07/04/2015
Les films du mois : Les nouveaux sauvages, Toute première fois...
(mémé et son éternel train de retard n'ose pas préciser de quel mois il s'agit)
Coup de cœur :
- Les nouveaux sauvages de Damian Szifron
Le meilleur film depuis le début de l’année. Des sketchs qui rappellent les grandes heures de la comédie italienne, comme Les monstres de Dino Risi : mordant, noir, mais tellement jouissif et tellement vrai ! Qui n’a jamais eu envie de se venger des humiliations et injustices subies : d'un fonctionnement administratif retors, d'un chauffard, d'un mari volage… Ici, les personnages pètent les plombs et osent tout ! Une vraie catharsis. A travers la comédie parfois grossière, Les nouveaux sauvages présente un état des lieux précis et alarmant de la société actuelle : le stress permanent, le mépris, l’individualisme, les inégalités. Surtout à travers l’histoire du riche patron qui veut préserver son image en faisant endosser son crime à son pauvre employé, en échange d’une forte somme d’argent… Les meilleurs sketchs selon moi sont celui des hommes sur la route « Je pense que nous avons affaire à un crime passionnel » et le premier dans l'avion. A mon avis, le pilote de l’A320 a dû voir cette séquence… Un film à ne pas rater. Voir la super bande annonce en lien.
- Toute première fois de Noémie Saglio
Jérémie (Pio Marmaï ♥) est en couple depuis 10 ans avec un homme qu’il va épouser. Mais il tombe amoureux d’une magnifique Suédoise. C’est sa toute première fois avec une femme… Le scénario peut paraître léger et surtout impossible (selon mon collègue gay, on ne change pas d’orientation sexuelle si facilement !) mais les situations et dialogues sont vraiment drôles. Les acteurs sont parfaits, avec en tête Camille Cottin, la « connasse » de Canal+, bientôt en salles pour se marier avec le prince Harry, dans un film de la même réalisatrice. Chansonnite aiguë oblige : Toute première fois, toute toute première fois ♪♫
- Papa ou maman de Martin Bourboulon
Voir mon billet en lien.
- The voices de Marjane Satrapi
J’ai adoré Persépolis du même auteur, qui racontait sa jeunesse. Ici, rien à voir, Satrapi a accepté une commande. Un homme en apparence gentil et simple est en fait schizophrène. Il croit que son chat lui parle et lui dicte le meurtre des filles qui l’attire. Le scénario, original, promettait (un chat qui parle !) mais le film oscille entre comédie et gore, et je trouve le mélange hasardeux. Il est difficile de rire avec un serial killer qui découpe les femmes…
- It follows de David Robert Mitchell
La critique le vendait comme un film absolument terrifiant, un chef-d’œuvre. J’ai donc payé ma place (pour une fois !) et payé une autre (en plus !) pour ne pas y aller seule, histoire d’avoir une épaule réconfortante en cas de scène trop difficile à supporter. Mais tout est suggéré, on ne voit rien. J’ai pourtant beaucoup d’imagination, mais je n’ai pas tremblé devant cette histoire d’adolescente poursuivie par une sorte de fantôme zombie qu’elle est la seule à voir. Le mal se répand en fait par relation sexuelle, chaque nouveau partenaire reçoit cette tare et ne peut s’en débarrasser qu’en couchant avec une autre personne. C’est moi où cette idée est dégueulasse ? Qu’est-ce que le réalisateur veut suggérer, que les adolescents feraient mieux de s’abstenir, que d’avoir des rapports, c’est sale et c’est mal ? Comme d’habitude dans les films américains, les personnages ne connaissent pas l’usage du préservatif. Est-ce qu’il aurait enrayé la maladie ? (un film qui aurait pu être sponsorisé par le sidaction ou le Tea party).
- Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador
« Un film de super héros 100 % français… » donc un film où il ne se passe rien. Gentiment décalé, mais un court métrage aurait suffi… Je retiens essentiellement la découverte de cette chanson joyeuse qui donne envie de danser : Fantastic man.
