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30/12/2013

Les Craypion d'or, le pire des sites internet

craypion.jpgAprès les Gérard, voici les Craypion d’or. Ils nomment les pires sites internet, que vous pouvez voir ici en lien.
Pourquoi ce nom à la con, « Craypion » ? Parodie-t-il un nom déjà existant, comme les Gérard avec les César ? Pas du tout, craypion est tout simplement le nom de l’inventeur de ce jeu… Ce qui enlève beaucoup de charme et de crédit à l’affaire. Donner son propre nom à la cérémonie fait mégalo. En plus, comme ce terme n’est pas spécifiquement classe (il rime avec « c’est con ») la démarche semble un peu ridicule… comme les sites dont ils se moquent… Et même le logo et le visuel du site des Craypion ne paient pas de mine.

Certains sites sont si bêtes et kitsch, montrant la pire crasse et bêtise humaine, qu’ils n’en sont même pas drôles et laissent mal à l’aise… Les gens qui se mettent ainsi en scène ont des problèmes, on ne tire pas sur une ambulance. Mais j’aime bien me moquer des sites « professionnels »  pleins de suffisance et d’arrogance.

- J’ai bien ri face à l’humour noir involontaire du community manager de pôle emploi (je pense que depuis, lui aussi a goûté aux joies du chômage) :
« Le site Pôle emploi reste cette année le site préféré des français dans sa catégorie »
- Ou le twitter de la police nationale qui nous informe qu’il a atteint un super score à un jeu (inconnu de mémé) et qui demande aux gens de le battre…
- Et bien sûr Pascal Nègre qui profite de la mort de Moustaki pour faire sa pub.

J’ai halluciné en voyant les schémas incompréhensibles de Datavisualisation.
J’ai ri deux minutes sur la chanson de casseroles des Passion fruit, avant d’éteindre la musique car elle me trottait dans la tête.
J’ai failli vomir en voyant certaines photos de blogs « culinaires ».
J’ai encore cliqué sur quelques trucs, et je me suis arrêtée là, gênée …

Et vous, que pensez-vous des Craypion d’or, quel est le pire site selon vous ?

 

27/12/2013

Les Gérard de la télé 2013

gérard de la téléComme chaque année, je vous propose de voter pour les Gérard de la télé avec moi. L’émission parodie les César, en récompensant les pires animateurs et émissions télé. La cérémonie aura lieu le 13 janvier prochain, vous avez jusqu’à cette date pour jouer :

Gérard de l'émission dont les concepteurs auraient peut-être dû attendre les audiences avant de lui donner un titre :
- "Jusqu'ici tout va bien", avec Sophia Aram (France 2)
- "Faut pas rater ça !", avec Florian Gazan (France 4)
- "Est-ce que ça marche ?", avec Ariane Massenet (D8)
 
Je ne connais pas les deux dernières émissions, mais j’ai eu vent du fiasco de la première, alors je vote pour celle-ci.

Gérard de l'animateur en solde :
- Ariane Massenet, moins 50% sur D8
- Daphné Bürki, qui en veut sur Canal ?
- Bruce Toussaint, tout doit disparaître sur i-Télé !
- Mouloud Achour, derniers jours avant liquidation sur Canal !
 
Oui s’il vous plaît, débarrassez-nous de Mouloud Achour… Mais je sélectionnerais plutôt le sympathique Bruce Toussaint au physique de nounours, qui décidément se fait jeter partout.

Gérard de l'émission culinaire où les andouilles, les tartes, les quiches, les jambons et les pintades ne sont pas seulement dans les assiettes :
- "Masterchef", avec Sébastien Demorand, Fred Anton et Yves Camdeborde (TF1)
- "Le meilleur pâtissier", avec Faustine Bollaert et Cyril Lignac (M6)
- "Top Chef", avec Stéphane Rotenberg et Thierry Marx (M6)
- "Les escapades de Jean-Luc Petitrenaud" (France 5)
 
Je ne regarde aucune de ces émissions (l’estomac sur pattes préfère manger plutôt que de baver devant sa télé) mais j’hésite entre les deux premières, allez, je vais dire la deuxième.

Gérard de l'émission qui nous rappelle le bon vieux temps où y avait pas d'iPhone, pas de Facebook, pas de roms, pas d'arabes et pas de gays qui vont manifester dans nos rues pour se marier alors que c'est contre-nature :
- "Le village préféré des Français", avec Stéphane Bern (France 2)
- "Midi en France", avec Laurent Boyer (France 3)
- Le JT de Jean-Pierre Pernaut (TF1)
- "Retour au pensionnat à la campagne", avec Monsieur Bignan (M6)
 
L’embarras du choix… Le JT de JPP (ne reviens pas, parce que la France elle n’a pas besoin de toi)
 
Gérard de l'émission où les chroniqueurs ne servent à rien, mais comme l'animateur non plus, ça se voit moins :
- "Le Grand 8", avec Laurence Ferrari, Roselyne Bachelot, Audrey Pulvar et Hapsatou Sy (D8)
- "Jusqu'ici tout va bien", avec Sophia Aram, Eric Laugérias, Catherine Rambert et Laurent Guimier (France 2)
- "Sans aucun doute", avec Julien Courbet, maître Sylvie Noachovitch, maître Pierre Godinot et maître Sandrine Pegand (TMC)
- "Comment ça va bien", avec Stéphane Bern, Benoît Chaigneau, Edouard Dutour et Dora Moutot (France 2)
 
Jamais regardé non plus, à part des extraits affligeants dans le zapping… J’hésite, je dirais Jusqu’ici tout va bien.

Gérard du projet d'émission jeté aux chiottes par toutes les chaînes, mais apparemment les canalisations débouchent chez NRJ12 :
"Tellement vrai", avec Matthieu Delormeau
"Hollywood Girls", avec Ayem Nour
"L'île des vérités", avec Alexandre Taliercio
"Allô Nabilla", avec Nabilla Benattia
 
Enoncé vulgaire, mais c’est « tellement vrai ». Entre la peste et le choléra, je vote pour Nabilla.

Gérard de l'ex Miss France élevée au grain, et comme Noël c'est passé, il est grand temps de la fourrer :
Mareva Galanter, dans "Popstars" (D8)
Elodie Gossuin, dans "Faut pas rater ça" (France 4)
Delphine Wespiser, dans "Fort Boyard" (France 2)
Valérie Bègue, dans "Les belles histoires" (Téva)
 
Hum, là c’est franchement lourd les gars… Aucune idée, je ne regarde pas ces émissions, (en fait, je ne regarde que les films et documentaires à la télé, je suis donc toute désignée pour jouer…) Je voterais pour la miss la plus cruche, mais je ne connais pas leur score au test de culture générale des Miss France.

Gérard du pléonasme :
L'émission d'Arte sur la deuxième guerre mondiale
L'émission de BFMTV avec un chroniqueur de droite
L'émission de France 2 qui ne marche pas
L'émission de France 3 que ton arrière-grand-mère adore
L'émission chiante sur France 5
L'émission de NRJ 12 avec des gogols dedans
L'émission de Paris Première que personne ne regarde
 
Arte et ses milliards de documentaires sur la seconde guerre… le seul évènement historique du 20è siècle à les écouter. Je ne suis pas d’accord du tout pour l’émission chiante de france5, j’adore les documentaires avec les petits nanimaux (j’ai regardé deux fois l’intégrale en 10 épisodes de Zoo nursery Berlin (hiii, les bébés pandas roux ! Hiii, le bébé léopard des neiges !) et deux fois « Albert le mouton et l’éléphant »). Je vote pour l’émission de NRJ12.

