19/02/2012
La rubrique nécrologique du mois : Whitney Houston, Christian Blachas et Culture pub
Dans la rubrique nécrologique… du mois (j’en suis arrivée là) la mort de Whitney Houston. J’ai appris la nouvelle lundi matin par La matinale de canal+. Comme l’animatrice l’a dit quatre jours plus tard : « tous ceux qui n’aimaient pas Whitney Houston n’osent plus rien dire depuis sa mort ». Son décès m’a étonnée et un peu émue, elle était connue tout de même, mais j’avoue que j’étais totalement insensible à son style de musique, comme à celui de Mariah Carey ou de Céline Dion. D’ailleurs Yann Barthès a comparé cette dernière à « the voice », ce qui a fait rire Philippe Manœuvre (l’artiste raté qui se prend pour un rocker avec ses lunettes noires, le soi-disant spécialiste mégalo, qui se trompe souvent -je le constate à propos des Beatles et de Macca- Ici, Manoeuvre a donné une mauvaise date de sortie pour I will always love you, qui était à l'origine une chanson de Dolly Parton, ce qui n’est pas bien important, je dois me tromper environ 12000 fois par jour, mais visiblement ça a choqué de nombreux fans parce que le critique prenait comme d’habitude un ton péremptoire et définitif.)
Ben quoi, les trois chanteuses ne pratiquent pas le même genre de musique ? Faudrait qu’on m’explique, les journaux surnomment Houston « la diva de la pop » or ils ont fait de même pour Michael Jackson, « le roi de la pop » et ils disent la même chose de McCartney. Je ne suis pas une pro mais je trouve tout de même leurs styles très différents… Bien sûr, « la diva » possédait une sacrée voix, mais elle ne m’a jamais fait trembler d’émotion.
Autre décès, Christian Blachas, le père de Culture pub. Plus de Badumba ! Je ne ratais aucune de ses émissions quand j’étais plus jeune, ce qui est paradoxal, parce que lorsque je vois des pubs à la télé, je zappe automatiquement. Mais Blachas décryptait merveilleusement les techniques des publicitaires pour nous faire acheter des produits inutiles, son émission était vraiment intéressante. Je me souviens de certaines pubs vraiment très drôles, surtout les anglaises (je reste hermétique à l’humour asiatique par contre) mais comme d’habitude je suis incapable de vous citer la plupart des produits que les annonces vantaient. Comme quoi celles-ci n’étaient pas si efficaces, tant mieux.
Je me souviens de beaucoup de slogans, que je cite encore, je fais un flop car je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Je dis ainsi souvent, comme l’a fait récemment Electra dans un commentaire : « reviens Léon ! J’ai les mêmes à la maison ! » mais je n’ai pas retenu quel est ce fameux produit justement, j’ai peut-être le même à la maison moi aussi.
Je parodie aussi « non, j’en veux pas…- aidons-les, à trouver la force de dire non » Ce slogan était récité sur un ton totalement risible, mou, certainement pas prononcé par des acteurs professionnels… je crois qu’il s’adressait aux jeunes, pour les empêcher de boire de l’alcool, fumer ou se droguer, enfin un truc dans ce genre.
C’est fou comme toutes ces pubs « anti » restent inefficaces, d’ailleurs Culture pub y consacrait une émission : comme les jeunes se veulent rebelles, la notion d’interdit est justement ce qui les attire, donc ce genre de pub « rappel à l’ordre » produit l’effet inverse de celui recherché. (Enfin personnellement je n’ai jamais fumé, justement parce qu’au collège tous les rebelles le faisaient pour se donner un style. Je comprenais donc que pour être un vrai rebelle, il ne fallait tout simplement pas suivre la mode (ou la « morale » et la « loi »), ni être systématiquement contre, il fallait simplement réfléchir par soi-même.)
(Après recherche la première pub vantait des raviolis en boîte, mais je n’en achetais pas).
A la télé cette semaine, je publierai demain parce que j’ai déjà écrit une tartine.
Et vous, regardiez-vous Culture Pub ? Pour vous Whitney Houston faisait de la pop ?
