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29/12/2009

Les sept secrets

ET.jpgMadame Kévin m’a gentiment refilé le tag qui circule en ce moment : révéler 7 particularités que les lecteurs ne connaissent pas sur moi…

1 ) J’ai une écriture de mecs. Quand je sais que je vais être lue, je me force à être lisible et à arrondir mes lettres. Sinon, même ma propre mère n’arrive pas à me déchiffrer… Mes lettres sont anguleuses, faites de pattes de mouches et de grandes envolées. Je déteste les graphies en scripte, arrondies et molles. Les Anglais nous envient nos cursives, alors pourquoi uniformiser nos écritures ?

2 ) Je refuse depuis toujours de passer le permis de conduire et d’avoir une voiture. Toute petite, c’était surtout par conviction écologique, mais maintenant que c’est à la mode, je préfère ajouter que c’est aussi par refus de consommer. Je déteste dépenser mon argent inutilement, et la voiture est un mange fric bien connu (avec l’essence et les réparations scandaleusement chères). Des amis avec des voitures à Paris ont dû les revendre : les Parigots roulent comme des tarés et le temps de trouver une place pour se garer dans cette ville, on arrive plus vite en métro.
Celui de Lyon est classé le plus agréable de France, ce mode de transport ne me gênait pas avant. Quand j’ai découvert l’horrible, immense, bondé, bruyant et puant métro parisien… (oui, puant : vous vous êtes déjà arrêté à la station Madeleine ?) J’ai travaillé dans mon quartier pendant deux ans. J’ai fait de grosses économies de transports. Surtout, j’ai déjà peur sur un vélo, alors conduire une voiture…

3 ) Je porte des bouchons d’oreille de 1h du matin à 17h30 le soir. Mon appart n’est pas isolé, et même avec les boules quiès, je suis réveillée tous les matins à 6h30 par les poubelles, puis, quand je me suis enfin rendormie, par le rideau de fer d’un magasin à 7h30. Ensuite, comme je prends l’affreux métro parisien qui couine et grince à chaque arrêt, je garde mes bouchons. Idem au travail, car je suis souvent au téléphone. J’ai résisté une semaine sans bouchons, mes oreilles sifflaient à la fin de la journée. Le soir, je vais souvent au cinéma, ce qui nous rajoute encore des bouchons de 22h à 0h30. En gros, j’enlève mes boule quiès juste pour me laver et manger (sinon on entend trop les « scronch scronch » de la mastication et ça me dérange)

4 ) Je déteste les bonbons. Au boulot, elles ont toutes leur paquet de Harib* qu’elles se font passer avec des couinements d’hystérie « hiiii le crocodile ! j’adore ! » La semaine dernière, pour ne pas refuser une énième fois, j’ai accepté un caramba*, car je me suis souvenue que j’aimais bien ces horreurs lorsque j’étais enfant. J’ai eu mal à l’estomac pendant 5 h. 

- Je n’aime pas non plus un autre aliment très apprécié… Quand mon frère a fait son service militaire, il ramenait à la maison une de ses rations immangeables (ça finissait à la poubelle, personne n’aimait). Le nom n’était pas inscrit dessus, je me demandais ce que c’était : de l’huile épaissie et du colorant ? Un jour, je devais avoir 20-22 ans, j’ai fait une soirée crêpes chez moi. On m’en a réclamé une au chocolat, j’ai fait fondre un carré dedans comme d’habitude. La personne a pesté et a sorti à la place un pot de Nutell*. C’était donc ça le truc dégueu à base d’huile que mon frère ramenait de l’armée…