Gérard du quota :
Mouloud Achour
Mimie Mathy
William Carnimolla
Laurent Ournac
Harry Roselmack
 
Mouloud Achour évidemment, qui réussit le tour de force d’être le gros, le moche, le mec de banlieue, l’arabe et le crétin de service.

Gérard du journaliste de JT qui prend une voix genre film de boules pour t'annoncer qu'une maman a découpé ses gosses avant de les passer au mixeur :
Xavier de Moulins (M6)
Julian Bugier (France 2)
Laurent Delahousse (France 2)
Claire Chazal (TF1)

Ah bon ? J’aurais plutôt éliminé l’horrible voix off insupportable de certains JT de canal+. (d’ailleurs, quand j’ai voulu rechercher son nom sur Internet en tapant la phrase ci-dessus, je suis directement tombée sur un forum « putain la voix off du jt de canal » : on est d’accord les gars.) Je ne sais pas alors, Xavier de Moulins ? Je ne connais même pas Julian Bugier.

Gérard de l'émission que tu regardes que si t'es seul chez toi en fin de droits, ou en fin de vie :
"Comment ça va bien", avec Stéphane Bern (France 2)
"Toute une histoire", avec Sophie Davant (France 2)
"M6 Boutique", avec Pierre Dhostel (M6)
"Midi en France", avec Laurent Boyer (France 3)
"Le Grand 8", avec Laurence Ferrari (D8)
 
Oh là là, rien qu’en lisant le titre des émissions, j’ai envie de sortir une bière pour me consoler. Je penche pour M6 boutique.

Gérard de l'émission dont les producteurs se sont dit "Bon, ça fait vingt ans qu'on se la joue chaîne cool, chic et transgressive, mais on sait bien qu'en vrai on a un public de gros beaufs comme les autres, alors on y va, on invite Nabilla" :
- "Le Grand Journal" sur Canal+, le 11 avril 2013
- "Le Supplément" sur Canal+, le 2 juin 2013
- "Le Grand Journal" sur Canal+, le 21 octobre 2013
- "Le Tube" sur Canal+, le 2 novembre 2013
- "La Nouvelle Edition" sur Canal+, le 12 novembre 2013
 
J’opte pour Le grand journal, mais comme je ne le regarde plus depuis longtemps, je ne peux pas citer la date. J’ai vu Nabilla dans Le Supplément, quand elle ne comprenait aucun jeu de mots de Stéphane de Groodt et l’interrompait tout le temps, c’était assez marrant.

Gérard de l'accident industriel :
- #Morandini, avec Jean-Marc Morandini (NRJ 12)
- Un air de star, avec Karine Le Marchand (M6)
- La quotidienne, avec Maya Lauqué et Thomas Isle (France 5)
- "Jusqu'ici tout va bien", avec Sophia Aram (France 2)
 
Je ne suis pas d’accord non plus pour La quotidienne. Cette émission essaie de dénoncer certains abus et d’aider les gens à moins consommer, ou plus équitablement. Et puis j’aime bien Thomas Isle.

Gérard de l'animatrice :
- Laurence Ferrari dans "Le Grand 8" (D8)
- Daphné Bürki dans "Le Tube" (Canal+)
- Ariane Massenet dans "Est-ce que ça marche ?" (D8)
- Sophia Aram dans "Jusqu'ici tout va bien" (France 2)
- Alessandra Sublet dans "Fais-moi une place" (France 5)
 
Ariane Massenet est abonnée au Gérard… mais je vote pour la deux de tension, voix insupportable de snob et sourire crispé de droguée de l’aristo Daphné Marin de Montmarin.

Gérard de l'animateur :
- Cyril Hanouna dans "Touche pas à mon poste" (D8)
- Stéphane Rotenberg dans "Ice Show" (M6)
- Laurent Delahousse dans le JT (France 2)
- Vincent Cerutti dans "Danse avec les stars" (TF1)
- Frédéric Lopez dans "La parenthèse inattendue" (France 2)

Je ne connais pas Vincent Cerutti. Je vote pour Cyril Hanouna, je suis bien contente que les spectateurs découvrent enfin comme moi son vrai visage : autoritaire, arrogant et richissime qui pleurniche qu’il est pauvre.

Alors selon vous, qui va remporter les parpaings ? Donnez vos pronostics !

24/12/2013

Eternels 25 ans

eternels 25 ans.jpgJe recycle et commente un article du 24 décembre 2009, en observant le chemin parcouru (3 mètres à cloche pied)... :

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. J’ai 25 ans… depuis plusieurs années.
On m’a dit : « fais gaffe, hein, quand tu emploies le terme "vieux" ou "mémé" sur ton blog, c’est pas cool… »
Je vous rassure tout de suite, il ne faut pas se sentir visé. Un vieux ne désigne pas pour moi une personne de 80 ans. Non. Juste quelqu’un qui a six mois de plus que moi. Inversement, un « gamin » a 6 mois de moins. Ma définition de « vieux » ou de « jeune » change donc continuellement.
Observations 4 ans après : j'ai élargi mes critères : les "vieux" et les "gamins" ont désormais deux ans de différence avec moi.

Je me souviens très bien de la réflexion désespérée qui m’a traversé le jour de mes 17 ans : « ça y est, c’est la limite. Rimbaud disait : "on est pas sérieux quand on a 17 ans " L’année prochaine, c’est foutu, la majorité, le bac, le droit de vote, le permis… je suis censée être adulte. »
J’ai donc décidé entre autres de ne jamais passer le permis pour rester une gamine.
A 20 ans, même déprime : « ça y est, c’est la limite. J’entame une nouvelle décennie, c’est foutu. »
21 ans : « ça y est, c’est la limite. J’ai le droit de boire en Amérique. »
25 ans a été la limite absolue. J’ai arrêté de compter.

4 ans après : J'ai avancé ma limite à 27. A 27 ans, on pouvait encore finir ses études si on avait changé 36 fois d'orientation, on pouvait ne pas encore avoir trouvé de vrai boulot à cause de la crise, on pouvait encore être un jeune. 28, là, on était plus censé avoir un vrai travail à responsabilité, comme un grand. Certains même pensent à fonder une famille, acheter une maison... Je pensais avec horreur aux deux prochaines années... Puis j'ai accepté 28, 29... Mais le nombre horrible, non. Jamais. Et là, 4 ans après l'écriture de ce billet, j'ai passé la barre fatidique... Vous savez là, le truc au-dessus, la déce.. décennie... la tren, la trente... Non je ne peux pas prononcer ce mot affreux.

De toute façon, quand je donne mon vrai âge, personne ne me croit. Je suis conciliante, je ne vais pas les contredire. Au fil des années, je suis obligée de mentir pour ne pas passer pour une attardée. Je parviens même à me tromper moi-même. Je sais que j’ai plus, mais je n’arrive pas à imaginer au-delà de 26. 4 ans après, j'ai enfin accepté mes... 27 ans.

