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12/04/2011

Quel est votre âge intérieur ?

Etre_vieux le chat.jpgJ’ai fait un test psychologique. Je n’en n’avais pas lu depuis la bonne vieille époque du magazine 20 ans (avant 2003, quand les articles étaient intéressants).
Quel sujet m’a motivée pour me replonger dans le bain ? : « Quel est votre âge intérieur ». J’allais enfin savoir si je mérite le surnom de mémé.
Vu mes réponses, je pensais sincèrement que le test allait me révéler cette tranche d’âge : « entre 6 et 10 ans, l’âge de la spontanéité. » Arrêtez de grogner "j’ai faim! " et de couiner quand vous voyez des gentils n’animaux ».

Résultat : j’ai obtenu le plus vieil âge proposé : entre 50 et 60 ans. Je ne comprends pas. J'en recrache ma verveine.
Mis à part ce détail de tisane, de petites habitudes, d’incompréhension et décalage face aux nouveautés et surtout aux technologies, (je le maintiens, ce sont des DETAILS) je ne comprends vraiment pas pourquoi je suis une mémé. Je ne me retrouve pas particulièrement dans la description : « âge de la sagesse » (ouarf ouarf)

 « Votre dose de stress, d'incertitude et de crainte s'en trouve donc fortement diminuée » (OUARF OUARF OUARF).
Ma « dose de stress est diminuée »,  mais pourquoi ? Parce que : « Vous n'essayez pas d'atteindre un objectif à tout prix. » « Vous ne gaspillez pas votre énergie à lutter pas contre les évènements. » « Vous attendez que les choses viennent, à leur rythme, sans chercher à intervenir... » « Vous pensez que l'on finit par trouver en ne cherchant plus. ».

Ah ben oui, c’est ça en fait, j’attends. J’attends que le Pôle Emploi me verse mes allocations. J’attends qu’on me donne un boulot. (N’empêche, pour le dernier, je n’avais pas postulé, c’est l’employeur qui m’a téléphoné. On ne sait jamais, le miracle peut se reproduire).
Je risque d’attendre longtemps… Pas sûre que ce soit ça, la sagesse ?

Bon, j’exagère, je n’attends pas sans rien faire. Aujourd’hui, j’ai encore envoyé beaucoup de lettres de motivation. A force de copier coller ma formule de politesse en bas de page, je me suis trompée. C’est bête, j’avais pourtant bien peaufiné mon texte, mais monsieur Paul n'appréciera peut-être pas la toute dernière phrase, où je l'appelle "madame".
J’ai failli commettre une autre bourde : j’ai ouvert sur deux onglets ma messagerie perso (qui me sert à demander un travail) et ma messagerie Papillote (où mes millions de fans me réclament des autographes). En cliquant sur la boîte perso, hotmail s’est déconnecté pour se mettre sur celle du blog. Heureusement cette fois je m’en suis rendue compte, et pour cet emploi qui exige le plus grand sérieux, « rigueur et sens des responsabilités », monsieur Paul n’a pas reçu une réponse  des «incroyables aventures de Papillote, le blog qui a mal partout ».

Ces petites erreurs m’ont donné une bonne excuse : mémé a besoin de repos et peut arrêter de chercher pour aujourd’hui. En plus maintenant c’est l’heure de la sieste. Mémé s’est couchée tard cette nuit, elle a déblatéré pendant des heures sur le bon vieux temps avec sa meilleure amie :
« Tu te rappelles après le cours de théâtre, quand tu te baladais dans la rue avec ta fausse moustache en chantant « je suis un homme ? »  Les vieux qui jouaient à la pétanque étaient morts de rire ! » (j’ai pas évolué, 15 ans après je chante régulièrement cette chanson)
- Et je t’ai dit que mon neveu a 19 ans ? Ça nous rajeunit pas ! »

Non, décidément, je ne comprends pas pourquoi le test me révèle que mon âge intérieur est 50/60 ans.

Et vous, avec ce test, quel est votre âge intérieur ?

05/11/2010

Il me manquait quelque chose pour descendre les poubelles

serpillière 2.jpgSouvenez-vous… j’essayais vainement de rentrer en contact avec mes nouveaux voisins, mais toutes les tentatives échouaient face à des quiproquos, à base de paillasson de chats et de fumée de cigarettes...

