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12/08/2009

Enfin une vraie critique de cinéma

horus.jpgJ’ai expliqué ici que je n’osais pas écrire une critique de cinéma.
Ca y est, j’ai enfin compris comment faire. On m’a enseigné la critique parfaite : concise, simple, efficace. Le professeur a illustré sa leçon dans le feu de l’action, en pleine séance de cinéma.
Le film était Horus, prince du soleil de Isao Takahata. En fait, la leçon ne m’était pas dédiée, mais j’ai pu en profiter car le prof parlait très fort.

Aujourd’hui, solennellement, je vous transmets à mon tour ce savoir précieux. Veuillez méditer ces paroles philosophiques :
« Lui, on dirait qu’il est gentil, mais en fait il est un peu méchant. Et elle, on dirait qu’elle est zentille, mais en fait elle est un peu méssante. »

Voilà, le prof a déjà tout compris aux films. A quatre ans. Bravo.
Enfin, il a tout compris aux films…je parle de ceux avec des vrais personnages crédibles dedans, pas des types caricaturaux et manichéens tout blanc ou tout noir.

Finalement, peu de films s’appliquent au modèle. La leçon n’est peut-être pas si universelle…

08/08/2009

Mes nouvelles copines indécollables

puces.jpgJ’ai des nouvelles copines. On est tout le temps ensemble. Indécollables. On dort même dans le même lit. Enfin, on n’arrive pas à dormir. J’aimerais bien qu’elles dorment, ou au mieux qu’elles s’en aillent, parce qu’on est un peu trop nombreuses pour un seul lit. Vous vous demandez ce qu’on fait, hein… En fait, j’aimerais bien qu’elles partent toutes. En fait, j’aimerais bien qu’elles crèvent dans d’atroces souffrances. Elles et leurs descendances. Exterminées à jamais, mes nouvelles copines indécollables.

Parce que ce sont des puces. Il paraît qu’il y en a beaucoup, à la campagne, dans les planchers, sur les chats, bref, sur tout ce qui m’entoure. J’essaie de les attraper, elles sautent, je hurle, les cherche, me gratte partout pendant des heures. J’imagine qu’elles sont des dizaines, là, à sucer mon sang… Le véto a envoyé un prospectus : « En un mois, 15 puces donnent naissance à 700 nouvelles bêtes ». Donc je dois comptabiliser 400 copines. Mieux que Facebook.

J’ai mis un traitement sur les chats. Etonnamment, ils n’ont pas apprécié d’être couvert de poudre. Ils se sont débattus, ont ronflé, m’ont griffé, et se sont entièrement léchés le corps dix secondes après, en me regardant l’air de dire : « Vous êtes vraiment sales, vous les humains. Nous on se lave 15 fois par jour pour être impeccables et voilà que tu viens de ruiner mon beau pelage noir lustré ». Dans la maison, j’ai fait brûler un fumigène hyper puissant et très toxique. J’ai dû déménager les chats, les cochons d’inde, les plantes (une trentaine) et attendre huit heures dehors. Vu comme les passants nous regardaient, ils devaient penser que le zoo s’était installé en ville. Le produit n’a rien fait. Par contre, niveau toxicité, très efficace : 15 jours après ça pue encore, j’ai le nez, la gorge et la peau tout irrités.

Je ne peux pas aller chez une copine (une vraie cette fois):
« Salut ! Ma maison est envahie par les puces ! Je peux venir chez toi ? »
- Ben non, garde tes puces avec toi ! ».
Donc j’ai le choix entre me gratter toute la journée ou m’intoxiquer. J’ai même failli appeler un dératiseur pour lui demander s’il dépucelait aussi, mais je me suis dit qu’il comprendrait sûrement de travers…
Enfin, c’est bientôt la fin des vacances. Je vais rentrer chez moi. Je ramènerai mes nouvelles copines dans le train et dans mon appartement.

Au secours. J’ai des nouvelles copines, indécollables.

05/08/2009

Chaud...cacao...cho cho cho chocolat

cacao.jpgLe matin au réveil, quand je ne dors pas chez moi, mes hôtes me posent toujours la question fatidique : « Thé ou café ?
Je réponds inlassablement : - euh…cacao ? »
Et inévitablement, on me regarde comme si j’avais 10 ans. Alors que c’est bien connu, j’en ai 17. Cette année j’ai même pris cinq ans d’un coup, parfois on me donne 22. Ce qui ne fait toujours pas le compte.