La semaine dernière, je vais chez le médecin (pour changer). Il me pose les questions habituelles pour remplir le dossier : « adresse, téléphone, âge… » Je réponds « 26 » comme d’habitude. A la fin de la consultation, le docteur me demande ma carte vitale et l’observe :
Docteur : « MAIS ! Vous n’avez pas 26 ans !
Moi (sincère) - Ah bon ? Ah oui, c’est vrai ! »

4 ans après, quand on me demande mon âge, je marque un temps d'arrêt car je suis obligée de... calculer. La dernière fois, à la mi-décembre, on m'a quand même donné "la vingtaine". Moi qui ai pourtant pris un gros coup de vieux, mais seuls ceux qui me connaissaient avant peuvent le voir et me le souligner si délicatement "Nan, mais tu pouvais pas non plus faire gamine toute ta vie... Puis c'est les soucis comme ci puis ce puis ça" etc. 20 années d'insomnies commencent à se voir. Et comme le dit Florence Foresti : "à 20 ans tu es fraîche comme la rosée du matin. A 35, tu es fraîche comme la bouteille de rosée de la veille".

Ce qui compte, ce n’est pas l’âge réel, mais l’âge mental. Et j’ai 10 ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai 10 ans, si tu me crois pas tartagueule à la récré.
On dit aussi qu’on a l’âge de ses artères. Dans ce cas je suis mal barrée, nourrie à la cuisine au beurre toute mon enfance, et vas-y que je te rajoute 3 louches de gras pour donner plus de goût. C’est peut-être pour ça aussi que j’ai toujours aimé les légumes : je ne mangeais pas des épinards avec un peu de crème fraîche, mais de la crème aux épinards…

J’ai trouvé la solution miracle pour ne pas vieillir (subitement le nombre de connexion au blog quadruple). Il ne faut pas travailler et ne pas avoir d’enfants. Pour le premier point, c’est râpé, ce qui explique mes 5 ans dans la gueule. Se lever tôt, dormir moins, ça creuse les traits et les cernes. (4 ans après : j'y remédie en restant au chômage). Le pire, ce sont les gosses. Avec mes neveux mon frère a vu ses premiers cheveux blancs. Avant d’être père il était obligé de sortir sa carte d’identité pour prouver son âge… Il fait toujours 5 ans de moins, mais il déprime toujours à son anniversaire.

Moi, je suis toujours contente de fêter le mien. Je ne vous empêche donc pas de m’offrir plein de cadeaux aujourd’hui, pour l’éternel retour de mes 25 ans.
27.
Pas plus.

 

21/12/2013

Philomena de Stephen Frears : places de ciné à gagner

philomena.jpgIrlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.

Ce film est un gros coup de cœur, le meilleur que j'ai vu parmi ceux qui sortiront en début d’année (le 8 janvier). Déjà, il est tiré d’une histoire vraie, le genre que je préfère, car comme je le pense toujours : la réalité dépasse la fiction. Et là, on est servi.
Ensuite, vu le sujet, Philomena pourrait être larmoyant, mais pas du tout. Ce qui frappe avant tout, c’est que le film reste pudique, subtil et drôle. Typiquement anglais quoi. Philomena fait confiance à l’intelligence du spectateur et ne souligne pas tous les effets. Pas de violons ni gros plans sur des visages pleins de larmes, ce film anglais reste dans la sobriété et l’intelligence. Il mêle habilement le tragique et le comique, on traverse tout naturellement la palette des émotions. On est constamment sous le charme, transporté.

philomena persos.jpgCe road movie explore le choc des cultures entre deux personnages, aux caractères, éducations et milieux sociaux opposés. Le thème pourrait rappeler l’excellent et éprouvant Magdalene Sisters de Peter Mullan, le journaliste fait d’ailleurs une allusion humoristique sur ce film. Pourtant, d’un sujet particulier, le scénariste en tire une histoire universelle, qui touche chacun d’entre nous.
En plus, j’adore apprendre de nouvelles choses, et dénoncer les injustices telle une passionaria. Philomena m’a permis de découvrir des faits de société que j’ai envie de révéler au monde entier ! Mais comme je ne peux pas raconter tout le film, je vous incite grandement à aller le voir pour découvrir par vous même. Voici déjà la bande annonce.

L’acteur et co-scénariste Steve Coogan joue traditionnellement des rôles comiques (les cultes Tonnerre sous les tropiques, Very bad cops). Il apporte un souffle de légèreté et de drôlerie à cette histoire dramatique. Il est irrésistible avec son œil qui frise et son air malicieux. Quant à « dame» Judi Dench, on a l’habitude de la voir dans des rôles prestigieux (M dans James Bond, Lady Catherine de Bourg dans Orgueil et préjugés). Cette femme d’apparence glaciale et autoritaire est étonnante dans ce rôle à contre emploi, où elle joue une petite vieille simple et modeste, sympathique et émouvante, mais avec un sacré tempérament... Un rôle magnifique pour un personnage entier.

Le réalisateur de The Queen, Stephen Frears, revient donc ici à son meilleur (après un calamiteux Lady Vegas). On retrouve l’humour et l’intelligence de High fidelity, l’émotion de My beautiful Laundrette, l’aspect social de Dirty pretty things

Philomena sort en salles le 8 janvier. Je vous propose de gagner des places pour ce film. Pour cela, il vous suffit de m’envoyer un mail en cliquant sur « me contacter » en haut de la colonne de gauche, entre mon avatar et l’affiche de Philoména. Les cinq gagnants seront tirés au sort. Les billets sont valables dans tous les cinémas de France, à toutes les séances, le jeu se limite à la France métropolitaine. Vous avez jusqu’au 8 janvier pour participer. Vous pouvez toujours par ailleurs laisser un commentaire sous cet article, ça fait toujours plaisir.
Pour en apprendre plus sur Philomena, vous pouvez également regarder la page facebook du film en lien ici.

A vous de jouer, bonne chance !

8 janvier : le concours est fini ! Les gagnants ont été prévenus par mail. Il s'agit d'Elise, Lola42, Didier,  Mélanie H. et Laurence. Merci à tous pour vos participations !



17/12/2013

Mandela, un long chemin vers la liberté

mandela.jpgJe n'écris pas de synopsis de ce biopic, vous n’aurez qu’à le voir… en attendant, regardez la bande annonce. Mandela est un film essentiel pour mieux connaître cet homme qui vient juste de décéder. Non, les jeunes qui ont mis des photos sur Twitter : Morgan Freeman n’est pas mort, il est l’acteur qui a incarné Nelson Mandela dans le film Invictus de Clint Eastwood. Non, « I have I dream », n’est pas de Mandela, mais de Martin Luther King.
Enfin, on se moque, on se moque, mais j’étais bien contente d’en apprendre plus sur le personnage, car je ne connaissais que les bases : premier avocat noir de Johannesburg, militant au sein de L’ANC, Congrès National Africain, lutte contre l’apartheid, enfermé pendant 27 ans suite à des attentats, puis pacifisme alors que sa femme Winnie prône la lutte armée, premier président noir à être élu en Afrique du Sud… (je ne spoile pas trop quand même, vous le saviez ?)

