06/03/2011
La rubrique nécrologique de la semaine (Girardot, Russell, Gainsbourg)
Le décès lundi d’Annie Girardot a fait la une de l’actualité. Tout le gratin du cinéma a assisté à ses obsèques, Delon, Belmondo, Lelouch et comme le surnomme Yann Barthès, « le ministre de la culture à vie » présent à tous les évènements, Jack Lang. Pourtant comme l’a souligné Brigitte Bardot dans son coup de gueule : « Annie qui a été une actrice très importante, a été oubliée par cette famille, entre guillemets, du cinéma… »
Je me souviens bien du discours émouvant de Girardot, lorsqu’elle a reçu son césar pour le film Les misérables de Lelouch, en 1996 : « Je ne sais pas si j’ai manqué au cinéma français, mais à moi, le cinéma français a manqué follement… Et votre témoignage, votre amour, me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas encore tout à fait morte. ». (cliquez sur le lien en rose, Annie Girardot aux césars )
En 2006 elle développe la maladie d’Alzheimer, et finit par ne plus se souvenir de son passé d’actrice. Elle a pourtant joué plus de 50 ans et était la comédienne la plus populaire des années 70, grâce à ses rôles "forts en gueule" dans La zizanie au côté de De Funès, ou dans les films de De broca (Tendre poulet, On a volé la cuisse de Jupiter…)
Le même jour, une autre actrice est décédée, à l’âge de 89 ans. Celle-ci incarnait un tout autre univers que la gouaille populaire d’Annie Girardot. Jane Russell était un sex symbol de l’âge d’or hollywoodien des années 40/50. Elle interprétait la brune donnant la réplique à Marilyn Monroe dans le célèbre Les hommes préfèrent les blondes d’Howard Hawks, en 1953. La pin-up a été découverte en 1940 par Howard Hughes (dont Scorsese a réalisé une biographie, Aviator, avec Di caprio dans le rôle titre). Cliquez sur les vidéos: Jane Russell interprétant Bye Bye baby et Diamonds are a girl's best frienddans Les hommes préfèrent les blondes.
Mercredi, on a fêté l’anniversaire de la mort de Gainsbourg. Je me rappelle aussi très bien lorsque j’ai appris la nouvelle à l’époque, en 1991, il y a 20 ans (bam, gros coup de vieux dans la gueule). Je me tenais sur le pont côtoyant notre maison de campagne, perdue dans mes pensées bucoliques. J’étais ravie de constater que le jardin était déjà en fleurs, il faisait beau, c’était le retour du printemps. Après une semaine passée dans le stress et la pollution de la ville, enfin apaisée et sereine, j’observais la rivière couler… comme c’est symbolique. A ce moment précis mon frère est venu m’annoncer, l’air grave et triste : « Gainsbourg est mort ! » On s’est regardé sans rien dire pendant quelques instants de recueillement. Il était venu nous dire qu’il s’en allait et nos sanglots longs n’y pouvaient rien changer.
Et vous, appréciez-vous ces célébrités ? Quels sont leurs films et chansons que vous préférez ?
Demain, les films à ne pas rater cette semaine
18:05 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cinéma, musique, yann barthès, décès annie girardot, décès jane russell, gainsbourg | | Facebook
01/03/2011
Les oscars 2011, j'y étais !
Oui ! J'étais une des seules personnes à y assister ! En direct !
Enfin, j’étais une des rares à regarder la cérémonie des oscars, en direct depuis ma télé, toute la nuit de dimanche. (Depuis que je suis au chômage je m’endors en moyenne vers 3 heures, mais depuis 10 jours s’est passé à 5 heures.)
Même si la cérémonie était moins farfelue que les années précédentes (pas de sketches entre les différents résultats), j’ai quand même bien ri grâce à l’émission précédant les Oscars, en direct sur le tapis rouge.
