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20/02/2015

Jarry atypique, le one man show de l'année

jarry.jpegJe l’ai vu deux fois. Pour moi c’est vraiment et de loin le meilleur one man show de l’année. Jarry mérite vraiment son surnom d’atypique. J’ai jamais vu un mec pareil. Une inventivité et une poésie folles. Il court dans tous les sens, fait une démonstration (parfaite) de majorette…
En prétextant l’attente d’un rendez-vous dans une agence pôle emploi, Jarry nous présente son parcours. Il évoque ses rêves d’enfant, nous fait deviner ses différents métiers exercés, tous plus loufoques les uns que les autres. J’adore les histoires sur le monde du travail, les déboires avec Pôle emploi. Je ne pouvais être que séduite.

Le comédien dialogue beaucoup avec les spectateurs et n’hésite pas à les faire participer. Il va carrément dans le public et passe dans un rang très étroit, se colle à chaque personne et à un mot pour chacun. Evidemment, sur 30 rangées, il a fallu qu’il choisisse la mienne.
Elle débute par deux enfants : « Faites attention, ya des petits Roumains ! » Jarry s’assied sur les genoux du père et fait semblant de lui rouler une pelle, devant sa femme. Je commence à paniquer : « oh purée, ça va être à moi… Qu’est-ce qu’il va me faire ? Comment me sortir de ce pétrin ? J’étais ravie de me retrouver à la place pile au milieu, comment je me tire maintenant, j’escalade les gens ? » Jarry s’approche, plus que deux personnes… « On a le sosie de Larusso dans la salle ! C’est votre mari à côté ? Ah d’accord, la cougar ! » (Le public vérifie, le mari est visiblement plus jeune que la femme). Ca y est, il est là… Il se colle langoureusement à mon amie… Puis il passe devant moi. Je me prépare au pire. Mais en me frôlant, il dit simplement : « ici, il n’y a personne… »
M’enfin ?! Je suis transparente, c’est ça !

En voyant le spectacle deux fois, je craignais de me lasser, mais la seconde était encore meilleure. J’étais avec mon frère et il était plié en deux du début à la fin. J’avais trouvé le premier spectacle trop long d’une quinzaine de minutes, avec un dernier sketch poussif. Jarry fait monter un spectateur sur scène. Le pauvre gars, hyper coincé, n’était pas du tout réceptif et les gags tombaient à plat. La deuxième fois la proie était consentante, charismatique et drôle, et sortait autant de blagues que Jarry, en arrivant à le déstabiliser. L’humoriste pris à son propre jeu : hilarant.
Le succès et l’intérêt d’un spectacle tiennent autant de l’humoriste que du public… Allez voir Jarry l’atypique, vous ne le regretterez pas.

Jarry, atypique. Théâtre L’européen jusqu’au 25 avril et en tournée dans toute la France et la Belgique, dates sur son site.

 

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18/02/2015

Gaston Lagaffe au musée

musée branly.JPG- Mayas, révélation d’un temps sans fin, musée du quai Branly

Gaston lisait avec attention la description des sacrifices (le cœur arraché vivant et autres joyeusetés). Je commentais à mon frère qui se tenait à mes côtés « ils savaient rigoler les mayas hein ! Émasculer, carrément ! T’as vu la gueule de la reproduction en plus ? » Comme il ne répondait pas, je me tourne vers lui. Et là je vois que je m’adresse à un parfait inconnu, qui me regarde avec des yeux ronds. Gros blanc et grand moment de solitude. Quelle idée aussi de faire la même taille et de porter la même veste en cuir marron que mon frère.
Malgré toutes les expos et documentaires sur les Mayas, je les confonds toujours avec les Incas. En revanche maintenant j’en connais plus sur leur écriture, grâce au documentaire sur le sujet, rediffusé sur Arte : le code maya enfin déchiffré, voir en lien.

- Baccarat, la légende du cristal

baccarat.JPGMettre Gaston Lagaffe au milieu d’objets en cristal d’une valeur inestimable, qui n’étaient pas tous sous verre… Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. J’ai encore failli me vautrer et me suis retenue en m’agrippant par réflexe au bras d’un parfait inconnu. Encore. Mais ce n’était pas le même.
Sinon, au lieu de photographier le Baccarat, photos banales que tout le monde faisait, la grande enfant que je suis était émerveillée par l’illusion d’optique, l’impression d’infini créée par les miroirs : « oh regarde comme c’est joli ! » (mais là, je parlais à mon frère, pas au parfait inconnu. Enfin je crois). Idem, au quai Branly, je n’ai pas immortalisé les statues mayas, trop classique, mais le reflet de mon frère dans la façade du musée… logique. (voir photos floues).