La sortie du film était sans doute calculée (« les gars, il est malade et en fin de vie depuis des mois, avec un peu de chance il va crever pour la sortie du film, ça nous fera de la pub, diffusons-le en décembre »). Je ne blâme pas ce calcul, au contraire : Les jeunes (qui ont mis les photos sur twitter) auront peut-être vu le reportage au JT de TF1 la chaîne de la cultureC’est qui lui ? Ah oui l’acteur d’invictus !) Comme toutes les télés ont parlé du décès de Mandela, l’info leur donnera peut-être envie de découvrir cet homme politique. Et quoi de mieux qu’un film grand public pour toucher le plus grand nombre ? (Je conclus qu’un livre ou un documentaire ne plaira pas aux jeunes, puisque je suis la seule à live-tweeter les documentaires d’Arte pendant que les autres réagissent sur la téléréalité).

mandela freedom.jpgLe film débute sur des ralentis et une musique grandiloquente, un enfant qui court dans la nature vers le soleil levant, une voix off... Aïe, j’ai peur. Mais dès la deuxième scène, il quitte ce lourd travers et le rythme s’accélère. On entre dans le vif du sujet, Mandela est déjà un avocat en pleine bataille. Surtout, le film ne verse pas dans l’hagiographie : on ne cache pas que Mandela trompait sa femme (au moins trois gonzesses en 10 minutes de film, bravo c’est du joli). J’ai particulièrement aimé le plan où il est à table avec ses camarades hommes de lutte. Il peste contre l’apartheid, l’inégalité infâme entre les Noirs et Les Blancs, mais ordonne à son épouse sans lui adresser un regard d’apporter à manger aux hommes. L’égalité, c’est bien, mais avec la femme, qui ne représente que 50 % de l’humanité et je déclare avec Aragon, est l’avenir de l’homme, faut pas pousser non plus.
L’épouse délaissée se barre très vite avec les gamins sous le bras. Elle est remplacée par une forte tête qui entend bien obtenir l’égalité avec les Blancs, mais aussi avec son mari, non mais. Winnie, pas franchement un ourson, torturée en prison, opte pour la lutte armée, son mari, après 27 ans derrière les barreaux, pardonne et se range vers le pacifisme.

Le discours solennel de Mandela à son procès m'a fait dresser mes poils de chat. La partie en prison me semble la plus intéressante, intense et émouvante. Le film pourrait basculer dans le misérabilisme et l’apitoiement, mais reste pudique et fort, à l’image de son charismatique héros. Impossible de ne pas être touché lorsque Mandela découvre enfin sa fille après interdiction de la voir avant ses 16 ans. Le générique de fin, sur la chanson de U2 Ordinary love, est superbe également.

mandela 2.jpgAprès un déroulement relativement sobre et nerveux, le film se clos sur le même travers que la scène initiale : Mandela en contre plongée qui s’avance au ralenti vers le balcon où la foule l’acclame, c’est un peu too much… Le film est un peu trop long, 2h30, pourtant il avait des choses à dire puisque la vie de Mandela est passionnante. Ces longueurs sont sans doute dues au manque d’explication.
Le film passe sous silence certains faits pour les plus pointilleux (au hasard, moi). Il est adapté de l’autobiographie de Nelson Mandela, et croyez-en ma longue expérience de lectrice de biographies, une autobiographie, même de Mandela, ne sera jamais aussi honnête et objective qu’une biographie écrite par un journaliste people et envieux. J’ai le souvenir de l’autobiographie en 950 pages de Chaplin lu à 15 ans, (qu’un futur réalisateur m’a empruntée pour tourner un film muet sans jamais me la rendre, voleur, jsuis sûre que je peux choper ton adresse par le festival de Clermont, je vais te retrouver saligaud)  ben croyez-moi, la vie selon Chaplin lui-même n’est pas aussi idyllique (et marrante) que selon Kenneth Anger et son Hollywood babylone. Chaplin, vilain pédophile.

La chronologie dans Mandela n’est pas toujours très claire, et j’ai eu besoin d’étudier des essais à la bibliothèque de lire Wikipédia pour mieux comprendre. On ne saisit pas trop comment Winnie passe d’un taudis à une maison luxueuse, ni ce que devient l’un des gosses de Mandela, qui apparaît au début mais dont on entend plus parler ensuite… (après vérification à la bibliothèque, il est mort du sida) En voyant le film on a l’impression que Mandela a élevé trois enfants, et après recherche, on s’aperçoit qu’il en a eu six… Pourtant la vie privée des grands hommes intéresse beaucoup les pipelettes permet d’humaniser et de s’identifier à leur combat, dommage que ce versant n’ait pas été plus approfondi. Donc si vous voulez écrire une thèse sur Mandela, lisez plutôt une biographie. Sinon, pour la grande majorité d’entre nous, le film sera suffisant.

Le film est signé Justin Chadwick, déjà auteur de Deux sœurs pour un roi, où Natalie Portman et Scarlett Johansson incarnent les filles Boleyn se partageant le roi Henri VIII. Le film est plaisant et romanesque, mais pour la vérité historique, j’ai des doutes…Ainsi on ne peut pas attendre vraiment une grande précision historique de la part du réalisateur.
Le charismatique Idris Elba, Luther le justicier, est l’acteur parfait pour le rôle du leader politique.

Je cherche la petite bête, mais Mandela, un long chemin vers la liberté est un film que je vous conseille vraiment, instructif et émouvant. Ne le ratez pas.

Je rappelle que vous pouvez toujours gagner des places de cinéma pour Belle et Sébastien ici.

13/12/2013

Belle et Sébastien : 10 places de ciné à gagner !

belle_et sebastien.jpgBelle, tu es si belle
Qu'en te voyant, je t'ai aimée
Belle, que j'aime tant
Depuis longtemps, je t'attendais…

Au début j’ai pensé : « bah, Belle et Sébastien, c’est pour les gamins ». Mais ça, c’était avant. Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s’imaginer… La protection des innocents, de la nature, des animaux, les paysages grandioses et magnifiques, et Belle, tu es si belle… Je n’aurais jamais cru, vraiment, mais j’ai chougné comme une madeleine en réécoutant la chanson de mon enfance. De notre enfance ! On connaît le dessin animé des années 80. On connaît la version de 1965 de Cécile Aubry, avec son fils le trognon Mehdi dans le rôle titre (Sébastien, pas le chien). L’acteur joue d’ailleurs dans ce nouveau film de Nicolas Vanier (Le dernier trappeur, Loup). Je vous laisse découvrir en lien la bande annonce, ainsi que le synopsis :

belle et sebastien neige.jpgÇa se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages. Ça se passe dans un village paisible jusqu'à l'arrivée des Allemands. C'est la rencontre d'un enfant solitaire et d'un chien sauvage. C'est l'histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C'est l'aventure d'une amitié indéfectible. C'est le récit extraordinaire d'un enfant débrouillard et attendrissant au cœur de la Seconde Guerre Mondiale. C'est l'odyssée d'un petit garçon à la recherche de sa mère, d'un vieil homme a la recherche de son passé, d'un résistant a la recherche de l'amour, d'une jeune femme en quête d'aventures, d'un lieutenant allemand a la recherche du pardon. C'est la vie de Belle et Sébastien.