5 ) Je ne me parfume jamais, l’odeur me donne mal à la tête. (ne partez pas, je mets quand même du déo !) Je n’aime pas sentir le parfum des gens. Pourtant l’odeur envahit les salles confinées, comme le cinéma, le théâtre et l’opéra. J’ai constaté que mon avis sur un spectacle dépend beaucoup du parfum de ma voisine de fauteuil. Par exemple je garde un mauvais souvenir d’une adaptation de Musset, pompeuse et « prise de tête » car le parfum lourd et entêtant de ma voisine me donnait la migraine… Très intriguée, j’ai humé des parfums très réputés et célèbres, persuadée qu’ils embaumaient : ils puaient ! Ils m’ont immédiatement rappelé ces vieilles femmes riches de l’opéra… Je n’affectionne pas non plus les parfums sucrés pour jeunes femmes, comme un fameux que toutes les filles de ma classe mettaient et qui empeste la vanille… beurk.. je ne tolère que les parfums d’homme en fait.

Comme j’ai la flemme et que ce tag devient trop long, je pique les idées des autres qui savent faire court, elles :

6 ) comme Mme Kévin, « j’ai une intuition vive, j’ai des "pressentiments " qui se réalisent »

7 ) comme Le Professeur Debbie, « je ne regarde jamais les pages mode et beauté dans les magazines féminins », je zappe systématiquement les 30 pages de photos, impossible de m’y intéresser. Enfin, « zappait » depuis que j’ai bossé dans un magazine féminin, je n’en ai plus ouvert un seul.

Voilà. Vous êtes encore là ? Vous n’avez pas téléphoné aux Men In Black pour leur révéler mon cas d’extraterrestre ?
Il y en d’autres comme moi ?
(Les aliens sont parmi nous)

24/12/2009

Eternels 25 ans

eternels 25 ans.jpgAujourd’hui, c’est mon anniversaire. J’ai 25 ans…depuis plusieurs années.
On m’a dit : « fais gaffe, hein, quand tu emploies le terme "vieux" sur ton blog, c’est pas cool… »
Je vous rassure tout de suite, il ne faut pas se sentir visé. Un vieux ne désigne pas pour moi une personne de 100, 80 ou même 60 ans. Non. Juste quelqu’un qui a six mois de plus que moi. Inversement, un « gamin » a 6 mois de moins. Ma définition de « vieux » ou de « jeune » change donc continuellement.

Je me souviens très bien de la réflexion désespérée qui m’a traversé le jour de mes 17 ans : « ça y est, c’est la limite. Rimbaud disait : "on est pas sérieux quand on a 17 ans " L’année prochaine, c’est foutu, la majorité, le bac, le droit de vote, le permis… je suis censée être adulte. »
J’ai donc décidé entre autres de ne jamais passer le permis pour rester une gamine.
A 20 ans, même déprime : « ça y est, c’est la limite. J’entame une nouvelle décennie, c’est foutu. »
21 ans : « ça y est, c’est la limite. J’ai le droit de boire en Amérique. »
25 ans a été la limite absolue. J’ai arrêté de compter.

De toute façon, quand je dis que j’ai plus, personne ne me croit. Les gens pensent tous que j’ai moins de 25 ans. Je suis conciliante, je ne vais pas les contredire. Ca devient tellement problématique au fil des années, que je suis obligée de mentir pour ne pas passer pour une attardée. Je parviens même à me tromper moi-même. Je sais que j’ai plus, mais je n’arrive pas à imaginer au-delà de 26.
La semaine dernière, je vais chez un médecin (pour changer). Il me pose les questions habituelles pour remplir le dossier : « adresse, téléphone, âge… » Je réponds « 26 » comme d’habitude. A la fin de la consultation, le docteur me demande ma carte vitale et l’observe :
Docteur : « MAIS ! Vous n’avez pas 26 ans !
Moi (sincère) - Ah bon ? Ah oui, c’est vrai ! »

