29/07/2009
Une perro
Je suis avec ma nièce de trois ans. On est à table. Elle me tend une Chips.
Nièce : « Tiens, une perro !
Moi : - Une quoi ?!!?
Nièce : - bin, une perro !! (C’est évident voyons !)
Moi : - Mais, c’est une Chips !!!
Nièce : - Non, papa a dit qu’on prenait la perro !!!!
Moi : - Aaah ! L’apéro !!!!!
Nièce : - bin oui, la perro.
Forcément.
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25/07/2009
Chansons en yaourt
J’ai raconté que je ne suis pas franchement bilingue en anglais et que je n’accorde pas une grande attention aux textes des chansons.
Mais comme je chante beaucoup, il faut bien des paroles quand même.
Alors je chante en yaourt.
Quand j’étais petite, pour Any time at all des Beatles, au lieu de :
“Any time at all, Any time at all !
Any time at all,
All you’ve gotta do is call
And I’ll be there !”
Je chantais :
“Annie ta moto, (dong dong dong) Ai mis ta moto !
Ai mis ta moto,
oh you côte à tout hi toc
On a le bidet !”
Notez que je bruitais aussi la guitare (dong dong dong). Ma version est quand même plus originale. Les paroles ont un sens profond.
Ne pas comprendre l’anglais, à 5 ans, c’est normal. A 15 c’est encore compréhensible. Mais ne pas comprendre sa langue natale…
A 20 ans, j’ai enfin découvert les vraies paroles du Roi des fourmis de Polnareff :
« Je suis le roi des fourmis,
Misanthrope et petit,
Tyrannique et gentil »
Le final : « une couronne, pour ma pomme ! ».
Le choc. Depuis toujours je comprenais :
« Je suis le roi des fourmis
Mis en trop des petits »
Le final « du courage, pour ma peur ! »
Eh ben je préfère ma version. On se doute que le roi des fourmis est petit et qu’il a une couronne, forcément c’est un roi et c’est une fourmi… Alors que « mis en trop des petits » signifie qu’il est un roi mais que tout le monde le prend pour un individu lambda.
« Du courage pour ma peur » veut dire que le roi est censé représenter la force, la volonté, le courage et l’ambition pour guider son peuple. Pourtant au fond de lui, le roi n’est qu’un homme comme les autres, faillible, qui a peur.
N’est-ce pas que ma version est plus philosophique et profonde.
J’aurai dû faire parolière. Jean-Loup Dabadie et autres, tremblez, la relève est assurée.
Ca m’a toute tourneboulée de découvrir que les paroles n’étaient pas celles que je croyais. Comme quoi, le texte d’une chanson est quand même important pour moi.
Je ne suis pas sourde comme un pot non plus, parfois je comprends les paroles quand même. Comme on parle de Polnareff, voici un de ces textes que j’apprécie beaucoup. Ouvrez grands vos oreilles.
Sous quelle étoile suis-je né
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22/07/2009
Le gosse qui sait décidément tout
Suite aux évaluations de fin d’année scolaire, la maîtresse de mon neveu s’est exprimée en ses termes :
« Eh ben… vous pouvez rouler des mécaniques…Il a réussi TOUS les examens..100 % de réponses justes...il est TRES TRES loin devant les autres…Il va se balader en cours l’année prochaine…ah ça, vous pouvez vous la péter … »
Pfff…c’était pas la peine d’en rajouter 12 couches…
On va dire que ces résultats sont évidents. L’intelligence, c’est en partie génétique. Il tient de sa tante.
Je l’aurai un jour, je l’aurai.
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18/07/2009
Sans paroles
Pour moi, le plus important dans la musique, c’est, comme son nom l’indique, la musique. Les paroles sont un plus. Je me fiche des textes, autant lire un poème. J’ai l’impression que les gens qui adorent des chansons pour leurs propos récitent des slogans, ou laissent le chanteur parler à leur place. Comme s’ils ne pouvaient pas s’exprimer tout seul. Ca m’arrive d’être touchée par des textes qui reflètent exactement ma pensée, mais comme ils sont souvent en anglais et que j’y pite rien, c’est rare.