On connaît tous Belle et Sébastien. Je pensais l’avoir oubliée, mais vous ne le répéterez pas, j’ai un peu honte, ma gorge s’est serrée en redécouvrant Belle et son histoire… Pourtant je suis un chat, quel comble. Je crois que même le plus dur des durs fond comme la neige sur les Alpes en se rappelant son enfance… Et les animaux sont toujours attendrissants : je  peux voir sans fléchir des films d’horreur ou violents, les soldats mourir dans Danse avec les loups, mais je suis toute émotionnée quand on menace le loup Chaussette !

belle_et_sebastien_montagne.jpgJe vous propose donc d’être émus à votre tour, ou de passer le relais à vos enfants, en leur faisant découvrir Belle et Sébastien version 2013. Pour cela Gaumont vous fait gagner 10 places, 5 invitations pour 2 personnes. Il suffit juste de déposer un commentaire sous cet article en écrivant que vous participez au jeu. Si vous pouvez,  partagez le lien sur Facebook et Twitter. Cliquez éventuellement en dessous sur le bouton rose Hellocoton « j’aime  » (qu’on me fasse gagner des places de cinéma).

A vous de jouer, vous avez jusqu’à mercredi 18 décembre minuit pour tenter votre chance, et les résultats seront publiés jeudi à midi. Les gagnants seront tirés au sort. Les billets sont valables dans tous les cinémas de France, à toutes les séances. Le film sort en salles la semaine prochaine. Un beau cadeau de noël.

Oui, c'est encore mieux qu'un souvenir d'enfant
C'est un coin de bleu dans l'univers des grands
Oui, ça va plus loin que le bonheur du jour
Belle et Sébastien c'est une histoire d'amour !

(Dites donc, mais que veulent dire ces paroles ? Déjà Denver, c’est mon ami et bien plus encore…)

 

Résultats du tirage au sort de jeudi. Les gagnants sont :

Audrey
Titine
LMO
Amélie
Anacoluthe.

N'hésitez pas à retenter votre chance pour le film de Stephen Frears, Philomena, billets à gagner à partir de ce weekend !

08/12/2013

La rubrique nécrologique de la semaine : Edouard Molinaro

molinaro.jpgEvidemment Mandela est mort, mais comme la rubrique traite de cinéma d’abord, j’en parlerai à l’occasion de la sortie du film de Justin Chadwick. Je l’ai vu il y a une dizaine de jours, il est bien. Donc parlons plutôt d’Édouard Molinaro…
Samedi, j’ai mal dormi. Les plombs ont sauté dans tout l’appart alors que seul l’ordinateur était allumé. J’ai peur de constater que mon fidèle ami est décédé. J’appuie sur le bouton. Pas de boum, il fonctionne (en fait c’est le cumulus qui a rendu l’âme. La douche froide, parait que ça raffermit…) L’ordi s’allume directement sur Twitter, où mon œil est en premier attiré par cette nouvelle : « Edouard Molinaro est décédé… »

Immédiatement, je téléphone à mon frère, pour lui sortir la phrase code habituelle :
-    « - T’as vu qui est mort ?
-    A part ton cumulus ? Non ?
(Je mime en larmoyant) : « J’ai cassé ma biscotte !
-    Serrault ? mais il est mort depuis longtemps !
(Sur un ton dépressif) : « Elle a pas voulu venir… » (Sévère) : « Ce qu’il lui faut, c’est un peu de chaleur humaine. Je m’en occupe. »
-    Brel et Ventura sont morts aussi…
- « L’autre, affreux, un peu difforme, vous savez avec un bec de lièvre et un œil qui part comme ça. »
-    Ah, Anémone est encore vivante.
-    Alors quel est le point commun entre eux ?
-    La cage aux folles, L’emmerdeur, Pour 100 briques t’as plus rien… Merde, Edouard Molinaro…

cage aux folles zaza.jpgLe réalisateur est décédé samedi 7 décembre, à 85 ans, d’une insuffisance pulmonaire. Deux semaines après Georges Lautner, c’est l’hécatombe dans le cinéma populaire français (non ! pas de « jamais 2 sans 3 ! ») Comme Lautner, Molinaro commence le cinéma durant la nouvelle vague, mais s'éloigne du mouvement. Il réalise son premier film en 1958 à 30 ans, Le dos au mur, un polar avec Claude Sautet pour assistant. Le metteur en scène se tourne vite vers la comédie, et toujours comme Lautner, la critique l’apprécie peu. Dans leur hommage, Télérama et Le nouvel obs le nomment même « artisan » plutôt que cinéaste… Le monde ajoute même que « lucide (…) Edouard Molinaro disait d'ailleurs n'aimer qu'un de ses films sur trois. » Les journalistes insistent sur la grande modestie du personnage.

Pourtant, les comédies d’Edouard Molinaro ont été primordiales pour moi. Comme celles de Lautner, elles ont bercé ma jeunesse. C’est un bonheur de les regarder, de rejouer les scènes de Zaza-Michel Serrault, ou de François Pignon-Jacques Brel… Les films de Molinaro me garantissent une bonne humeur communicative, des répliques à échanger entre frangins, des « Private joke » comme on dit. Alors non, pour moi Molinaro n’était pas un simple artisan, un simple fabricant de films. Ou alors un ouvrier qui cimentait mes relations et mettait du baume au cœur… Pour se remonter le moral, on cite toujours une réplique de ses films. Pas plus tard que vendredi :
« Tu te rends compte, 1600 euros pour réparer une bagnole !
- Ca ferait mal ! C’est quoi comme marque, je vais me renseigner…
- Une peugeot.
- Ca fait 10 ans que je suis Peugeot. Et jsuis fidèle. (L’emmerdeur)
- J’appelle plus ça du budget, mais de l’attaque à mains armées ! (La chasse à l’homme) »

emmerdeur.jpgOu bien encore :
- le Jacquot va se remarier ! Alors qu’il s’est déjà fait avoir une fois !
- « Je vous laisse encore le choix : le mariage ou les menottes ? » - J'avoue que la différence m'échappe. »

Etc, etc… On peut tenir des heures comme ça… Surtout grâce à notre film familial préféré, L’emmerdeur, avec Jacques Brel et Lino Ventura. Le scénario est signé par l’excellent Francis Véber. Il inaugure la série des François Pignon (ou Perrin) cet être maladroit (comme Pierre Richard dans Les compères, Jacques Villeret dans Le dîner de cons) qui se retrouve associé à son contraire, un homme imposant et plutôt antipathique. Cliquez sur la bande annonce très originale récitée par Claude Piéplu.

pour 100 briques.jpgJ’adore également Pour 100 briques t’as plus rien, avec Daniel Auteuil et Gérard Jugnot. Deux chômeurs braquent une banque et partagent le butin avec leurs otages. Lorsque j’étais enfant, je faisais ce rêve récurrent grâce à ce film où tout semble facile : comme les personnages, j’étais poursuivie par la police, mais je parvenais à m’échapper, prendre l’avion, et me retrouvais sur une île paradisiaque, loin des soucis, à profiter de la vie avec mes amis… Le rêve.  Reste plus qu’à braquer une banque…
En dehors des comédies, le téléfilm Au bon beurre avec Roger Hanin et Andréa Férréol en couple pétainiste m’avait beaucoup marqué. Il était sans doute responsable de mon cauchemar cette fois-ci : j’imaginais que j’étais une enfant Juive et que les nazis venaient chercher toute ma famille. Je restais dans ma cachette favorite (derrière le poêle, comme le chat) et les soldats ne me trouvaient pas (mais ma famille qui ne jouaient pas à cache-cache avec moi, si…)

Comme beaucoup, j’adore évidemment La cage aux folles, avec l’incomparable Michel Serrault en Zaza. Ce film a tout de même été jusqu’aux Oscars, pour le scénario et la réalisation (mais  Kramer contre Kramer l'a battu). Il est resté pendant 8 ans le film en langue étrangère le plus vu aux Etats-Unis !
Sans oublier les De Funès, Oscar et Hibernatus… Ce dernier sera diffusé en hommage jeudi soir sur France 3.

