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11/12/2009

Famous groupies

paul-mccartney.jpgMercredi, 1h du mat’… J’ai nettoyé et rangé l’appart de fond en comble jusqu’à maintenant pour accueillir ma famille demain. J’ai aussi fait un gâteau au chocolat à l’orange, que je n’ai pu m’empêcher d’entamer (largement)

Normalement, jeudi à 20h, au moment où la note est publiée, le concert commence…

17 000 Famous groupies sont rassemblés…
"All stand back
Let the people see
Take a snap
Of the famous groupies for me
"

Installé derrière votre ordi, vous m’entendez chanter dans la foule de Bercy ?
Je vous mettrai des extraits du concert dès que je pourrai…

09/12/2009

Préparez vos mouchoirs

paulo.jpgJ-1 avant McCartney ! Je trépigne et écoute en boucle les chansons les plus énergiques et joyeuses. Pourtant je sais aussi que demain on sortira nos mouchoirs…

La chanson la plus triste de McCartney est pour moi Here today. Il l’a écrite lorsque Lennon a été assassiné. Comme Paul l’explique, c’est « une conversation entre lui et moi », où il retrace leur amitié. Les paroles sont poignantes, la musique est mélancolique comme tout…
And If I say,
I really knew you well
What would you answer be ?
If you were here today
...”

Ce qui finit de nous achever, c’est que systématiquement, quand Paul la joue en concert, il perd sa voix parce qu’il est ému.
Ecoutez et regardez bien la vidéo, et vous constaterez à quel point il est gêné et sanglotant, comme sa voix se brise… A ce concert à l’Olympia, j’entendais tout le monde chialer. Moi bien sûr, aucun effet, je suis forte et imperturbable. J’avais juste les lèvres qui tremblotaient et une boule dans la gorge, c’est tout…
But as for me,
I still remember how it was before
And I am holding back the tears no more

Snif.

paul et linda.jpgDemain, Paul va sûrement aussi interpréter My love en hommage à sa femme Linda décédée après 30 ans de mariage… (photo : très classe Corinne Touzet, hein)

Don’t ever ask me why
I never say goodbye to my love
It’s understood, it’s everywhere with my love
And my love does it good

Re-snif.

Puis pour compléter le tableau, McCartney va jouer Something pour George Harrison, son compère Beatle mort d’un cancer. (Something est généralement considérée comme « l’une des plus belles chansons d’amour au monde »)
Something in the way she moves
Attracts me like no other lover
Something in the way she woos me
I don't want to leave her now
You know I believe and how

C’est plus un mouchoir pour recueillir les larmes qu’il faut, c’est un seau.

Quand McCartney a joué ces trois chansons tristissimes au stade de France, toute ma famille reniflait devant la télé tellement c’était émouvant, même ma mère qui n’est pas fan pourtant. Si l’émotion transperce l’écran, je ne vous raconte pas en direct live…
Manque plus que Ringo Starr y passe aussi et que Macca lui rende hommage.
Je vous laisse, je vais me moucher. (en fait je vais danser sur la musique de Sergent Pepper)
Ne pleurez pas, demain je vous remets des chansons gaies !

05/12/2009

Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés

astérix tombe tête.gifHier matin au boulot, on entendait les mouches voler. Pas parce qu’on bossait, parce qu’on s’endormait.
L’ennui et le silence ambiant sont soudain rompus par un grand « BADABOUM POUM SCHLAC CLINK »
Le panneau d’affichage de l’entreprise me tombe dessus.
Comme je suis la cousine de Lucky Luke, j’évite le danger en me tirant plus vite que mon ombre. J’ai le réflexe de me propulser de mon bureau en faisant rouler ma chaise trois mètres plus loin. Je maîtrise très bien le siège de bureau avec roues : lors de mon premier job d’été, j’organisais des courses de chaises roulantes dans l’allée principale de l’open space…

Mes collègues félicitent ma rapidité, je suis contente d’avoir échappé à la mort (au moins). Puis je réfléchis : j’aurai dû me laisser écraser les doigts de pieds par le panneau. J’avais enfin une occasion d’obtenir un congé maladie dû à un accident de travail ! 
Ecrasée par le poids de l’entreprise, assommée par son travail, c’est un beau symbole non ?
J’ai lu Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés de Marie Pezé. Cette psy soutient des victimes de stress au travail et décrypte les méthodes de harcèlement. (Je vous conseille aussi la spécialiste en la matière, Marie-France Hirigoyen, qui a écrit deux bouquins sur le sujet) Marie Pezé intervient aussi dans l’excellent documentaire la mise à mort du travail. Je vous recommande ces analyses impitoyables du monde de l’entreprise.

