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03/07/2009

Zombies au centre commercial

centre commercial zombie.jpgCe matin, énervée, je me résigne à mettre les pieds au centre commercial. Mon vilain appareil photo a fricoté avec du sable, qui lui a refilé une maladie mortelle. Il faut que je le remplace pour immortaliser les chamois la semaine prochaine à la montagne. Les bestioles m’attendent sagement en prenant la pose.

J’ai expliqué que j’exècre le bruit, la foule, la musique pourrie, l’éclairage brutal des centres commerciaux. Or ce matin, le centre est ouvert, mais il est plongé dans le noir et tous les magasins sont fermés. Panne d’électricité. On erre dans les immenses couloirs en y voyant pas à deux mètres. Le silence est total. On aperçoit trois lueurs inquiétantes au bout d’une allée : les lampes de poche du personnel de sécurité. Puis je remarque que des gens sont avachis sur les bars, sans bouger ni parler, désespérés d’attendre. Glauque, l'ambiance ?

Moi au contraire, je suis toute contente : « T’as vu ? On se croirait dans Dawn of the dead de Roméro ! Même décor que le film ! Même atmosphère ! Les gens ressemblent à des zombies ! Enregistre avec ton téléphone, on va faire un remake! Trop cool!»

Le shopping devrait toujours être comme ça.

01/07/2009

Et mes chaussettes, rouges et jaunes à ptits pois...

dorothée.jpgA la cantine de l’école, deux gamines me regardent l’air éberlué en se chuchotant à l’oreille.

Elles parlent de moi ou je suis parano ? Elles me dévisagent avec insistance et pouffent. J’aime faire rire, sauf quand je suis au travail et représente l’autorité. Finalement, les fillettes ne me dévisagent pas. A moins d’avoir la tête sur les pieds.
Je comprends. Je sermonne les filles avec un regard revolver, les lèvres pincées et la voix grave de l’adulte autoritaire : « Il y a un problème ?
Les fillettes, tremblantes de peur : - euh…non non rien…
- Alors mangez vos haricots, ils refroidissent ! »
Les enfants piquent le nez dans leur assiette et engloutissent le plat comme si c’était des frites. Pratique pour leur faire avaler des légumes.

Je ne pouvais quand même pas dire :  « Mais euh ! Vous vous moquez de mes chaussettes ! Elles sont très jolies mes chaussettes roses avec des chatons ! Je les ai achetés au rayon enfant, pointure 35-37 ! J’ai aussi les bleues et les chatons qui courent après la pelote de laine, les jaunes où ils sont avec leur maman…Elles sont très jolies mes saussettes-euh ! »

Non, je perdais mon autorité. Alors que là, avec mes chaussettes roses, j’ai gardé toute ma crédibilité.
J’ai quand même fait un petit sourire aux enfants : « Ca va, j’ai compris de quoi vous parliez… » Mais petit le sourire, petit. On n’est pas là pour rigoler.

Maintenant, j’ai une nouvelle chanson dans la tête : « Et mes chaussettes, rouges et jaunes à p’tits pois… »
Qui est la chanteuse ? Allez, c’est facile !