Et vous, appréciez-vous ces films ?
Quiz On connaît la chanson : qui chante toute première fois ?
Au lieu de : "des gouttes salées ont déchiré l'étrange pâleur d'un secret", j'entendais : "des côtes salées". Du coup, je ne comprenais rien. Déjà que le texte originel est assez abscons...
12:00 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinéma français | | Facebook
06/04/2015
Les documentaires du mois : Le docteur Petiot, l'aventure du Vasa et Vladimir Cosma
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm, 1628
Roi de Suède : « construisez le plus grand et le plus beau navire de guerre jamais vu, avec une poupe immense, des centaines de sculptures et dorures qui impressionneront nos ennemis. Je vais gagner la guerre de 30 ans, je vais conquérir le monde, tremblez devant moi ! Vas-y Vasa ! » Le jour de l’inauguration en grande pompe devant la foule en liesse, le bateau instable, trop lourd, coule dans le port au bout de 200 mètres, au premier souffle de vent. Impressionnant effectivement. Les ennemis ont dû bien rigoler. Les marins morts dans le naufrage et leurs familles affamées restées sur la terre ferme, beaucoup moins. 300 ans après, l’épave est localisée et remontée à la surface, révélant des objets et un précieux témoignage sur la vie de l’époque. Très instructif. (documentaire à voir en lien)
- L’ombre d’un doute : le docteur Petiot
Cette histoire m’a toujours fascinée, enfant j’ai vu le film avec Michel Serrault. Pendant l’occupation en 1944, des parisiens sont incommodés par une odeur pestilentielle se dégageant d’une cheminée. Sur les lieux, les pompiers découvrent des corps dépecés et d’autres incinérés dans un poêle. La maison appartient au docteur Petiot. Ce dernier arrive chez lui à bicyclette, et devant les policiers se fait passer pour son frère. Il leur explique qu’il est en fait résistant, et que ces corps sont ceux de nazis. Les flics le laissent repartir tranquillement. Sa cavale dure 7 mois, pendant laquelle il s’engage sous un faux nom comme médecin dans les toutes nouvelles FFi.
Le docteur Petiot laissait espérer à des familles juives qu’il les aiderait à rejoindre l’Argentine et sauverait ainsi leurs vies. En réalité, il les dépouillait de leurs biens, et vous savez ce qu’il faisait des corps... Il est condamné à la guillotine pour 27 meurtres, mais il en revendique 63. (documentaire à voir en lien)
A voir :
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
Il a composé des centaines de bandes originales de films, lui-même ne peut plus les compter. Des titres ultra célèbres comme La boum, Rabbi Jacob, La chèvre, Le grand blond avec une chaussure noire… Et le mec reste modeste et simple. Toujours guilleret et alerte à bientôt 75 ans (on fêtera son anniversaire le 13 avril). Chapeau l’artiste. Je l’ai vu en concert au grand Rex, avec 75 musiciens et autant de choristes. Grandiose, vous pouvez voir les extraits en lien. J'étais émue pendant Le château de ma mère et pendant La septième cible. Sur trois heures de spectacle, j’ai constaté que je connaissais toutes ses chansons : Vladimir Cosma fait vraiment partie de la mémoire collective.
Pourquoi pas :
- Les vrais Hannibal Lecter
On n’a pas envie de les connaître…
Et vous, avez-vous vu ces documentaires ? Quelle chanson de Vladimir Cosma préférez-vous ?
12:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : télé, documentaires, vladimir cosma, chanson française, musique de film | | Facebook
05/04/2015
Bilan "je suis culturée" de février
Un jour je serai à l’heure ! En février, l’hibernation continuait, le chat noir n’est pas sorti. Mais comme ça, j’ai beaucoup plus écrit ! Maintenant c’est le printemps (enfin il paraît, il pleut depuis trois jours) on est passé à l’heure d’été, je peux remettre les pattes dehors.