21:15 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : christian blachas, culture pub, philippe manoeuvre, le petit journal, yann barthès | | Facebook
16/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (fin)
Désolée pour le contretemps involontaire...
Comme à chaque concert, Paul rend hommage aux Beatles décédés. « La prochaine chanson est pour mon cher ami John » (en français). Il joue Here today, qu’il a composée après avoir appris la mort de Lennon. Les paroles sont très émouvantes, il revient sur ses souvenirs et regrets : "I still remember how it was before
And I am holding back the tears no more… I love you…" Il la joue seul sur scène, uniquement éclairé par une lumière blanche. La salle est plongée dans le noir et un silence religieux s’installe. Systématiquement, la voix de Paul tremble lorsqu’il prononce : What about the night we cried ?
Because there wasn't any reason
Left to keep it all inside..." J'ai vu une vidéo où on l'entend carrément sangloter sur ces mots, ça fend le coeur. Comme il joue souvent Here Today, Macca sait maintenant se contenir, mais il est toujours ému. Le public aussi.
Ca ne loupe pas, j’ai la gorge serrée et les yeux qui s’embuent, j’entends renifler autour de moi. Quel chenapan ce Paul, il nous fait le coup à chaque fois et à chaque fois ça marche, on chougne. D’ailleurs, ce 8 décembre, on commémorait le 31ème anniversaire de la mort de John Lennon. Cette date est aussi celle de la fête des lumières: les Lyonnais mettent des lumignons colorés à leurs fenêtres pour célébrer la Vierge, qui aurait sauvée la ville de la peste. Je rendais hommage à la place à John Lennon en installant mes lumignons chaque année.
Paul joue aussi A day in the life et Give peace a chance en la mémoire de John.
Rebelote avec la splendide Something, en hommage à Harrison, mort le 29 novembre 2001, pile dix ans auparavant. Paul utilise un ukulélé, qui donne un ton pudique très émouvant à l'ensemble.
D’habitude, McCartney interprète également My love pour sa femme Linda, avec laquelle il est resté marié 29 ans, jusqu’à la mort de celle-ci. My love est encore une bonne occasion sadique de nous faire chialer, mais cette fois-ci il ne la joue pas. Peut-être que sa dernière femme épousée en octobre dernier n’apprécie pas… (On l’aperçoit en bas de la scène -prête à bondir ?- Paul lui fait des petits coucous.)
Histoire de ne pas nous achever, Macca enchaîne les moments tristes et intimistes avec des morceaux entraînants. Something est ainsi suivie de Band on the run. Et là je vous livre un scoop, ALERT BREAKING NEWS comme dirait Le Petit journal : Je vous avoue aujourd’hui : au concert à l'Olympia en 2007, la SEULE personne que l’on entend couiner comme une hystérique lorsqu’elle reconnaît les première notes, c’est moi. Du coup Macca s’interrompt en disant « bon les gars on est enregistré, on passe à canal+ alors t’arrête Papillote hein » (enfin un truc dans le genre, je comprends pas l’anglais moi). Le pire est que je réitère le hurlement isolé de la folledingo. 4 ans après, il ya prescription non ? Alors si vous voulez entendre ma belle et douce voix (HAHA) c’est ici sur la vidéo, à 24 secondes puis 35… And the first one said to the second one there : I HOPE YOU'RE HAVING FUN !!!". Oui Macca, t'inquiète pas, on s'amuse.
Maccablog a lancé un deuxième complot : après la touchante Eleanor Rigby, encore une de mes préférées (« ah, Look at all the lonely people ! ») et avant Something, on doit tous hurler en même temps « RAM ON !!! ». Ceci ayant pour objectif que Paul nous entende et joue enfin cet air. Je le chante presque tous les jours : « Ram on, give your heart to somebody… » Je suis la seule à hurler le titre à pleins poumons sur mon balcon, les voisins se retournent vers moi en se demandant ce qui me prend (ils ne sont pas membres du fanclub si je comprends bien…)
Le moment est sans doute mal choisi : Macca s’apprête à rendre hommage à son ami, il ne va pas changer : « Finalement vous avez raison, George on s’en fout, jouons Ram on plutôt ». Notre plan machiavélique échoue. (Je l’aurai un jour, je l’aurai). Je vous le donne encore en mille : il a finalement interprété Ram on au concert en Finlande ! Pourquoi pas pour nous, hein ?! Les Maccablogueurs Finlandais hurlent plus fort ?