Une filmographie sélective :

1959 : Un témoin dans la ville, avec Lino Ventura
1962 : Arsène Lupin contre Arsène Lupin, avec JC Brialy et JP Cassel
1964 : Une ravissante idiote, avec Brigitte Bardot
1964 : La Chasse à l'homme, avec Belmondo  et Françoise Dorléac
1967 : Oscar, avec Louis de Funès et Ckaude Rich
1969 : Hibernatus, avec De Funès et Claude Gensac
1969 :  Mon oncle Benjamin, avec Jacques Brel
1973 : L’emmerdeur, avec Jacques Brel et Lino Ventura
1978 : La cage aux follesn avec Michel Serrault et Ugo Tognazzi
1979 : Cause toujours... tu m'intéresses ! avec JP Marielle et Annie Girardot
1981 : Au bon beurre, avec Roger Hanin et Andréa Ferréol
1982 : Pour 100 briques t’as plus rien, avec Auteuil et Jugnot
1985 : L'Amour en douce, avec Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart
1988 : À gauche en sortant de l'ascenseur, avec Pierre Richard et Béart
1992 : Le Souper, avec Claude Brasseur et Claude Rich
1996 : Beaumarchais l'insolent, avec Fabrice Luchini.

Et vous, quel est votre film d’Edouard Molinaro préféré ?

07/12/2013

Miss France 2014 : le résultat du quiz

marine loprhelin.jpgCe soir a lieu l’élection de Miss France 2014. Chaque année avec mon frère, on parie sur qui sera élue. Si vous voulez jouer avec nous, les photos sont ici. Pour moi la plus jolie est miss Tahiti, ensuite miss Provence, même si je n’aime pas trop les blondes (mais je préfère largement les blonds aux bruns) et je ne sais pas, ensuite elles se ressemblent toutes, peut-être Miss île de France ou Pays de Loire…

Comme toujours, le chat noir perd, mais l’année dernière, pour la première fois en plus de 25 ans, j’ai enfin trouvé, Marine Lorphelin ! (Ça me fait penser que je n’ai jamais reçu mon gain). Pour une fois, la miss France était vraiment belle. À part Valérie Bègue, les autres avaient élection miss france 2014, toujours des petits défauts : Malika Ménard et son nez bizarre, l’air cruche d’Alexandra Rosenfeld… Et bien sûr, la pire de toutes, la honte de ma ville, miss yeux globuleux d’extra terrestre Sylvie Tellier. Quand je pense qu’elle était miss Lyon… Je l’ai vu pour une interview, et de près elle semble encore plus effrayante. Je sais, ce n’est pas bien de se moquer du physique, mais elles sont là pour ça… Même si on leur fait passer un test de culture.
Sous la demande générale (environ 12 millions de personnes) je lève le suspense et dévoile enfin les résultats du quiz Miss France. Je ne suis pas si culturée que ça, car je n’ai pas su répondre à la plupart des questions sur les miss ou la mode… Enfin chacun sait que je ne suis pas une vraie fille (un chat ne met pas de stilettos).

1) Histoire-Géographie

1 - Que célèbre t-on le 11 novembre ?
L'anniversaire de mon neveu. Sinon accessoirement, l’armistice mettant fin à la Première Guerre Mondiale. (Je rappelle qu’à noël, on fête mon anniversaire)
2- Citez les 5 continents
La tanière de Papillote, tout un monde, mais aussi l’Europe, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique et l’Océanie.
3 - A qui doit-on le code civil ?
Je dirai mémé qui aimerait bien expliquer à ses voisins comment se comporter de manière civilisée (non, on ne klaxonne pas à 6h du matin en hurlant des horreurs), mais en fait  Napoléon Bonaparte.
4 - Quel pays vient d'être frappé par le typhon Haiyan ?
Les Philippines.

2) Economie et actualité

5 - Quel réseau social vient d'entrer en bourse ?
Twitter. Je tiens à signaler que mémé nulle en nouvelle technologie possède un compte, même si je n’ai encore pas compris tout le fonctionnement.
6 - Quelle est la différence entre un CDD et un CDI ?
La durée : Contrat à Durée Déterminée ou Indéterminée. Le CDD, on sait que le calvaire va s’arrêter un jour. Le CDI, on peut partir mais à nos risques et périls, sans indemnités.
7 - En France, le vote est-il obligatoire ou conseillé ?
Il est conseillé, surtout par Papillote.
8 - Qu'est ce que le RSA ?
Le revenu de solidarité active destiné aux personnes sans ressource, comme le sera bientôt Papillote.
9 - Comment appelle-t-on familièrement le travail non déclaré ?
Le travail au noir, si ça continue je vais devoir m’y résoudre.

3) Politique

10 - Qui est l'actuel ministre de l'Intérieur ?
Manuel Valls
11 - Quand auront lieu les prochaines municipales ?
En mars 2014
12 - Comment s'appelle le fils de Kate et William ?
Une grande question politique ! Le prince George Alexander Louis.
13 - De quel parti est issu l'actuel Président de la République ?
Le parti socialiste.

4) Cinéma et télévision

14 - Quel film a remporté la dernière Palme d'Or à Cannes ?
La Vie d'Adèle. Je ne l’ai pas vu car je ne peux pas piffrer Kechiche. Depuis que j’ai pris connaissance des polémiques autour du tournage, je l’apprécie encore moins.
15 - Qui présente le Grand Journal de Canal + ?
Antoine de Caunes. J’avoue ne pas avoir regardé, mais il parait qu’il n’égale pas l’époque de NPA et de Didier l’embrouille.
16 - Citez les deux acteurs principaux du film Gravity ?
George Clooney et Sandra Bullock
17 - Sur quelle chaîne est diffusée l'émission "Touche pas à mon Poste" ?
D8. J’ai regardé au début occasionnellement, j’aimais bien la bonne humeur communicative. Je déplorais les sujets peu intéressants (la télé réalité), le manque de culture et la vulgarité de certains chroniqueurs. Elise Chassaing relevait un peu le niveau, mais elle a vite dégagé. Je trouvais aussi que les fous rires d’Hanouna sonnaient faux. Je me doutais qu’il cachait une main de fer dans un gant de velours, qu’il faisait semblant d’être cool et proche des gens. Intuition qui s’est confirmée depuis…

5) Littérature

18 - Quel livre a remporté le Goncourt en 2013 ?
Au revoir là-haut. Je ne le savais même pas… Ces prix littéraires à moitié truqués où on récompense surtout une maison d’édition ne m’intéressent pas.
19 - Quel est le titre de la trilogie sulfureuse écrite par E.L.James ?
Ça c’est de la littérature ! 50 Shades of Grey.
20 - Qu'est ce qu'un alexandrin ?
Un vers de 12 syllabes. Le nom vient du Roman d’Alexandre, écrit par Alexandre de Bernay, et qui glorifie Papillote Alexandre le grand.