6 films au cinéma :
Coup de cœur :
- Les nouveaux sauvages de Damian Szifron
A voir :
- Toute première fois de Noémie Saglio
- Papa ou maman de Martin Bourboulon
Pourquoi pas :
- The voices de Marjane Satrapi
- It follows de David Robert Mitchell
Bof bof :
- Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador
22 films à la télé :
Coups de cœur Canal + :
- The lunchbox de Ritesh Batra
- Tel père, tel fils de Hirokazu Koreeda
Navet Canal + :
- Le cœur des hommes 3 de Marc Esposito
4 séries :
Coup de cœur :
- The americans saison 3
- The driver saison 1
- Burning love
- Veep
4 documentaires :
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm 1628
- Le docteur Petiot, l’ombre d’un doute
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
- Les vrais Hannibal Lecter
19:17 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, télé, documentaires, canal+ | | Facebook
01/04/2015
2ème album de McCartney : Ram, règlement de comptes avec Lennon
Le disque sort en 1971, un an après le précédent, McCartney (voir billet en lien). Le chanteur se remet toujours mal de la fin des Beatles et des soucis financiers qui s’en suivent. Mais cette fois-ci, plutôt que d’évoquer gentiment son amour pour Linda et sa famille, il parle de ses rancœurs, en lançant des piques contre John Lennon dans ses chansons :
Ainsi, dans l’excellente Too many people qui ouvre l’album :
Too many people going underground
Too many reaching for a piece of cake
Too many people pulled and pushed around
Too many waiting for that lucky break
That was your first mistake
You took your lucky break and broke it in two
Now what can be done for you?
You broke it in two
Too many people sharing party lines
Too many people ever sleeping late
Too many people paying parking fines
Too many hungry people losing weight
That was your first mistake
You took your lucky break and broke it in two
Now what can be done for you?
You broke it in two
Too many people preaching practices
Don't let them tell you what you wanna be
Too many people holding back
This is crazy, and baby, it's not like me
That was your last mistake
I find my love awake and waiting to be
Now what can be done for you?
She's waiting for me
McCartney s’explique : « Je trouvais que John et Yoko disaient à tout le monde ce que l'on devait faire, d'où la phrase Too many people preaching practices. Ça m'enrageait de les voir agir ainsi. »
Dans la chanson Three legs, Paulo chante :
« I thought you was my friend, but you let me down, put my heart around the bend ».
La réponse de John ne se fait pas attendre. Il publie la même année son album Imagine, avec les paroles virulentes de How do you sleep ? :
So Sgt. Pepper took you by surprise
You better see right through that mother's eyes
Those freaks was right when they said you was dead
The one mistake you made was in your head
How do you sleep ?
How do you sleep at night ?
You live with straights who tell you, you was king
Jump when your momma tell you anything
The only thing you done was yesterday
And since you've gone you're just another day
How do you sleep ?
A pretty face may last a year or two
But pretty soon they'll see what you can do
The sound you make is muzak to my ears
You must have learned something in all those years
John Lennon évoque entre autres la rumeur sur la mort de Mccartney : « ils ont raison, tu étais mort. »
Il ose dire que son ancien coéquipier n’a pas de talent ou du moins l’a perdu, en ayant composé une seule bonne chanson, Yesterday. Depuis qu’il a quitté le groupe, ses mélodies seraient médiocres (Another day, qui n’est effectivement pas sa meilleure) : « The only thing you done was yesterday, And since you've gone you're just another day » « le son que tu produis est de la musique d’ascenseur à mes oreilles »
Lennon décrit McCartney comme un type sans caractère qui obéit aveuglément à sa mère. Or la mère de McCartney, Mary, est morte subitement lorsqu’il avait 14 ans, et il ne s’en est jamais remis.