Comme je suis sur le côté de la scène, je vois qu’un type de la sécurité va chercher trois personnes dans la foule. Que se passe t-il ? On se lance des regards interrogateurs avec mon frère. Non, ce n’est pas possible, ce n’est pas ce qu’on j’imagine ? Macca ne va quand même pas… non… si… Les trois anonymes montent les marches, ils sont sur scène, s’approchent de Macca, ils lui parlent, Paul plaisante avec eux, signe leur t-shirt !!!! Il prend l'adolescente dans ses bras ! (Tain mais Macca me touche je ne me lave plus jamais après je vous préviens !) La jeune fille semble très émue, (ya de quoi !)… Je n’en crois pas mes yeux !
Après Band on the run, Macca poursuit avec des chansons rythmées. Par exemple Oh bla di oh bla da, que je n’apprécie pas trop, mais qui a au moins le mérite de faire chanter et danser tout le monde. Lui succèdent les fantastiques Back in the USSR, et I’ve got a feeling. Les fans se lèvent tous pour danette, le sol tremble, le balcon va-t-il s’effondrer ?
McCartney se met au piano et débute Let it be… Purée les gars ça sent la fin là, il joue les classiques, déjà deux heures de concert… Tout le monde est debout et se balance, avec des vrais et faux briquets (comme mémé n’a pas d’i phone et ne fume pas, je me balance avec le pouce en l’air) (ouais ben on fait avec ce qu’on a hein)
Paul joue l’indispensable Live and let die, la chanson du James Bond. En 2009, pourtant placés à la moitié de la salle, on avait senti la chaleur des feux (voir la vidéo de l’attentat). Je me demande comment cette fois-ci les premiers rangs n’ont pas rôtis, car les flammes sont encore plus nombreuses et impressionnantes. Le balcon arrière scène où je me situe reste nappé d'un nuage de fumée.
Macca entonne Hey Jude. Je ne me retiens plus, je la chante en entier et je hurle le refrain. Voyant que je le remplace très bien de ma divine voix, Macca s’arrête de chanter. Non en fait comme d’habitude, il demande « maintenant, les hommes seulement » puis « les femmes! » ensuite tous ensemble. Entendre 17 000 personnes chanter en chœur, toutes debout et se balançant en rythme est toujours un moment très intense.
Pendant qu’on est tous concentrés sur notre chant, Macca nous prend en traître et s’en va. Heureusement je le connais bien et je sais qu’il nous fait une farce, il veut se faire prier, qu’on supplie pour qu’il revienne. Bien entendu ça marche. Je hurle « REVIIIEEEEEEENNNNS ! MACAAAAAAAAAH !!! » et j’entraîne dans mon sillon mes voisines (non, on n’est pas hystériques, pourquoi ?)
Avec mes cris désespérés un spectateur doit vraiment croire que Paul est parti (ou alors il n’en pouvait plus de m’entendre hurler) car le type s’en va ! Il ne connaît pas le principe des « rappels »? Il estime que Paul ne peut pas faire mieux que de terminer sur Hey Jude ? Il pense qu’après plus de 2h15 de concert, Paul est pressé d’aller se coucher ? Eh bien non, Macca revient non pas pour un seul, mais deux rappels, et il joue la bagatelle de 9 chansons, 9 tubes.
Le dernier rappel est grandiose. Macca joue Yesterday, puis Helter skelter, considérée comme la première chanson hard rock. Comme je suis complètement déchaînée je suis à deux doigts de faire un pogo et du body surfing, mais je soupçonne mes voisins de ne pas vouloir me porter, et comme je suis au bord de la rambarde j’atterrirais 10 mètres plus bas, je m’abstiens donc, vous comprenez. Par contre j’ai secoué mes cheveux dans tous les sens.
