 1958, cinq ans avant la naissance de son enfant, et 18 ans avant le film emblématique qui a popularisé Emmanuelle Béart. Comme dans Manon des sources, la chanson parle d’une fille très belle et sauvage, qui mène son troupeau de chèvres et les hommes à la baguette : ils en tombent amoureux mais elle garde sa liberté. 
Quand j’ai vu Emmanuelle Béart pour la première fois, j'ai pensé comme Ugolin (Daniel Auteuil) : voici la plus belle femme du monde ! (Avant qu’elle ne décide de se massacrer en transformant ses lèvres délicates en bec de canard w.c.) Et si libre, si gaie ! Pauvre Ugolin, gentil, simple, éperdument amoureux de la femme inaccessible ! Comme je compatissais ! Il ne faisait pas le poids face au jeune et bel instituteur Hyppolyte Girardot, sûr de lui et de son intelligence. Mais je me consolais en apprenant que dans la vie réelle, le vilain canard avait triomphé : Daniel Auteuil a épousé Emmanuelle Béart.

Ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez, vite si vous le pouvez
Jamais, jamais, vous ne la rattraperez.

Guy Béart a repris de vieilles chansons françaises, qui plaisent aux vieux comme ma mère :
« Mon amant me délaisse, o gué vive la rose ! Je ne sais pas pourquoi, vive la rose et le lilas, il va en voir une autre, o gué, vive la rose ! Ne sais s’il reviendra, vive la rose et le lilas. »
« Sur le pont de Nantes, un bal y est donné, la belle Hélène voudrait bien y aller, ma mère, m’y laisserez-vous y aller ? Non non ma fille, vous n’irez point danser »

Les enfants apprécient aussi les chansons de Guy Béart pour leur aspect conte d’apprentissage. On leur apprend souvent à l’école, ou en colo, au coin du feu. Comme par exemple : les souliers que j’aimais bien chanter :
« Dans la neige, il y avait deux souliers, deux souliers, dans la neige, qui étaient oubliés. Passe un homme, qui marche à grands pas, à grands pas, passe un homme qui ne les voit pas. Une femme qui regarde mieux, une femme n’en croit pas ses yeux. Combien d’hommes qui passent sans voir ? Combien d’hommes qui n’ont pas d’espoir ? Quelle chance, je suis arrivé ! Quelle chance, je les ai trouvés ! J’ai couru nu-pieds tant de chemins, j’ai couru, je les prends dans ma main. Je les chauffe, ils sont encore froids, je les chauffe, je les garde sur moi. Ô miracle, les petits souliers, ô miracle, sont juste à mon pied ! Dans la neige, ils m’étaient promis, dans la neige, je cherche une amie. »

En apprenant le décès de Guy Béart, j’ai envoyé le traditionnel sms à mon frère :
« T’as vu qui est mort ?
- Oui, je ne passerai pas voir la mère aujourd’hui, elle va me chanter tout le répertoire… »

Ce que je me suis empressée de faire jeudi à mon collègue des chansons :
«  Viens ! C’est la fête en semaine, viens ! Je t’attends tu ne sais plus rien ! Plus rien ne nous sépare, viens !
- Justement je suis bien content de quitter ce boulot ! Plus de chansons à subir ! Oh oui « c’est l’espérance folle ! »
- Maintenant que tu vis, à l’autre bout de Paris, quand tu veux changer d’âge, tu t’offres un long voyage, tu viens me dire bonjour au coin de la rue du four, tu viens me visiter, à saint Germain des prés
- Ah mais Il n'y a plus d'après !! Je suis pas maso !!!
- Petit à petit tout s’effiloche, tout finit, je ne reçois plus que des taloches de la vie
- oui, c’est ça !
- Mais demain je recommence ! mais demain je vais retrouver ma chance, c’est certain, j’ai gardé comme une flamme, qui éclaire un peu mon âme, j’ai craqué une allumette dans ma tête !
- C’est sûr t’es bien cramée !! »

Il rouspète mais je sais très bien que mes chansons vont lui manquer. Comme manquera Guy Béart à la chanson française :
La mort c’est une blague
La même vague nous baigne toujours
Et cet oiseau qui passe porte la trace d’étranges amours.