Comme chaque année, le journaliste Didier Allouch essaie d’interroger les stars, avant leur entrée dans le théâtre où se déroule la cérémonie. Sur un plateau à proximité, il est encouragé et guidé par le journaliste ciné de Canal, Laurent Weil, Jean-Paul Rouve, ex Robin des bois et acteur (il a interprété le sosie de Polnareff dans Podium) et le comédien Gilles Lellouche.
J’apprécie beaucoup Didier Allouch, il possède une culture cinématographique phénoménale, mais il n’est pas très à l’aise dans le monde des paillettes :
Les stars défilent à la chaîne, avec des centaines de journalistes qui les accostent. C’est hilarant de voir Allouch sur le tapis rouge tenter vainement d’interviewer les célébrités, pendant que ses complices planqués derrière leur écran se moquent de lui. Ces derniers l’exhortent en chœur : « vas-y Didier ! ya Mark Walberg ! Saute lui dessus ! Mais là ! À droite ! NAAAAn trop tard !! »
Le pauvre Didier répète sans cesse : « je vais encore me prendre un gros vent, ya Natalie Portman … » Ces collègues poussent la taquinerie jusqu’à l’imiter, analyser ses ratés et les repasser au ralenti. Par exemple quand Allouch crie d’une voix aiguë et un peu pathétique « Robert !! Robeeert ! » pour attirer l’attention de Robert Downey junior, et que ce dernier lui fait juste un petit signe de la main méprisant qui signifie « bon, tais-toi maintenant ».
Quand le journaliste réussit à prendre une star dans ses filets, comme Christian Bale, ce n’est que pour quelques secondes, et pour poser des questions banales : « Qu’est ce que ça fait d’être ici ? De jouer ce rôle ? » Il reçoit bien sûr toujours les mêmes réponses langue de bois « I love to be here, it’s a great experience»
Comme l’émission est en direct de Los Angeles, que les stars sont nombreuses et passent rapidement, Allouch n’a pas le temps de traduire pour les spectateurs.
En plus, le cinéphile passionné se lance toujours dans des détails techniques superflus et s’intéresse plus aux cinéastes inconnus qu’aux stars internationales. Jean-Paul Rouve ironise : « il y a l’accessoiriste là, si tu l’interrogeais aussi ? »
Laurent Weil essaie d’instaurer une ambiance sérieuse et cinéphile, mais les deux comiques Rouve et Lellouche chamboulent tous ses plans. On a vraiment l’impression d’être dans son salon avec sa bande de potes, ou de regarder une parodie des Robins des bois comme "radio bière foot". Il ne manque plus que les pieds sur la table. Jean-Paul Rouve commente à sa manière le défilé : « oh ! Regardez ! y’a le sosie de Liane Foly ! » ou encore: « Didier ! Pense à refiler mon scénar à un producteur ! » (Effectivement Allouch montre un dossier relié au nom de Jean-Paul Rouve)
Laurent Weil tente encore de recentrer le débat sur le ciné, mais il est sans cesse perturbé. Non seulement par ses collègues, lesquels, on l’a compris, sont plus là pour s’amuser que parler cinéma, mais aussi par l’extérieur : les présentateurs ont laissé leurs portables allumés et reçoivent des appels de leurs amis :
« J’ai un sms de Liane Foly qui confirme son sosie ! »
« Laurent baffie m’écrit que tu n’as pas lu ton dernier message reçu !»
-Ah ? ok (il regarde son portable) : " mon cher Jean-Paul, on est au lit on te regarde, ta maman et moi." Ah le salaud !»
- il m’a envoyé le même à l’instant, mais c’était avec ma femme... »
Gilles Lelouche résume bien l’ambiance en sortant cette vanne : il chante le générique de Fa si la chanter puis se vautre sur la table : « on en a rien à foutre, y’a 20 personnes qui nous regardent, on fait ce qu’on veut !! »
Manque de bol, j’étais dans le lot, maintenant mes 12 millions de lecteurs (au moins) sont au courant.
