Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2009

Dès que le vent soufflera, je repartira

jersey église méthodiste.jpgLe bateau débarque dans une ville portuaire. On ne trouve pas de monuments à visiter, mais des centaines de magasins. Comme vous le savez, je n'aime pas vraiment le shopping…
Il se met à pleuvoir. Me réfugier dans un café ? Ah non! On ne m’aura pas, je ne consomme pas ! Je ne suis pas une touriste de base !
Je préfère errer dans les rues, sous la pluie, pendant deux heures.

En Normandie, il pleuvait souvent, mais peu à la fois. Les minutes de pluie alternaient avec les éclaircies, et je passais mon temps à mettre et ôter ma capuche. A Jersey en revanche, c’est pas de la pluie de chochotte : deux heures sans discontinuer. Il pleut des cordes, ou comme disent les Anglais, des chats et des chiens. C’est là que je me rends compte que mon imperméable, comme son nom l’indique, laisse passer toute l’eau et me trempe jusqu’au os. Les Anglais, habitués, se promènent sans parapluie, en short et en tongs sous la pluie battante et les chaleureux 17°. Traduction: «De la pluie ? Où ça ? C’est impossible, on est en plein été, c’est la canicule voyons. La preuve, on s’habille comme tel. » Bien sûr moi je porte un pull en laine puisque c’est l’hiver dans ce patelin.jersey christians solutions.jpg

A part des Anglais à moitié à poil sous la tempête, on voit à tous les coins de rue des églises: anglicanes, baptistes, évangéliques… (Il faut beaucoup d’églises pour prier que le beau temps vienne.  On  peut aussi  demander l'aide de Chritian, qui a des solutions contre la pluie. Comment ça, j'ai mal traduit la photo?)

On prend le car qui fait le tour de l’île. Oui, un car touristique. On a fait les touristes de base et on s’est fait avoir…comme des touristes. Le chauffeur nous arrête dans des lieux sublimes : château du 12è siècle, falaises à couper le souffle…je descends surexcitée, m’imaginant déjà crier «I'm the queen of the world!» au sommet du phare, ou crapahutée dans la lande en chantant la petite maison dans la prairie… Pourtant le chauffeur annonce: « 10 minutes d’arrêt pour prendre des photos ».
Meuh ? Je préférais me balader dans ces endroits splendides plutôt que d’errer trois heures dans une ville bondée de magasins dont je me fous éperdument ! Mais les promenades sont gratuites, pas le shopping. La randonnée ne fait pas fonctionner l’économie locale.

Il faut s’habituer à la conduite à gauche : « Aaah ! On est à contre sens, on va nous rentrer dedans ! » L’énorme car roule sur de minuscules chemins de campagne à flanc de falaise. A chaque tournant le conducteur doit klaxonner pour avertir les voitures : « SVP, on est là, ne nous poussez pas dans le ravin !». Le chauffeur portugais immigré en Angleterre nous parle en français avec un accent belge:« trrès durrr pourr le chauffeurr! » Il manœuvre difficilement dans les virages en épingle et tous les passagers l’applaudissent (sauf moi, trop occupée à m’agripper à mon fauteuil).
jersey plage.jpgJe découvre que je suis la seule à posséder une ceinture de sécurité. J’en conclus que, sur 50 places, j’ai naturellement choisi la plus dangereuse : rangée du fond, place du milieu, face au vide de l’allée centrale. J’imagine qu’en cas de pépin, soit je passe directement par la vitre derrière moi et tombe dans le ravin, soit je roule dans toute l’allée du bus pour m’encastrer dans le pare-brise.
Eh ben on n’a même pas eu d’accident.

