29/10/2014
A la télé cette semaine : Le mari de la coiffeuse, La liste de Schindler, Roger Rabbit..
Ce soir sur Arte, Le mari de la coiffeuse de Patrice Leconte, avec Jean Rochefort♥♥♥. Ce film est très original, poétique, plein de fantaisie, mais un peu mélancolique et enfantin. En cela, il me fait penser à Toto le héros, que j’adore. Ici, le rêve d’un enfant est tout simplement d’épouser une coiffeuse. Devenu adulte, il le réalise et se laisse porter… Un film littéraire, avec la belle voix de Rochefort en narrateur (comme dans Un éléphant ça trompe énormément). L’acteur trouve ici l’un de ses meilleurs rôles, deux ans après l’émouvant Tandem, du même cinéaste. (voir chanson Il mio rifugio en lien)
Jeudi, après Le pianiste de Polanski dimanche, une autre histoire vraie déchirante pendant la seconde guerre mondiale : La liste de Schindler par Spielberg. Un patron Allemand (Liam Neeson), a sauvé un millier de Juifs pendant la guerre en les faisant travailler dans son usine. Le film a fait polémique à sa sortie, car le personnage est ambigu : certains pensent que dans l’affaire le chef d’entreprise voyait avant tout son profit, puisqu’il faisait travailler les gens gratuitement… Le film a parfois aussi été jugé déplacé et indécent (une scène de suspense dans les douches autour du sort réservé aux malheureux …) Contrairement à Polanski qui garde une distance, Spielberg joue comme à son habitude beaucoup sur les émotions.
Toute autre ambiance sur 6ter, avec Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Une comédie de Robert Zemeckis (Retour vers le futur, A la poursuite du diamant vert). Le film est un hommage délirant à Hollywood et à Tex Avery. Il mêle de vrais acteurs à des personnages d’animation (Betty Boop, Donald, Droopy etc), dans une enquête policière burlesque, pastiche des films noirs.
Et vous, appréciez-vous ces films ?
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27/10/2014
A la télé ce soir : La peau douce, Polnareff...
Sur Arte, hommage à François Truffaut pour les 30 ans de sa mort. Après Les deux anglaises et le continent lundi dernier sur France 2, et la plus belle mélodie de Georges Delerue selon moi (cliquez sur le lien) voici La peau douce et cette chanson très belle mais tire-larmes. Dans ce film, on peut voir Françoise Dorléac, sœur de Catherine Deneuve, morte à 25 ans dans un accident de voiture alors qu’elle se rendait à une projection de son dernier film, Les demoiselles de Rochefort.
L’actrice incarne une hôtesse de l’air, magnifique et pétillante. Elle est la maîtresse d’un écrivain de plus de 20 ans son aîné, moche et falot, on se demande bien ce qu’elle peut lui trouver… Le gars veut quitter sa bourgeoise pour la jeune femme. Et lui, on le comprend ! Une histoire d’adultère banale et tragique, mais avec toute la délicatesse et l’art de la mise en scène de Truffaut, qui filme comme un thriller.
Autre film de Truffaut à minuit 30 ( !) sur France 2, L’amour en fuite. Cette fois, Delerue s’associe à Alain Souchon pour la chanson principale. Je trouve que ce n’est franchement pas la meilleure du chanteur...
Encore un chansonnier français sur France3, Michel Polnareff, avec un documentaire sur l’artiste et un entretien exclusif. Je ne suis pas spécialement fan de sa personnalité mégalomane (j’ai lu son autobiographie). La presse a étalé son histoire : les photos de Paris Match où il s’affiche en short avec 20 kilos de plus de muscles, où il se montre avec sa femme de 30 ans sa cadette… puis il se plaint « mon gosse n’est pas le mien ! » et elle répond « ben oui pour ça faudrait déjà coucher ensemble !» Sordide, grotesque, impudique, beauf.
