02/02/2018
Série à voir : The leftovers
Subitement, 2 % de la population mondiale se volatilisent en pleine action : au volant de leur voiture, sur leur lieu de travail, dans leur bain... Le mari et les enfants de Nora s'évanouissent à table pendant qu'ils prennent tous ensemble leur petit-déjeuner. Une seule petite ville est épargnée par ces mystérieuses disparitions. Rebaptisée Miracle, des personnes de tous horizons y viennent dans l'espoir de retrouver leurs proches et un sens à ces pertes. Pourquoi certains sont-ils restés plutôt que d'autres ? Sont-ils élus, ou au contraire, punis ? Est-ce le signe d'un renouveau, d'une rédemption et nouvelle vie possible ?
Au début, j'ai eu du mal à rentrer dans l'univers très ésotérique et étrange de la série. (voir ici le générique qui met directement dans l'ambiance) Des faits incompréhensibles ne sont expliqués que des épisodes voire saisons après (pourquoi les membres de la secte fument-ils tous clopes sur clopes ? Pourquoi refusent-ils de parler ?)
On retrouve avec ces questions la patte du scénariste, Damon Lindelof, qui n'est autre que le créateur de Lost... Il m'avait déjà bien embrouillé le cerveau à l'époque, avec ses ours polaires en pleine île du Pacifique. De la même manière qu'avec Lost, je me suis laissée happer, envoûter, comme les personnages de Leftovers qui se mettent à adhérer à de nouvelles croyances.
Leftovers est l'une des rares séries qui s'améliore au fil des saisons, pour terminer en apothéose. Le personnage principal (Justin Théroux) est remarquable d’ambiguïté. Il meurt et revient d'un espèce d'au-delà infernal, ces épisodes à la fois sombres et magnifiques sont intenses, font penser à du Lynch, laissent une forte impression et ont hanté mes nuits. De même que la musique. Leftovers traite du deuil et de la rédemption, et des croyances, en soi, en les autres, la religion... Yes, I'm a believer ! A voir.
20:03 Publié dans Je suis culturée, On connaît la série, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries, à voir sur netflix, à voir sur canal + | | Facebook
29/01/2018
Mémé a regardé une série de son époque : Stranger things
La série joue clairement sur la nostalgie des années 80, et de E.T et des films de S.F en particulier. Dès le générique et son titre rouge et sanglant, on se croirait dans Christine ou Cujo de Stephen King. Les premières séquences, avec l’alien caché dans la remise, les torches dans la forêt de nuit, les jeunes qui jouent à Donjons et dragons, les VTT, annoncent l’hommage à E.T, le film culte de Spielberg qui a marqué plusieurs générations. Certaines scènes sont presque calquées, comme celle de halloween, où Eleven qui doit rester cachée se déguise en fantôme, comme ET. Les références à la SF des années 80 ponctuent le film : les affiches des Dents de la mer, les costumes de Ghostbusters, Halloween ou vendredi 13, une « rencontre du troisième type » avec une créature qui ressemble à celle d’Alien, The thing ou les Gremlins, sans oublier une bande de potes comme les goonies, Eleven qui a des pouvoirs télékinésiques comme Carrie…
Stranger things est un régal pour les cinéphiles. Même ceux qui n’ont pas connu les années 80 s’enthousiasment pour la série. Elle me rappelle mon enfance : chez moi aussi on avait une tapisserie marron affreuse ! Et un vieux téléphone à cadran ! Et ma mère aussi me forçait à me couper les cheveux comme Mireille Mathieu !
La série ne brille pas par son originalité, mais par ses références et l’effet nostalgie qu’elle engendre. Elle parvient même à s’auto plagier : la saison 2 ressemble beaucoup à la première : Mireille Matthieu, pardon, Will, se fait enlever par un méchant alien dans la première saison, puis envoûter par la même bestiole dans la seconde. Il passe la moitié de son temps planqué au fond de sa paillasse à crever de faim et de froid dans la première saison, puis au fond de son lit mort de chaud dans la deuxième.
Sa mère Winona Ryder à moitié foldingo (on la comprend, avec un fils qui s’attire autant de problèmes) transforme sa maison en sapin de noël dans la première saison, en installant des guirlandes clignotantes partout, puis dans la deuxième retapisse sa baraque des dessins de son fils. Quelle mauvaise femme d’intérieur, elle n’est pas bonne à marier comme aurait dit ma grand-mère.
Une fille sauvage et intrépide vient semer le trouble et les premiers émois amoureux dans la première saison, idem dans la deuxième. Vivement la troisième, que Dustin trouve enfin une copine (inutile d’en souhaiter une pour Mireille Matthieu, il est déjà trop occupé à essayer de survivre, on ne va pas espérer en plus qu’il refile ses germes de mec toujours malade à une pauvre ado qui n’a rien demandé.) Je trouve l'actrice qui incarne Eleven très belle, elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Natalie Portman, et je la trouve beaucoup mieux avec le crâne rasé qu'un mouton sur la tête. Sean Astin, le goonies et le hobbit, joue toujours le rôle du brave gars qui aide ses potes et se sacrifie.
