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27/02/2015

The Voices, places de cinéma à gagner

voices.jpgJerry (Ryan Reynolds) habite une petite ville américaine bien tranquille. Son boulot est paisible lui aussi : il emballe des cartons et il aime ça. Il aimerait bien emballer autre chose : une jolie Anglaise pétillante (Gemma Arterton) qui travaille dans son entreprise. Dans sa quête d’amour, il est conseillé par ses seuls proches : sa psy, mais plus étonnant, son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco… (voir bande annonce en lien.)

Comment ne pas aimer d’office un film avec un chat qui parle à son maître ? Moi aussi j’entame de longues discussions philosophiques avec mes félins. Quand j’essaie de les déloger du tas de linge propre ou de mon livre où ils sont étalés comme des crêpes, ils me répondent « oh ça va, je me casse ! M’en fous je vais sur ton lit et y mettre plein de poils ! » Enfin, c’est ce que je crois traduire. Dans le film, M. Moustache parle directement le langage des humains, c’est quand même plus pratique pour se comprendre. Quand les chats me font les yeux doux et ronronnent en se frottant à moi, je crois entendre « ô oui, c’est toi la plus belle la plus douce la plus gentille » alors qu’il faut ajouter : « si tu pouvais me remettre des croquettes… »

Dans THE VOICES, le chat est aussi le roi de la maison, c’est lui qui décide de tout. Il n’est pas très câlin, il ne conseille pas la tendresse à son maître… Celui-ci paraît sympathique : brave gars qui cherche l’amour. Il parle à ses animaux, c’est mignon. Il s’imagine qu’ils lui répondent, c’est tout de suite plus bizarre… Surtout que le chat, qui incarne sa mauvaise conscience, lui donne des conseils très inquiétants, alors que le chien représente plus la sagesse. Ange ou démon ? Es-tu mon ange, ou mon démon ? Un film certainement financé par le C.C.C, Comité Contre les Chats.

Vous l’aurez compris, THE VOICES traite sous l’angle de l’humour de la schizophrénie. Il emprunte à la comédie romantique, la comédie musicale et… le film de tueur en série. "Je suis quasiment sûr que nous avons affaire à un serial killer". Le mélange des genres est-il réussi ?

Grâce à LE PACTE, vous pourrez le constater en gagnant 10 places pour voir ce film pour le moins étrange et original. Il sort en salle le mercredi 11 mars. Il est réalisé par Marjane Satrapi, l’auteure de l’excellent Persépolis. Ryan Reynolds, que je trouve un peu fade, ne dégageant pas une grande personnalité, est parfait dans le rôle de cet homme en apparence gentil et banal, mais fragile et influençable. Gemma Arterton que l’on a pu voir dans Tamara Drewe ou Gemma Bovery avec Fabrice Luchini (voir mon billet en lien) remplit toujours son rôle de fille plantureuse et généreuse qui affole les hommes.

Pour gagner les places de cinéma, il vous suffit de répondre à ces questions (réponses dans le texte) :
- Comment se nomme le chat dans THE VOICES ?
- Qui est la réalisatrice du film ?
- Dans quel film avec Fabrice Luchini Gemma Arterton a-t-elle joué ?

Envoyez vos réponses par la rubrique « me contacter » sous la photo de chat en haut à gauche. Précisez bien vos noms et coordonnées postales. Vous avez jusqu’au mercredi 11 mars 20 heures. Jeu qui se limite à la France métropolitaine.

 A vous de jouer !

Petit bonus, deux citations de comédies se sont glissées dans le texte...

 

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25/02/2015

Les victoires de la musique

chanson française, les victoires de la musique, alain souchonMémé pensait s’être arrêtée aux années 60 et à radio nostalgie. Mais en voyant le palmarès des victoires de la musique, je m’aperçois que je connais la plupart des artistes, et que je les ai même vus en concert…

Album de chansons : (pourquoi « de chansons » ? pourquoi pas simplement « album » ?)
- Christine and the Queens - Chaleur humaine
- Calogero - Les Feux d'artifice
- Alain Souchon & Laurent Voulzy - Alain Souchon & Laurent Voulzy

Alain Souchon, voir mon billet en lien.
Voulzy, je l’ai rencontré lors d'une réception dans le journal où je bossais. Il est vraiment très sympa, j’ai même réussi à lui parler (avec un verre dans le nez).