Quand j’écoute une chanson, j’ai des images et des scénarios qui me viennent en tête. Surtout sur du Erik Satie (sans textes), qui est souvent utilisé en musique de film d'ailleurs. (Désolée, impossible de trouver une gymnopédie correcte en lien)
J’écoute les Beatles depuis toute petite, donc à l’époque je comprenais encore moins les paroles en anglais. J’imaginais ce que les chansons signifiaient à travers l’émotion qu’elles me procuraient. Bien sûr, quand j’ai commencé à comprendre la langue, j’ai été déçue de constater que Drive my car parlait de chauffeur de voitures, ou que Lovely Rita évoquait une contractuelle...(il est obsédé par les bagnoles, le Paul ?) C’est pourquoi je ne cherche toujours pas à traduire les paroles. Ca développe l’imagination.
Pour les ex-Beatles, (je parle de l’unique musique où je suis compétente) on reproche à Mccartney de faire des Silly Love songs. Je préfère tout de même ses œuvres aux chansons à textes mais à la musique minimaliste de John Lennon (post Beatles bien sûr), comme Working class hero par exemple.
Je sais, c’est beaucoup plus hype et rebelle de préférer Lennon, le contestataire assassiné, plutôt que McCartney, papy de 67 ans. C’est facile d’idolâtrer les morts : Lennon, maintenant, que serait-il devenu ?
La preuve, au ciné, avec l’opposition Depardieu/Dewaere : en 1970-80, les deux acteurs étaient l’espoir du cinéma français, toujours en rivalité pour les récompenses. C’est Depardieu qui a raflé tous les prix. Dewaere s’est suicidé (en partie à cause de ça) et maintenant il est LA référence pour les acteurs. Depardieu est devenu un vieux bedonnant et fait pas mal de navets aujourd’hui. Dewaere serait peut-être moche lui aussi et jouerait dans des bouses (ses derniers films n'étaient pas terribles, comme Psy par exemple)
J’étais partie pour parler musique, et je parle ciné. Eh oui, que voulez-vous, c’est ça, être désordonnée et compliquée imaginative et culturée.
Enfin, culturée….dans le prochain post je vous démontre comment mon neveu qui sait tout m’a encore laminée. Puis je vous dévoilerai mes fantastiques compétences en chanson franglais-yaourt...
14:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rivalité lennon mccartney, the beatles, drive my car, working class hero, depardieu, dewaere, préparez vos mouchoirs, erik satie | | Facebook
15/07/2009
Le gosse qui sait tout
Mon frère est fana de faune et flore. Il a tenté de me transmettre son savoir quand j’étais petite, mais je n’ai retenu que le B.ABA (le troglodyte est l’oiseau qui gueule le plus fort, le merle celui qui mange mes fraises…)
Mon frère a donc passé le relais à son fils, qui, lui, a TOUT retenu. Je me fais donc donner des leçons par un gamin de cinq ans qui ne sait même pas lire.
Mon neveu me décrit des animaux et je dois deviner leur nom.
Neveu : « J’ai des écailles très bleues, le mâle a une tâche rouge, je vis en eau douce…qui suis-je ?
Moi : - euh…un poisson ?
Neveu : - Oui mais lequel ?
Moi : - J’ai une meilleure idée : c’est plus rigolo si je te fais deviner ! »
Je ne peux quand même pas avouer mon incompétence. Vous comprenez, ça perturberait l’enfant de constater qu’un adulte référent ne sait pas tout. C’est uniquement pour son bien-être que je change le jeu, bien sûr.
On inverse donc les rôles.
Moi : « Je suis un oiseau bleu et orange. J’habite près des rivières…
Neveu : - Le martin pêcheur ! Mais tu sais, tu peux choisir plus difficile… »
D’habitude avec les enfants, quand je vois une jolie chose, je m’émerveille devant. Pour me mettre à leur niveau. Mais avec mon neveu, ce n’est pas la peine.
Moi (voix suraiguë de petite fille) : « regarde la fleur comme elle est bizarre !
Neveu : - Oui, c’est parce qu’elle a la forme d’un bec. C’est une tulipe perroquet.