Outre les présentateurs semant la zizanie (petit hommage à Annie Girardot), avec les aléas du direct, on affronte les inévitables problèmes techniques… Alors que les journalistes pensent obtenir une pause, les magnétos censés diffuser des extraits de films ne fonctionnent pas et les présentateurs sont obligés de "meubler" en racontant (encore) n’importe quoi.
Le mieux, ou plutôt le pire, un générique défile à l’écran, mais canal oublie d'interrompre le son sur le plateau. On entend alors un technicien demander « ça a donné quoi le match ? » (la chaîne diffusait Lille/Lyon juste avant l’émission). Ensuite, on a le droit à l’effet inverse : le son du plateau est coupé. Pendant presque 10 minutes (!) on observe les journalistes parler, s’esclaffer, on voit leurs lèvres bouger mais aucun son n’en sort. A la place on entend la mélodie sirupeuse des Oscars…
Bref, c’était vraiment n’importe quoi cette émission, mais c’était très drôle.
La cérémonie des oscars maintenant…
Et vous, avez-vous regardé cette émission ou le palmarès des oscars ?
17:36 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : cérémonie des oscars 2011, cinéma, canal+, annie girardot | | Facebook
23/02/2011
Le palmarès des Gérard du cinéma 2011
Vendredi aura lieu la cérémonie des César, mais en attendant, on a pu observer une manifestation bien plus véridique et drôle : la célèbre parodie des Gérard du cinéma, avec le trophée "parpaing".
Les intitulés du palmarès étaient comme toujours à se tordre de rire (les gagnants sont notés en gras):
Gérard du film français sorti avec un titre en anglais parce qu'on sait jamais, sur un malentendu, on peut croire qu'il est américain :
- Sweet Valentine avec Vincent Elbaz
- Happy few avec Marina Foïs
- Blind test avec Manuel Blanc
- Kill me please avec Virginie Efira
- Enter the void avec Paz de la Huerta
Je ne peux pas donner mon avis, je ne les ai pas vus, je vais voir peu de films français en salles (j'attends la diffusion sur canal+). Les bandes annonces me suffisent : comme nos films sont en majorité mous du genou, les bandes annonces dévoilent tous les rebondissements…
Gérard du film que tu vas voir alors que ta meuf t'a largué... t'as perdu ton boulot... t'as appris que t'avais le cancer... mais bon, tu t'es dit : « La vie continue, je vais aller au ciné pour retrouver un peu de joie de vivre », et puis, t'arrives devant ton UGC, et là, au menu :
- Pieds nus sur les limaces avec Ludivine Sagnier
- Je voudrais aimer personne avec Sabrina Muller
- Une Nouvelle ère glaciaire avec Mélaine Lebreton
- L'Absence avec Liliane Rovère
- Kill me please avec Virginie Efira
Notons au passage que les titres des films français sont toujours aussi ridicules ou pompeux, après : Non ma fille tu n’iras pas danser, Parlez moi de la pluie, j’me sens pas belle, j’veux pas que tu t’en ailles…
Gérard de l'acteur qu'on croyait mort depuis 1985 et qui en fait, tourne encore:
- Claude Gensac, ex-femme de Louis de Funès, dans L'Immortel
- Venantino Venantini, ex-Tonton Flingueur, dans L'Immortel
- Henri Guybet, ex"Salomon est juif !" de Rabbi jacob, dans Protéger et Servir
- Mylène Demongeot, ex-Fantomas, dans Camping 2
- Bernard Ménez, ex-jolie poupée, dans Ensemble nous allons vivre une très très grande histoire d'amour
Et là j’apprends en effet que ni la « biche » de De Funès ni Venantino Venantini ne sont décédés ! Le lauréat Henri Guybet est l’un des seuls désignés à être présent et à accepter son trophée avec humour et modestie (« je suis ravi, je n’ai jamais été nominé ailleurs ! ») . La grande classe.