Ce qui compte, ce n’est pas l’âge réel, mais l’âge mental. Et j’ai 10 ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai 10 ans, si tu me crois pas tartagueule à la récré.
On dit aussi qu’on a l’âge de ses artères. Dans ce cas je suis mal barrée, nourrie à la cuisine au beurre toute mon enfance, et vas-y que je te rajoute 3 louches de gras pour donner plus de goût. C’est peut-être pour ça aussi que j’ai toujours aimé les légumes : je ne mangeais pas des épinards avec un peu de crème fraîche, mais de la crème aux épinards…

Récemment j’ai quand même pris plusieurs années d’un coup. On m’a donné 21 ans puis 24. Deux personnes ont carrément trouvé mon âge, mais elles avaient six mois de moins alors s’étaient des gamines. Faut les excuser, les jeunes ne savent pas ce qu’ils disent.

J’ai trouvé la solution miracle pour ne pas vieillir (subitement le nombre de connexion au blog quadruple). Il ne faut pas travailler et ne pas avoir d’enfants. Pour le premier point, c’est râpé, ce qui explique mes 5 ans dans la gueule. Se lever tôt, dormir moins, ça creuse les traits et les cernes. Le pire, ce sont les gosses. Avec mes neveux mon frère a vu ses premiers cheveux blancs. Avant d’être père il était obligé de sortir sa carte d’identité pour prouver son âge… Il fait toujours 5 ans de moins, mais il déprime toujours à son anniversaire.

Moi, je suis toujours contente de fêter le mien. Je ne vous empêche donc pas de m’offrir plein de cadeaux aujourd’hui, pour l’éternel retour de mes 25 ans.
26.
Pas plus.

A l'instant où je publie, la voisine passe et je lui révèle que c'est mon anniversaire. Elle me donnait 24 ans...

20/12/2009

La Mère Noël est une ordure

pere_noel2_est_une_ordure.jpgChaque noël, je fais la boulette avec les gamins. Systématiquement je vends la mèche.

Moi : " oh, c’est chouette ce costume de fée ! Qui t’a offert ça ?
Ma nièce : - Ben !!! Le père noël !
Moi : - Ah ! Euh oui, bien sûr…J’suis bête…"

Chaque année mon neveu me montre la lettre qu’il a envoyée au gros joufflu (même que cette fois il l’a presque écrite tout seul comme un grand). Chaque année il épingle au mur, tout fier, la réponse du Père Noël (qui écrit à peu près le même texte, mais jamais avec la même écriture. Bizarre… comme s’il existait plusieurs pères noël…)

L’année dernière à l’école, j’ai assisté à un débat déchirant. Je mangeais à côté d’une fille et de sa copine, minuscule fillette dont la tête ne dépassait pas la hauteur de la table.
Fille, blasée : « pff… toute façon, le père noël n’existe pas…
Minuscule fillette: N’IMPORTE QUOI !!!! SI ! IL EXISTE !!! MEME QUE JE L’AI VU CHEZ MOI !!!!!
Fillette blasée : Mais non ! C’était ton père déguisé !
Minuscule fillette : NON ! C’EST PAS VRAI !!!! MON PAPA IL A PAS DE BARBE !!!! ET PUIS MON PAPA IL M’A DIT QUE LE PERE NOEL EXISTAIT ET MON PAPA IL MENT JAMAIS !!!!! »

J’étais peinée pour la pauvre fillette, qui du haut de son 1m02 les bras levés hurlait désespérément. (Un peu comme le troglodyte : ce sont les plus petits qui font le plus de bruit). J’avais surtout peur que sa copine ne me mêle à la conversation :
« Hein que le père noël n’existe pas ?
- Euh… c'est-à-dire… très bon ces haricots surgelés, vous ne trouvez pas ? À moins que ce ne soit des poireaux ? Je ne sais pas, ça n’a pas de goût en fait… c’est vrai que la nourriture de la cantine est particulièrement… »
Mais la fille m’a simplement dit en secouant la tête d’un air supérieur :
« - C’est parce qu’elle a sauté une classe… elle est petite encore, elle n’a que 6 ans… »
Ce qui signifie qu’à 7 ans, on est grand et on sait tout sur tout.