Quiz On connaît la chanson, retrouvez 9 titres dans le texte.

 

17/09/2015

Highasakite, complètement perché

musique,concertLes vendeurs ne connaissaient pas quand j’ai bredouillé :
« Je cherche l’album Silent treatment de « i gaz a quitte »
- Hein ?
- I gaz a qui thé ?
- Meuh ?
- Aïe azeu cat ? »

En fait on prononce à l’anglaise (donc je ne sais toujours pas comment) « high as a kite », qui signifie planer comme un cerf-volant. Mais moi je ne sais pas conduire, pas même un cerveau lent.

J’ai découvert ce groupe norvégien à travers l’émission Tracks d’Arte qui diffusait un concert. Les tambours, le cithare et les hululements de la chanteuse me donnent envie de danser autour d’un feu en tunique d’indienne, des plumes dans les cheveux, en chantant à pleins poumons. Ce que je ne peux pas faire dans mon appart de Paris, mais à la cambrousse, en tournant autour de la table du salon (j’ai 8 ans). Pendant que j'effectuais ma danse de la pluie en martelant le rythme des percussions sur mes cuisses, ma mère qui parle tout le temps m’a évoqué le énième mort du village que je ne connais même pas, comme si c’était tout à fait normal, comme si elle n’interrompait pas un spectacle magique. En revanche le chat me regardait tourner du haut de son perchoir avec curiosité ("ces humains sont décidément timbrés").

Contrairement au nom du groupe, les paroles ne volent pas très haut. Certainement conscients de leur pauvreté, les musiciens n’ont inscrit qu’une seule phrase de chaque chanson dans le livret du CD Silent treatment, une phrase qui revient en général en boucle.
Par exemple cette mélodie, qui m’inspire une danse joyeuse, innocente et enfantine, mais où la chanteuse évoque son désir de partir en… Iran. Mais oui quelle bonne idée, dans ce pays de la liberté comme dirait Marjane Satrapi ! « it’s common sense, a moral stand, but if I can choose, i go to Iran, I bring some booze and go on a bender, and I’ll be friend a married man » En gros : « j’amènerai du ricard et j’irai me pochtronner avec un homme marié » Finalement, le groupe mérite bien son nom de « complètement perché ».

Ou encore cette chanson, Leaving no traces, qui me laisse imaginer un indien sillonnant la crête des montagnes sur son cheval, l’horizon à perte de vue, un sentiment de liberté indomptable... Mais qui parle en fait de fille tirée par les cheveux et traînée dans les escaliers, puis de guerre nucléaire ou je ne sais quoi… comme dans la chanson Hiroshima.
Au lieu de fumer la moquette, vaudrait mieux fumer le calumet de la paix. (mais pas trop non plus, vu les yeux défoncés de la chanteuse sur la pochette de l'album)

of monsters and men.jpgPour le concert au Trianon, Highasakite a commencé par la première chanson de Silent treatment, un air planant mais calme, aux paroles toujours très recherchées : « lover, where do you live ? In the sky, in the clouds, in the ocean ? » dans ton c ! La chanteuse ne portait pas des mocassins à franges mais des espèces d’énormes baskets-bottes de neige. Elle avait l’air d’avoir 17 ans, pourtant dans les clips elle en paraît le double. Elle ne parcourait pas la scène à cheval et ne lançait pas de flèches sur le public, mais restait assez statique et timide.