Moi : « Regarde le joli papillon !
Neveu : -Oui, c’est une Belle dame. Et là, c’est un Sylvain.
Moi : « Regarde le drôle d’insecte !
Neveu : - Oui, c’est un capricorne.
Les oiseaux et les fleurs, ça passe encore. Mais connaître les papillons et les insectes !
Heureusement ma nièce vient à mon secours :
Nièce : « l’abeille, elle va dans la fleur et butine le pollen. Après, elle en met un peu partout pour qu’il pousse d’autres fleurs, et elle garde un peu de pollen pour faire le miel. Après le miel, on le mange sur les tartines le matin. J’aime bien le miel, moi.
Moi : - Moi aussi ! Ca, je connais !
Voilà, j’ai le niveau d’une gamine de trois ans.
Enfin sûre de mon coup, je montre fièrement à mon neveu :
Moi : « Regarde la mésange nonette !
Neveu : - Non, tu te trompes Tatie. C’est la fauvette à tête noire. Elles se ressemblent, mais la mésange à une tâche noire plus grande. »
Je l’aurai un jour, je l’aurai.
10/07/2009
La montagne, ça vous gagne
Je pars à la montagne. Elle m’a toujours fait penser à la chanson Mull of Kintyre de McCartney. C’est totalement logique, puisque cet endroit est situé au bord de la mer et qu’on entend la cornemuse dans le refrain... C’est parce que sur la pochette du 33 tours, on distinguait la montagne et pas l’eau, et à 5 ans, je ne comprenais pas l’anglais. Maintenant non plus d’ailleurs... En gros, les paroles veulent dire que c’est super beau et que Paulo voudrait crécher là toute sa vie. Comme moi avec les Alpes quoi.
Quand je me promène dans la montagne, je ne croise personne. A part un chamois et son petit. La découverte de la faune et flore rare est un évènement exceptionnel. Je me sens « en communion avec la nature » etc… Quand j’arrive au sommet après avoir marché pendant cinq heures, je crie « I’m the queen of the world ! » A 2000 mètres d’altitude, ça en jette plus que DiCaprio sur le Titanic à 30 mètres au-dessus de la mer qui a marché trois pas pour atteindre la proue. La montagne est pour moi le symbole de l’effort, du dépassement de soi, de la grandeur, de l’intellect…
Pourtant la grande majorité des gens préfère la mer. J’y suis allée pour la première fois à 12 ans. J’imaginais la vaste étendue romantique et grandiose décrite dans les poèmes : « homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir, tu contemples ton âme… » Mouaif…j’ai pas franchement trouvé le lieu propice à la poésie et la grandeur intellectuelle.
Contrairement à la montagne où l’on a que les hiboux pour voisins, sur la plage on a juste la place de poser sa serviette entre des gamins qui braillent et un mec qui mate. On est en totale communion avec la nature…humaine. On observe des animaux très rares et raffinés: le bedonnantus à poilus, la bronzus cramus par le soleillus…
On a de gros efforts à soutenir : se retourner comme une crêpe pour brûler de l’autre côté, lire du Marc Levy…Personne ne se baigne. Les monokinis autour de moi me regardent toujours bizarrement quand j’arrive en jupe sur la plage, et au lieu de me dévêtir, je mets un pantalon et des manches longues pour ne pas cramer au soleil.
Bref, la mer, comme son altitude l’indique, c’est le niveau zéro. Alors que la montagne, ça vous gagne.
07/07/2009
Youpi, l'école est finie !
Réponse du quizz «on connaît la chanson ». L’air qui me vient à l’esprit depuis l’enfance à chaque début de vacances est :
« Donne moi ta main, et prend la mienne
La cloche a sonné, ça signifie
La rue est à nous, que la joie vienne
Mais oui mais oui, l’école est finie ! »
Bravo à Catherine qui a trouvé la réponse. En guise de lot, je lui chanterai Sheila de ma voix de ténor pavarotti.