- Musée du compagnonnage

Une seule salle minuscule surveillée par un homme âgé, exposant des photos jaunies des années 80 et des plans d’architecte. J’ai passé mon temps à observer la femme qui tenait la jambe au petit vieux. Elle faisait apparemment partie d’une secte religieuse et tentait de le recruter : "Dieu vous lance un appel". Le pauvre compagnon, il pensait avoir des fans… Mais mon frère, ébéniste, était ravi, agenouillé devant une chaise : « Regarde cette finition ! Alors tu vois ils ont utilisé trois sortes de bois, puis ils ont… »

- Musée Delacroix

Vivement la loi qui autorise les musées à ouvrir tous les jours. On était lundi, tout était fermé. Comme d’autres touristes, on s’est retrouvé au seul musée ouvert : Delacroix, dans sa maison de Saint Germain des prés. Sauf qu’on ne pouvait accéder qu’à la moitié des salles, et qu’ils n’avaient pas grand-chose à exposer, en récupérant des fonds de tiroir. Quelques dessins de Delacroix, son atelier avec ses pinceaux, et des toiles de… ses amis. Très peu d’intérêt. Je retiens surtout l’odeur de cire très prononcée : madeleine de Proust, souvenir d’enfance quand ma mère cirait le parquet. J’avais le droit de rentrer dans le salon uniquement avec des patins : je me sentais comme Indiana Jones qui doit choisir les dalles où poser ses pieds dans La dernière croisade.

Suite demain, avec Jarry l'atypique

Vous avez jusqu'à ce soir 20 heures pour gagner des places pour le film Vincent n'a pas d'écailles.

 

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17/02/2015

Les concerts du mois : Marc Jolivet et Ez3kiel

marc jolivet.jpgDeux concerts qui ne resteront pas dans les annales. Ils n’étaient pourtant pas mauvais, mais je crois que j’ai enchaîné trop de sorties ces dernières années, et que désormais il m’en faut plus pour m’enthousiasmer. Je m’ennuie vite, il faut que ça bouge. Puis lorsque je vais au théâtre, ou comme ici à un concert classique, je descends la moyenne d’âge de la salle de 40 ans, je suis entourée de vieux. Je vais bientôt me transformer en vraie mémé…
J’ai donc fait une pause en janvier, boire tous les soirs ma soupe et ma tisane au fond de mon lit, avec ma bouillotte, devant ma petite série, pour voir si la vie de vieux me plaît vraiment. Ben non en fait. Donc en février, c’est décidé, je repars vers de nouvelles aventures, en trouvant des idées de sorties insolites, plus jeunes et plus marrantes (je n’ai pas encore testé la boîte gay avec mon collègue…) A suivre…

- Marc Jolivet, Comic Symphonic, Salle Gaveau, avec l’orchestre national de Lyon

concert sur paris,musique,marc jolivetDans une vie antérieure, quand je travaillais pour un journal, j’avais dû interviewer Marc Jolivet pour ce spectacle. Enfin, interviewer… Très pro, je laissais les autres journalistes parler à ma place. Mais Marc Jolivet m’a interpellée à la fin :
« Et vous mademoiselle, vous n’avez pas de questions ?                             
- Euh non non, les autres les ont déjà citées (j’avais surtout rien préparé)
- Mais si, allez-y, ne soyez pas timide, on vous écoute mademoiselle ! (à l’époque on empruntait encore cette expression. Je déteste quand on m’appelle madame, j’ai l’impression d’être vieille. Madame, c’est ma mère ! Mademoiselle, c’est plus flatteur, gentiment désuet, coquet, j’aime bien)

Marc Jolivet, très sympa, m’a offert le DVD et le CD du spectacle, mais je n’ai même pas pris le temps de les regarder… (quand on est journaliste, on reçoit des centaines de cadeaux. Pratique pour offrir à noël – ou pour revendre)
Des années plus tard, je fais mieux que de regarder le dvd, je vois le spectacle en live : un concert classique que le comédien s’amuse à perturber. Eh bien… c’est toujours mieux d’écouter en live des airs connus et magnifiques. En plus on se tenait juste au-dessus de la scène (voir photo). Mais ce n’était pas hyper drôle. Plaisant, sans plus.