Ce matin j’ai encore fait ma boulette annuelle. Je discute avec une mère et son fils. Je montre les achats de noël que je viens d’effectuer :
Moi : « Et toi ? T’as acheté quoi ?
La mère me fait les gros yeux et met son doigt sur sa bouche.
Je me retourne vers son fils, qui nous regarde les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte, pendus à nos lèvres.
Très subtile comme toujours, je rattrape très mal le coup :
- euh… enfin… je veux dire… qu’est ce que tu as commandé au père noël ? »
Voilà, j’ai encore brisé les rêves d’un gosse. Je suis une sadique.

Oui mais bon, il a 8 ans quand même. Je ne pouvais pas me douter. A cet âge-là, j’étais au courant depuis 4 ans déjà. (Faut dire que ma nounou m’avait tout révélé en détail) (méchante).

La gaffe que je préfère, je la dois à ma mère. J’avais 6 ans je pense, encore un espoir doute malgré les révélations de ma nourrice. On était à table, mon frère demande un truc. Ma mère qui adore employer des expressions (faudrait que je vous en parle d’ailleurs, comme je l’ai annoncé au professeur Debbie) oppose alors à mon frère :
- AH ! Tu crois au père noël toi ! »
Immédiatement elle met sa main sur la bouche, et les deux se retournent vers moi, horrifiés.
Pour ne pas leur faire de peine, j’ai fait comme si je n’avais rien entendu.

C’est ainsi que ma famille a tenté de me faire croire encore pendant deux ans à l’existence du père noël, et de mon côté j’ai fait semblant d’adhérer pour leur faire plaisir.

Eh oui, il ne faut pas briser les rêves des parents.
Au fait : attention, il y a un spoiler dans ce texte : le père noël n’existe pas. (Désolée pour cette révélation)

Angélita organise un concours sur le thème de noël. Si vous voulez vous aussi apporter votre contribution...

16/12/2009

I'll be back

TAN TAN TAN TANTAN... (Comment ça, on reconnaît pas la musique du film ? Je fais très bien les bruitages)

terminator 2.jpg

Papillote termine son boulot et revient très vite avec de nouveaux articles.

paul-mc-cartney.jpg

Paul aussi revient bientôt pour raconter son concert.
En plus il l'a dit, à la fin du show : "See you next time !"
(A moins que, comme Johnny, il doive se faire opérer et que... ah non hein !)

11/12/2009

Famous groupies

paul-mccartney.jpgMercredi, 1h du mat’… J’ai nettoyé et rangé l’appart de fond en comble jusqu’à maintenant pour accueillir ma famille demain. J’ai aussi fait un gâteau au chocolat à l’orange, que je n’ai pu m’empêcher d’entamer (largement)

Normalement, jeudi à 20h, au moment où la note est publiée, le concert commence…

17 000 Famous groupies sont rassemblés…
"All stand back
Let the people see
Take a snap
Of the famous groupies for me
"

Installé derrière votre ordi, vous m’entendez chanter dans la foule de Bercy ?
Je vous mettrai des extraits du concert dès que je pourrai…

09/12/2009

Préparez vos mouchoirs

paulo.jpgJ-1 avant McCartney ! Je trépigne et écoute en boucle les chansons les plus énergiques et joyeuses. Pourtant je sais aussi que demain on sortira nos mouchoirs…

La chanson la plus triste de McCartney est pour moi Here today. Il l’a écrite lorsque Lennon a été assassiné. Comme Paul l’explique, c’est « une conversation entre lui et moi », où il retrace leur amitié. Les paroles sont poignantes, la musique est mélancolique comme tout…
And If I say,
I really knew you well
What would you answer be ?
If you were here today
...”

