23/05/2010
La carrément méchante de la salle de sport (fin)
Suite et fin de mes stratagèmes de carrément méchante, jamais contente de la salle de sport :
A l’intrus n°9, un homme très maigre :
Moi : - "ici, c’est plus une salle pour filles. Pas un seul appareil de musculation avec des poids. Rien pour travailler les biceps, les pectoraux… Vous devriez plutôt aller à la salle trucmuche, c’est à une station de métro d’ici. Je passe souvent devant, et comme elle possède une grande baie vitrée, j’ai remarqué de nombreux appareils de musculation. En plus la salle est déserte.
Intrus n°9 : - Très bien en effet ! Vous connaissez le tarif ?
- Je n’ai pas retenu mais justement en ce moment j’ai vu une promotion affichée sur leur porte…
- Super ! Merci beaucoup, bon ben j’y cours alors !"
A l’intrus n°10, une femme qui me paraît particulièrement anxieuse et mal dans sa peau, je souligne le problème que pose l’absence de fenêtres (uniquement de petites lucarnes sous le plafond) :
Moi : "- On se sent particulièrement oppressée, sans fenêtres… on a un peu la sensation d’étouffer, on ne voit pas la lumière du jour… puis avec ce miroir, tout le monde s’observe…
Intruse n°10 : -brrr… vous avez parfaitement raison ! Ça ne donne pas envie du tout !"
Je n’ai pas rappelé que de toute façon, en ce moment et à Paris en général, le ciel est toujours gris et on ne voit pas le soleil.
Pour l’intrus n°11, l’hôtesse d’accueil a dû se douter de quelque chose (vu que tous les visiteurs refusent de rester), car cette fois elle accompagne la personne. Alors je rajoute une petite fourberie de Scapin. Je me dirige vers le vélo, tout en sachant pertinemment qu’il ne fonctionne pas. assise dessus, je m’exclame bien fort :
Moi : « -Ah zut ! J’ai oublié que lui aussi ne fonctionne pas !
Mon plan marche du tonnerre de Dieu :
Intrus n°11 : - Ah parce que y en a beaucoup des comme ça?
Moi (faisant semblant d’être extirpée de mes réflexions) : - Quoi ? euh… ah… oui… l’elliptique aussi… et le deuxième stepper… enfin, je crois…
Intruse n°11 : - ah ben en effet ! (En s’adressant à l’hôtesse) dites donc, vous les réparer des fois, vos appareils ?
Heureusement, l’hôtesse s’en fiche complètement. Un client en moins, elle est payée pareil, et en plus ça lui fait moins de boulot.
Rassurez-vous, la salle ne fera pas faillite. Comme je ne peux pas y être en permanence pour décourager les nouveaux, une bonne trentaine s’est finalement incrustée. (Pas tous en même temps quand même)
Dont une bande de 4 étudiantes venant ensemble, qui piaillent très fort et surtout squattent tous les appareils intéressants.
Il me faut absolument un nouveau plan contre elles.
J’aurai pu expliquer que la salle n’étant pas surveillée, j’ai failli rester enfermée dedans (j’ai déjà tout raconté ici)
J’aurai pu inventer des détails encore plus rédhibitoires : «j'ai vu des gros pervers qui matent et draguent… je crois même qu’il y en a un qui rentre dans les douches pour filles… oui, personne ne surveille ! Il peut nous arriver n’importe quoi ! »
« Les appareils sont tellement mal entretenus, qu’une fois une femme s’est coincée le doigt dans une machine… le doigt gisait sur le sol dans une mare de sang, c’était pas joli-joli… attendez ! Ne partez pas ! Je ne vous ai pas raconté la fois où… »
Oui, j’aurai pu en rajouter des couches ou rentrer dans les détails, mais je me suis tenue à la vérité la plus apparente.
Je suis gentille, hein ?
Comment ça, non ?
Le "On connaît la chanson" d'aujourd'hui est encore très facile...
13:22 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : jamais content, souchon, chanson française, sport | | Facebook
21/05/2010
La vilaine de la salle de sport (suite)
Voici enfin mes stratagèmes pour vider ma salle de sport :
La première fois qu’un intrus vient dans ma salle, le vétéran que je suis explique longuement le fonctionnement des appareils.
Pareil pour le deuxième importun, puis le troisième, puis le quatrième.
Au cinquième, des mesures s’imposent. Le sabotage doit avoir lieu.
Les novices trouvant peut-être que j’ai l’air sympa (ah ah), ils me sollicitent sans cesse. J’ai déjà dû mal à respirer convenablement en courant sur le tapis, alors si en plus il faut que je me lance dans de longues explications, je m’étouffe. Je ne peux pas non plus arrêter l’appareil, parce que ça me coupe dans mon élan et mon programme.
