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29/06/2010

Sex and the city avec Dorothy Parker

dorothy parker bio.gifVous croyiez que j’en avais fini avec Dorothy Parker ? Eh bien non : place à sa biographie. Le titre me titille tout de suite : l'extravagante Dorothy Parker. Je le juge un peu gnangnan. Ensuite, c’est le nom de l’auteur qui me turlupine : « madame de Saint » : il m’évoque l’aristocratie coincée, à l’opposé de la progressiste Dorothy Parker... enfin, il ne faut jamais se fier aux apparences...

Dès les premières pages, j’ai l’impression de tomber dans Sex and the city : une critique des gens chics et riches, des journalistes et écrivains célèbres, qui cache mal en fait l’admiration que l’auteur leur porte. Dorothy Parker évoluait dans le milieu mondain des années folles, elle côtoyait les auteurs les plus renommés (Fitzgerald, Hemingway). Elle décrivait dans ses nouvelles l’hypocrisie des amitiés de la haute société. On comprend dans ses écrits que Dorothy Parker méprisait sincèrement ce milieu bourgeois. Or, j’ai senti que sa biographe, elle, est fascinée par ce milieu.

sex and the city.jpgC’est un peu comme Sex and the city. J’aimais bien la série car les scénaristes se moquaient des personnages. Petit à petit, l’ironie a disparu et ces femmes sont devenues des modèles. Bien sûr, officiellement, on rit toujours de leurs gaffes, mais on apprécie aussi leur liberté et leurs tenues excentriques. Pourtant j’ai souvent pensé qu’elles s’habillaient comme des clowns.
L’héroïne Carrie me semble pathétique, puisqu’elle dépense tout son salaire dans des chaussures hors de prix et souvent moches (par exemple celles avec des plumes roses, sur lesquelles Miranda perd les eaux. J'en ai déjà parlé, faut croire que je m'en remets pas). Elle ne peut plus acheter son appartement à cause de ses dépenses inconsidérées, elle est victime du monde superficiel de la mode. Elle en est fière au lieu de d’en désoler. Le pire, c’est que les héroïnes soit disant expertes en amour commettent toutes les erreurs possibles avec les hommes. Bref, ce ne sont vraiment pas des modèles à suivre.

C’est pareil pour les magazines féminins. J’ai appris que certaines  journalistes si drôles, qui donnent des conseils pour draguer les mecs, sont en réalité impitoyables avec leur subalternes, sans humour, aigries car incapables de garder un homme. Le problème, c’est qu’elles donnent des conseils aux jeunes filles qui s’empressent de reproduire ces erreurs…
En faisant des recherches, j’ai lu que l’auteur de la biographie, Dominique de Saint Pern, est rédactrice en chef d’un magazine féminin… je saisis mieux sa description un peu admirative du monde superficiel des gens riches et dépensiers, des belles fringues, des célébrités …

En lisant cette biographie, on constate que, comme les héroïnes de Sex and the city, Dorothy Parker est une victime des hommes et de la mode. Elle choisit les types que je méprise le plus et que je repère à 20 000 km : les plus machos, les plus crâneurs, flambeurs, superficiels, instables et égoïstes, qui la laissent tomber comme une vieille chaussette (après l’avoir engrossée et contrainte à l’avortement, pour l’un d’eux). Pour ces losers, elle se ruine en vêtements de luxe, elle les défend même quand un de ses pauvres types la bat !

Bref, Dorothy Parker n’est pas montrée sous son meilleur jour. Je pensais que les filles décrites dans ses nouvelles étaient inspirées par les femmes de son entourage, pas par elle-même... Du coup je comprends mieux pourquoi Dorothy Parker se méprisait à ce point (elle a même tenté plusieurs fois de se suicider.)
Ajouté à cela, l’écrivain qui était célèbre pour ses bons mots et son redoutable sens de la répartie était aussi connue pour dire du mal de ses amis dès qu’ils avaient le dos tourné. Je n’aime pas vraiment cette mentalité et méchanceté gratuite…

Je finis par le pire de tout, l’inconcevable, l’incompréhensible, l’inacceptable, l’inexcusable, pire que l’hypocrisie, le goût du luxe, de l’argent et des pauvres mecs :
Dorothy Parker adorait les chiens et en possédait des dizaines ! Quelle horreur ! Des chiens ! Les écrivains préfèrent toujours les chats, qu’est ce que c’est que cette hérésie ?
Je plaisante (à moitié).