Ce qui finit de nous achever, c’est que systématiquement, quand Paul la joue en concert, il perd sa voix parce qu’il est ému.
Ecoutez et regardez bien la vidéo, et vous constaterez à quel point il est gêné et sanglotant, comme sa voix se brise… A ce concert à l’Olympia, j’entendais tout le monde chialer. Moi bien sûr, aucun effet, je suis forte et imperturbable. J’avais juste les lèvres qui tremblotaient et une boule dans la gorge, c’est tout…
But as for me,
I still remember how it was before
And I am holding back the tears no more

Snif.

paul et linda.jpgDemain, Paul va sûrement aussi interpréter My love en hommage à sa femme Linda décédée après 30 ans de mariage… (photo : très classe Corinne Touzet, hein)

Don’t ever ask me why
I never say goodbye to my love
It’s understood, it’s everywhere with my love
And my love does it good

Re-snif.

Puis pour compléter le tableau, McCartney va jouer Something pour George Harrison, son compère Beatle mort d’un cancer. (Something est généralement considérée comme « l’une des plus belles chansons d’amour au monde »)
Something in the way she moves
Attracts me like no other lover
Something in the way she woos me
I don't want to leave her now
You know I believe and how

C’est plus un mouchoir pour recueillir les larmes qu’il faut, c’est un seau.

Quand McCartney a joué ces trois chansons tristissimes au stade de France, toute ma famille reniflait devant la télé tellement c’était émouvant, même ma mère qui n’est pas fan pourtant. Si l’émotion transperce l’écran, je ne vous raconte pas en direct live…
Manque plus que Ringo Starr y passe aussi et que Macca lui rende hommage.
Je vous laisse, je vais me moucher. (en fait je vais danser sur la musique de Sergent Pepper)
Ne pleurez pas, demain je vous remets des chansons gaies !

05/12/2009

Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés

astérix tombe tête.gifHier matin au boulot, on entendait les mouches voler. Pas parce qu’on bossait, parce qu’on s’endormait.
L’ennui et le silence ambiant sont soudain rompus par un grand « BADABOUM POUM SCHLAC CLINK »
Le panneau d’affichage de l’entreprise me tombe dessus.
Comme je suis la cousine de Lucky Luke, j’évite le danger en me tirant plus vite que mon ombre. J’ai le réflexe de me propulser de mon bureau en faisant rouler ma chaise trois mètres plus loin. Je maîtrise très bien le siège de bureau avec roues : lors de mon premier job d’été, j’organisais des courses de chaises roulantes dans l’allée principale de l’open space…

Mes collègues félicitent ma rapidité, je suis contente d’avoir échappé à la mort (au moins). Puis je réfléchis : j’aurai dû me laisser écraser les doigts de pieds par le panneau. J’avais enfin une occasion d’obtenir un congé maladie dû à un accident de travail ! 
Ecrasée par le poids de l’entreprise, assommée par son travail, c’est un beau symbole non ?
J’ai lu Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés de Marie Pezé. Cette psy soutient des victimes de stress au travail et décrypte les méthodes de harcèlement. (Je vous conseille aussi la spécialiste en la matière, Marie-France Hirigoyen, qui a écrit deux bouquins sur le sujet) Marie Pezé intervient aussi dans l’excellent documentaire la mise à mort du travail. Je vous recommande ces analyses impitoyables du monde de l’entreprise.

Allez, trêve de déprime, plus que deux semaines avant les vacances. Et plus que 5 jours avant le concert de McCartney! J’écoute en boucle tous les albums et je regarde des images de concerts. (vous avez intérêt à cliquer sur le lien)

Hey Jude,
Don’t make it bad
Take a sad sond song
And make it better !

Jeudi, vous allez m’entendre beugler à l’autre bout de la France :
Na na na na na na na, Hey Jude !
Hein que Paulo, il était tro booooo (quand il n’avait pas 68 ans)
Non non, je ne suis pas une groupie du tout.
Hiiiiii !