Mercredi soir, j’ai déployé un effort surhumain : j’ai descendu la poubelle.
Comme je suis déjà en pyjama (ou « encore », j’ai décidé de coller aux stéréotypes du chômeur qui se laisse aller), je me dis que ce n'est pas la peine de m’habiller pour si peu. J’enfile mon jogging de sport sous ma nuisette, ce qui donne un mélange détonnant : beau en haut, beauf en bas. Je pose un châle de grand-mère par-dessus pour cacher mes épaules, puis comme j’ai la flemme de mettre mes chaussures et de faire les lacets, j’enfile les grolles trois fois trop grandes de mon frère, ce qui me donne l’air d’un clown.

serpillière.jpgComme dirait Thérèse :
« Et puis c'est une chose qui n'est pas commune et que vous ne verrez pas chez tout le monde.
- Mais j'espère bien Thérèse, J'espère bien. Ecoutez, si vous saviez comme ça tombe bien : je me disais encore hier soir qu'il me manquait quelque chose pour descendre les poubelles. »

Mon frère me voit et m’interpelle :
-Tu vas quand même pas sortir comme ça ?
- Justement, je ne sors pas, je n’ai que trois pas à faire, j’en ai même pas pour 15 secondes. Ce serait quand même vraiment pas de bol de croiser quelqu’un pendant ce temps ! »

Je descends à toute allure les quelques marches, et arrivée en bas, si près du but, je suis stoppée net dans mon élan. Comme si je jouais à 1-2-3 soleil, je reste dans cette position, le sac poubelle levé bien haut. Bien entendu, devinez qui je rencontre …
La nouvelle voisine, toujours habillée à la dernière mode, me toise avec dédain, lentement, des pieds à la tête. J’ai l’air fin avec mon sourire idiot et crispé de l’enfant prise en faute (c’est pas moi ! j’ai rien fait !)
La voisine me dépasse en silence sans dire bonjour, me laissant toute penaude, mon sac poubelle à la main et ma dignité au fond des chaussettes rouges et jaunes à petits pois.

Après m’avoir pris pour une maniaco-dépressive qui pleure pour un rien (mon allergie au pollen), une hystérique qui crie toute seule (la fumée de cigarettes), elle me considère maintenant comme la dernière des ploucs.
Je prends soin de ma réputation.

Le lendemain se déroule la fête des voisins. Normalement, elle a lieu en été, mais le syndic de l’immeuble s’est dit « tiens ? Si on la faisait quand il fait 8 degrés et nuit à 18 heures, comme ça on aura bien froid dans la cour de l’immeuble et on sera obligés d’appuyer sur la minuterie toutes les deux minutes pour avoir de la lumière ? Quelle bonne idée ! »
Je tiens à préciser que j’étais bien habillée. avec une serpillière avec des trous pour passer les bras

Tout l’immeuble est présent. Il ne manque que les nouveaux voisins à l’appel.
On les voit rentrer. Un type déjà bourré les interpelle : « Hé ! Venez  boire un coup ! On s’amuse bien ! » Je croise le regard de la voisine, mais, sans répondre, elle poursuit son chemin jusqu’à son appartement.
Mes nouveaux voisins sont restés toute la soirée chez eux, tandis que 3 mètres en dessous, les autres faisaient la fête. Ils ne voulaient peut-être pas se mêler aux gueux.

Décidément, on ne sera définitivement jamais copains avec les voisins.

Quiz "on connaît le film" ultra facile : de quel œuvre culte la citation est-elle extraite ? Question en plus : qui sont les deux acteurs ?

15/10/2010

C'est moi Fantômette

fantômette.jpg(n’oubliez pas de lire la suite des pires annonces, publiée hier)

Chocoladdict demande ce qu’on rêverait de porter si on était enfant :

Quand j’étais petite j’aimais bien faire des défilés de mode. Avec ma meilleure copine on superposait les vêtements de nos mères et on paradait dans son jardin, au milieu des…poules. Je pense qu’avec nos couches de vêtements superposés, pas du tout coordonnées, on avait plus le look des Deschiens que de mannequins pendant la fashion-week, mais bon…

Mandrake.jpgEn tout cas, je sais que le vêtement que je rêvais d’avoir, c’était une grande cape noire et rouge, comme Mandrake le magicien, Arsène Lupin et surtout Fantômette... Je lisais Mandrake dans les vieux et précieux « journaux de Mickey » de mon frère, qui ont fini par pourrir dans la buanderie, inondée lors de la grande tempête et des inondations de 1996. Fantômette, je lisais les livres, plus tard la télé a diffusé la série et je trouvais qu’elle dénaturait complètement l’idée que je me faisais de l’héroïne et son environnement. Je ne parle même pas du film Arsène Lupin avec Romain Duris (j’ai déjà dit ce que je pensais de l’acteur ici)

Je trouvais que la cape donnait beaucoup de classe et un côté supérieur et mystérieux. Mais ma mère n’a jamais voulu m’en offrir, alors je m’enroulais dans ma vieille couverture râpée et pelucheuse (après ma mère m’engueulait parce que j’avais défait mon lit).
Plus grande, quand j’aurai pu m’acheter une cape toute seule, une de mes profs exubérante, hautaine, méprisante, en portait une, toute verte. Ca m’a coupé l’envie.

Aujourd’hui je n’ai plus du tout envie d'avoir une cape, je me sentirais un  peu ridicule, déguisée…Mais parfois, toute seule chez moi, sans témoin, je retourne en enfance : j’improvise des défilés de mode et je reporte une « couverture-cape »
Vous le répétez pas hein…

Et vous, quels vêtements aimiez-vous porter quand vous étiez petits ?