Les derniers albums de Polnareff sont faibles, j’attends avec angoisse le prochain qui devrait sortir, 24 ans après le dernier Kama Sutra… Mais j’avoue, je possède tous ses disques quand même ! Je suis fan de ses débuts dans les années 60-70, surtout des trois premiers albums, Love me please love me avec par exemple Sous quelle étoile suis-je née, Le bal des Laze avec Mes regrets (non ce n'est pas une chanson d'Indochine !) et l’apothéose avec le troisième album Polnareff’s, une vraie invitation au voyage. Le déclin commence selon moi en 78 avec Coucou me revoilou (rien que le titre…) J’étais la première à acheter ma place le jour de la mise en vente de sa tournée en2007. Bref, je ne manquerai pas ce soir le documentaire de France 3 !
A la même heure sur HD1, Lucie Aubrac de Claude Berri, adaptation de l’histoire vraie de cette résistante. J’avais beaucoup aimé le film quand j’étais ado, qui se déroule en plus dans ma ville natale, mais je ne l’ai pas revu depuis.
Sur L’équipe 21, Coup de tête, ma comédie culte avec Patrick Dewaere, ma photo de bannière… si vous n’avez pas encore vu le film malgré ses multiples rediffusions, je ne peux plus rien pour vous.
Demain, suite des films de la semaine.
Et vous, aimez-vous Polnareff ? Quelle est votre chanson préférée ?
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26/10/2014
A la télé ce soir : Le pianiste, Hero, Harry Potter...
L’embarras du choix ce soir. Je conseillerai en premier sur D8 Le pianiste de Roman Polanski. Le film retrace une histoire vraie, le destin d’un homme pendant la seconde guerre mondiale. Emprisonné dans le ghetto de Varsovie, le pianiste parvient à s’enfuir et survivre dans la ville en ruine. Un film bouleversant, palme d’or amplement méritée. Polanski y a mis toute son âme, car à travers l’histoire du pianiste il raconte aussi la sienne, puisqu'il a également réussi à s’échapper d’un ghetto. Le cinéaste raconte d’ailleurs sa terrible expérience dans un documentaire à ne pas manquer : Le roman de Polanski, a film memoir, de Laurent Bouzereau.
Ambiance plus légère sur Numéro 23, avec Hero de Zhang Yimou. Il ya 2000 ans, la Chine est divisée en 7 royaumes. Le roi des Qin veut les unifier, mais trois dangereux guerriers veulent l’en empêcher. Un homme prétend avoir réussi à tuer les trois indésirables. Il raconte comment au roi… Un récit foisonnant, plein d’imprévus. Un film d’arts martiaux avec Jet Li, mais que l’on peut comparer à Tigre et dragon pour ses combats éblouissants et ses images poétiques.
Autre combat pour la survie, le dernier volet de Harry Potter sur TF1.
Sur France4, Will Smith n’affronte pas les méchants sorciers mais des robots rebelles dans I Robot d’Alex Proyas.
Oss 117, le minable agent secret, combat les espions dans le délirant premier épisode du Caire, sur w9.
Autre comédie parodique, Le chat Potté sur France2.
Demain, suite des films de la semaine.
Et vous, qu'allez vous regarder ?
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22/10/2014
Gaston reprend le travail
Après plus d’un an de chômage, j’ai donc fini par retrouver un boulot. En CDD naturellement. (Pour moi un CDI désigne la bibliothèque du lycée).
La première question qui s’est posée à moi est bien évidemment :
- Quand puis-je poser des congés ?
Mais je ne suis pas inconsciente, pour ne pas me faire repérer comme la Gastonne Lagaffe de service, je n’ai pas posé la question à mon chef dès le premier jour.
J’ai attendu le lendemain. Je sais bien me comporter en société quand même.
Puis j’ai profité qu’un collègue (en CDI depuis 14 ans et n’étant pas parti en vacances depuis 11 mois) en parle : « Pour la Toussaint, j’emmène ma mère se recueillir sur la tombe de mon père dans notre village natal. C’est pas loin, on ira en train…. »
Chacun prend la mine grave de contenance. Je souris malgré moi parce que la gouaille du gars me rappelle Jean Gabin. Je revois l’acteur dans Un singe en hiver, qui prend lui aussi le train chaque année pour visiter la tombe de son père, ses seules vacances (c’est d’un gai).