03/12/2009

Le dentiste, mon meilleur ami

dentiste 2.jpg15 jours après, je retourne chez le dentiste pour me faire enlever les dents de sagesse.
On ne m’a jamais arraché de dents, je n’ai pas peur du tout.
Moi : « ça va faire mal ?
Dentiste : - Non, puisque je vais vous endormir. »
Et là il me sort une aiguille longue comme le bras.
Je déteste les piqûres. Tétanisée sur mon siège, je serre les dents. J’y peux rien, c’est un réflexe de survie en voyant les instruments de torture.
Dentiste : « Mais ouvrez la bouche enfin ! »
Je lève les sourcils, j’écarquille les yeux au maximum, mais la bouche, non.
Bien entendu, comme les dents de sagesse sont situées au fond de la mâchoire, elles sont très difficiles à atteindre (surtout quand on n’ouvre pas la bouche)
Le bourreau doit s’y reprendre à deux fois pour me piquer au bon endroit. Ca fait pas mal qu’il disait. On la sent bien la piqûre, s’enfoncer très lentement dans la gencive. Nazi.
En revanche, après, comme la bouche est endormie, on ne sent plus rien :
« oh é biza e, e en us ien ! »
- Oui c’est normal, évitez de parler quand même »
On ne sent plus rien, mais on entend TOUT. Et quand on a de l’imagination, je crois que c’est encore pire que la douleur. Trois ans après, je me souviens encore très précisément des horribles craquements des dents arrachées.

Pour rajouter au calvaire, je pisse le sang :
« C’est normal, si ça continue dans deux heures, vous m’appelez »
5 heures après, toujours pareil, je téléphone.
Ca énerve beaucoup le dentiste d’être dérangé : « je vous ai dit que c’était normal ! »
La nuit, je dors très mal, car je me réveille toutes les heures en sursaut en train de m’étouffer dans mon sang.
Puis, comme si ça ne suffisait pas, ma bouche se couvre d’aphtes, aux endroits les plus douillets bien évidemment (frein de la langue, etc…)

Quand je retourne chez le dentiste, je lui parle des aphtes, et je constate encore qu’il ne m’écoute pas.
Il m’ausculte et s’exclame tout de suite :
« Han ! Mais vous êtes pleine d’aphtes ! Ca doit vous faire atrocement mal ! Je ne peux pas vous enlever les deux autres dents, faut que la bouche soit saine, fallait me prévenir !
- Mais je vous l’ai dit ! »
Apparemment, pour qu’un docteur me croie, faut que je me roule par terre en hurlant.
- Bon, faudra quand même enlever ces dents. Vaut mieux le faire dans la foulée, ne tardez pas trop. »

Bien sûr, j’ai hâte de me refaire charcuter, surtout par quelqu’un qui ne m’écoute pas. J’attends comme d’habitude. Trois ans après, la douleur devient vraiment pénible. Lundi, j’ai franchi le pas…
Je vais chez un nouveau dentiste à côté de chez moi (celui d'avant était à côté de mon ancien boulot). 

Moi : "J'ai encore deux dents de sagesse à enlever, une me fait mal...
Dentiste : "Effectivement, elle vous blesse la joue. Bon, allez, c'est parti !"
Moi (pleine d'espoir) : - peux partir ?!" Mais il me sort encore sa seringue avec son aiguille de 2 mètres de long.
Moi : - C'est obligé, ça ? (le sabre de 4 mètres)
Dentiste, solennel : - Sinon, j'ai une autre solution pour éviter la piqûre
Moi, re-pleine d'espoir : - Ah oui ! quoi ?
Dentiste : - La bonne vieille méthode pour vous endormir : Boire d'un coup un litre de rhum.
Moi : - ah ben je me tâte !"
Le dentiste ne planquant pas de la gnôle sous son bureau (c'est étonnant) il m'arrache la dent comme la dernière fois, avec une pince, dans de grands bruits de craquements. Il met plus de 35 minutes. "désolé, je comprends pas, c'est pas si long d'habitude, vos racines sont vraiment profondes"

A la fin de l'interminable séance de torture :
Moi : - Et la dernière dent  ?
Dentiste : - elle n'a pas encore assez poussé, ce serait encore plus long... La prochaine fois."
Je n'ai jamais enlevée ma quatrième dent de sagesse.