29/06/2010

Sex and the city avec Dorothy Parker

dorothy parker bio.gifVous croyiez que j’en avais fini avec Dorothy Parker ? Eh bien non : place à sa biographie. Le titre me titille tout de suite : l'extravagante Dorothy Parker. Je le juge un peu gnangnan. Ensuite, c’est le nom de l’auteur qui me turlupine : « madame de Saint » : il m’évoque l’aristocratie coincée, à l’opposé de la progressiste Dorothy Parker... enfin, il ne faut jamais se fier aux apparences...

Dès les premières pages, j’ai l’impression de tomber dans Sex and the city : une critique des gens chics et riches, des journalistes et écrivains célèbres, qui cache mal en fait l’admiration que l’auteur leur porte. Dorothy Parker évoluait dans le milieu mondain des années folles, elle côtoyait les auteurs les plus renommés (Fitzgerald, Hemingway). Elle décrivait dans ses nouvelles l’hypocrisie des amitiés de la haute société. On comprend dans ses écrits que Dorothy Parker méprisait sincèrement ce milieu bourgeois. Or, j’ai senti que sa biographe, elle, est fascinée par ce milieu.

sex and the city.jpgC’est un peu comme Sex and the city. J’aimais bien la série car les scénaristes se moquaient des personnages. Petit à petit, l’ironie a disparu et ces femmes sont devenues des modèles. Bien sûr, officiellement, on rit toujours de leurs gaffes, mais on apprécie aussi leur liberté et leurs tenues excentriques. Pourtant j’ai souvent pensé qu’elles s’habillaient comme des clowns.
L’héroïne Carrie me semble pathétique, puisqu’elle dépense tout son salaire dans des chaussures hors de prix et souvent moches (par exemple celles avec des plumes roses, sur lesquelles Miranda perd les eaux. J'en ai déjà parlé, faut croire que je m'en remets pas). Elle ne peut plus acheter son appartement à cause de ses dépenses inconsidérées, elle est victime du monde superficiel de la mode. Elle en est fière au lieu de d’en désoler. Le pire, c’est que les héroïnes soit disant expertes en amour commettent toutes les erreurs possibles avec les hommes. Bref, ce ne sont vraiment pas des modèles à suivre.

C’est pareil pour les magazines féminins. J’ai appris que certaines  journalistes si drôles, qui donnent des conseils pour draguer les mecs, sont en réalité impitoyables avec leur subalternes, sans humour, aigries car incapables de garder un homme. Le problème, c’est qu’elles donnent des conseils aux jeunes filles qui s’empressent de reproduire ces erreurs…
En faisant des recherches, j’ai lu que l’auteur de la biographie, Dominique de Saint Pern, est rédactrice en chef d’un magazine féminin… je saisis mieux sa description un peu admirative du monde superficiel des gens riches et dépensiers, des belles fringues, des célébrités …

En lisant cette biographie, on constate que, comme les héroïnes de Sex and the city, Dorothy Parker est une victime des hommes et de la mode. Elle choisit les types que je méprise le plus et que je repère à 20 000 km : les plus machos, les plus crâneurs, flambeurs, superficiels, instables et égoïstes, qui la laissent tomber comme une vieille chaussette (après l’avoir engrossée et contrainte à l’avortement, pour l’un d’eux). Pour ces losers, elle se ruine en vêtements de luxe, elle les défend même quand un de ses pauvres types la bat !

Bref, Dorothy Parker n’est pas montrée sous son meilleur jour. Je pensais que les filles décrites dans ses nouvelles étaient inspirées par les femmes de son entourage, pas par elle-même... Du coup je comprends mieux pourquoi Dorothy Parker se méprisait à ce point (elle a même tenté plusieurs fois de se suicider.)
Ajouté à cela, l’écrivain qui était célèbre pour ses bons mots et son redoutable sens de la répartie était aussi connue pour dire du mal de ses amis dès qu’ils avaient le dos tourné. Je n’aime pas vraiment cette mentalité et méchanceté gratuite…

Je finis par le pire de tout, l’inconcevable, l’incompréhensible, l’inacceptable, l’inexcusable, pire que l’hypocrisie, le goût du luxe, de l’argent et des pauvres mecs :
Dorothy Parker adorait les chiens et en possédait des dizaines ! Quelle horreur ! Des chiens ! Les écrivains préfèrent toujours les chats, qu’est ce que c’est que cette hérésie ?
Je plaisante (à moitié).

Sinon, rassurez-vous, Dorothy Parker reste toujours un formidable écrivain féministe. J’ai forcé sur le défaut que je lui ai trouvé, mais cette biographie de Dominique de Saint Pern est très agréable à lire, bien documentée, on ressent facilement la vie mouvementée de Dorothy Parker, même si je n’ai pas adhéré à tous les aspects de sa personnalité… bref, je pense que la plupart de mes lectrices l’apprécierait beaucoup.

Vous avez vu le film sex and city 2 ? il vaut le coup ou ce n'est qu'une longue pub pour des fringues et produits de marque ?

P.S : ce soir je vous conseille la soirée théma sur Arte : "je consomme, donc je suis"