Moi (sur un ton innocent, voix plus aiguë et joviale) : « - Ah ben justement, comment on fait si on veut poser des jours de congés ? (C’est juste sa phrase qui m’y fait penser, je ne cogite pas du tout là-dessus depuis que j’ai commencé le boulot, c’est-à dire exactement 7h23, que le temps passe lentement, plus que 1692 heures de travail à subir)
Regard consterné de l’assistance : comment ose-t-elle troubler ce moment grave, de recueillement !
Moi (sentant trop tard que j’ai encore fait une bourde) – « Nan parce que… (Comment rattraper le coup ? Jouer sur l’émotion aussi ?) C’est vrai que c’est la Toussaint quoi…
Soudain intérêt du chef : - Ah bon ? Tu as aussi perdu des proches ?
Je pense : « évidemment ! Non j’ai encore mon arrière arrière grand-père qui était canut, il me racontait encore pas plus tard que la semaine dernière comment il a fracassé son métier à tisser sur la tête de son patron pendant la révolte de 1831, haha, sacré Jojo.»
Gênée, je n’ose pas utiliser cette corde sensible qui pourrait pourtant m’être utile. Je suis pudique moi, et l’humour est mon arme préférée comme je l’ai dit ici.
Je pense encore : « Bien sûr que j’ai perdu des proches ! Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, whoh ooh, ce serait le bonheur… » Non, on va attendre de mieux connaître les collègues avant d’utiliser l’humour noir (j’essaierai demain).
La vérité est que je ne sais même plus où sont les tombes, il y en a tellement. Puis les cimetières sont tellement grands, les stèles se ressemblent toutes. Peuvent pas en faire une rose fluo, suivie d’une jaune poussin, et les nôtres avec des enseignes clignotantes « vous êtes ici » (enfin, plutôt « ils sont ici », pas envie de les rejoindre six pieds sous terre). Ca permettrait de se repérer. Puis les couleurs, comme les immeubles de Notting Hill ou de Camdem Town, c’est quand même plus gai. (Ou sinon, on peut customiser les tombes ?)
Peuvent pas aussi tous se faire enterrer dans le même caveau, plutôt que « je veux être enterré là où je suis né » « là où j’ai vécu » « avec ma femme, l’amour de ma vie » (moi je veux être enterrée avec mon chat de ma photo de profil, dans le jardin sous le rhododendron). Nan, côté paternel, maternel, belle-doche, vlan, tous dans le même panier, c’est quand même plus pratique. Mais non.
Donc à la question, je réponds simplement, sans mentir :
- C’est juste que je rentre voir ma famille à chaque vacance scolaire.
Apparemment ce n’est pas une raison suffisante pour me donner des jours de congés. Le chef s’esclaffe :
« Les congés, tu peux rêver, t’en auras pas pendant un an, toute ta durée de travail. T’es vacataire, t’es là pour bosser quand les autres ne veulent pas le faire.
Moi : - mais j’en ai à Noël quand même ?! Les autres entreprises où j’ai bossé fermaient automatiquement pendant une semaine voire 15 jours à cette période.
Il rigole de plus belle : - Ouais ! T’auras ton 25 décembre quoi ! Mais tu pointeras dès le 26.
Je ne peux plus retenir mes réflexions : « - Nan mais noël quoi ! Et le 24 surtout, c’est mon anniversaire ! C’est sacré ! »
Jamais, jamais, une papillote ne travaillera le jour de son anniversaire ! Ce serait renier toute son essence ! Puis faut que je décore le sapin, que j’emballe les cadeaux, que je mange ma bûche, que je fasse de la luge, j’ai du vrai boulot à faire moi !
J’ai donc pris le jour même mes billets de train pour noël. 6 jours.
Et pour la Toussaint aussi.
Je ne l’ai encore pas annoncé au chef. J’attends un peu (par exemple, la fin de ma période d’essai…)
Le travail, c'est la santé
Rien faire, c'est la conserver
Les prisonnier du boulot
Ne font pas de vieux os
Ils bossent 11 mois pour les vacances
Mais sont crevés quand elles commencent
Un mois plus tard ils sont costauds
Mais faut reprendre le boulot
Quiz On connaît la chanson, deux chansons à retrouver dans le texte. Qui en sont les auteurs ?
21:11 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : travail, gaston lagaffe est mon idole | | Facebook