Artiste interprète masculin :
- Calogero
- Julien Doré
- Johnny Hallyday

J’ai écouté Julien Doré au festival Fnac live et j’ai été déçue. 12 minutes sur sa chanson « Paris Seychelles »… on aurait eu le temps d’y aller.

Artiste interprète féminine :
- Brigitte
- Christine and the Queens
- The Do

- Je l’ai vue il y a plus d’un an, encore inconnue. Elle passait en première partie de Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise Attaque. Elle m’avait impressionnée : charisme, mise en scène, chorégraphies… Je me doutais qu’elle irait loin. Je l’ai même préférée au concert principal : Gaëtan Roussel n’a joué aucune chanson de Louise Attaque malgré les demandes du public (je t'emmène au vent quoi !) et à part sa chanson « Help myself », je n’en connaissais aucune.
- J’ai vu Brigitte au festival fnac live, j’en ai parlé en lien. 
- The Do, j’ai découvert pendant des nuits d’insomnie, quand je regarde les clips « nouvelles scènes » et «  alternatifs » à la télé.

 Album rock :
- Skip The Use - Little Armageddon
- The Do - Shake, Shook, Shaken
-  Shaka Ponk - The White Pixel Ape

Je voulais voir Skip the use en concert, surtout pour leur chanson Ghost, mais plus aucune place disponible. En revanche j’ai pu voir Shaka Ponk, bien, très rock, mais un peu long et répétitif pour mémé. Ils sont très excités ces petits jeunes, leur faudrait un cours de yoga et une tisane relaxante.

 Chanson originale :
- Alain Souchon & Laurent Voulzy - Derrière les mots
- Christine and the Queens - Saint Claude
- Black M - Sur ma route
- Calogero - Un jour au mauvais endroit

 Spectacle, tournée, concert :
- Jean-Louis Aubert
- Christine and the Queens
- Stromae

Vidéo-Clip :
- Indila - Dernière danse
- The Do - Despair, Hangover & Ecstasy
- Christine and the Queens - Saint Claude

 Album de musiques électroniques :
-  Yelle - Complètement fou
- Cascadeur - Ghost Surfer
- David Guetta - Listen

Pareil, découvert au festival Fnac Live.

Album révélation :
- Vianney - Idées blanches
- Indila - Mini World 
-  François & The Atlas Mountain - Piano ombre

Groupe ou artiste révélation scène :
- ALB
- Benjamin Clémentine
- Féloche

Album de musiques urbaines :
- Soprano – Cosmopolitanie
- Akhenathon - Je suis en vie
- Black M - Les yeux plus gros que le monde

Album de musiques du monde :
- Asa - Bed of Stone
- Tiken Jah Fakoly - Dernier appel
- Rivière noire - Rivière noire

Et vous, êtes-vous d’accord avec ce palmarès ? Appréciez-vous ces chanteurs ?

  

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23/02/2015

Les victoires de la musique, Souchon et moi

chanson française,alain souchonAux dernières victoires de la musique, Souchon et Voulzy ont remporté le prix du meilleur album.
Alain Souchon… Soussou comme je l’appelais quand j’étais petite. Mon chouchou avec McCartney et Polnareff. Je l’écoutais sur ma petite radio cassette. Et lui, contrairement aux Beatles que je chantais en yaourt, je comprenais ce qu’il disait. Trop petite, je ne saisissais pas toutes les références, mais je ressentais bien la nostalgie de l’auteur. J’aimais son côté fragile et enfantin, son langage familier, ses onomatopées, sa voix douce. 

J’appréciais ses propos mélancoliques sur des vies ratées, des amours contrariées, de gamin mal dans sa peau. Pas vraiment idéales pour une enfant. « J’ai 10 ans, je vais à l’école et j’entends de belles paroles » :
- « Je suis mal en campagne, et mal en ville, peut-être un petit peu trop fragile… »
- « Elle me dit que je pleure tout le temps, que je suis comme un tout petit enfant, qu’aime plus ses jeux sa vie sa maman, que je suis carrément méchant, jamais content. » 
- « Petit enfant, pas bonne mine, tout le monde après lui : qu’est-ce qu’il va nous faire, docteur, avocat d’affaires, quand il aura fini d’être un petit enfant tout petit ? »

Petite, en écoutant Souchon, je pensais : Ce sera ça la vie d’adulte? Subir un boulot qu’on n’aime pas ? Perdre ses rêves et espoirs de jeunesse ? 