Au bout de la 20ème demande, je suis un peu excédée : « nan… mais arrêtez pfouh pfouh...de me demander tout le temps…pfouh pfouh…
La pauvre femme se confond en excuses, alors je m’en veux. Je sors alors une explication :
Moi : - En fait, pfouh pfouh, je ne suis pas une pro, pfouh pfouh, je ne peux pas savoir quel type d’appareil vous convient pfouh pfouh pour faire travailler tel muscle ou mincir pfouh pfouh, à quelle puissance le régler, ça dépend de votre poids et de votre endurance…
(Je supprime les pfouh pfouh, vous aurez compris que je souffle entre chaque mot à cause de l’effort, hein) Il vaut mieux venir quand un professeur est présent, il vous explique ce qui est bon pour vous. Les horaires sont affichés ici, venez je vous montre.
Intrus n°5 : - Merci de prendre cette peine ! Vous êtes bien aimable ! De nos jours ils se font rares les gens aussi serviables…Vous avez raison, je reviendrai quand le prof sera là. »
Bien entendu, j’ai volontairement omis ce léger détail : les cours avec le prof sont deux fois plus cher…
Pour l’intrus n°6, je peaufine mon texte en rajoutant : « En plus, les gens ne savent pas utiliser les appareils et les cassent. Regardez par exemple, l’elliptique. Certains ont pédalé à l’envers car c’est beaucoup plus facile et ils ont cassé la courroie. Non, il vaut mieux venir quand un prof est disponible»
Je compte sur les appareils endommagés pour faire fuir les nouveaux. Alléchés par les publicités dans leur boîte, ils viennent en nombre. L’hôtesse d’accueil permet aux visiteurs d’observer la salle avant de prendre une décision et de s’inscrire. Malheureusement, elle ne les accompagne pas et les laisse seuls avec moi. Erreur fatale…
Moi : - Vous êtes nouvelle dans cette salle, vous voulez un renseignement ?
Intrus n°7 : - Oh merci c’est très gentil ! C’est bien ici ?
Moi : - C’’est pas mal mais… on ne compte que 5 appareils différents, deux de chaque, donc 10 en tout. Trois ne fonctionnent plus depuis plusieurs mois. Les deux vélos sont cassés depuis septembre, et toujours pas réparés !
Intrus n°7 : - Ah ouais ! C’est pas génial du tout ça ! Pourquoi vous restez ?
Moi : - Je me demande parfois... Peut-être que je vais finir mon abonnement de 10 places et aller voir ailleurs…
Intrus n°7 : - Moi aussi, et j’y vais tout de suite ! »
En fait je vais renouveler mon inscription, comme depuis deux ans.
Je continue l’exposé des nombreux défauts à tous les visiteurs :
A l’intrus n°8 : « Comme peu d’appareils sont disponibles, dès qu’il y a plus de quatre personnes, ça pose problème. Puis on se lasse vite de faire toujours les mêmes exercices… »
Je n’explique pas que l’habitude permet de lire ou de se concentrer sur ses pensées (j’imagine beaucoup de textes de blog pendant le sport)
Le pire c’est que je ne mens pas. Le seul avantage de cette salle mal équipée par rapport à toutes les autres, c’est qu’on ne paie pas à l’année mais à la séance. Comme je suis souvent absente pendant mon hibernation ou les vacances scolaires, je fais de sacrées économies. Bien entendu j’oublie de citer cette qualité aux nombreux visiteurs…
Tout ce que je raconte ici est vrai, et ce qui suit aussi. Et c’est encore bien vilain…
Suite demain
08:00 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : vilaine le film, comment vider une salle de sport, comment se débarasser d'un boulet | | Facebook
19/05/2010
Papillote la vilaine
Comme promis, et comme l’attend Laurie, après le récit du sabotage pour empêcher de nouveaux voisins de s’installer, voici mes techniques pour dissuader les intrus d’utiliser ma salle de sport.
Pendant les longs mois d’hiver, elle était désertée. J’avais les appareils pour moi toute seule, je me suis vite habituée à ce luxe.
- Seule dans la salle de sport, personne pour me regarder.
Les machines sont alignées face à un immense miroir qui couvre tout le mur. On se regarde, en espérant bêtement mincir à vue d’œil, mais on observe aussi les autres, c’est fatal. On ne va pas courir sur le tapis les yeux fermés quand même, comme moi la semaine dernière :
« Regardez je suis polie, je ne vous observe pas en situation délicate, je n’ai absolument pas remarqué que, secouée par les soubresauts du tapis, votre énorme poitrine tente de s’échapper de votre t-shirt… cachez ce sein que je ne saurai voir ! Boum ! raah c’est malin, avec mon réflexe idiot de détourner vivement la tête, je viens de m’étaler comme une crêpe, tout ça par délicatesse » .
Non, dans une salle de sport, on est forcé d’observer les autres. Laurie explique d’ailleurs qu’elle espionne ses comparses, la vilaine.
