09/11/2014
A la télé ce soir : The Magdalene Sisters, Cheval de guerre, Le diable s'habille en Prada..
Canal+ fête son trentième anniversaire, je suis abonnée depuis 18 ans. Pour l’occasion, mémé nulle en technologies qui a toujours un train de retard, bénéficie enfin des mêmes avantages que les autres clients : je possède enfin les six chaînes, avec la spéciale séries, et canal + à la demande. Je peux donc regarder quatre épisodes à la suite de The americans, au lieu d’attendre un an qu’ils soient rediffusés, un par semaine, à 3 heures du matin sur canal + normal, pendant que le décodeur se réinitialise : gros plan sur l’héroïne : « J’ai obtenu une info primordiale, je crois que les Russes ont arrêté B… écran bleu : « votre décodeur se réinitialise, cette opération peut prendre quelques minutes. Niark niark tant pis pour vous.» Je pourrais aussi faire comme tout le monde, regarder gratuitement en streaming sur internet, mais dois-je vous rappeler mon surnom déjà ? J’ai tout de même réussi à installer toute seule comme une grande le nouveau décodeur. Bon, l’image n’est pas au bon format et je rate la fin des sous-titres, mais comme mémé a toujours une vieille télé cathodique avec le son qui ne fonctionne que sur une enceinte, on ne va pas chipoter.
Pour deux semaines, j’ai également accès à toutes les chaînes documentaires et cinéma, avec des centaines de films à la demande. Le loup garou de Londres ! ça fait si longtemps ! Regarde les hommes tomber, le premier Jacques Audiard qui m’a fortement impressionnée à sa sortie, pas revu depuis ! Bref, je vous préviens, je ne sors plus de chez moi tant que je n’aurais pas rattrapé mon retard de films et de séries (The affair, c’est bien ? Les 5 saisons d’Engrenages, aurais-je le temps de les regarder ?)
Je fais donc court, Canal+ m’attend. Pour les films de ce soir, je vous conseille donc :
Sur D8, The magdalene Sisters de Peter Mullan (l’acteur de My name is Joe). Un film dur et bouleversant sur ces jeunes filles Irlandaises enfermées dans des institutions catholiques car elles ont « péchées » : filles-mères, violées, dont les enfants leur ont été retirés de force. Une terrible réalité racontée également dans le magnifique Philomena, je vous en parlais ici. Récemment, on a découvert les corps de 800 enfants dans la fosse septique d’un couvent irlandais…
On retrouve Peter Mullan comme acteur sur France 2, dans un film très émouvant lui aussi. La guerre de 14/18 à travers le destin… d’un cheval ! L’idée de Cheval de guerre pourrait sembler risible : comment peut-on s’intéresser au sort d’un animal alors que près de 20 millions de personnes sont mortes pendant la grande guerre ? Mais justement, en s’occupant d’un être plus faible et innocent, les hommes montrent leur humanité… Le film est signé Spielberg, maître des émotions, donc chouinerie garantie.…
Sur le sujet de la guerre, je vous conseille l’étonnant et passionnant documentaire Mourir pour la patrie, de l’école aux tranchées, à 22h25 sur France5. (voir en lien). Après la défaite de 1870 contre les Prusses et la perte de l’Alsace-Lorraine, les instituteurs, les livres, les musiques, inculquent dès la prime jeunesse la volonté de revanche contre l’Allemagne. La propagande exalte (et réécrit) les parcours héroïques, le sacrifice pour la Nation… ce qui expliquera l’enthousiasme des Français pour partir à la guerre en 1914. Je me souviens que mon grand-père, né en 1907, chantait avec ferveur Le chant du départ, utilisé pour encourager les soldats pendant la première guerre (pendant laquelle sont morts mes deux arrières grands-pères). A l’origine, c’est une chanson révolutionnaire de 1794 et un hymne à la liberté. Je connais encore les paroles : « La victoire en chantant, nous ouvre la barrière, la liberté guide nos pas (…) La République nous appelle ! Sachons vaincre ou périr, Un Français doit vivre pour elle, pour elle un Français doit mourir ! »
Tout autre genre sur TF1, une comédie, Le diable s'habille en Prada. Meryl Streep est parfaite en sosie d’Anna Wintour, la directrice tyrannique du Vogue américain. J’apprécie surtout comme toujours la description de l’univers professionnel, la pauvre innocente (Anne Hathaway) débarquant dans ce monde cruel de la mode, où la compétition et la superficialité sont reines. La partie histoire d’amour gnangnan à Paris est vraiment superflue.
Le livre autobiographique de Lauren Weisburger décrit encore mieux les rapports entre la jeune assistante et son employeur sadique. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille le documentaire sur Vogue et sa rédac chef, The september Issue. Le petit journal aime bien souligner la gentillesse extrême d’Anna Wintour, qui ne répond à aucune question et ne sourit jamais. Il faudra m’expliquer comment une femme sympa comme une porte de prison et à la coupe aussi ringarde que Mireille Matthieu peut influencer autant la mode.
HD1 programme Panic Room, avec Jodie Foster. gros point noir dans le parcours de David Fincher. On ne croit pas à l’histoire, et la mise en scène est vraiment trop poseuse (Dans un plan, la caméra passe à travers l’anse d’une cafetière. Waouh la prouesse technique, mais quel est l’intérêt ?) Je vous conseille plutôt d’aller voir le dernier film de Fincher au cinéma, Gone girl.
Demain, suite des films de la semaine
PS (oui, j’ai dit que je faisais court…)
20:00 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé, cinéma | | Facebook
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