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17/09/2015

Highasakite, complètement perché

musique,concertLes vendeurs ne connaissaient pas quand j’ai bredouillé :
« Je cherche l’album Silent treatment de « i gaz a quitte »
- Hein ?
- I gaz a qui thé ?
- Meuh ?
- Aïe azeu cat ? »

En fait on prononce à l’anglaise (donc je ne sais toujours pas comment) « high as a kite », qui signifie planer comme un cerf-volant. Mais moi je ne sais pas conduire, pas même un cerveau lent.

J’ai découvert ce groupe norvégien à travers l’émission Tracks d’Arte qui diffusait un concert. Les tambours, le cithare et les hululements de la chanteuse me donnent envie de danser autour d’un feu en tunique d’indienne, des plumes dans les cheveux, en chantant à pleins poumons. Ce que je ne peux pas faire dans mon appart de Paris, mais à la cambrousse, en tournant autour de la table du salon (j’ai 8 ans). Pendant que j'effectuais ma danse de la pluie en martelant le rythme des percussions sur mes cuisses, ma mère qui parle tout le temps m’a évoqué le énième mort du village que je ne connais même pas, comme si c’était tout à fait normal, comme si elle n’interrompait pas un spectacle magique. En revanche le chat me regardait tourner du haut de son perchoir avec curiosité ("ces humains sont décidément timbrés").

Contrairement au nom du groupe, les paroles ne volent pas très haut. Certainement conscients de leur pauvreté, les musiciens n’ont inscrit qu’une seule phrase de chaque chanson dans le livret du CD Silent treatment, une phrase qui revient en général en boucle.
Par exemple cette mélodie, qui m’inspire une danse joyeuse, innocente et enfantine, mais où la chanteuse évoque son désir de partir en… Iran. Mais oui quelle bonne idée, dans ce pays de la liberté comme dirait Marjane Satrapi ! « it’s common sense, a moral stand, but if I can choose, i go to Iran, I bring some booze and go on a bender, and I’ll be friend a married man » En gros : « j’amènerai du ricard et j’irai me pochtronner avec un homme marié » Finalement, le groupe mérite bien son nom de « complètement perché ».

Ou encore cette chanson, Leaving no traces, qui me laisse imaginer un indien sillonnant la crête des montagnes sur son cheval, l’horizon à perte de vue, un sentiment de liberté indomptable... Mais qui parle en fait de fille tirée par les cheveux et traînée dans les escaliers, puis de guerre nucléaire ou je ne sais quoi… comme dans la chanson Hiroshima.
Au lieu de fumer la moquette, vaudrait mieux fumer le calumet de la paix. (mais pas trop non plus, vu les yeux défoncés de la chanteuse sur la pochette de l'album)

of monsters and men.jpgPour le concert au Trianon, Highasakite a commencé par la première chanson de Silent treatment, un air planant mais calme, aux paroles toujours très recherchées : « lover, where do you live ? In the sky, in the clouds, in the ocean ? » dans ton c ! La chanteuse ne portait pas des mocassins à franges mais des espèces d’énormes baskets-bottes de neige. Elle avait l’air d’avoir 17 ans, pourtant dans les clips elle en paraît le double. Elle ne parcourait pas la scène à cheval et ne lançait pas de flèches sur le public, mais restait assez statique et timide.

Une qui était complètement déchaînée par contre, c’est la chanteuse du groupe islandais qui suivait, Of monsters and men. Elle est carrément descendue dans la fosse pour danser avec le public. Le guitariste mettait également beaucoup d’ambiance en nous encourageant à taper dans nos mains, à chanter les refrains… Comme sur Little talks, leur chanson la plus connue : « Don’t listen to a word I say, Hey ! »
La petite salle du Trianon et les jeux de lumière renforçaient ce sentiment de communauté. L’un des meilleurs concerts que j’ai jamais faits. Bonne nouvelle, Of monsters and men repasse en concert à Paris en novembre !

 

 

15/09/2015

Visite guidée du Panthéon

panthéon.jpgJ’avais déjà vu ce monument toute seule comme une grande : « mouaif, c’est des tombes quoi, puis qu’est-ce qu’il caille ici » Mais la visite guidée est passionnante, le guide alerte et drôle. Il nous révèle plein d’anecdotes significatives, que je m’étais promis de noter très vite pour ne pas les oublier. Ca fait donc déjà deux mois et je n’ai pas tout retenu :

Le panthéon servait d’abord d’église, puis d’édifice à la gloire de Napoléon, puis en l’honneur de la révolution française et de la laïcité (on vire sainte Geneviève), pour redevenir un édifice religieux (ah ben on va remettre la sainte finalement). Pour demeurer enfin le Panthéon, où l’on inhume les grands personnages ayant marqué la France. Comme Voltaire, Victor Hugo, Zola, Pierre et Marie Curie, Jean Moulin et 4 autres résistants depuis cette année.

Seules 4 femmes (deux justement dans la dernière fournée) sont enterrées au Panthéon, contre 74 hommes, dont le valet de chambre de je ne sais plus qui. « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » : parce qu’il le vaut bien : il a vidé des pots de chambre !