Alors aujourd’hui, je pose cette question fondamentale, je me révolte, je lance une pétition : « Pourquoi, passé l’école primaire, n’aurait-t’on plus le droit de boire du cacao ? »

Quand j’ai accompagné des enfants en classe verte, tous les matins, ils me demandaient catastrophés : « Comment ça se fait que tu bois du cacao ? C’est pas pour les grands ! » Je vous assure que les gosses étaient vraiment chamboulés, je bousculais tous leur repères apparemment.
Les adultes s’étonnaient aussi : « Quoi ? Tu ne sucres pas ton Van Hou* ! Mais c’est super amer ! » Le café l’est bien plus que le chocolat, et pourtant on en fait pas tout un plat quand quelqu’un ne sucre pas son café. On en fait une tasse peut-être.

Je bois du cacao, mais pas n’importe lequel. Le vrai, le Van Hout*, 100% cacao, non sucré. Que du chocolat. Sinon, je ne bois que du Poulai*. Le mouton dissident ne jure que par le Benc*, et Agapi que par le Nesqui*, mais pour moi c’est comme si j’avalais du sucre sans chocolat. Désolée, je sais je crée une polémique, mais c’est important que chaque citoyen puisse donner son avis. Oui,  j’ai voté Cacao Poul* aux Européennes.

Contrairement aux apparences, ceci est un article non sponsorisé. Mais si Van Hout* ou Poulai* veulent m’offrir du cacao, j’dis pas non, hein ! Vous avez vu comme c'est ridicule de pas citer les marques ?

01/08/2009

Des chefs-d'oeuvre perdus pour la nation

carrière gâchée.jpgUn pote m’a encore demandé pourquoi je n’écrivais pas de scénarii comme eux tous. Je m’apprêtais à répondre, mais on m’a interrompu : « raaah, on la connaît par cœur ton excuse bateau ! »
Comme je suis bâillonnée, je profite de mon seul espace de liberté pour radoter mon excuse bidon. Ca intéressera peut-être enfin quelqu’un, peuh.

Dès que j’ai su lire et écrire, j’ai inventé des scénarios. Enfin, des story-boards, mais comme je ne savais pas comment ça se nommait, j’appelais ça « mes B.D de films ». Je dessinais des affiches de ciné, avec des annotations : « Le film aux 7 césars, 8 oscars, palme d’or à Cannes 1989 » « Magnifique ! La meilleure comédie de  l’année (Télé 7 jours) » Oui, à cet âge là, la référence ciné est le magazine télé familial. Je n'ai pas bien évoluée, je ne lis toujours pas Les Cahiers du Cinéma.

Un jour, à 7-8 ans, alors que j’étais plongée dans l’écriture d’un de mes chefs-d’œuvre, j’entends mon frère rire. Il avait tout lu caché derrière moi et se moquait de mes écrits en citant des passages. La honte de ma vie. A partir de ce moment, j’ai continué à écrire, mais j’ai systématiquement déchiré ou brûlé mes textes après réalisation. Même mes rédactions pour le collège. Ma seule lectrice et fan, ma meilleure amie de l’époque, a même pleuré quand je lui ai avoué avoir tout jeté…Vers 17 ans, j’ai fini par arrêter. D’écrire, hein, pas de jeter.

Alors voilà, c’est ma grande excuse pour expliquer pourquoi je n’écris pas de fictions. Ca laisse planer le doute : Mais oui ! Si on m’avait laissé m’exprimer, j’aurai pu devenir le nouveau Maupassant ou le nouveau Verhoeven, on n’en doute pas…
Mon histoire est quand même plus intéressante que : « ben…j’ai peut-être des idées de scénar…mais elles tiennent environ 3 minutes 30 de film…ça ferait des courts-métrages très courts quoi…Quoique, mises bout à bout, ça ferait un film d’une durée normale ! Il serait sans queue ni tête, mais j’expliquerai que, si personne ne le comprend, c’est « parce qu’il est en avance sur son temps » comme disent les péteux.

Boris Cyrulnik analyse bien les gens comme moi : « leurs petits métiers traduisent leur peur de l’engagement, qui mène à l’évitement de la profession qui plaît, car ils pensent que souffrir d’un espoir déçu est plus douloureux qu’accepter une absence de rêve ».

Sinon, j’ai aussi l’excuse n°5 : « j’ai eu une super idée cette nuit pendant une insomnie/un rêve, je t’assure c’était génial, mais je m’en souvenais plus au réveil »,
l’excuse n°7 : « j’ai la main atrophiée à cause de mon doigt coupé, je peux plus écrire. Quoi, c’est la main gauche et je suis droitière, et alors ? »,
l’excuse n°11 : « le chat a fait ses griffes sur mon cahier, l’écriture est illisible »,
l’excuse n°15, dite « à la Baffie » : « je peux pas, j’ai piscine. »
Bon, vous saurez très bien compléter la liste des excuses foireuses tout seul.