10/11/2014
A la télé ce soir : Indochine, Amen, Shrek...
A la télé ce soir, Indochine sur France ô, oscar du meilleur film étranger en 1992. Une fresque romanesque, sentimentale, passionnée, parfaite pour l’adolescente exaltée que j’étais à l’époque. Je trouvais Vincent Perez trôô bôôô, et je comprenais parfaitement pourquoi Catherine Deneuve, puis sa fille adoptive Vietnamienne, craquaient pour lui dans le film. Quand je me suis retrouvée assise à côté de lui plus de 20 ans après pour une table ronde, j’étais émerveillée d’avance, avant de voir qu’à 50 balais, le beau gosse a perdu pas mal de cheveux.
A la même heure, sur France 4, prince beaucoup moins charmant, Shrek, inutile de le présenter. Le film est suivi d’une autre comédie très réjouissante, de Francis Veber : Les compères, avec l’inévitable François Pignon (Pierre Richard) et Gérard Depardieu. Les deux compères malgré eux, que tout oppose, pense chacun partir à la recherche de leur fils fugueur. Comme dans Shrek, les gags s’enchaînent à un rythme effréné, et je m’en rappelle de beaucoup « il m’a foutu un coup de boule ? »
Sur TMC, un autre prince, Robin des bois, prince des voleurs, la version avec Kevinou Costner♥.
Côté drame, HD1 programme Amen de Costa Gavras. Pendant la seconde guerre mondiale, un jeune jésuite idéaliste, pur et innocent (Matthieu Kassovitz) tente d’avertir l’église du sort des Juifs… Un film très instructif, dur, politique et polémique, comme souvent chez Costa-Gavras (Z, Missing, Eden à l’Ouest).
Demain, suite des films de la semaine
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09/11/2014
A la télé ce soir : The Magdalene Sisters, Cheval de guerre, Le diable s'habille en Prada..
Canal+ fête son trentième anniversaire, je suis abonnée depuis 18 ans. Pour l’occasion, mémé nulle en technologies qui a toujours un train de retard, bénéficie enfin des mêmes avantages que les autres clients : je possède enfin les six chaînes, avec la spéciale séries, et canal + à la demande. Je peux donc regarder quatre épisodes à la suite de The americans, au lieu d’attendre un an qu’ils soient rediffusés, un par semaine, à 3 heures du matin sur canal + normal, pendant que le décodeur se réinitialise : gros plan sur l’héroïne : « J’ai obtenu une info primordiale, je crois que les Russes ont arrêté B… écran bleu : « votre décodeur se réinitialise, cette opération peut prendre quelques minutes. Niark niark tant pis pour vous.» Je pourrais aussi faire comme tout le monde, regarder gratuitement en streaming sur internet, mais dois-je vous rappeler mon surnom déjà ? J’ai tout de même réussi à installer toute seule comme une grande le nouveau décodeur. Bon, l’image n’est pas au bon format et je rate la fin des sous-titres, mais comme mémé a toujours une vieille télé cathodique avec le son qui ne fonctionne que sur une enceinte, on ne va pas chipoter.
Pour deux semaines, j’ai également accès à toutes les chaînes documentaires et cinéma, avec des centaines de films à la demande. Le loup garou de Londres ! ça fait si longtemps ! Regarde les hommes tomber, le premier Jacques Audiard qui m’a fortement impressionnée à sa sortie, pas revu depuis ! Bref, je vous préviens, je ne sors plus de chez moi tant que je n’aurais pas rattrapé mon retard de films et de séries (The affair, c’est bien ? Les 5 saisons d’Engrenages, aurais-je le temps de les regarder ?)
Je fais donc court, Canal+ m’attend. Pour les films de ce soir, je vous conseille donc :
Sur D8, The magdalene Sisters de Peter Mullan (l’acteur de My name is Joe). Un film dur et bouleversant sur ces jeunes filles Irlandaises enfermées dans des institutions catholiques car elles ont « péchées » : filles-mères, violées, dont les enfants leur ont été retirés de force. Une terrible réalité racontée également dans le magnifique Philomena, je vous en parlais ici. Récemment, on a découvert les corps de 800 enfants dans la fosse septique d’un couvent irlandais…
On retrouve Peter Mullan comme acteur sur France 2, dans un film très émouvant lui aussi. La guerre de 14/18 à travers le destin… d’un cheval ! L’idée de Cheval de guerre pourrait sembler risible : comment peut-on s’intéresser au sort d’un animal alors que près de 20 millions de personnes sont mortes pendant la grande guerre ? Mais justement, en s’occupant d’un être plus faible et innocent, les hommes montrent leur humanité… Le film est signé Spielberg, maître des émotions, donc chouinerie garantie.…
Sur le sujet de la guerre, je vous conseille l’étonnant et passionnant documentaire Mourir pour la patrie, de l’école aux tranchées, à 22h25 sur France5. (voir en lien). Après la défaite de 1870 contre les Prusses et la perte de l’Alsace-Lorraine, les instituteurs, les livres, les musiques, inculquent dès la prime jeunesse la volonté de revanche contre l’Allemagne. La propagande exalte (et réécrit) les parcours héroïques, le sacrifice pour la Nation… ce qui expliquera l’enthousiasme des Français pour partir à la guerre en 1914. Je me souviens que mon grand-père, né en 1907, chantait avec ferveur Le chant du départ, utilisé pour encourager les soldats pendant la première guerre (pendant laquelle sont morts mes deux arrières grands-pères). A l’origine, c’est une chanson révolutionnaire de 1794 et un hymne à la liberté. Je connais encore les paroles : « La victoire en chantant, nous ouvre la barrière, la liberté guide nos pas (…) La République nous appelle ! Sachons vaincre ou périr, Un Français doit vivre pour elle, pour elle un Français doit mourir ! »
Tout autre genre sur TF1, une comédie, Le diable s'habille en Prada. Meryl Streep est parfaite en sosie d’Anna Wintour, la directrice tyrannique du Vogue américain. J’apprécie surtout comme toujours la description de l’univers professionnel, la pauvre innocente (Anne Hathaway) débarquant dans ce monde cruel de la mode, où la compétition et la superficialité sont reines. La partie histoire d’amour gnangnan à Paris est vraiment superflue.