Une qui était complètement déchaînée par contre, c’est la chanteuse du groupe islandais qui suivait, Of monsters and men. Elle est carrément descendue dans la fosse pour danser avec le public. Le guitariste mettait également beaucoup d’ambiance en nous encourageant à taper dans nos mains, à chanter les refrains… Comme sur Little talks, leur chanson la plus connue : « Don’t listen to a word I say, Hey ! »
La petite salle du Trianon et les jeux de lumière renforçaient ce sentiment de communauté. L’un des meilleurs concerts que j’ai jamais faits. Bonne nouvelle, Of monsters and men repasse en concert à Paris en novembre !

 

 

15/09/2015

Visite guidée du Panthéon

panthéon.jpgJ’avais déjà vu ce monument toute seule comme une grande : « mouaif, c’est des tombes quoi, puis qu’est-ce qu’il caille ici » Mais la visite guidée est passionnante, le guide alerte et drôle. Il nous révèle plein d’anecdotes significatives, que je m’étais promis de noter très vite pour ne pas les oublier. Ca fait donc déjà deux mois et je n’ai pas tout retenu :

Le panthéon servait d’abord d’église, puis d’édifice à la gloire de Napoléon, puis en l’honneur de la révolution française et de la laïcité (on vire sainte Geneviève), pour redevenir un édifice religieux (ah ben on va remettre la sainte finalement). Pour demeurer enfin le Panthéon, où l’on inhume les grands personnages ayant marqué la France. Comme Voltaire, Victor Hugo, Zola, Pierre et Marie Curie, Jean Moulin et 4 autres résistants depuis cette année.

Seules 4 femmes (deux justement dans la dernière fournée) sont enterrées au Panthéon, contre 74 hommes, dont le valet de chambre de je ne sais plus qui. « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » : parce qu’il le vaut bien : il a vidé des pots de chambre !

Certains ont été transférés au panthéon un peu vite, avant qu’on se rende compte qu’ils n’étaient pas vraiment des enfants de chœur indispensables à la nation et qu’on les enlève, l’air de rien. Par exemple Mirabeau, vanté comme un homme formidable au service de la révolution, avant qu’on s’aperçoive qu’il magouillait avec le roi pour restaurer la monarchie. Ça fait tâche.
Certaines familles n’ont pas voulu que les corps soient transposés au Panthéon, par exemple celle de Camus, dont Sarkozy avait pourtant annoncé dans les médias le transfert imminent. D’autres ont trouvé un compromis : on fait moitié-moitié : je garde le corps, tu gardes le cœur. Qui veut un bras ? c’est cadeau !

Et plein d’autres anecdotes savoureuses et significatives sur les différentes époques, les récupérations et enjeux politiques... A voir !

 

 

13/09/2015

David Bowie à la Philharmonie de Paris

bowie expo.jpegPas en concert hein, ne vous précipitez pas pour acheter vos billets. Juste une expo sur lui. Ne cherchez pas à y aller : c'était jusqu'en juin, mémé et son éternel train de retard... Consolez-vous, vous n'avez rien raté.

Déception pour cette expo très attendue. On porte un casque, dans lequel on entend divers extraits d’interview, en v.o non traduite. Mémé parle anglais comme une vache espagnole, donc je ne comprends pas tout. Je lis tranquillement des articles de journaux, qui me demandent des efforts de concentration, car il ne peut pas être né en France et avoir des documents rédigés en français comme tout le monde ? Ajouté à ça j’ai Bowie qui me baragouine dans les oreilles : trop d’infos pour mon petit cerveau. Plus tard je passe devant un écran, et je comprends qu’en fait j’avais déclenché la bande son d’un documentaire, et que le même discours revenait en boucle dans le casque …

Beaucoup de confusion, confirmée dans la salle principale, où tout est mélangé. Des chansons diffusées dans la salle, et d’autres en même temps dans le casque ! Ils veulent nous rendre schizo ou quoi ? D’intéressants costumes de scènes excentriques sont mêlés à des objets anodins (un mouchoir en papier sur lequel Bowie a essuyé son rouge à lèvres après un concert, euh ?) On sent qu'ils n'avaient pas beaucoup de documents pour l'enfance et les débuts du musicien, manque qu'ils comblent comme ils peuvent avec des coupures de journaux anecdotiques.