Macca achève le concert et m’achève en même temps par le meilleur final qu’il puisse faire : le final d’Abbey road. Avec la sublime Golden slumbers, j’ai encore la gorge serrée. Je la chantais pour endormir mes neveux « sleep pretty darling do not cry… And I will sing a lullaby… » (Mais en enlevant la partie plus rock.)
Puis je chante en chœur avec toute la salle, où personne ne s’est assis depuis Hey Jude (ça valait bien le coup de payer des places assises si c’est pour rester 45 minutes debout): Boy, you gonna carry that weight ! A long time !!!
Le motif de You never give me your money revient, vous savez à quel point je l’adore j’en parle tout le temps (je crois que je n’aurai pas survécu à la chanson entière)
et bien entendu,
The end :
« And in the end,
The love you take
Is equal to the love you make »
Paul s’en va définitivement, mais il ne manque pas de nous dire en français : "A la prochaine !"
On le prend au mot ! Il ressort un album en 2012, avec des chansons style années 30 comme il (et moi) les affectionne particulièrement, car elles lui rappellent son père (il a composé par exemple When I’m 64 dans ce genre)
Au final McCartney a joué 2h55. Pas mal pour un pépé de 69 ans.
Je vous livre ici la liste des chansons :
Hello Goodbye
Junior's Farm
All My Loving
Jet
Drive My Car
Sing the Changes
The Night before
Let Me Roll It
Paperback Writer
The Long and Winding Road
Come and Get It
1985
Maybe I'm Amazed
San Francisco Bay Blues
I've Just Seen a Face
I Will
Blackbird
Here Today
Dance Tonight
Michelle
Mrs Vanderbilt
Eleanor Rigby
Something
Band on the Run
Obladi Oblada
Back in the USSR
I've Got a Feeling
A Day in the Life / Give Peace a Chance
Let It Be
Live and Let Die
Hey Jude
The Word / All You Need is Love
Day Tripper
Get Back
Yesterday
Helter Skelter
Golden Slumbers / Carry That Weight / You never give me your money/The End
Et vous, quelle est votre chanson préférée dans cette liste ? laquelle auriez-vous voulu entendre ? (Je souhaitais aussi And I love her et The fool on the hill, mais on ne peut pas tout avoir)
21:42 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : paul mccartney, paul mccartney concert bercy, beatles, musique | | Facebook
13/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (3ème partie)
Paulo arrive sur scène… Il porte un costume bleu ciel propret, dans le style Beatles première période. Je remarque ses rides et joues flasques… 69 ans quand même… Je me le figure toujours comme le jeune homme des années 60 (surtout en gros plan dans la vidéo de Hey Jude, ici en lien, n’est-il pas charmant ? ♥hiii)
Le concert commence enfin. Macca joue donc Hello Goodbye, qui me rappelle les mauvais souvenirs du collège, alors que j’espérais Venus and Mars et Rock show. Devinez par quoi il a débuté son prochain concert, hein ?!!!! Et pourquoi on a pas eu droit à ces supers chansons nous ?
Macca enchaîne avec Junior’s farm. Une chanson peu connue, sortie uniquement en single, que je juge mineure. Bon. Comme je le redoute, Paulo sélectionne mal ses titres. Il en a composé des centaines, une bonne trentaine magnifiques méritant leur place en concert, comme She’s leaving home, Beware my love ou toutes celles de l’album Ram, mais il les joue rarement voire jamais.
Il joue ensuite All my loving des Beatles. Pareil, pas ma préférée.
Puis vient Jet (voir vidéo du concert), une chanson bien punchy des Wings, le groupe de McCartney après les Beatles. Comme je fais partie du Maccablog, je sais que pendant la chanson les fans vont lever des affiches avec le symbole des Wings : des mains formant des ailes. Je ne participe pas car mal située. En revanche, d’en haut, je vois très bien la réaction de Paul en gros plan sur l’écran : d’abord amusé (on le voit à 0.56 sur la vidéo), puis ému. A la fin de la chanson, il fait le signe des Wings : "you’re welcome, merci mille fois" (en français, please !)". Les maccablogueurs (dont moi seule sur mon balcon) hurlent de joie.