Bien sûr, j’ai aussi pleins d’autres leitmotivs en tête durant l’été :
« Voilà l’été j’aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s’éclaircit… »
« L’été s’ra chaud, l’été s’ra chaud, dans les t-shirts, dans les maillots ! »
« Vamos a la playa , oh oh ooh… »
"Est-ce que tu viens pour les vacances ? Moi je n'ai pas changé d'adresse..." (et surtout la parodie faite par Les Nuls)
Quizz : quels sont ces chansons et leurs interprètes ?
Les grandes vacances me font aussi penser au film éponyme avec Louis de Funès.
Pitch pour les intellos : Son fils ayant raté son bac à cause de l’anglais, De Funès l’envoie étudier chez les rosbifs. Le gosse préfère partir en vacances en douce et envoie un copain couillon à sa place…
Enfant, j’adorais ce film diffusé à la télé au début de l'été. On visionnait aussi Les sous-doués, un autre de mes classiques... (Après on s’étonne que j’ai eu du mal à avoir mon bac) Ces films ultra popu symbolisaient pour moi la liberté.
J’ai trouvé la bande originale des Grandes vacances et je l’écoute quand le boulot me gonfle, ou alors en plein hiver quand il fait -10 degrés et nuit à 16 h. Imaginer les vacances d’été sous le soleil me remonte le moral.
Comme je suis vraiment super cool, je vous fait partager mon antidépresseur. Si vous n’êtes pas encore en congé, ça vous aidera peut-être à patienter. Vous en aurez aussi besoin car, en fait,
« je suis venue vous dire que je m’en vais et vos sanglots longs n’y pourront rien changer. »
Séchez vos larmes, je pars en vacances mais vous pourrez encore me lire. Comme je suis sympa et consciencieuse, j’ai écrit 13 billets programmés d’avance. Eh oui, finalement la technologie, même pour mémé, ça a du bon.
Ce qui vous attend : des leçons hautement philosophiques données par des pros, du cacao, des chansons en yaourt, enfin une vraie critique de cinéma, une chèvre, une perro… Oui, une perro, vous saurez bientôt ce que c’est.
14:57 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : sheila, l'école est finie, vamos a la playa, l'été sera chaud, comment préparer ses vacances d'été au dernier moment, un anti dépresseur naturel et efficace, film les grandes vacances, louis de funès, les sous-doués, film populaires français | | Facebook
05/07/2009
Youpi ! Je sais mettre de la musique !
Troisième révolution technologique ! Après avoir daigner apprendre à mettre mes photos sur mon blog, puis des photos provenant du net, je mets maintenant des chansons ! Ca rigole plus !
J’inaugure aujourd’hui officiellement la nouvelle catégorie « On connaît la chanson » avec du lourd, du culte. Ca va faire mal. Vous n’avez pas fini d’en entendre chanter.
Je ne suis pas très calée en musique. Surtout en nouveautés, car mémé écoute Radio nostalgie... C’est parce que j’ai eu la chance, ou plutôt la malchance, d’avoir entendu dès la prime enfance le « meilleur groupe de tous les temps » comme tout le monde s’accorde à le classer. Forcément, quand on me fait découvrir une chanson, je dis « ouais, c’est pas mal. Mais bon, ça ne vaut pas les Beatles. »
En fait je n’ai pas besoin d’écouter de musique. Je suis une chaîne hifi à moi toute seule, au grand désespoir de mes amis. Je n’ai pas une voix de casserole, mais j’ai toujours des chansons débiles en tête. C’est parce que le quotidien me rappelle des paroles de chansons, surtout les françaises ringardes.
J’ai déjà évoqué le sujet des leitmotiv à travers le texte : on connaît la chanson. J’ai été très étonnée de constater que personne ne reconnaissait ces chansons hyper populaires, à part en cherchant sur Wikipédia... C’est quand même la honte de ne pas connaître « Les rois mages » de Sheila, ce classique de la culture qui devrait être enseigné en classe… (comment ça, non ?)
Quand il m’arrive une poisse, c'est-à-dire à peu près tout le temps pour miss bobo là, j’adore beugler une certaine chanson... Dès la première écoute sur radio nostalgie ou France bleue, ça a été le coup de foudre. (Attention, ne pas mettre à portée des oreilles délicates.)