De plus, je ne connais pas autant ce chanteur que les Beatles, pourtant  cette exposition ne m’a pas appris grand-chose…

- Jean-Paul Gaultier, Grand palais

david bowie,expositions parisEncore des costumes excentriques. 130 vêtements « qui restent toujours dans le bon goût et la décence » selon un panneau explicatif. Euh, le pantalon de mec avec une tête de tigre sur l’entrejambe ? Les corsets aux seins comme des obus ? Puis on en rencontre souvent dans la rue, c’est délicat et discret, « ça va avec tout » parfait pour se rendre au bureau. Je préfère sa marinière classique, mais c’était très sympa de voir ses costumes extravagants et immettables (à moins de s’appeler Madonna ou Mylène Farmer, pour lesquelles Gaultier a confectionné des tenues de scène). J’étais quand même bien contente de ne pas payer (13 euros !) et de subir la longue file d’attente (une heure !)

Demain, suite des expos avec une visite du Panthéon qui m'a enchantée 

 

11/09/2015

Bilan "je suis culturée" de l'été : les one men show

pierre croce3 Pièces de théâtre / one man show :

- Alex Nguyen, le Sonart

Un humoriste encore méconnu qui joue dans la minuscule cave humide d’un café (on tient à 20 personnes dedans !) Il a le mérite de ne pas faire de blagues en dessous de la ceinture. Il est même assez émouvant en évoquant son ex-femme, son fils, son divorce, et les différences de culture.

Exemple de sketch : célibataire longue durée :
« Il y a 3 millions de chômeurs, que fait le gouvernement ? Il crée pôle emploi. Ya 18 millions de célibataires, que fait le gouvernement ? Rien. C’est pour ça que je suis pour la création du Popaul emploi. Rendez-vous avec ton conseiller : « monsieur vous n’êtes pas actualisé sur Internet ! Il faut une preuve de recherche active ! »

C’est aussi au Sonart que j’ai vu Pierre Croce, l’humoriste aux powerpoint qui commence à percer, espérons qu’Alex Nguyen connaîtra le même sort.
Pierre Croce et le powerpoint  "9 choses que tous les mecs en couple connaissent" : « Je reste quand même un romantique, parce que pour elle je serais prêt à décrocher la lune, à voler la fortune, mais par contre il y a très peu de chance que j'accepte de lui donner le code de déverrouillage de mon téléphone » (manquerait plus que ça !) (petit quiz On connaît la chanson dans cet extrait !)

- La gueule de l’emploi, Le mélo d’Amélie, jusqu’au 12 septembre

Rien à voir avec l’excellentissime documentaire éponyme sur une session de recrutement, où une dizaine de personnes se battent pour obtenir un poste, dévoilant toutes les facettes des individus dans le monde du travail. L’un des meilleurs documentaires que j’ai jamais vus. (ici en lien)
On ne peut pas en dire autant du spectacle, mais on passe tout de même un bon moment.

- Le clan des divorcées, La grande comédie de Paris

Pièce ultra connue et réputée, jouée plus de 2000 fois. Les personnes qui m’accompagnaient étaient pliées en deux de rire. Ok, quelques répliques bien senties. Mais sinon c’est lourd, c’est gras… et ça se termine en queue de poisson !