Gérard du réalisateur, quand tu vois ses films, ben t'as du mal à réaliser. Parce qu'en fait, lui aussi :
- Alexandre Arcady pour Comme les 5 doigts de la main
- Isabelle Mergault pour Donnant, donnant
- Gaspar Noé pour Enter the void
- Jean-Luc Godard pour Film Socialiste
- Christophe Honoré pour Homme au bain
La gagnante, Isabelle Mergault, ne possède selon ses propres dires pas de notion de cinéma et ne tient pas la caméra sur les tournages…
Gérard du film guimauve que tu te forces à aller voir uniquement pour emballer une meuf :
- L'Arnacoeur avec Romain Duris
- L'Amour c'est mieux à deux avec Clovis Cornillac
- Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d'amour avec Julien Doré
- Les petits mouchoirs avec Marion Cotillard
- La chance de ma vie avec François-Xavier Demaison
Pour une fois j’ai vu le vainqueur, L'arnacoeur, et en réfléchissant je me souviens que dans la salle de ciné les filles étaient beaucoup plus enthousiastes que les garçons …
Gérard du chanteur qui fait l'acteur, ou le contraire, en tout cas dans un cas comme dans l'autre, il le fait mal :
- Patrick Bruel dans Comme les 5 doigts de la main
- Benjamin Biolay dans La Meute
- Lio dans Un Poison violent
- Jacques Dutronc dans Joseph et la fille
- Philippe Katerine dans Je suis un no man's land
- Raphaël dans Ces Amours-là
Je vous ai dit que j’étais pas très loin de Patrick Bruel pendant le concert de McCartney à Bercy ? Il pensait peut-être que les femmes allaient hurler « Patriiiiick !! », mais nous on était là pour Maccaaaaa ! (mon frère était tout de même intéressé par la belle blonde qui accompagnait Bruel) Au concert j’ai vu aussi Voulzy, Durand, des joueurs de foot etc…
Gérard du petit couple qui se la joue Alain Delon et Romy Schneider dans Paris Match, mais qui fait plutôt penser à une pub de la Saint-Valentin pour des Mon Chéri :
- Vincent Cassel et Monica Bellucci
- Gilles Lellouche et Mélanie Doutey
- Marion Cotillard et Guillaume Canet
- Jean Dujardin et Alexandra Lamy
- Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal
Mémé Papillote toujours en retard de trois guerres apprend ainsi les potins people.
Gérard du film où on t'explique que le racisme, c'est pas bien :
- L'Italien avec Kad Merad
- La Rafle avec Mélanie Laurent
- Hors la loi avec Jamel Debbouze
- Rien à déclarer avec Dany Boon
- Elle s'appelait Sarah avec Kristin Scott Thomas
Je compte voir La rafle qui est diffusé en ce moment sur canal. Vous aurez mon avis bientôt. En revanche, hors la loi, le gagnant ex-aequo, je ne vais pas me forcer .
Gérard de l'acteur qui avant nous faisait bien rire et qui maintenant nous fait bien chier :
- Gad Elmaleh dans La Rafle
- Benoit Poelvoorde dans Les Emotifs anonymes
- Bernard Campan dans No et moi
- Albert Dupontel dans Le Bruit des glaçons
- Edouard Baer dans Mon pote
Campan était si drôle quand il faisait partie des Inconnus… Pourquoi s’évertue t-il aujourd’hui à jouer dans des films déprimants (se souvenir des belles choses) ou mauvais (le café du pont )?
Gérard de l'actrice qui bénéficie le mieux des réseaux de son mari, ou plutôt de son futur ex-mari, enfin bon on sait plus trop où ils en sont, toujours est-il qu'elle continue à tourner :
- Arielle Dombasle dans Roses à crédit
Comme chaque année, elle a sa catégorie pour elle toute seule. Parce qu’elle le vaut bien.