Même si j’essaie de rester dans mes pensées, je ne peux m’empêcher des regards furtifs et des réflexions. Et bien sûr, je compare mon corps de rêve à celui des autres filles. Elles ont toujours un petit défaut. (Sauf une fois, une mince, mais avec des gros seins et un cul rebondi, longues jambes, ventre plat, joli visage, dents parfaitement blanches et alignées, longs cheveux, peau bronzée, en plus elle courait hyper vite sans souffler ni suer, genre « le sport ne me demande aucun effort, pour moi c’est aussi naturel que de respirer, oui je sais je suis belle et je vous surpasse toutes, ha, ha » - peuh de toute façon elle devait sûrement être conne, non, quoi, ça va, je suis pas jalouse du tout, moi aussi je peux me faire pousser les jambes si je veux, aucun problème. Oui je sais je viens d’écrire une phrase de 10 lignes, mais mon venin est sorti tout seul.)
- Seule dans la salle de sport, je peux utiliser tous les appareils et dans l’ordre que je le souhaite. Je préfère commencer par le plus éprouvant, le tapis de course, puis continuer par les exercices plus simples. Si quelqu’un m’a piqué le tapis dès le début, je sais d’avance que je n’aurai pas le courage de courir après 20 minutes de rameur.
- Seule dans la salle de sport, je peux souffler comme un bœuf et même pester à haute voix pour m’encourager : «Plus que 5 minutes, allez ! PFOUH PFOUH (énorme souffle) raaaah mais c’est pas possible !!! PFOUH PFOUH, achevez moiiiiiaaaa… » (Oui, je parle au tapis de course et je le vouvoie, même si on se connaît depuis longtemps.)
Quand on est plusieurs dans la salle, les machines étant séparées de 20 cm à peine, il est toujours fort désagréable de sentir le souffle de son voisin. Dans ces cas là, je me retiens sans le savoir de respirer et comme m’a expliqué la cardiologue, je m’asphyxie bêtement et augmente dangereusement mon rythme cardiaque. (Incroyable révélation : quand on fait du sport, il faut respirer pour pas crever !)
Bref, j’étais très bien, toute seule dans ma salle de sport.
Puis, de nouvelles têtes ont commencé à débarquer, de plus en plus nombreuses.
Face à la faible affluence de la salle, le directeur avait mis des pubs dans les boîtes aux lettres du quartier.
Catastrophe ! Comment faire pour me débarrasser de tous ces intrus ?
Suite au prochain numéro...
Et je vous assure que tous mes vilains stratagèmes sont véridiques… (niark niark niark rigole la vilaine…)
08:00 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : sport, filles, vilaine le film | | Facebook
17/05/2010
Bilan ciné avril : l'arnacoeur
Après Prête-moi ta main avec Alain Chabat♥ et Charlotte Gainsbourg, enfin un autre film prouvant que les Français sont capables d’écrire des comédies romantiques. Le scénario est original, bien ficelé et surtout on rit de bon cœur et on ne s’ennuie pas. La fin m’a quand même déçue (attention, ne pas lire les prochaines lignes si vous n’avez pas vu le film). Aucune personne censée ne plaquerait le mec idéal, gentil, intelligent, cultivé, doux, beau gosse et surtout compréhensif (« tu m’as trompé avec le garde du corps à la veille du mariage, je le sais, c’est pas grave, je te pardonne, tu es chamboulée par l’idée de te caser, c’est normal… »). Personne ne quitterait cet être exceptionnel pour un mec qu’on connaît à peine, dont on ne sait strictement rien et qui en plus est super laid. FIN DU SPOILER
Je ne comprends pas pourquoi Romain Duris a été choisi pour jouer les séducteurs. Ses affreuses dents, ses petits yeux plissés quand il sourit le rendent vraiment moche je trouve. D’ailleurs Vanessa Paradis le dit dans le film quand elle le regarde sourire niaisement : « vous avez vraiment l’air con ».
On m’a expliqué que beaucoup de femmes apprécient Duris car il a un côté artiste romantique, mais j’ai toujours pensé qu’au contraire l’acteur du Péril jeune tenait plutôt le rôle du loser à côté de la plaque… J’ai lu chez Chrys plus de 20 témoignages de femmes qui se pâment devant lui. A part ça, c’est un très bon acteur, hein, mais son physique… Bref, l’attrait pour Duris est un mystère que j’aimerais éclaircir.
Dans le film, j’ai donc mieux apprécié le futur mari, incarné par Andrew Lincoln, qui jouait déjà dans la série tristissime Afterlife (que j’adore). Quant à Vanessi Sparadrap comme dirait Antiblues, elle était si belle adolescente à l'époque de Joe le taxi ... là, avec ses joues creuses d'affamée, elle a quand même vachement perdu de sa superbe.
Voilà, de la vraie critique très constructive de cinéphile confirmée, pas du tout de l'opinion girlie, non ?
Et vous, qu’avez-vous vu au cinéma ?
19:44 Publié dans On connaît le film, Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : cinéma, cinéma français, romain duris, vanessa paradis | | Facebook