- « Tu la voyais pas comme ça frérot, doucement ta vie t’a mis K.O. T’avais 8 ans quand tu te voyais, et ce rêve-là, on l’a tous fait. »
- « Le temps d’un gin et d’un film à la télé, on se retrouve à 28 balais avec dans le cœur plus rien pour s’émouvoir, alors pourquoi pas s’asseoir ?» 
- « Je te suis pas dans cette galère, ta vie tu peux pas la refaire… »
- « Tous ces petits moments magiques de notre existence, qu’on met dans des sacs plastiques et puis qu’on balance »
- « Je voudrais que tout revienne alors que tout est passé, et je chante à perdre haleine que je n’ai que des regrets. »
- « Est-ce que c’est long ou court la vie, est-ce que c’est con ou lourd? Écoutez d’où ma  peine vient. »

Je craignais : Ce sera ça la vie, souffrir des déceptions sentimentales ? 
Rester avec quelqu’un qu’on n’aime plus, par habitude et peur de la solitude? 

- « Tiens même, v’la qu’on se dit qu’on s’aime, mais c’est que de la crème, de la pommade rose pour cacher les choses du petit plaisir, pour pas tout seul dormir. »
- « Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de javel des sentiments, la blancheur qu’on croyait éternelle avant ? »
- « Est-ce que tu m’aimeras encore dans cette petite mort ? »

Ce sera ça la vie, être quitté par l’être aimé ? Pour quelqu’un d’autre ?

- « Quand elle enlevait sa main de ma main, ses yeux de mes yeux, ça me faisait souffrir »
- « Sous mon pull-over pas tranquille, ça fait boum-boum, c’est pas docile. Elle est partie faire du voilier, avec ce grand crétin frisé »
-  « Comme elle est partie, Jim a les nerfs. Jimmy t’es fort, mais tu pleures sur le cuir de ta Chrysler »
- Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage-là était vraiment bien. Elle est repartie, un air lassé de reine alanguie, dans l’Audi de son mari, oh, son mari… »
- « Les filles dans nos cœurs font des travaux d’aménagement, souvent au marteau-piqueur, et sans ménagement. Si vous voyiez dans ma poitrine le chantier, il se peut que par déprime, comme moi vous chantiez »

Etre adulte, c’est subir sans broncher ?

- « Mouton mouton, soumis docile et sans rébellion, bêê bêê, je suivrai, tout ce qui vous plaît me plaît. »
- « On nous inflige des désirs qui nous affligent, on nous prend faut pas déconner dès qu’on est nés pour des cons alors qu’on est des foules sentimentales, avec soif d’idéal, attirées par les étoiles les voiles, que des choses pas commerciales. »
- La boîte a coulé mais « pouce », on va se la couler douce, la pilule on va se la dorer, j’ai le parachute « chut ! » doré.

Alors, c’est ça la vie ?

J’ai vu Souchon en concert au Trianon l’année dernière. Très bien. Il a proposé une interprétation plus moderne de la ballade de Jim. Mais si il a joué Somerset Maugham et Quand je serai K.O, il n’a pas interprété Le bagad de Lann Bihoué et celle que je chantais tout le temps quand j’étais petite, Rame
« Rame, rame, rameurs, ramez
On n’avance à rien dans ce canoë
Là-haut, on te mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t’en aller, tais-toi et rame. »

Aujourd’hui, je la chante toujours, je la vis même souvent, au sens propre et au figuré. Je l’ai en tête trois fois par semaine à la salle de sport en faisant du…rameur. Avec les épaules que je me tape maintenant, vous pouvez me rebaptiser Raoul le déménageur, je vous porte une armoire à glace avec le petit doigt.

J’évoque principalement les premiers albums de Souchon, car je les écoutais enfant, le moment où on est le plus sensible et réceptif, marqué à vie. Mais j’aime aussi les chansons plus récentes. J’ai offert à noël à mon frère le dernier album avec Voulzy. En voici les paroles qui résument bien la discographie de Souchon : 
« Là, derrière nos voix, est-ce que l’on voit nos cœurs et les tourments à l’intérieur, ou seulement « la la la ». Entendez-vous dans les mélodies, derrière les mots, derrière nos voix, les sentiments, les pleurs, les envies qu’on ne peut pas dire ? »

Quiz On connaît la chanson : retrouvez les titres des chansons citées dans ce texte. Il en comporte 22, vous en connaissez forcément quelques-uns. Réponses bientôt avec les liens vers les chansons.