J’ai donc survécu à une traversée de la Manche à la nage en bateau de plaisance et à un périple sur une île déserte en V.T.T en car touristique. Je suis une vraie aventurière maintenant.
Dès que le vent soufflera, je repartira, dès que les vents tourneront, nous nous en allerons (de requins)  

29/08/2009

C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme

bateaux de jersey.jpgTin tin tin ! Moi la mer, elle m’a pris, j’me souviens, un vendredi…
On prend donc le bateau pour aller chez les English, à Jersey.
Première chose que je remarque à bord:
« Chouette ! Ya des trucs sur les sièges ! Des échantillons ? Ça se mange ? »
C’est en fait la notice de sécurité qui explique comment mettre son gilet de sauvetage au cas où le bateau coule. Rassurant. Je vois aussi un sachet blanc :
« C’est quoi ce sac ?
- C’est pour vomir. »
Décidément, charmant accueil.

Bien entendu, pour que ce soit plus drôle, la mer est démontée.
On s’installe d’abord derrière, mais comme on n’y voit pas grand-chose, on déménage devant. La vue est meilleure, mais ça secoue plus. Je me retourne vers mon frère : il est vert et tout crispé.phare jersey.jpg
J’appelle l’hôtesse pour qu’elle lui donne une compresse humide, comme aux 2/3 des passagers indisposés. Elle soupire et lève les yeux au ciel :
« C’est normal, vous avez changé de place pour vous mettre où ça tangue le plus ! »
Mon frère retourne donc au fond du bateau. Je reste à l’avant pour profiter de la vue.
10 minutes plus tard, l’hôtesse revient, les poings sur les hanches :
« - Ah bah ! Bravo ! Vous l’avez laissé tout seul, malade, le pauvre ! »
J’acquiesce avec un grand sourire sadique et satisfait.
Hôtesse (plaisantant) : - Oui, vous pouvez être contente ! Je vous félicite ! »

Finalement, je suis gentille, j’accompagne mon frère dans son épreuve. (Officieusement, je commence à avoir mal au cœur moi aussi, chut, ne lui répétez pas)
Je crois que j’aurai préféré rester secouée à l’avant du bateau. A l’arrière, j’entends les gens dégobiller. Je plains fortement l’hôtesse : « Et ça consiste en quoi votre métier ?
- Passer entre les rangées pour donner des compresses fraîches et ramasser les sachets de vomi. »
Vraiment, charmante la traversée en bateau.

falaise jersey.jpgLe retour, en revanche, est moins périlleux. Il ne dure pas dix minutes, ni 2h10, ni 1h10 (heure réelle) mais environ 2 minutes 20. La mer est tellement calme et moi tellement crevée que je dors tout le long. Ce n’est pas le café que j’ai pris qui m’a tenu en éveil. J’ai vainement cherché la substance excitante dans mon gobelet d’1/2 litre. Les Anglais apparemment boivent des tonneaux de café, mais c’est du jus de chaussette aromatisé (noisette etc…) en France dans les bars, on nous sert trois gouttes de café pur dans une tasse, mais ça réveillerait un mort. Je préfère encore la chaussette anglaise…

Je vous raconte le départ et l’arrivée de Jersey. Faudrait peut-être que je vous raconte le milieu.
Demain, le tumultueux voyage en car (sans vomi cette fois !)

Quizz on connaît la chanson : qui est l’interprète du titre ?

28/08/2009

Début du périple

canards jersey.jpgAu cas où je ne l’aurai pas encore dit, je reviens de vacances. Je me suis bien débrouillée cette année : montagne, mer et campagne. Enfin, mer : j’étais en Normandie, lieu pas franchement propice à la bronzette ni à la baignade. Mon imperméable a été mon meilleur ami. Seul mon frère était assez fou pour se baigner dans la Manche à 15 °. Avec le Mont St Michel, il était l’attraction touristique locale : « Hé regardez ! Y a quelqu’un qui se baigne ! » « Il va vraiment nager par ce froid ? » « Eh ben, il est courageux ! »
Aventurière comme je suis (ah ah) je décide de poursuivre mon périple au-delà des mers, vers des contrées lointaines, sauvages et inconnues. A 20 km de la France. Première fois que mémé met les pieds chez les English, à Jersey. Ne rêvez pas, je n’ai pas fait l’effort de parler la langue. 