Fait touchant et très apprécié, McCartney fournit de nombreux efforts pour parler notre langue, encore plus que la dernière fois. Il sort plusieurs phrases entre les chansons, on voit parfois qu’il lit des fiches… En 2009, nous étions ses « petits choux ! » cette année nous sommes les «copains ! » Il fait toujours quelques fautes mignonnes «maguenifique », se trompe dans le masculin-féminin "chanson nouveau !", mais comme Jane Birkin, qui habite pourtant en France depuis 40 ans...
Comme à chaque fois, Paul rajoute "The song for the people of France" : «Michelle ma belle, sont des mots qui vont très bien ensemble… »
Paulo nous explique en français qu’il va chanter des chansons « pour la première fois en France » comme The night before et The word.
Il s’installe au piano, je l’ai donc pile en face de moi (hiiiii) mon frère peut zoomer sur son téléphone portable (haaaaaa) et ma voisine me prête ses jumelles (oooooooh). Macca joue l’émouvante The long and winding road
that leads to your door, will never disappear…
many times I’ve been alone, and many times I’ve cried...»
Mais je ne chougne pas. Les fans sortent leur iphone et l’image du briquet allumé, qui a remplacé l’objet en lui-même (mémé nulle en nouvelle technologie ne connaissait pas).
La set list ressemble beaucoup à celle du précédent concert, mais cette fois-ci Paul rajoute des chansons que j’adore. Je rêvais de l’entendre un jour jouer cet air que je considère comme un chef d’œuvre, et c’est chose faite : il annonce en français : « pour les fans des Wings » : il joue 1985. (Cliquez sur les liens !)
Il enchaîne avec une autre chanson magnifique et adorée (j’ai le cœur qui bat de plus en plus fort) : Maybe I’m amazed. Si tout le monde a salué la performance vocale de Macca, j'ai trouvé qu'il faiblissait sur cette chanson (qu'en pensez vous ?).
Puis il joue une autre chouchou, I’ve just seen a face : Falling, yes I am falling… Je broie le bras de mon frère pour m’empêcher de hurler comme les adolescentes à l’époque des Beatles (mais je crie un peu-beaucoup-quand même).
Bon Macca, finalement tu peux jouer des chansons que j’aime moins, sinon mémé va avoir une attaque.
Assise sur mon balcon, je ne peux pas me déchaîner comme en fosse. Je me vois mal me lever et boucher la vue de tous les voisins autour, mais je ne peux m’empêcher de sautiller sur mon siège comme une puce et de me balancer comme un pendule. Vous avez déjà essayer de danser assis ? Ce n’est pas pratique. Je connais également toutes les paroles des chansons, mais je me retiens de chanter (on est d’abord là pour écouter Macca, pas ma magnifique voix).
A ce propos j’ai un peu envie d’étrangler une de mes voisines qui chante Blackbird en entier, d’une voix fausse et suraiguë, en se trompant dans les paroles et en couvrant la voix de Macca. Moi au moins je chante juste et sur le même ton que Paul.
J’admets que je ne peux pas me retenir de chanter quelques refrains, mais uniquement parce que mes voisins le font aussi : « Baby you can drive my car, and maybe I’ll love you, Bip BIP BIP BIP YEAH !!! » « BACK IN THE US, BACK IN THE US, BACK IN THE USSR !!! » Qui peut résister ?! Personne, toute la salle chante.
Un curieux phénomène apparaît, que l’on est plusieurs à observer. Au fil du concert, en voyant l’accueil triomphal de ses fans, l’effet qu’il produit, l’ambiance du tonnerre, McCartney semble rajeunir… Son visage se détend, se déride. Paulo se trémousse, rit et nous fait des blagues et mimiques comme un gamin. Il a l’air de s’amuser comme un petit fou, ce qui renforce notre euphorie…
Suite et fin (enfin !) demain (et vraiment demain, elle est déjà écrite). (J'ai mis énormément de temps à écrire toutes ces notes et encore plus à choisir des photos et vidéos du concert, merci de les regarder)
P.S : Ceci est la 400ème note !
Et vous, aimez-vous ces chansons ? Quelles sont vos préférées des Beatles et McCartney ? (Electra, je suis sûre que tu en aimes au moins une!)