Et maintenant, je ne donne plus que l'essentiel (est dans Lactel) :
Gérard du « On n'est jamais mieux servi que par soi-même » :
- La Fête des voisins de David Haddad, avec David Haddad
- Tournée de Mathieu Amalric, avec Mathieu Amalric
- La Comtesse de Julie Delpy, avec Julie Delpy
- Tout ce qui brille de Géraldine Nakache, avec Géraldine Nakache
- Toutes les filles pleurent de Judith Godrèche, avec Judith Godrèche
- No et moi de Zabou Breitman, avec Zabou Breitman
Et enfin les plus importants :
Gérard du désespoir féminin :
- Jane Birkin dans Thelma, Louise et Chantal
- Marion Cotillard dans Inception
- Isabelle Adjani dans Mammuth
- Carole Bouquet dans Libre Echange
- Mathilde Seigner dans Camping 2
- Audrey Tautou dans De vrais mensonges
Gérard du désespoir masculin :
- Jean Reno dans L'Immortel
- Daniel Auteuil dans Donnant, donnant
- Fabrice Eboué dans Fatal
- Franck Dubosc dans Camping 2
- Benoit Magimel dans L'Avocat
- Richard Berry dans L'Immortel
Gérard du plus mauvais film de l'année (et probablement de la décennie) :
- Camping 2 de Fabien Onteniente, avec Franck Dubosc
- La Rafle de Rose Bosch, avec Jean Reno
- Les Aventures d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson, avec Louise Bourgoin
- L'Immortel de Richard Berry, avec Jean Reno
- Imogène McCarthery de Alexandre Charlot et Franck Magnier, avec Catherine Frot
- Enter the Void de Gaspar Noé, avec Paz de la Huerta
- Krach de Fabrice Genestal, avec Gilles Lellouche
Je n’en ai vu aucun. j’ai du goût moi
Et vous, avez-vous vu ces films ? que pensez-vous du palmarès ?
si vous êtes sages, je vous donnerai le palmarès des gérard de la tv, il est encore plus drôle...
16:02 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : gérard du cinéma 2011, cinéma, cinéma français, palmarès des césar 2011 | | Facebook
20/02/2011
Les films de la semaine (Préparez vos mouchoirs, Match point, Les proies)
Beaucoup de films intéressants seront diffusés cette semaine !
Ce soir à 20h35 sur France 2, Match point de Woody Allen. Ce cinéaste me lasse parfois car il propose souvent des films similaires (même thématique, même milieu socio professionnel…) mais celui-ci est vraiment un bon cru. Et ♥Jonathan Rhys Meyers♥ il é trô ♥bôoo♥.
- A la même heure Spiderman 2 est diffusé sur TF1 (oui, pour une fois je conseille un film de cette chaîne). Dans ce blockbuster fantastique, j’apprécie surtout la partie « réaliste », le quotidien de Peter Parker, amoureux maladroit et employé timide. La trilogie est vraiment pleine d’humour. Sam Raimi est un super réalisateur (Un plan simple, Intuitions, Evil dead, Jusqu’en enfer qui est diffusé en ce moment sur canal+) Et James♥Franco♥ il é trô ♥bôoo♥.
Lundi sur Arte à 20h40, ne ratez pas Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier, avec mon acteur préféré, ♥Patrick♥Dewaere♥. Cette oeuvre française a reçu l’oscar du meilleur film étranger, fait suffisamment rare pour être souligné (et en 1979, la sélection était moins consensuelle que maintenant faut croire!) J’adore la scène où Dewaere montre sa collection de l'intégrale des livres de poche. On lui cite un numéro, il peut donner le titre. L'immense bibliothèque me faisait rêver quand j’étais ado.