Si vous avez bien suivi vos leçons de géographie contrairement à moi, vous savez que Jersey est une île. On y accède donc en bateau.bateau jersey.jpg
On prend les billets.
Caissier : « Départ 9h, arrivée 9h10.
Moi : - Meuh ? C’est nul, c’est trop court !
Caissier : Retour 18h, arrivée 20h10.
Moi : - M’enfin ! 10 minutes à l’aller, 2h10 au retour ? On revient à la nage ?
Caissier : C’est le décalage horaire. »

Les Anglais n’ont pas la même langue, pas la même heure, pas la même monnaie et à Jersey, pas le même argent qu’en Angleterre ! Au secours ! Mémé est perturbée dans ses habitudes! Où me suis-je embarquée ?
Suite de mon périple demain.

Photos prises à Jersey. Non, on a pas voyagé sur ce bateau, et non, ce n'étaient pas nous, les canards qui traversaient la Manche...

27/08/2009

Photos de vacances

dans les nuages.jpgJe reviens donc de vacances, et vous donne le traditionnel album photo. Enfin, "traditionnel"....vous allez voir...

Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai un nouvel appareil, l’ancien ayant fricoté avec du sable. Mémé conservatrice voulait un outil identique, mais mon frère a préféré en acheter un nouveau, cher et perfectionné.
Comme je le prévoyais, l'appareil photo pèse trois tonnes et demie et je n’ai pas compris les touches sophistiquées.

montagne et fleurs.jpgJ’ai vu des chamois comme je l’espérais, mais malgré le super gros zoom, les chamois à  cent mètres sont…restés à cent mètres. Je ne vous montre pas la photo, les magnifiques bestioles ressemblent à des mottes de terre au loin dans le pré. Les papillons ont été plus cools. Je leur demande : « vous voulez pas vous poser que je prenne une photo ? » et sympas, ils le font. Sur ma casquette. Ce qui n’est pas pratique. Ils prennent finalement la pose sur des fleurs, rares elles aussi. Contrairement aux chamois, les papillons étaient trop près, les photos sont floues. Papillote, élue photographe de l’année.

Les meilleurs moments des vacances ne sont pas immortalisés sur photos floues ou ratées. Non, je n’ai carrément pas de photos. Y avait plus de piles.

montagne cabane.jpgEn montagne, on marche deux heures pour parvenir au belvédère. La vue est tellement splendide que je suis bouche bée. Je sors l’appareil : plus de piles. En Normandie, on découvre les trous d’obus gigantesques et innombrables : plus de piles. On voit les impressionnantes 15000 tombes des soldats Américains : plus de piles. Si si je vous jure, les vacances étaient superbes, on a vu des animaux rares, des paysages superbes. Il faut juste me croire sur parole.lys martagon.jpg

En revanche, quand mon frère a voulu faire ses « photos d’arts abstrait conceptuel », là il restait des piles. Ses premières images, croyant à des ratés, je les ai effacées. Il a crié à la censure de l’art révolutionnaire par la grande inquisitrice, etc... Depuis, je n’efface aucune de ses « œuvres » et l’appareil est pollué rempli de photos de grilles, d’échafaudage et de flanc de bateau rouillé. Mon frère trouve que mes photos sont « banales ». Quand on va sur la plage du débarquement, normalement c’est pour photographier les tanks. Pas des bouts de corde échoués sur le sable. Enfin, je dis ça, mais à la batterie d’Azeville, en deux heures de visite dans les blockhaus, ce qui m’a le plus intéressé, ce sont les hirondelles qui nichaient dans les galeries…

Allez, trêve d’ironie, je vous montre un échantillon des 628 photos réussies (ben oui, Papillote photographe de l’année, c’est pas de l’humour ça …)

bouquetins.jpg

femelle bouquetin.jpg1 - Les bouquetins. Oui, les chamois ont refusé de poser, mais les bouquetins sont sympas, eux. Je vous laisse deviner le nombre de photos que j’ai prise de ces bestioles. Pour le mariage d’une copine, on a logé dans un gîte qui possédait des lapins dans des clapiers. Lapin, animal banal, surtout qu’ils étaient tous rigoureusement identiques. Pourtant, quand mon amie m’a demandé les photos de son mariage, l’album commençait par 19, oui, 19 photos de lapins. Alors les bouquetins, animaux rares…ce ne sont plus des photos, mais des films : 24 images par seconde.