22:22 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : paul mccartney à bercy, beatles, musique, ram on | | Facebook
08/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (2ème partie)
"Sitting In The Stand Of The Sports Arena
Waiting For The Show To Begin…"
On en était resté là : le parcours du combattant pour obtenir les places restantes. Trois heures seulement après la mise en vente, je peux uniquement acheter des 2ème catégorie « balcon, arrière scène, visibilité réduite ».
Allons-nous bien voir Paulo? Je sais juste qu’on sera sur le côté de la scène. Où exactement ? Il existe une grande différence entre les gradins, à 20 mètres de Macca, et les places en balcon, tout en haut, pourtant les sièges sont au même prix. Par quel numéro le balcon commence t-il ? Si c’est le n°1, ça sent le roussi (je suis en 84…)
Sur Internet je recherche pendant des heures des commentaires sur l’emplacement : « les balcons sont beaucoup trop haut » « les places en M (juste après les miennes donc) c’est une véritable honte de les vendre, on ne voit rien, on est tout derrière la scène etc… »
NOOOOOON !
Je tente alors d’échanger mes places assises contre la fosse. Cinq minutes après, j’ai déjà deux acheteurs potentiels, dont un qui me refilent carrément son nom et numéro de portable (je voudrais l’adresse et la carte bleue aussi ?)
Inquiète, avec mon frère on décide de poser directement la question à Bercy en nous rendant au guichet.
La caissière : « ah oui quand même… Donc pour voir les écrans géants, laissez tomber, impossible. Vous êtes dans le virage, un peu derrière. Vous verrez McCartney de haut. Elle plaisante : Vous pourrez constater s’il est chauve ou porte un postiche… (sur l'image, nos places sont au niveau gris au dessus des jaunes)
Mais c’est pas drôle ! On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ! On parle de Macca et moi là ! L’heure est grave !
- Puis c’est vrai que c’est plus sympa en fosse, on a une meilleure ambiance… Pas besoin de venir 6 heures à l’avance comme certains. Vous y croyez, des fans viennent dès 13 heures ?!! Sont fous les gens !
Confuse, je regarde mes pieds pour ne pas lui avouer que j’ai fait bien pire. Mon frère qui m’accompagne donne le coup de grâce :
- Oh ben ma sœur elle l’a déjà attendu dès 6 heures du matin devant l’Olympia ! »
La caissière me regarde comme une extra-terrestre. Je cherche mon vaisseau pour m’enfuir.
Caissière : « - Faut arriver au dernier moment et se mettre au fond. Tout le monde attend des heures pour s’agglutiner devant, alors qu’en prenant du recul on voit mieux et on a de la place pour danser (c’est EXACTEMENT ce que je disais à mon frère pour le convaincre).
- Mais c’est vrai qu’avec vos billets numérotés vous n’avez pas d’attente, c’est le seul intérêt. Puis par ce froid, ce n’est pas négligeable… Et vous savez à l’avance où vous allés être placés contrairement à la fosse… puis ya des mouvements de foule, on est serrés… non, je vous conseille les places assises, c’est plus sympa. »
Euh… elle ne se contredit pas un peu là ?
Mon frère, soulagé, s’en tient à la deuxième version qui conforte ses attentes (de pépé). Je ne retiens que le début confirmant mes pires craintes… (J’ai tendance à voir le verre à moitié vide...)
Le soir, veille du concert, à la fois excitée par l’évènement et inquiète de ne pas voir la scène, je ne m’endors pas avant 5 heures du matin. Il faut dire aussi que mon frère regarde des vidéos de Paul McCartney jusqu’à 3 heures… (et j’habite un studio).
Le jour J arrive enfin…
Je n’ai jamais vu de file d’attente aussi gigantesque, pour aucun autre artiste. Pourtant je passe 2 fois par semaine devant Bercy, où sont programmés des groupes très connus. La file longe la salle, le parc, pour revenir devant Bercy. Je calcule qu’elle doit faire au moins un kilomètre.