Blier est mélomane, et le film évoque beaucoup Mozart. Dans la dernière scène, Carole Laure joue une magnifique mélodie au piano, Dewaere commente : « c’est pas du Mozart ça ». J’avais enregistré ce passage à la fin d’une cassette, que j’ai malencontreusement effacée plus tard. Je ne me souvenais plus du titre de la chanson, et je ne retrouvais pas le film en magasin. Quand j’ai eu Internet, c’est une des premières recherches que j’ai effectuée : retrouver cette musique. J’étais très émue en écoutant enfin la réponse : Mélodies hongroises D817 de Schubert. L’air me trotte dans la tête quasiment tous les jours.
- Si vous voulez oublier le temps morose, parallèlement France 4 diffuse la comédie délirante Crazy kung fu de Stephen Chow, déjà auteur de Shaolin soccer, dans le même style déjanté.
Jeudi France 3 diffuse à 23h Les proies de Don Siegel (L’inspecteur Harry). Pendant la guerre de Sécession, un soldat blessé est recueilli dans un pensionnat de jeunes filles. Contrairement à ce que le titre laisse penser, c’est plutôt le beau ♥Clint Eastwood♥, seul mâle perdu au milieu de jeunes filles en fleurs, qui devient une proie… un film troublant (♥Clintounet♥ était trô♥bô♥).
Vendredi, Canal + diffuse l’inévitable cérémonies des César. Comment, vous n’êtes toujours pas abonné ? Mais qu’attendez vous ? (Bon, cher directeur de canal, si tu me lis, je répète que je veux bien en échange de toute ma promo un boulot, ou alors au moins un abonnement gratuit quoi)
Cette semaine, j’espère que vous avez regardé l’indispensable documentaire Prêt à jeter sur la société de consommation. Il était édifiant.
J’ai regardé:
Au cinéma, j’ai accompagné la fille que je garde de temps en temps voir Gnoméo et Juliette. Pas besoin de critique, le titre suffit.
A la télé :
- Pour 100 briques t’as plus rien ! D’Edouard Molinaro (L'emmerdeur, La cage aux folles…). Je le connais par cœur. Quand j’étais ado, sûrement à cause de ce film, je faisais ce rêve récurrent : j’avais volé du fric ou fait une connerie, j’étais poursuivie par les flics mais je réussissais in extremis à sauter dans un avion pour m’enfuir sur une île paradisiaque où on ne me retrouvait jamais. Quelqu’un veut psychanalyser ce rêve ? Je vous rassure, je n’ai pas l’intention de braquer une banque (mais je ne vous promets rien pour la fuite sur une île de rêve…)
- Dirty dancing, j’ai voulu encore tester ce film pour voir si j’étais définitivement un homme. Bon, je me suis encore ennuyée devant les interminables scènes de danse, mais j’avoue que le film remporte des bons points : l’héroïne n’est pas une pauvre petite chose soumise, le thème délicat de l’avortement est abordé… et je comprends mieux pourquoi certaines répliques sont devenues cultes ("on ne laisse pas bébé dans un coin" et "courir après son destin comme un cheval sauvage", je sais pas ce que le dialoguiste a fumé pour les inventer!) Toutefois je n’arrive pas du tout à m’identifier aux personnages et à l’histoire.
- Le grand jour, un curieux film adapté d’une légende de l’ouest : un vieil ermite décide d’organiser son enterrement de son vivant pour savoir ce que les villageois pensent de lui …
- Sleepy hollow de Tim Burton, je ne l’avais pas revu depuis sa sortie en salles en 1999. J’avais retenu son atmosphère sombre et gothique, mais je ne me souvenais pas qu’il était aussi violent et gore. Plus de 10 ans après, je l’apprécie toujours autant. et ♥Johnny Depp♥ il é trô ♥bôoo♥
- Tokyo ! les sketches de Michel Gondry et Bong Joon Ho que je vous avais conseillés.
- Muriel, comédie culte. J’ai chanté Dancing queen trois jours de suite.
Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ? Que comptez-vous voir ?
16:41 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : cinéma, cinéma français, clint eastwood, molinaro, woody allen, 36ème cérémonie des césar | | Facebook