 2 – Les demoiselles coiffées, nommées ainsi parce que ces pierres évoquent des dames portant des chapeaux. Elles me font plutôt penser à quelque chose de moins poétique, mais on va dire que j’ai l’esprit mal tourné…

demoiselles coiffées.jpg

3 – La montagne Louis XVI. Elle ressemble au roi vu de profil (menton à gauche de la photo, nez au milieu, front en haut à droite) . J’ai marché sur le pif du roi, quelle révolutionnaire je fais.

montagne louis XVI.jpg

 4 – La mer. Oui d’accord, ce sont les photos clichés classiques.

jersey 2.jpg
 
normandie coucher de soleil.jpg


5 – La batterie d’Azeville, euh, l’hirondelle (la photo avec les cinq bébés obèses qui débordent du nid est floue)

hirondelle.jpg

Après les photos, la prochaine fois, vous aurez droit au récit de mon incroyable épopée.

25/08/2009

Le papillothon

Ayé, je suis revenue ! Je sais, depuis deux mois, vous vous morfondez derrière votre ordinateur en attendant mon retour. Sans mes commentaires philosophiques, votre vie n’a plus aucun sens, etc etc...

Victor_hugo.jpgVous êtes gâtés, pendant mon exil dans un trou perdu sans Internet, j’ai écrit 18 textes. Oui, tel Victor Hugo exilé à Jersey, être loin de tout, l’esprit libre, en vacances, m’a permis d’écrire mes Misérables à moi. Au moins. 

Comme je n’écris jamais si bien qu’en vacances, je vous propose donc de participer à mon Papillothon. Chaque lecteur me verse une certaine somme chaque mois, pour que je puisse enfin me consacrer pleinement à l’écriture et abandonner mes boulots pourris. En contrepartie, vous lirez des textes tous les jours, plus intéressants et plus drôles. Je dis ça, c’est pour vous, hein. (photo: Papillote parachutée en terre inconnue ! Aidez-là ! Envoyez vos dons ! )

Parachute.jpg

Je vous avais pourtant laissé des textes pas mal pendant mon absence, et ils n’ont pas reçu beaucoup de commentaires. Elle ne vous intéresse pas, ma carrière gâchée d’écriveuse scénaristicienne ? Elles ne vous plaisent pas, mes chansons en yaourt ? Aaaah, vous étiez en vacances vous aussi ! Pourtant je n’ai rencontré personne au sommet des Alpes et sur les routes de Normandie…c’est parce que vous étiez sur les plages de la Côte d’azur, bien sûr…

Parfaitement, comme a rigolé une lectrice, je fais les questions et les réponses. C’est parce que je suis toute seule sur ce blog. Vous avez intérêt à rappliquer vite fait, sinon je vous raconte plus rien. Na.
Bon d’accord, je vous raconte quand même.
Je commence demain avec l’album photo.
Demain, parce que je suis obligée d’attendre qu'on m’explique comment on passe les photos de l’appareil à l’ordi (mémé Papillote est de retour).

J'ai finalement réussi à mettre une photo ! Mais où a t-elle été prise ? Quizz "on connaît la photo"

22/08/2009

L'herbe est toujours plus verte ailleurs

Regardez ce que j’ai trouvé :

chèvre.jpg


La chèvre de monsieur Seguin a voulu voir si l’herbe était plus verte à côté. Elle n’est pas allée bien loin, elle a juste passée sa tête hors de l’enclos, et est restée coincée. La pauvre bête m’implore du regard comme si j’étais le Messie, elle bêle, s’agite (le peu qu’elle parvient à bouger)
Elle a vraiment pas de bol : la seule personne qu’elle trouve pour l’aider, c’est moi, miss bobo-là Gastonne Lagaffe.