Presque 60 ans après, lorsqu’un fan lui pose la question via son site : « "Que feriez-vous si vous aviez une machine à remonter le temps ?" Paul répond : "Je passerais plus de temps avec ma mère" :
"Quand elle est morte, l'une des difficultés que j'ai rencontrée, c'est d'avoir de plus en plus de mal à me souvenir de son visage (…) Elle m'est apparue dans un rêve, je distinguais parfaitement son visage, particulièrement son regard. Et très doucement, très rassurante, elle m'a dit : 'Let it be.' C'était adorable. Je me suis levé avec ce sentiment de bien-être. C'était comme si elle avait choisi son moment, alors que je traversais une période difficile (1969, fin des Beatles) pour m'apparaître et me dire : 'Détends-toi, arrête de te battre contre tout, laisse-toi porter'. J'écris des chansons alors je suis allé à mon piano et ça m'est venu :
"When I find myself in times of trouble
mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be."
La même année, McCartney voit naître son premier enfant, une fille. Il la nommera Mary, comme sa mère…
Peut-être qu’en citant la mère de McCartney, Lennon vise en fait Linda, la femme qu’il vient d’épouser. Il peut parler, tout le monde reproche à Lennon de s’être laissé influencer par Yoko Ono !
Evidemment, je déteste How do you sleep, car je suis Peace and love moi, pourquoi les ex meilleurs amis du monde devraient-ils se détester ?
Sur la couverture de Ram, Macca agrippe les cornes d’un bélier (ram). Je sais c’est un peu incongru, il avait dû abuser de la fumette. Lennon parodie la photo sur son album Imagine en empoignant un…cochon. Sur le recto de la pochette de Ram, on voit aussi des scarabées (Beatles) copuler…
Après l’amour, la haine. Mais pourquoi ces chamailleries mesquines ? Les gars vous êtes des génies, vous avez créé le groupe qui reste encore 50 ans après le plus grand du monde, vous avez inventé des chansons formidables. Pourquoi laver son linge sale en public ? Un peu de respect pour votre passé commun, vos 13 années d’amitié, toute votre jeunesse !
Ram est généralement considéré par les fans comme moi comme le meilleur album de McCartney. Je trouve la chanson titre magnifique et elle est l’une de mes préférées :
Ram on, give your heart to somebody
Soon right away…
J’adore également Smile away, qui est un peu mon hymne de vie : être décontenancé par une remarque désobligeante, mais le prendre avec humour et sourire. Comme il m’est arrivé ici sur le billet à lire en lien.
I was walking down the street the other day
Who did I meet?
I met a friend of mine and he did say
"Man, I can smell your feet a mile away"
Smile away, smile away, smile away
Yeah, smile away !
Je chante aussi très souvent Heart of the country, ode à la campagne :
I look high, I look low
I'm lookin' everywhere I go
Lookin' for a home
In the heart of the country
I'm gonna move, I'm gonna go
I'm gonna tell everyone I know
Lookin' for a home
In the heart of the country
Heart of the country
Where the holy people grow
Heart of the country
Smell the grass in the meadow
Want horse, I want sheep
I want to get me a good night's sleep
Livin' in a home
In the heart of the country
J’aime beaucoup les étonnantes Uncle Albert et Monkberry Moon delight. Cette dernière reste impossible à chanter car McCartney hurle et écorche sa voix. On sent bien sa colère en l’écoutant…
J’apprécie les douces Long Haired lady et surtout The back seat of my car. Bref, j’aime tout l’album ! Malheureusement ce crétin Paul ne le joue quasiment jamais. Le maccaclub et moi avons pourtant hurlé "Ram on !" lors du dernier concert pour qu'il l'interprète (voir notre complot en lien). Niet. Mais le lendemain, il la jouait en Finlande... Aurons-nous enfin la chance de l'écouter ? C'est en France que McCartney remplit le plus les salles, fera t-il enfin plaisir à ses fans ? Réponse le 11 juin... En revanche, il joue toujours Another day, Yesterday et Let it be.
Chansons de l'album Ram :
Too many people
3 legs
Ram on
Dear boy
Uncle Albert/Admiral Halsey
Smile away
Heart of the country
Monkberry moon delight
Eat at home
Long haired lady
Ram on (reprise)
The back seat of my car
Bonus :
Another day
Oh woman oh why
Et vous, quelle chanson préférez-vous ? Electra, dis-moi que tu en aimes une hein ?
19:15 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : beatles, paul mccartney, musique | | Facebook