01/12/2009

J'ai du mal à parler, j'ai les dents qui poussent

dentiste.jpgAu secours, je dois aller chez le dentiste.
J’ai les dents qui poussent. (j’ai 5 ans)
J’ai les dents de sagesse qui poussent (je suis sage).

Quand j’étais petite, ma mère m’emmenait chez un dentiste que ma famille surnommait du doux nom évocateur : « le boucher de Lyon ». Il nous faisait atrocement mal, mais ma mère certifiait que c’était normal et que ce docteur était très compétent. Comme dans toutes les BD et films, le passage chez le dentiste était décrit comme douloureux, j’étais persuadée que tous ces praticiens étaient des bourreaux.
Quand le dentiste-boucher m’a signalé qu’il fallait m’arracher une dent pour cause de mâchoire minuscule, j’ai chougné « non pitié surtout pas, je préfère avoir les dents tordues et ne plus jamais sourire »
Ce que j’ai fait. On est un peu con à 10 ans.
Je n’ai plus mis les pieds et les dents chez un dentiste jusqu’à mes 20 ans.
Et là, incroyable, je n’ai pas eu mal ! Tous les dentistes n’étaient pas tortionnaires !

J’indique à ce nouveau dentiste :
- Est-ce que j’ai des dents de sagesse ? Parce que le premier (bourreau) a dit que si c’était le cas, il faudrait les enlever.
- Mais non, c’est une mode idiote. Les dents de sagesse sont un don de la nature, il faut les garder. Si vous voulez, on peut faire une radio »
Les images confirment que j’ai gagné le gros lot : les QUATRE dents de sagesse poussent dans une diagonale parfaite.
Moi : " Elles sont tordues là… elles vont bouger les dents devant elles !
- Mais non ! C’est une impression ! "

Un an après, je vais chez un autre dentiste. Je lui redis mes craintes, et il me ressort exactement la même expression : «les dents de sagesse sont un don de la nature »
Je soupçonne ces deux illuminés de faire partie de la secte des adorateurs de molaires.
Bon, ben, ce sont les dentistes les experts, on va leur faire confiance.

Pendant des années, à intervalles réguliers, comme Michel Blanc dans Marche à l’ombre « j’ai du mal à parler parce que j’ai les dents qui poussent ». (Comme je suis très gentille, je vous mets le lien vers cette scène culte : « j’ai été attaqué par des renards tout à l’heure - C’est normal, c’est la saison»)

Un jour, au réveil, j’ai encore plus mal que d’habitude. Je me regarde dans la glace et me trouve un peu rouge et enflée. Je me pointe au journal où je bossais à l’époque et mes collègues me dévisagent, effrayés : « Han ! Mais qu’est ce qu’y t’arrives ! T’es toute gonflée ! »
Je m’imagine avoir la gueule de Coluche piqué par les moustiques dans Banzaï (regardez le lien, c’est la journée film comique français aujourd’hui)
J’ai juste la joue qui a triplé de volume.
Collègue : « c’est un abcès ça ! Va chez un dentiste tout de suite ! »
Rater quelques heures de travail, je me fais pas prier.

Le dentiste m’engueule :
« Pourquoi avoir attendu ? Vous voyez bien que vos dents poussent complètement tordues ! Vous avez un gros abcès maintenant !
- Mais ce sont vos collègues qui m’ont dit que les dents de sagesse étaient un don de la nature !
- HEIN ?! Avec tout ça la mâchoire est très infectée, je peux pas vous enlever les dents maintenant, faut revenir dans 15 jours… »
Suite demain