Sinon, rassurez-vous, Dorothy Parker reste toujours un formidable écrivain féministe. J’ai forcé sur le défaut que je lui ai trouvé, mais cette biographie de Dominique de Saint Pern est très agréable à lire, bien documentée, on ressent facilement la vie mouvementée de Dorothy Parker, même si je n’ai pas adhéré à tous les aspects de sa personnalité… bref, je pense que la plupart de mes lectrices l’apprécierait beaucoup.

Vous avez vu le film sex and city 2 ? il vaut le coup ou ce n'est qu'une longue pub pour des fringues et produits de marque ?

P.S : ce soir je vous conseille la soirée théma sur Arte : "je consomme, donc je suis"

23/06/2010

ciné mai : Freddy les griffes de la crazy night

crazy night.jpgJe préviens tout de suite Seb, qui a publié une critique du film Into the Wild dont je partage l’opinion et qui attendait avec impatience la mienne sur Freddy, que je n’ai pas trouvé grand-chose à tirer de ce film…

Freddy, les griffes de la nuit de Samuel Bayer

J’avais apprécié le premier film. Le prétexte des cauchemars (des adolescents se font tuer dans leurs rêves) permettait de créer un monde toujours changeant, onirique, redoutable (surtout quand on est insomniaque). Ici, rien de tout ça. Les rêves ne sont pas originaux, les possibilités scénaristiques ne sont pas exploitées. Parfois, comme dans tous les rêves, le héros passe d’un lieu à un autre sans logique, mais c’est mal filmé. Certains effets spéciaux sont grotesques (le corps de Freddy traversant le mur par exemple).

Le scénario est proche du néant puisqu’on devine tout depuis le début. Surtout, les personnages et acteurs sont nuls. Les mêmes ados superficiels que l’on voit dans toutes les séries Z américaines : la blondasse UVéisée tête à claques, qui heureusement meurt très vite, le mignon à dents blanches et mèche de cheveux gominée, clone du fade Zach Etron, euh, Efron. L’actrice principale, jolie brune qui garde en permanence la bouche ouverte en cul de poule, comme l’héroïne de Twilight. Comme cette dernière, elle a toujours l’air ébahi, on s’attend presque à voir la bave couler et on a envie de lui refermer sa gueule d’une claque dans le menton.
Le plus désolant, c’est quand même Freddy. Il ne fait absolument pas peur, il est tout petit, malingre, n’a aucun charisme, son visage brûlé provoque plus pitié que dégoût. Présenter Freddy comme un pauvre type n’est pas très efficace pour faire peur au spectateur. Bref, rien à sauver dans ce remake, je me suis ennuyée du début à la fin. 

Crazy night de Shawn Lévy

Pour ne pas aller me coucher d’humeur maussade après un film pourri, j’ai enchaîné Freddy, qui se terminait à 22 heures, avec une comédie qui commençait au même moment. L’affiche promettait : « on n’a pas ri autant depuis Very bad trip ». Eh ben c’est de la publicité mensongère. La folle nuit d’un couple de quadragénaires poursuivie à tort par des gangsters ne restera pas dans les annales. Le film n’est pas aussi tordant et irrespectueux que Very bad trip, il ne s’adresse pas au même public (les 40-60 ans pour le premier, les 15-35 ans pour le second). Les gags sont inégaux et ne s’enchaînent pas vraiment, les situations sont parfois faciles… C’est gentillet, ça se laisse regarder, ça ne dure qu’1h20, c’est frais, mais c’est tout.
Pour info : la robe que l'actrice porte sur l'affiche ressemble, dans une couleur différente et avec un bandeau plus large, à la fameuse que j'avais choisi parmi les ridicules essais... vous vous souvenez...

Et vous, qu'avez vous vu comme films récemment ?

07/06/2010

Bilan ciné mai

kick-ass.jpgSeulement une semaine de retard pour le bilan ciné ! Un jour je parlerai des films quand ils seront encore en salles ! Youpi !

Kick ass de Matthew Vaughn

Un adolescent ordinaire, un père et sa fillette, malgré leur absence de supers pouvoirs, décident de devenir des héros justiciers. Vu la bande annonce, je m’attendais à un film d’action pour gamins, un peu bête. Les spectateurs ont dû avoir la même impression, puisque le film n’a pas fait beaucoup d’entrées. C’est bien dommage, car j’ai été agréablement surprise.