Je tire de toutes mes forces sur le haut du carré de grillage où la chèvre a coincé sa tête. J’entends l’animal déglutir… euh…je l’étrangle en fait… Tirer sur le haut du grillage soulève le bas : il faut écarter les deux côtés…
Bon, si la chèvre a réussi à passer la tête dans le grillage, elle pourra bien la sortir !
Moi : « Allez biquette ! Tourne ta tête !
Biquette : - Beeeh !
Mets tes cornes en diagonale !
- Beeh !
Mais tu comprends rien ! Fais comme ça, là ! »
J’empoigne les cornes de Biquette et lui tourne la tête dans tous les sens, tout en la poussant pour la faire ressortir. La chèvre pige que dalle et bêle de plus belle.

Elle pensait trouver son sauveur, et je l’étrangle, lui tords la tête, lui donne de faux espoirs et l’abandonne. Observez le regard désespéré qu’elle me lance quand je repars…et encore, vous n’avez pas le son, les bêlements déchirants… chèvre 2.jpg
Meuh non, je déconne, vous savez bien que j’aime les gentils n’animaux et que je tente toujours (vainement) de les sauver (comme Gloups le poisson). Je vais avertir le propriétaire de la chèvre.

Le paysan, assis sur son tracteur, me regarde comme si je débarquais de Mars, ou de son synonyme : la ville. Les gens du coin surnomment les  citadins « les doryphores », les nuisibles qui envahissent leur campagne. Je propose d’aider un animal : quelle idée !
Le fermier me répond : « ouais je l’ai vu…elle me fait toujours le coup la vieille bique… »
Effectivement, si vous observez bien la première photo, un carré de grillage a déjà été agrandi…ça n’a pas servi de leçon à la bestiole !
Quand je repasse devant la ferme 20 minutes plus tard, la chèvre n’est plus accrochée. Qui l’a libérée ? Monsieur Seguin, ou le loup peut-être.

19/08/2009

Même les sages se trompent

sages enfants.jpgJe vous ai fait profiter de deux leçons pleines de sagesse enseignées par des enfants de quatre ans.
Parfois, même les sages se trompent.

Même fillette de quatre ans, m’entourant de ses bras et posant sa tête sur mon ventre :
« Oh ? T’as un bébé dans ton ventre ? »
Moi (en pensée) - Non, j’ai juste peut-être un peu trop forcée sur la raclette-tartiflette-choucroute à la sauce chocolat chantilly… »

Oui, nos mentors peuvent perdre tout sens commun.

Elle récidive quelques temps plus tard : enfant sage.gif
« T’as un bébé dans ton ventre ? »
- Mais non ! (J’ai juste un peu trop mangé de quiche lorraine au gratin dauphinois sur beurre gruyère au caramel fondu, c’est tout…)
- Mais si ! Une grande fille ça a toujours un bébé dans le ventre !
- Mais non, c’est pas tout le temps tu sais ! »

Je n’ai pas ajouté, mais j’ai pensé bien fort : « c’est pas parce que ta mère a pondu quatre gosses à la suite et veut en faire un cinquième en comptant sur la nounou pour les élever que toutes les femmes font pareil ! »

Non mais ! On peut plus se goinfrer tranquillement.

15/08/2009

Leçon pleine de sagesse

garçon poubelle.jpgAprès la philosophique leçon de cinéma donnée par un garçon de quatre ans, voici en exclusivité une nouvelle pleine de sagesse, de bon sens et universelle, déclamée par une fillette du même âge :
« Les garçons, ils sont tous bêtes. Faudrait les jeter à la poubelle. Sauf ton amoureux, parce que sinon tu pleurerai ».