Allez, trêve de déprime, plus que deux semaines avant les vacances. Et plus que 5 jours avant le concert de McCartney! J’écoute en boucle tous les albums et je regarde des images de concerts. (vous avez intérêt à cliquer sur le lien)

Hey Jude,
Don’t make it bad
Take a sad sond song
And make it better !

Jeudi, vous allez m’entendre beugler à l’autre bout de la France :
Na na na na na na na, Hey Jude !
Hein que Paulo, il était tro booooo (quand il n’avait pas 68 ans)
Non non, je ne suis pas une groupie du tout.
Hiiiiii !

03/12/2009

Le dentiste, mon meilleur ami

dentiste 2.jpg15 jours après, je retourne chez le dentiste pour me faire enlever les dents de sagesse.
On ne m’a jamais arraché de dents, je n’ai pas peur du tout.
Moi : « ça va faire mal ?
Dentiste : - Non, puisque je vais vous endormir. »
Et là il me sort une aiguille longue comme le bras.
Je déteste les piqûres. Tétanisée sur mon siège, je serre les dents. J’y peux rien, c’est un réflexe de survie en voyant les instruments de torture.
Dentiste : « Mais ouvrez la bouche enfin ! »
Je lève les sourcils, j’écarquille les yeux au maximum, mais la bouche, non.
Bien entendu, comme les dents de sagesse sont situées au fond de la mâchoire, elles sont très difficiles à atteindre (surtout quand on n’ouvre pas la bouche)
Le bourreau doit s’y reprendre à deux fois pour me piquer au bon endroit. Ca fait pas mal qu’il disait. On la sent bien la piqûre, s’enfoncer très lentement dans la gencive. Nazi.
En revanche, après, comme la bouche est endormie, on ne sent plus rien :
« oh é biza e, e en us ien ! »
- Oui c’est normal, évitez de parler quand même »
On ne sent plus rien, mais on entend TOUT. Et quand on a de l’imagination, je crois que c’est encore pire que la douleur. Trois ans après, je me souviens encore très précisément des horribles craquements des dents arrachées.

Pour rajouter au calvaire, je pisse le sang :
« C’est normal, si ça continue dans deux heures, vous m’appelez »
5 heures après, toujours pareil, je téléphone.
Ca énerve beaucoup le dentiste d’être dérangé : « je vous ai dit que c’était normal ! »
La nuit, je dors très mal, car je me réveille toutes les heures en sursaut en train de m’étouffer dans mon sang.
Puis, comme si ça ne suffisait pas, ma bouche se couvre d’aphtes, aux endroits les plus douillets bien évidemment (frein de la langue, etc…)

Quand je retourne chez le dentiste, je lui parle des aphtes, et je constate encore qu’il ne m’écoute pas.
Il m’ausculte et s’exclame tout de suite :
« Han ! Mais vous êtes pleine d’aphtes ! Ca doit vous faire atrocement mal ! Je ne peux pas vous enlever les deux autres dents, faut que la bouche soit saine, fallait me prévenir !
- Mais je vous l’ai dit ! »
Apparemment, pour qu’un docteur me croie, faut que je me roule par terre en hurlant.
- Bon, faudra quand même enlever ces dents. Vaut mieux le faire dans la foulée, ne tardez pas trop. »

Bien sûr, j’ai hâte de me refaire charcuter, surtout par quelqu’un qui ne m’écoute pas. J’attends comme d’habitude. Trois ans après, la douleur devient vraiment pénible. Lundi, j’ai franchi le pas…
Je vais chez un nouveau dentiste à côté de chez moi (celui d'avant était à côté de mon ancien boulot). 

Moi : "J'ai encore deux dents de sagesse à enlever, une me fait mal...
Dentiste : "Effectivement, elle vous blesse la joue. Bon, allez, c'est parti !"
Moi (pleine d'espoir) : - peux partir ?!" Mais il me sort encore sa seringue avec son aiguille de 2 mètres de long.
Moi : - C'est obligé, ça ? (le sabre de 4 mètres)
Dentiste, solennel : - Sinon, j'ai une autre solution pour éviter la piqûre
Moi, re-pleine d'espoir : - Ah oui ! quoi ?
Dentiste : - La bonne vieille méthode pour vous endormir : Boire d'un coup un litre de rhum.
Moi : - ah ben je me tâte !"
Le dentiste ne planquant pas de la gnôle sous son bureau (c'est étonnant) il m'arrache la dent comme la dernière fois, avec une pince, dans de grands bruits de craquements. Il met plus de 35 minutes. "désolé, je comprends pas, c'est pas si long d'habitude, vos racines sont vraiment profondes"

A la fin de l'interminable séance de torture :
Moi : - Et la dernière dent  ?
Dentiste : - elle n'a pas encore assez poussé, ce serait encore plus long... La prochaine fois."
Je n'ai jamais enlevée ma quatrième dent de sagesse.