 

 

09/09/2015

Bilan "je suis culturée" de l'été, suite

beatles,sortir à paris20 Documentaires :

7 Coups de cœur :
George Harrison : living in the material world 2011 de Martin Scorsese
- Pollution de l’air : qui nous intoxique ? spécial investigation, Canal+ 
Métro boulot chrono, merci patron ! Spécial investigation, Canal+
Nucléaire, la politique du mensonge Spécial investigation, Canal+
Un village empoisonné par la CIA ?,  France 3
Caprices de riches, Spécial investigation, Canal+
Maison-poison, quand nos intérieurs nous polluent, France 5

A voir : 
Les énigmes du sphinx, Arte
Danse avec le F.N de Paul Moreira 
Billy Joël, une rock star au pays des soviets
Pierre Brossolette, résistant, France5

Pas mal :
beatles,sortir à parisRita Hayworth, et l’homme créa la déesse, Arte
Guy Bedos, France 3
Renaud, on t’a dans la peau, France3
La vie secrète des chansons, France3
- Mamie fait de la résistance, Arte

Spécial Investigation, Canal + :
Scandales à l’hippodrome 
Le vin français, la gueule de bois 
Israël/Palestine, la guerre secrète du Mossad 
DSK : les dessous de l’affaire du Carlton 

3 Pièces de théâtre / one man show :

- Alex N’guyen, le sonart
- La gueule de l’emploi, Le mélo d’Amélie, jusqu’au 12 septembre
- Le clan des divorcées, La grande comédie de Paris

8 Expositions :

David Bowie, Philharmonie de Paris
- Visite guidée du Panthéon
- Jean-Paul Gaultier, Grand palais
- L’inca et le conquistador, musée du quai Branly
- Tatoueurs, tatoués, musée du quai Branly
- Edith Piaf, BNF
- Lascaux, Parc des expo de Paris
- Musée de l’histoire de St Denis

 

07/09/2015

Bilan "je suis culturée" de l'été

vice versa.jpgJ’ai délaissé le bilan culturé cet été… J’en ai sûrement oublié : 

14 Concerts :

3 Coups de cœur :
- Paul McCartney au stade de France
- Highasakite, Trianon
- Of Monsters and Men, Trianon

- Fête de la musique :
Coup de cœur :
- Skip the use (Ghost)
Josef Salvat, Marina Kaye (Homeless), Alb (whispers under the moonlight), 

- Festival Oui fm :
- Temples (Shelter song), Noël gallagher, Drenge

- Festival Fnac live :
Ibyei, Curtis Harding, Brigitte (Battez-vous), Rone 

10 Films au cinéma :

cinéma,concerts,paul mccartney,beatles2 Coups de cœur :
- Vice versa de Pete Docter
- Amy Winehouse de Asif Kapadia

A voir :
- Connasse, princesse des cœurs de Eloïse Lang
- Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael
- Love and mercy, Brian Wilson et les Beach boys de Bill Pohlad

Pas mal : 
- La Isla minima de Alberto Rodriguez
- Sorcerer de William Friedkin
- Absolutely anything de Terry Jones

Bof bof :
- Les minions de Pierre Coffin
- La peur de Damien Odoul

55 Films à la télé : 

cinéma,concerts,paul mccartney,beatles4 Coups de cœur Canal + :
- Monstres academy de Dan Scanlon
- La reine des neiges de Chris Buc
- Hippocrate de Thomas Lilti
- Les combattants de Thomas Cailley

A voir :
- Maestro de Léa Fazer avec Pio Marmaï♥
- Jimmy’s hall de Ken Loach

Pas mal :
- Two faces of january de Hossein Amini avec Viggo Mortensen♥
- Brèves de comptoir de Jean-Michel Ribes

10 Séries :

cinéma,concerts,paul mccartney,beatles4 Coups de cœur :
The knick saison 1, de Steven Soderbergh, avec Clive Owen
Game of thrones saisons 4 et 5
Le bureau des légendes saison 1, d'Eric Rochant, avec Mathieu Kassovitz
Mad Men saison 7

A voir :
Vikings saison 3
Parks and recreation saison 1
Prey

3 Déceptions !
Master of sex saison 2
The newsroom saison 3
True detective saison 2 :
J'ai même pas tenu jusqu'au bout !

La prochaine fois, la suite du bilan culturé avec les documentaires, expos et spectacles