- Ez3kiel, Le Bataclan

ezekiel.jpgSelon Télérama qui offrait les places, la musique ressemblait à Portishead… Parfait, j’adore leur album N.Y.C live, surtout la glaçante Half day closing qui me donne des frissons. Quand je l’écoute, j’ai l’impression que Nosferatu le vampire va entrer dans la pièce (voir en lien).
D’Ezekiel, j’avais juste entendu sur internet cette chanson, Léopoldine. Elle me fait plutôt penser à Yann Tiersen, non ? Pourtant pendant le concert, on se serait cru en boîte techno, avec la même note répétée deux cent fois, et de gros lasers hypnotiques qui faisaient mal aux yeux de mémé. J’avais fait passer en douce un litre de bière planqué sous mon manteau (j’allais quand même pas payer non, vu le prix des places... gratuites). L’alcool nous a fait passer le temps (et encore plus endormis…)

A suivre, demain : Gaston Lagaffe au musée

Jusqu'à mercredi 20 h, vous pouvez gagner des places pour Vincent n'a pas d'écailles.

 

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15/02/2015

Bilan "je suis culturée" de décembre

hello ladies.jpgOui, on est en février, et alors ? J’ai jamais dit que ma bonne résolution de l’année était d’arrêter la procrastination hein (ah, si…)
En décembre, il faisait trop froid, le chat a entamé une hibernation. Puis j’ai vu beaucoup de spectacles pas terribles qui m’ont coupé l’envie de ressortir :

3 pièces de théâtre :

 - Le roi se meurt  d’Eugène Ionesco, avec Michel Bouquet
Mais achevez-le qu'on en finisse! Voir mon billet en lien.
- Lisa, La comédie Saint Michel
Mona Lisa est volée par un blaireau inculte. Mais le tableau parle. Choc des cultures, humour un peu lourd, facile. Très bof et beauf. La comédienne est super, on ne peut pas en dire autant de l’acteur…
- Ni Dieu ni diable avec Lou de Laâge, Théâtre Le lucernaire
Réflexion d’1h30 sur la religion… Qu’est-ce qu’on est venu faire ici ? On ne pouvait même pas partir, la salle était minuscule, la représentation filmée et le metteur en scène assis à côté de nous…

 2 séries :

Coup de cœur :
télé,cinéma,théâtre,sorties à parisHello ladies de Stephen Merchant
De gros losers cherchent l’amour à Los Angeles. Ils draguent des mannequins inaccessibles et décérébrées, alors que des filles « normales » sont devant eux… Le héros et scénariste est Stephen Merchant, le créateur avec Ricky Gervais de l'excellente série The office. Cette dernière évoque sous forme de faux documentaire le quotidien burlesque de bras cassés dans leur entreprise. La version anglaise reste la meilleure, mais l’américaine est très bien aussi, et même la française, avec François Berléand, se défend. 

Working girls, la grande évasion
Autre série sur le monde du travail, mais beaucoup moins fine. Dans  ce téléfilm de noël, les ex employées se retrouvent en prison après avoir séquestré leur patron qui tentait de délocaliser l’entreprise. Plusieurs références, Papillon, Les évadés d’Alcatraz, La grande évasion… Les pintades s’enfuient et c’est très drôle. Chicken run.

3 films au cinéma :

Coup de cœur :
télé,cinéma,théâtre,sorties à parisCold in july de Jim Mickle 
J’ai honte, je n’ai pas pris le temps d’écrire un billet dessus. Pourtant il fait partie de mes films préférés de 2014, avec une musique électro 80 qui rappelle Kavinsky (Drive), et un acteur au top, Michael C. hall (Dexter, Six feet under♥♥♥)

La French de Cédric Jimenez (voir mon billet en lien)
Eden de Mia Hansen-Love 
Ennui devant ce film que j’ai trouvé pompeux.

26 films à la télé :

Coup de cœur Canal + :
A touch of sin de Jia Zhang Ke  

concerts :

- Ezechiel, Le Bataclan
- Marc Jolivet, Comic Symphonic

3 one man show :

Coup de cœur :
- Jarry, atypique Théâtre L’européen jusqu’au 25 avril

- Léa Lando, elle tue
- Complètement à l’ouest, Frédérique Quelvenn, auteur Pierre-Emmanuel Barré

 4 expos-musée :

- Mayas, musée du quai Branly
- Baccarat, la légende du cristal
- Musée Delacroix
- Musée du compagnonnage

 Et vous, qu'avez-vous vu dernièrement?

 Je rappelle que jusqu'à mercredi 20 h, vous pouvez gagner des places pour Vincent n'a pas d'écailles.

 

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