Kick Ass est drôle, avec un vrai scénario, plein de rebondissements, une mise en scène efficace, des acteurs excellents. Le début, qui montre avec humour et justesse les affres de l’adolescence, me fait penser aux prologues des films de Spiderman, quand on voit le héros batailler avec son quotidien (ces passages réalistes sont d’ailleurs mes préférés dans les trois films de la série). Même si la fin cède aux techniques de films d’actions violents, elle est tournée avec tellement de virtuosité, d’humour et de détachement que je l’ai appréciée, alors que je n’aime pas les films d’action. Une bonne surprise. (enfin, pas tant que ça, car j'avais déjà beaucoup apprécié Stardust et Layer cake du même réalisateur)

Robin bois.jpgRobin des bois de Ridley Scott

Une flopée de films a parlé de ce mythe (parmi les plus connus : celui de Michael Curtiz en 1938 avec Errol Flynn, celui interprété par Sean Connery et le Robin joué par Kévin Costner). Ridley Scott parvient à renouveler le genre en s’attardant sur la période qui précède le mythe : quand Robin ne trouve pas encore refuge dans les bois (le film aurait pu se nommer « Robin le soldat » ou « Robin de Nottingham »). L’autre originalité du film, c’est que Marianne n’est plus une pauvre gourde fragile que le héros doit protéger, elle se défend et se débrouille toute seule.

Robin des bois est un bon divertissement, on suit l’histoire avec plaisir. Le gros point négatif, c’est que le film est très académique, il manque cruellement de souffle épique et d’enjeu. Les situations s’enchaînent sans suspense, on sait toujours à l’avance ce qui va se passer.  La bataille finale commençait bien, avec un magnifique panorama sur les deux armées, des plans impressionnants sur les nuées de flèches lancées… puis la guerre se règle en deux coups de cuillère à pot, on n’a pas le temps d’angoisser ou de s’émouvoir. Je ne regrette pas d’avoir vu le film, agréable sur grand écran, mais je ne le reverrai sans doute pas à la télé…


A suivre :
Freddy, Crazy night et L’élite de Brooklyn


Et vous, qu’avez-vous vu au cinéma ?

25/05/2010

Bilan ciné avril

choc titans.jpgUn jour, je vous parlerai des films lors de leur sortie en salles, promis...

Le choc des titans de Louis Leterrier

Enfant, j’adorais le film original de Desmond Davis. Faire le remake de mon film préféré était un crime. Je n’espérais pas grand-chose du réalisateur des médiocres Danny le dog et Hulk 2, mais je ne pensais pas que Leterrier pourrait autant massacrer le scénario… Le choc des Titans raconte l’épopée de Persée, fils de Zeus. Dans le film original, les effets spéciaux étaient réalisés par le maître du genre Ray Harryhausen. Certes, aujourd’hui ils ont bien vieilli, mais pourquoi utiliser une technique si coûteuse si c’est pour la filmer aussi mal ? La mise en scène est tellement nulle, rapide, qu’on ne voit même pas les créatures. Le film est en 3D, mais on le remarque à peine. J’ai même ôté plusieurs fois mes lunettes pour vérifier si elles fonctionnaient !
Le film original était plus complexe, en évoquant de nombreux mythes qui disparaissent dans le remake (Cerbère n’apparaît plus à la porte des enfers par exemple). Surtout, le film de Davis était extrêmement poétique : la scène de l’enlèvement de la princesse pendant son sommeil m’envoûtait totalement. Ce passage préféré n’existe plus dans le remake, comme beaucoup d’histoires sous jacente : plus d’amour entre Persée et la princesse, donc on ne comprend pas pourquoi il tient tant à la sauver ! Bref, encore un film sans intérêt.

Green zone de Paul Greengrass

J’ai choisi ce film car il est réalisé par Paul Greengrass, l’auteur de Bloody Sunday, que j’avais beaucoup aimé à l’époque. Puis je me suis souvenue que le réalisateur était aussi responsable de la série des Jason Bourne (La mort dans la peau etc), films d’actions que j’ai trouvé sans intérêt. J’avais aussi oublié que Greengrass a la maladie de Parkinson, c'est-à-dire qu’il ne sait pas filmer sans bouger dans tous les sens. Surtout, dès les premières minutes du film, je me suis rendue compte que le sujet, les fausses armes de destructions massives en Irak, avait été analysé de nombreuses fois dans des documentaires et que je le connaissais donc déjà. C’était samedi soir, je m’étais levée très tôt le matin pour bosser… bref, je me suis endormie au bout de 20 minutes, puis à mon réveil en sursaut (dû à une explosion à l’écran) j’ai pensé que je serai bien mieux dans mon lit et je suis partie. Je ne peux donc pas vous dire si le film est bon ou pas… mais le fauteuil du ciné est confortable par contre.

Et vous, qu’avez-vous vu au cinéma ?