Demain, enfin, le palmarès des Victoires de la musique.

 

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22/02/2015

Les Beatles, les sixties et moi

many years macca.jpgTitre de la biographie de Paul McCartney, que je recommande aux fans.
J’ai commencé un billet sur les victoires de la musique, puis j’ai voulu parler d’abord des chanteurs que j’aime. J’ai donc pondu un roman que je débute aujourd’hui :
Dans mon collège fou fou fou fou où tout le monde est fou, j’étais la seule à aimer les Beatles. J’affirmais avec passion comme d’habitude, que les Fab four composaient et resteraient le meilleur groupe du monde, tandis que les musiques de mes camarades ne survivraient pas à la postérité. Je l’ai raconté récemment à une amie qui n’en revenait pas : « Tout le monde aime les Beatles pourtant ! » Eh bien non, je subissais des collégiens dégénérés. Je me sentais vraiment seule contre tous. Je doutais : « est-il possible que je sois la seule à avoir un cerveau du goût et qu’ils aient tous tort ? La majorité a-t-elle toujours raison ? » Ils écoutaient la techno à la mode. Dans le car qui nous emmenait à la piscine, les filles chantaient à tue-tête Mariah Carey ou Céline Dion. Un supplice pire pour moi que la douche collective.

En 6ème, la prof d’anglais nous a fait apprendre Hello Goodbye, car ses paroles d’une simplicité enfantine se retenaient facilement par des débutants. Les élèves se sont moqués de moi pendant des semaines et depuis je déteste cette chanson. Lors de son dernier concert à Bercy en 2011, McCartney a commencé par Hello Goodbye… mais il a superbement terminé par le medley de fin d’Abbey road.
En 4ème, rebelote, Pour nous apprendre les temps particuliers du  futur, la même prof nous présente When I’m sixty four. C’est une chanson rétro, hommage au père de McCartney qui appréciait le ragtime. Les élèves (je me suis coltinée ces boulets pendant 4 ans) me reprochaient : « comment tu peux écouter une merde pareille ? »

 Au lycée, j’ai réussi à convertir une seule personne à ma religion, mais je prêchais déjà un croyant : le type était fan des Beatles et de John Lennon, mais ne connaissait pas Macca chéri ! C’est toujours comme ça : les gens préfèrent Lennon et son image de rebelle assassiné en pleine gloire. McCartney, « le Beatle gentil » et plus tranquille, ne fait pas rêver. J’ai prêté au gars mes disques préférés, Band on the run (on m'entend hurler de joie sur cette vidéo du concert à l'Olympia) et surtout Ram. Il était épaté « mais c’est super en fait ! » Ben oui, Paulo était un génie avec les Beatles, il a composé la majeure partie des titres de Sergent Peppers, le meilleur album, pourquoi son talent se serait-il amoindri ensuite ?

A la fac, j’ai justement prêté Sergent peppers lonely hearts club band à mon copain au tout début de notre relation (le truc de base). « Fais attention, c’est le CD de mon frère ».  Il me l’a rendu avec la boite rayée, en me disant « j’ai pas accroché, j’ai trouvé ça vieux ». J’aurais dû le larguer direct. Plus de 10 ans après, mon frère m’avoue ce weekend : « à l’époque y avait l’autre, ton meilleur pote, j’aurais préféré que tu sortes avec. Lui au moins, il aimait les Beatles et était guitariste, on avait des points communs ! » Je l’ai pourtant perdu de vue après la fac à Lyon, et je l’ai recroisé des années plus tard à… Bercy, au milieu de 17 000 personnes, au concert de… McCartney ! Aujourd’hui, il habite en Angleterre, est toujours musicien et en couple avec sa chanteuse.

Avec le blog, j’ai enfin pu faire connaître et apprécier les Beatles et des chansons de McCartney méconnues à certains lecteurs, dont une à même crée un blog de fans. Comme quoi il n’est jamais trop tard !
Demain, je tenterai de vous convertir à mes autres religions : Souchon, William Sheller et Polnareff. Le premier, ça devrait être facile, pour Michou, je trouverai bien quelques disciples.

Suite demain

 

 

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