6) Musique

21 - Citez les deux villes où se tiennent les festivals : Eurockéennes, les Francopholies ?
Belfort et La Rochelle. Mémé radio nostalgie n’y a jamais mis les pieds, mais cet été j’ai fait mon premier festival : rock en seine, comme je l’ai raconté ici.
22 - En quelle année est morte Amy Winehouse ?
2011, j’ai fait ma rubrique nécrologique à l’occasion comme d’habitude.
23 - Avec qui Rihanna signe t-elle son duo "Monster" ?
Eminem.  Mémé qui s’est arrêtée aux années 60 ne savait pas évidemment.
24 - Qui signe 8 titres de l'album "Love Songs" de Vanessa Paradis ?
Benjamin Biolay, le chanteur qui ne se lave jamais les cheveux.

7) Logique et mathématiques

25 - Complétez la suite de chiffres : 1 2 4...
1 2 4 8 16 32... J’ai obtenu 0,5/20 en « activités logiques » en CM2, je vous laisse deviner le temps qu’il m’a fallu pour comprendre…
26 - Vous partez à New York par le vol de 10h, heure française. Avec un temps de vol de cinq heures, à quelle heure atterrirez-vous à New York en heure locale, sachant qu'il y a un décalage horaire de - 6h ?
9h . Mémé maths sup a su faire du premier coup, il neige.
27 - Combien font 2% de 120 ?
2,40. J’effectuais le seul calcul que je sais bien faire, qui me sert pour calculer les promos dans les magasins : un produit en croix. Sauf que la première fois, je trouvais 6000… Après j’ai compris qu’un simple calcul mental suffisait… (Je n’ai qu’un bac +5)
28 - A combien environ équivaut le nombre PI ?
3,14. Je m’en souvenais alors que ce truc ne m’a jamais servi (j’ai arrêté les maths après mon contrôle calamiteux de CM2)

8) Sport

29 - A quel pays appartient le fond d'investissement ayant récemment racheté le PSG ?
Le Qatar.
30 - Quel pays accueille la prochaine coupe du monde de football ?
Le Brésil
31 - Citez le nom d'un joueur français évoluant en NBA
Tony Parker ou Joachim Noah
32 - Qui est Novak Djokovic ?
Un tennisman serbe.

9) Mode et luxe

33 - Qui est Carine Roitfeld ?
Une journaliste styliste, ancienne rédactrice en chef de Vogue Paris. Jamais entendu parler.
34 - Citez le célèbre couturier de la Maison Chanel
Karl Lagerfeld. Je ne supporte pas son arrogance.
35 - Qu'est ce qu'un "Angel" chez Victoria's secret ?
Les mannequins qui défilent pour la marque.
36 - Qu'est ce qu'une paire de stilettos ?
Des chaussures à talons fins de 10 cm. Je savais, mais de là à donner la mesure exacte… Mémé se tord la cheville avec des baskets, alors dans des chaussures de filles, je ressemble à Coluche déguisé en travelo dans Inspecteur La Bavure.

10) Miss

37 - De quelle nationalité est Miss Univers 2013 ?
Vénézuélienne.
38 -  Citez une ancienne Miss ayant participé à "Danse avec les Stars"
Laury Thilleman, Valérie Bègue. Je ne savais pas. Mémé ne regarde que les films de Canal+ et les documentaires d’Arte, voyons.
39 - De quelle région est originaire Mareva Galanter ?
Tahiti
40 - Quelle écharpe Marine Lorphelin a-t-elle remporté lors de la finale de Miss Monde 2013 ?
1ère dauphine de Miss Monde.

Alors, votre score ? Vous voteriez pour qui à l’élection Miss France ?

06/12/2013

Bilan je suis culturée de novembre

cinéma, télé, culture, théâtre, spectacles à Paris, concert, Pierre emmanuel Barré, Ce mois-ci, plus de films au cinéma, moins à la télé, et plus de déceptions (critiques à suivre bientôt) :

8 Films au cinéma :

- Le transperceneige de Bong Joon Ho
- Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne (voir mon billet en lien)
- Zulu de Jérôme Salle
- Je fais le mort de Jean-Paul Salomé, sortie le 11 décembre
- Mandela de Justin Chadwick, sortie le 18 décembre
- Belle et Sébastien de Nicolas Vanier, sortie le 18 décembre
- Les sorcières de Zugarramurdi de Alex de la Iglesia, sortie le 8 janvier
- Lovelace de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, sortie le 8 janvier
Prochain film prévu : Inside Llewyn Davis des frères Coen

Télé :

- 35 films
- 9 documentaires
Prochain film prévu : Killer Joe de William Friedkin, sur Canal+cinéma.

4 Séries :

- The hour saison 2, d’Abi Morgan
- Tunnel de Ben Richards
- The big bang theory saison 1 de Chuck Lorre et Bill Prady
- Top of the lake de Jane Campion
Prochaine série prévue : Dostoïevski sur Arte

4 Livres :

- Brume de Stephen King
- Histoire de son serviteur d’Edouard Limonov
- Féerie générale d'Emmanuelle Pireyre
- La dernière gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm
Prochain livre prévu : Écriture : Mémoires d'un métier de Stephen King

1 concert :

- Arctic Monkeys au Zénith de Paris
J’ai raté celui de Nick Cave, et aussi celui de Gathering, grosse déception, mais heureusement je les avais déjà vus en concert plusieurs fois…
Prochain concert prévu : Gaëtan Roussel l'ex de Louise Attaque au Trianon


4 Théâtre, one-man show :

- Pierre Emmanuel Barré est un sale con au Point virgule
- Dernier coup de ciseaux, théâtre des Mathurins
- Elisabeth Amato, je vous entends penser (mentalisme et magie)
- Cirque Pinder
Prochain spectacle prévu : Lettre d’une inconnue, adapté de Stefan Zweig, avec Sarah Biasini.

Et vous, qu’avez-vous fait en novembre ?

03/12/2013

Zulu, noir c'est noir

zulu.jpgEn Afrique du Sud, des policiers enquêtent sur le meurtre d’une jeune femme. Ce qui pourrait être un crime isolé ordinaire révèle une affaire bien plus complexe et sordide...

Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir. Zulu commence avec des plans classiques pour les films policiers : le flic (Orlando Bloom) dort, le réveil sonne, le type semble dépité, et son premier réflexe est de boire au goulot une bouteille de whisky (mouui… moi au réveil je bois ma chicoré, l’ami du petit déjeuner, on ne joue pas dans la même catégorie). Parfois dans ce genre de film, on a le droit à la somptueuse femme nue à côté du gars, qui se fait virer comme une malpropre ("dégage, j’ai du boulot") (il me reste encore mon génépi à finir). Zulu choisit cette option, avec en prime les tatouages du héros : traduction, c’est un homme complexe et torturé, un flic aux allures de bad boy, qui cache des démons intérieurs. Pourquoi pas. Puis choisir Orlando Bloom, l’elfe lisse et coincé du Seigneur des anneaux, le gentil héros amoureux de Pirates des Caraïbes, c’est une idée originale, comme nous l’explique le réalisateur : « Orlando n’a jamais joué dans ce genre de films (…) il  dégage une énergie très positive, et pouvait justement éviter le cliché » (hum).