Comme j’ai des places numérotées, je peux arriver au dernier moment, 20 minutes avant. Je nargue double tous les gens qui se pèlent à attendre dans le froid depuis des heures pour entrer dans la fosse, et je me pointe comme une fleur devant l’entrée principale. Pendant la courte attente, j’entends un portable sonner avec la musique de Because (un peu morbide non ?) : « Oui je suis là ! A droite ! » Bon courage pour se retrouver dans une foule de 17 000 personnes.
Comme à chaque concert, je guette les journalistes du Petit Journal. Et cette fois-ci… Je les vois enfin ! Je ne m’approche pas trop quand même, je ne voudrais pas me ridiculiser devant la France entière (je le fais déjà assez toute seule) « une maman doit être fière de son bout de chou » comme disait Yann Barthès le 24 novembre avec les fans de Motörhead. Depuis, chaque soir je guette les images sur canal, mais comme Anne, je ne vois rien venir. Quoi, les fans de Macca ne valent pas les métalleux ? Pourtant certains ont aussi montré leur postérieur…
Je rentre dans le hall de Bercy… Notre porte d’accès se situe tout au fond, c’est exactement la dernière… J’ai peur… Je vais bel et bien me retrouver derrière la scène et je ne verrai pas Macca ! Puis je pénètre dans la salle…
Mais elle n’est pas si grande ! On n’est pas si haut, au deuxième rang en partant du bas ! Et on n’est pas vraiment dans le virage, ni derrière ! Et on a un petit écran juste en face de nous !
Je vais bien voir Macca en fait !!!!
La salle est remplie à ras bord. Je ne peux pas vous mettre de photos car mon nouveau téléphone portable pourri (oui Electra j’en parlerai !), qui indiquait une batterie chargée, s’est éteint dès le début le saligaud. (Je suis mieux située que sur la photo trouvée)
Une sorte de DJ diffuse des reprises marrantes des Beatles (je vous rassure, on n'a pas eu droit aux 3000 versions de Yesterday). Comme pour le concert de 2009, on s’amuse à reconnaître les célébrités. La dernière fois on était juste en dessous et on a pu les voir de près (mon frère était plus intéressé par la belle blonde qui accompagnait Patrick Bruel que par le chanteur). Ce soir-là, je sympathise avec ma voisine qui me prête gentiment ses jumelles. La pauvre n’avait pas calculé que j’étais venue avec toute ma smala et que mon frère allait squatter l’instrument un long moment à la recherche de la nouvelle star.
On reconnaît Lenny Kravitz, Laurent Voulzy, Marc Lavoine, Francis Cabrel, Calogero, Pascal Obispo, et aussi Bruce Toussaint, Guillaume Durand et certainement beaucoup d’autres. (J’espérais Yann Barthès, car il aime bien parler de Macca, et plusieurs fois sur le plateau du Petit journal, pendant l’attente dans le public, il diffusait du McCartney). A la sortie, mon frère a surpris Louis Chédid en train d’échanger son numéro avec Yves Duteil. Bref l’attente est amusante et on ne la voit pas passer. On sent l’excitation monter dans la salle, les gens s’agiter, siffler, chanter…
Puis les lumières s’éteignent…
Paulo va-t-il jouer les chansons que j’attends ? Va-t-il commencer par les mythiques Venus and Mars et Rock Show, idéales pour un début de concert : la première solennelle, la deuxième endiablée ?
Si vous ne cliquez pas pour écouter ces chansons formidables, je ne vous cause plus. Si vous n’aimez pas, vous êtes bannis du blog. (Je plaisante hein, Electra !)
« Sitting in the stand of the sports arena
Waiting for the show to begin… »
« The lights go down, they’re back in town, OK
Behind the stacks, you glimpse an axe
The tension mounts, you score an ounce ole
Temperatures rise as you see the white of their eyes ! »
McCartney arrive sur scène ! La foule l’acclame, l’applaudit, je hurle de mon cri le plus suraigu !
Et là, Macca joue Hello Goodbye. Je la déteste. Déçue et énervée, je prends mon sac et je m’en vais.
Nan je déconne !
Suite et fin (enfin !) demain…
21:38 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mccartney, mccartney à bercy, musique, beatles, yann barthès, petit journal de yann barthès | | Facebook