Le livre autobiographique de Lauren Weisburger décrit encore mieux les rapports entre la jeune assistante et son employeur sadique. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille le documentaire sur Vogue et sa rédac chef, The september Issue. Le petit journal aime bien souligner la gentillesse extrême d’Anna Wintour, qui ne répond à aucune question et ne sourit jamais. Il faudra m’expliquer comment une femme sympa comme une porte de prison et à la coupe aussi ringarde que Mireille Matthieu peut influencer autant la mode.
HD1 programme Panic Room, avec Jodie Foster. gros point noir dans le parcours de David Fincher. On ne croit pas à l’histoire, et la mise en scène est vraiment trop poseuse (Dans un plan, la caméra passe à travers l’anse d’une cafetière. Waouh la prouesse technique, mais quel est l’intérêt ?) Je vous conseille plutôt d’aller voir le dernier film de Fincher au cinéma, Gone girl.
Demain, suite des films de la semaine
PS (oui, j’ai dit que je faisais court…)
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03/11/2014
Le Karambolage de l'estomac sur pattes
Une collègue Argentine est installée en France depuis quelque temps. Elle aime comme moi chercher les ressemblances et différences entre nos deux cultures, un peu comme l’excellente émission Karambolage le fait entre les Français et les Allemands.
Alors que je suis en train de manger ma banane et mon carré de chocolat pour le goûter (je ne peux malheureusement pas transporter mon cacao chéri et mes tartines au boulot, ça ferait désordre) elle s’exclame, avec son délicieux accent chantant :
« J’ai remarqué une chose chez vous les Français. Quand vous êtes petits, vous prenez un goûter à 4 heures. Mais vous ne perdez pas l’habitude quand vous êtes grands, c’est marrant »
Moi, croquant mon carré de chocolat : - Oui ! Les Français sont réputés pour leur goût de la bonne chère. Il est logique de prendre un goûter, scronch scronch, on mange à l’aube vers 8 heures le matin avant d’aller bosser. On déjeune à midi. Pourquoi devrait-on ne remanger qu’à 8 heures le soir ? On prend donc un goûter, comme ça on mange toutes les 4 heures, c’est équilibré, scronch scronch.
Autre collègue, yeux ronds : - Ben non, je ne prends pas de goûter moi…
Autre collègue : - Moi non plus…
Autre collègue, sur un ton blasé : - Nan mais laisse tomber, si tu veux étudier les Français, ne prend pas Papillote comme exemple ! Elle n’est pas un modèle de Français moyen. Les gens « normaux » arrêtent de prendre leur goûter quand ils deviennent grands.
Moi : - M’enfin ?! (scronch ?)
Je suis pourtant un exemple de maturité, un modèle à suivre ! Pour parodier Coluche, "le Français, je le suis très mieux que vous et je vous merde !"
Moi : - C’est très bien de prendre un repas toutes les 4 heures, en prenant un goûter, ça évite de trop manger le soir (et de stocker les graisses la nuit, tu devrais en prendre de la graine, toi Moby Dick qui es en surpoids)
Moby Dick : - Pourtant avec tout ce que tu manges à la cantine, c’est dingue que tu aies encore faim à 4 heures !
Je précise que je prends les plats classiques plus équilibrés et meilleurs je trouve, légumes viande ou poisson, alors que Moby Dick choisit systématiquement les frites et pizzas industrielles…
Je me suis donc déjà fait repérer comme l’estomac sur pattes.
Moby Dick, devant le regard réprobateur de l’ensemble des collègues, dit d’une voix triste : - Enfin, tu peux te permettre de manger autant…"
C’était donc ça, de la pure jalousie de baleine devant un corps de sirène
C’est bientôt l’heure des papillotes en chocolat de noël, que j’ai toujours en poche (cette année, ma dernière papillote a tenu jusqu’à Pâques). Devinez qui n’en aura pas…
Je vous laisse, c’est l’heure du repas.
20:00 Publié dans L'estomac sur pattes, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : travail, comment supporter les collègues de bureau, je mange donc je suis, mon goûter, c'est sacré, papillotes en chocolat de noël | | Facebook
31/10/2014
Gaston fête Halloween au travail
Autour de la machine à café, des collègues moroses racontent leurs déboires avec des clients difficiles.
Moi : - "Pour Halloween, je peux venir déguiser, ça mettra l’ambiance !"
On rigole, mais le chef nous interrompt, solennel :
- "Papillote, nous on apprécie ton humour (ben normal ! Puis pour une fois que ça m’arrive au boulot. Euh… c’est ironique ?) mais pas sûr que les clients soient pareils…"
Voilà, je suis muselée, censurée ! C’est pour ça que je vous le dis, même si j’y risque ma vie !
Une grande carrière de comique tuée dans l’œuf !!
Je retente le coup pour noël.
Petit quiz On connaît la chanson
22:39 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : travail, chômage, gaston lagaffe est mon idole | | Facebook