« Le monde est gris, le monde est bleu
Et la tristesse brûle mes yeux
Mon cœur est gris, mon cœur est bleu
Je ne pourrai pas être heureux… »
Ne me remerciez pas, je sais, vous aussi vous avez trouvé votre nouvelle chanson culte grâce à moi. Vous comprenez mieux la souffrance de ma famille quand je hurle « car je n’ai pas…trouvé… quelqu’un…qui me dise…je t’AIIIIIIIIIIIIIIIME !!!! » pas à cause du texte, mais de la voix de casserole volontairement exagérée.
C’est les vacances depuis vendredi. Comme chaque année à la fin de l’école, j’ai toujours la même chanson à l’esprit. Essayez de deviner laquelle, l’auteur est cité plus haut…réponse la prochaine fois !
18:24 Publié dans Mémé et la technologie, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : beatles, chanson française, sheila, radio nostalgie, france bleue, comment mettre de la musique sur un blog | | Facebook
03/07/2009
Zombies au centre commercial
Ce matin, énervée, je me résigne à mettre les pieds au centre commercial. Mon vilain appareil photo a fricoté avec du sable, qui lui a refilé une maladie mortelle. Il faut que je le remplace pour immortaliser les chamois la semaine prochaine à la montagne. Les bestioles m’attendent sagement en prenant la pose.
J’ai expliqué que j’exècre le bruit, la foule, la musique pourrie, l’éclairage brutal des centres commerciaux. Or ce matin, le centre est ouvert, mais il est plongé dans le noir et tous les magasins sont fermés. Panne d’électricité. On erre dans les immenses couloirs en y voyant pas à deux mètres. Le silence est total. On aperçoit trois lueurs inquiétantes au bout d’une allée : les lampes de poche du personnel de sécurité. Puis je remarque que des gens sont avachis sur les bars, sans bouger ni parler, désespérés d’attendre. Glauque, l'ambiance ?
Moi au contraire, je suis toute contente : « T’as vu ? On se croirait dans Dawn of the dead de Roméro ! Même décor que le film ! Même atmosphère ! Les gens ressemblent à des zombies ! Enregistre avec ton téléphone, on va faire un remake! Trop cool!»
Le shopping devrait toujours être comme ça.
14:00 Publié dans Je suis culturée, Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : zombie, roméro, centre commercial, dawn of the dead | | Facebook
01/07/2009
Et mes chaussettes, rouges et jaunes à ptits pois...
A la cantine de l’école, deux gamines me regardent l’air éberlué en se chuchotant à l’oreille.
Elles parlent de moi ou je suis parano ? Elles me dévisagent avec insistance et pouffent. J’aime faire rire, sauf quand je suis au travail et représente l’autorité. Finalement, les fillettes ne me dévisagent pas. A moins d’avoir la tête sur les pieds.
Je comprends. Je sermonne les filles avec un regard revolver, les lèvres pincées et la voix grave de l’adulte autoritaire : « Il y a un problème ?
Les fillettes, tremblantes de peur : - euh…non non rien…
- Alors mangez vos haricots, ils refroidissent ! »
Les enfants piquent le nez dans leur assiette et engloutissent le plat comme si c’était des frites. Pratique pour leur faire avaler des légumes.
Je ne pouvais quand même pas dire : « Mais euh ! Vous vous moquez de mes chaussettes ! Elles sont très jolies mes chaussettes roses avec des chatons ! Je les ai achetés au rayon enfant, pointure 35-37 ! J’ai aussi les bleues et les chatons qui courent après la pelote de laine, les jaunes où ils sont avec leur maman…Elles sont très jolies mes saussettes-euh ! »
Non, je perdais mon autorité. Alors que là, avec mes chaussettes roses, j’ai gardé toute ma crédibilité.
J’ai quand même fait un petit sourire aux enfants : « Ca va, j’ai compris de quoi vous parliez… » Mais petit le sourire, petit. On n’est pas là pour rigoler.
Maintenant, j’ai une nouvelle chanson dans la tête : « Et mes chaussettes, rouges et jaunes à p’tits pois… »
Qui est la chanteuse ? Allez, c’est facile !