Orlando/Brian le flic rebelle, a pour partenaire Forest Whitaker (Le majordome), qui joue le policier placide, calme et rassurant, et Conrad Kemp, le timide très amoureux de sa femme. Les amis, différents et complémentaires, se réunissent autour du repas dominical. On se croirait presque dans Vincent François Paul et les autres. Que nenni. Les flics partent mener une enquête de routine, et là, bam, sans prévenir, tout part en sucette, les flingues sont de sortie, le sang gicle, les mains et les oreilles volent (ou presque). Mémé se retrouve bouche bée et clouée à son fauteuil. M’enfin ?! Mais que se passe- t-il ?
A partir de là l’histoire prend une toute autre tournure, l’enquête sur le meurtre de la jeune fille est rapidement élucidée et oubliée, une fille tabassée à mort, c’était de la gnognotte, on passe aux choses sérieuses, avec des méchants détestables partout, des gentils qui meurent, du complot, des rebondissements, et du sang, beaucoup trop de sang…

zulu persos.pngJe préfère donc vous prévenir, le film est violent, mais ce n’est pas pour vous faire fuir : au contraire, prévenus, vous pourrez mieux vous plonger dans l’histoire. Zulu est un thriller sociopolitique. Il évoque la réalité de l’Afrique du Sud, son passé l’apartheid, ses conséquences aujourd’hui.
Le réalisateur Jérôme Salle a choisi cette histoire, adaptée d’un roman, car elle se déroule en Afrique du sud, un pays qu’on voit rarement au cinéma, et elle évoque le sujet du pardon. Pardon ? Pour se venger un personnage abat tous les méchants qu’il trouve, comme dans un jeu vidéo shoot them up, puis s’acharne en poursuivant à cloche pied le dernier des salauds... (il pardonne quoi, Zulu, le film bisounours de l'année)
Le pardon se fait surtout à travers des références aux « commissions vérité et réconciliation » mises en place à la fin de l’apartheid, afin d’éviter l’engrenage de la vengeance et de permettre aux bourreaux de demander pardon à leurs victimes et d’être ensuite amnistiés. Pourtant ce sujet n’est guère détaillé comme s’en justifie le réalisateur : « car il est très connu pour un Sud africain, c’est comme si on nous expliquait le 14 juillet ». Dans le film, le père d'Orlando/Brian était un bourreau, et celui de Forest, une victime. Pour le metteur en scène les personnages sont à l’image de leur pays, vivant avec le poids du passé. Noir ou Blanc, ils portent la responsabilité des actes de leurs parents. Forest Whitaker l’analyse ainsi : « On n’efface pas en une décennie des années de haine et de combat. Comment dépasser le sentiment de violence ? Comment considérer comme partenaire aujourd’hui celui qui était oppresseur hier ?»

Zulu a été tourné dans les Cape flat, quartiers « colored » là où aucune équipe de tournage n’a jamais mis les pieds : là où sévissent les gangs. Pour réussir cet exploit, le co-scénariste Julien Rappeneau (fils de Jean-Paul) plaisante « on a dû dealer avec les gangs pour pouvoir tourner : leur acheter toute leur coke, si vous en voulez… » Orlando Bloom s’est même fait voler son ordinateur, et pour le récupérer, le gang qui assurait la sécurité du tournage menaçait de violer l’auteur du larcin… Aaaah, c’est frais, c’est gai…
Je ne comprends pas trop pourquoi le réalisateur est « tombé amoureux de Cape town où se déroule l’histoire. Après y avoir vécu presque une année entière, je me sens chez moi là-bas ». Mémé Papillote a la phobie de l’avion et fait une jaunisse à l’idée de quitter sa tanière, alors les gangs des bidonvilles... Enfin, lorsqu’on sort des township, la beauté et la diversité des paysages est à couper le souffle : désert, mer, falaises…

En tournant dans de réels bidonvilles, à ses risques et périls, on sent que le réalisateur a mis toutes ses tripes dans le film. Mais il n’était pas obligé d’en étaler autant à l’écran… Malgré l’intérêt certain de Zulu, toute cette violence gratuite m’a fait progressivement décrocher de l’histoire, et j’ai passé autant de temps à me cacher les yeux qu’à suivre l’écran. Le film est interdit au moins de 12 ans, je ne le savais pas, et je ne m’étais sans doute pas préparée.
Le co-scénariste nous assure cependant que le roman dont est adapté le film est « plus violent » et que le scénario est « édulcoré, car ça en devenait ridicule : dans le livre, on arrache les deux mains et on les met à cuire au barbecue » (on a eu le droit qu’à une seule main coupée et gentiment laissée tranquille ensuite, quelle chance). Jérôme Salle nous affirme « je ne voulais pas être complaisant avec la violence, je n’aime pas qu’on m’en impose en général » Ah ?! Je n’ose pas imaginer ce que ça aurait été dans le cas contraire… Mémé doit être une grosse chochotte, pourtant j’aime beaucoup les films à sensation, mais lorsqu’ils sont tellement outranciers qu’on peut les prendre à la rigolade, et sans rapport avec la réalité (on voit rarement des zombies et des loups garous dans les rues de Paris). Ici, le film est sérieux et on sait que ces faits atroces existent, ce n’était pas la peine de le souligner autant… Le cinéaste voulait « tourner un film âpre (…) rude, au montage serré, pour coller à la violence de l’histoire. » En effet.

Zulu a poil orlando !.jpegOn a la chance de pouvoir poser des questions à l’équipe. La première personne se lance : « Est ce que le film a été difficile à tourner ? » (au milieu des gangs, penses-tu, après le tournage on faisait du tricot). Mais la question primordiale, pour mon amie et moi, est plutôt : « Est-ce que les scènes de nu avec Orlando Bloom étaient difficiles à tourner ? » C’est son vrai cul qu’on voit à l’écran ?  Je ne doute pas que l’acteur ait donné de sa personne : pour se mettre dans son personnage il a fait des abdos fessiers pendant trois mois il est arrivé un mois avant le tournage pour parler avec l’accent du pays.

D’ailleurs, le film étant français, et se déroulant en Afrique du sud, pourquoi choisir des acteurs anglais et américains ? « car on avait besoin de deux acteurs connus » et bankable. Mais tout le reste de l’équipe et du casting est composé de Sud-africains. Orlando Bloom estime que « Parce que Jérôme est français, parce qu’il n’a pas grandi en vivant tous les aspects sociopolitiques de ce pays, il a pu garder un œil objectif sur les aboutissants de son histoire. »
Si l’acteur s’est aussi tant investi dans son rôle, c’est sans doute aussi parce que son père, qui n’était en fait pas son père biologique (il l’a découvert à 13 ans), était un journaliste et écrivain sud-africain connu, militant anti-apartheid. Il a dû fuir le pays et c’est ainsi qu’il a rencontré la mère d’Orlando en Angleterre.

Le film est adapté du roman éponyme de Caryl Férey. L’écrivain avait «  une totale confiance (…) la vision que donne Jérôme correspond à la mienne ». Je n’ai pas lu le livre, mais certains personnages féminins du roman sont délaissés dans le film.
Jérôme Salle est le réalisateur des deux Largo Winch, que je n’ai pas vus, et du thriller Anthony Zimmer, avec Yvan Attal et Sophie Marceau. Le cinéaste révèle « si c’est mon quatrième film, c’est peut-être le premier dont je sois vraiment fier. En tout cas, c’est celui qui ressemble le plus à ce que je souhaite faire en matière de cinéma. »

Vous pourrez le constater par vous-même en allant voir Zulu. Je ne vous mets pas la bande annonce qui dévoile trop le film, mais une featurette sur les personnages.