Certains ont été transférés au panthéon un peu vite, avant qu’on se rende compte qu’ils n’étaient pas vraiment des enfants de chœur indispensables à la nation et qu’on les enlève, l’air de rien. Par exemple Mirabeau, vanté comme un homme formidable au service de la révolution, avant qu’on s’aperçoive qu’il magouillait avec le roi pour restaurer la monarchie. Ça fait tâche.
Certaines familles n’ont pas voulu que les corps soient transposés au Panthéon, par exemple celle de Camus, dont Sarkozy avait pourtant annoncé dans les médias le transfert imminent. D’autres ont trouvé un compromis : on fait moitié-moitié : je garde le corps, tu gardes le cœur. Qui veut un bras ? c’est cadeau !

Et plein d’autres anecdotes savoureuses et significatives sur les différentes époques, les récupérations et enjeux politiques... A voir !

 

 

13/09/2015

David Bowie à la Philharmonie de Paris

bowie expo.jpegPas en concert hein, ne vous précipitez pas pour acheter vos billets. Juste une expo sur lui. Ne cherchez pas à y aller : c'était jusqu'en juin, mémé et son éternel train de retard... Consolez-vous, vous n'avez rien raté.

Déception pour cette expo très attendue. On porte un casque, dans lequel on entend divers extraits d’interview, en v.o non traduite. Mémé parle anglais comme une vache espagnole, donc je ne comprends pas tout. Je lis tranquillement des articles de journaux, qui me demandent des efforts de concentration, car il ne peut pas être né en France et avoir des documents rédigés en français comme tout le monde ? Ajouté à ça j’ai Bowie qui me baragouine dans les oreilles : trop d’infos pour mon petit cerveau. Plus tard je passe devant un écran, et je comprends qu’en fait j’avais déclenché la bande son d’un documentaire, et que le même discours revenait en boucle dans le casque …

Beaucoup de confusion, confirmée dans la salle principale, où tout est mélangé. Des chansons diffusées dans la salle, et d’autres en même temps dans le casque ! Ils veulent nous rendre schizo ou quoi ? D’intéressants costumes de scènes excentriques sont mêlés à des objets anodins (un mouchoir en papier sur lequel Bowie a essuyé son rouge à lèvres après un concert, euh ?) On sent qu'ils n'avaient pas beaucoup de documents pour l'enfance et les débuts du musicien, manque qu'ils comblent comme ils peuvent avec des coupures de journaux anecdotiques.

De plus, je ne connais pas autant ce chanteur que les Beatles, pourtant  cette exposition ne m’a pas appris grand-chose…

- Jean-Paul Gaultier, Grand palais

david bowie,expositions parisEncore des costumes excentriques. 130 vêtements « qui restent toujours dans le bon goût et la décence » selon un panneau explicatif. Euh, le pantalon de mec avec une tête de tigre sur l’entrejambe ? Les corsets aux seins comme des obus ? Puis on en rencontre souvent dans la rue, c’est délicat et discret, « ça va avec tout » parfait pour se rendre au bureau. Je préfère sa marinière classique, mais c’était très sympa de voir ses costumes extravagants et immettables (à moins de s’appeler Madonna ou Mylène Farmer, pour lesquelles Gaultier a confectionné des tenues de scène). J’étais quand même bien contente de ne pas payer (13 euros !) et de subir la longue file d’attente (une heure !)

Demain, suite des expos avec une visite du Panthéon qui m'a enchantée 

 

11/09/2015

Bilan "je suis culturée" de l'été : les one men show

pierre croce3 Pièces de théâtre / one man show :

- Alex Nguyen, le Sonart

Un humoriste encore méconnu qui joue dans la minuscule cave humide d’un café (on tient à 20 personnes dedans !) Il a le mérite de ne pas faire de blagues en dessous de la ceinture. Il est même assez émouvant en évoquant son ex-femme, son fils, son divorce, et les différences de culture.

Exemple de sketch : célibataire longue durée :
« Il y a 3 millions de chômeurs, que fait le gouvernement ? Il crée pôle emploi. Ya 18 millions de célibataires, que fait le gouvernement ? Rien. C’est pour ça que je suis pour la création du Popaul emploi. Rendez-vous avec ton conseiller : « monsieur vous n’êtes pas actualisé sur Internet ! Il faut une preuve de recherche active ! »

C’est aussi au Sonart que j’ai vu Pierre Croce, l’humoriste aux powerpoint qui commence à percer, espérons qu’Alex Nguyen connaîtra le même sort.
Pierre Croce et le powerpoint  "9 choses que tous les mecs en couple connaissent" : « Je reste quand même un romantique, parce que pour elle je serais prêt à décrocher la lune, à voler la fortune, mais par contre il y a très peu de chance que j'accepte de lui donner le code de déverrouillage de mon téléphone » (manquerait plus que ça !) (petit quiz On connaît la chanson dans cet extrait !)

- La gueule de l’emploi, Le mélo d’Amélie, jusqu’au 12 septembre

Rien à voir avec l’excellentissime documentaire éponyme sur une session de recrutement, où une dizaine de personnes se battent pour obtenir un poste, dévoilant toutes les facettes des individus dans le monde du travail. L’un des meilleurs documentaires que j’ai jamais vus. (ici en lien)
On ne peut pas en dire autant du spectacle, mais on passe tout de même un bon moment.

- Le clan des divorcées, La grande comédie de Paris

Pièce ultra connue et réputée, jouée plus de 2000 fois. Les personnes qui m’accompagnaient étaient pliées en deux de rire. Ok, quelques répliques bien senties. Mais sinon c’est lourd, c’est gras… et ça se termine en queue de poisson !