Elle a tout compris.

12/08/2009

Enfin une vraie critique de cinéma

horus.jpgJ’ai expliqué ici que je n’osais pas écrire une critique de cinéma.
Ca y est, j’ai enfin compris comment faire. On m’a enseigné la critique parfaite : concise, simple, efficace. Le professeur a illustré sa leçon dans le feu de l’action, en pleine séance de cinéma.
Le film était Horus, prince du soleil de Isao Takahata. En fait, la leçon ne m’était pas dédiée, mais j’ai pu en profiter car le prof parlait très fort.

Aujourd’hui, solennellement, je vous transmets à mon tour ce savoir précieux. Veuillez méditer ces paroles philosophiques :
« Lui, on dirait qu’il est gentil, mais en fait il est un peu méchant. Et elle, on dirait qu’elle est zentille, mais en fait elle est un peu méssante. »

Voilà, le prof a déjà tout compris aux films. A quatre ans. Bravo.
Enfin, il a tout compris aux films…je parle de ceux avec des vrais personnages crédibles dedans, pas des types caricaturaux et manichéens tout blanc ou tout noir.

Finalement, peu de films s’appliquent au modèle. La leçon n’est peut-être pas si universelle…

08/08/2009

Mes nouvelles copines indécollables

puces.jpgJ’ai des nouvelles copines. On est tout le temps ensemble. Indécollables. On dort même dans le même lit. Enfin, on n’arrive pas à dormir. J’aimerais bien qu’elles dorment, ou au mieux qu’elles s’en aillent, parce qu’on est un peu trop nombreuses pour un seul lit. Vous vous demandez ce qu’on fait, hein… En fait, j’aimerais bien qu’elles partent toutes. En fait, j’aimerais bien qu’elles crèvent dans d’atroces souffrances. Elles et leurs descendances. Exterminées à jamais, mes nouvelles copines indécollables.

Parce que ce sont des puces. Il paraît qu’il y en a beaucoup, à la campagne, dans les planchers, sur les chats, bref, sur tout ce qui m’entoure. J’essaie de les attraper, elles sautent, je hurle, les cherche, me gratte partout pendant des heures. J’imagine qu’elles sont des dizaines, là, à sucer mon sang… Le véto a envoyé un prospectus : « En un mois, 15 puces donnent naissance à 700 nouvelles bêtes ». Donc je dois comptabiliser 400 copines. Mieux que Facebook.

J’ai mis un traitement sur les chats. Etonnamment, ils n’ont pas apprécié d’être couvert de poudre. Ils se sont débattus, ont ronflé, m’ont griffé, et se sont entièrement léchés le corps dix secondes après, en me regardant l’air de dire : « Vous êtes vraiment sales, vous les humains. Nous on se lave 15 fois par jour pour être impeccables et voilà que tu viens de ruiner mon beau pelage noir lustré ». Dans la maison, j’ai fait brûler un fumigène hyper puissant et très toxique. J’ai dû déménager les chats, les cochons d’inde, les plantes (une trentaine) et attendre huit heures dehors. Vu comme les passants nous regardaient, ils devaient penser que le zoo s’était installé en ville. Le produit n’a rien fait. Par contre, niveau toxicité, très efficace : 15 jours après ça pue encore, j’ai le nez, la gorge et la peau tout irrités.

Je ne peux pas aller chez une copine (une vraie cette fois):
« Salut ! Ma maison est envahie par les puces ! Je peux venir chez toi ? »
- Ben non, garde tes puces avec toi ! ».
Donc j’ai le choix entre me gratter toute la journée ou m’intoxiquer. J’ai même failli appeler un dératiseur pour lui demander s’il dépucelait aussi, mais je me suis dit qu’il comprendrait sûrement de travers…
Enfin, c’est bientôt la fin des vacances. Je vais rentrer chez moi. Je ramènerai mes nouvelles copines dans le train et dans mon appartement.

Au secours. J’ai des nouvelles copines, indécollables.