De bons acteurs, des bonnes références, à voir. Une troisième saison est prévue pour 2019.
19:17 Publié dans Je suis culturée, On connaît la série, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : strangers things, séries, netflix | | Facebook
27/01/2018
Les séries de 2017
En 2017, j'ai pu profiter d'abonnements Canal +, OCS, et depuis noël, Netflix. Autant vous dire que je découvre le binge watching, je ne sors plus de chez moi (aller au ciné ? ça va pas non, il me reste encore 2 saisons de Black mirror et la dernière de Catastrophe). L'hibernation risque de se prolonger bien après mars. J'ai préféré classer en "déception" plutôt que "bof" (mon système de notation très objectif est digne des plus grands analystes) car j'attendais beaucoup de certaines séries réputées qui m'ont déçue.
Par exemple 13 reasons why, encensée sur les réseaux sociaux et que j'avais hâte de découvrir, mais que j'ai lâché au bout de deux épisodes et demi car je l'ai trouvé trop bluette adolescente (c'est là que je découvre que mémé lit en fait des webzines pour ados de 15 ans.) Idem, j'adorais la série The americans, mais j'ai estimé la cinquième saison très décevante, trop longue et sans gros rebondissements. En 2017, j'ai vu 33 séries (mais je crois que mémé Alzheimer en a oublié) :
S.F / fantasy :
Coups de cœur :
- Black mirror saisons 1 à 4
- Stranger things, saisons 1 et 2
- The leftovers, saisons 2 et 3
A voir :
- Game of thrones, saisons 6 et 7
- Westworld, saison 1
Déception :
- 22.11.63 (assassinat de JFK)
- Room 104
La + perchée :
- Twin peaks, saisons 1, 2 et 3
Policier / enquêtes :
Coups de cœur :
- Breaking bad saisons 1 à 5
- Narcos saisons 1 et 2
- The people vs OJ Simpson
A voir :
- Le bureau des légendes saisons 1 à 3
- Engrenages saisons 1 à 6
Déception :
- The americans saison 5
Drame :
Coup de cœur :
- En analyse saison 1
A voir :
- The knick saison 2
- The deuce saison 1
- Feud saison 1
Pas mal :
- Big little lies saison 1
- Une place à prendre (J.K rowling)
- Berlin 56
Déception :
- The young pope saison 1
- The night of saison 1
- This is us saison 1
- 13 reasons why saison 1
Humour :
Coups de cœur :
- Catastrophe saisons 1 et 2
- 10 % saisons 1 et 2
Pas mal :
- Togetherness saisons 1 et 2
- Casual saisons 1 à 3
- Platane saisons 1 et 2
- Workingirls à l'hôpital
Bof :
- The last man on earth
- You're the worst
17:50 Publié dans Je suis culturée, On connaît la série, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries, séries netflix, séries hbo | | Facebook
21/01/2018
Mémé a vu Star wars, les derniers jedi
J'ai dû vérifier sur internet le titre, car mémé ne le connaissait même pas.
Je résume le film, enfin ce que j'en ai compris :
- Luke fait son caca boudin :
« NAN, laissez-moi tout seul dans mon coin. Je suis le dernier survivant Jedi et le seul qui peut vous sauver, rien à foutre, vous pouvez tous crever, vous êtes tous des cons. Na. Oui je sais, je ne propage pas la philosophie cool des Jedi, que je me suis emmerdé pendant des années à apprendre et à protéger, et puis là je fais tout cramer. Fuck ze system. »
Vivre 30 ans tout seul sur une île, on devient vite zinzin-ronchon. Tatie Danielle change enfin d'avis, au dernier moment. On ne s'en doutait pas du tout :
Rey : « - Bonjour, j'ai traversé toute la galaxie et bravé tous les dangers pour vous trouver. Je viens vous demander votre aide pour sauver les gentils car on va tous y passer
Luke : - Rien à battre
- D'accord, au revoir, bonne pêche ! »
Durée du film : 3 minutes (générique qui explique les 123 épisodes précédents compris).
Ça ne pouvait pas se passer comme ça, alors après 2h de film où Luke fait son chieur (« J'ai dit non ! Na ! ») il estime enfin : « des jours que que je me fais prier, c'est bon, ils ont compris, je peux venir comme un prince. Puis là le film commence à devenir vachement longuet, il est temps que ça se termine et que je répare le foutoir. Ouais moi je débarque devant tous les ennemis, ils me bombardent, je bouge pas d'un cil. Je vais tous les massacrer d'un regard, je vais leur montrer qui c'est le meilleur. »
J'ai bien rigolé sur les incohérences du film, comme par exemple les méchants qui se télé transportent à la vitesse de la lumière là où se cachent les résistants. Mais au lieu de se placer juste devant la porte et les attaquer par surprise, l'armée se met à 3 km et avance sur des espèces d'éléphants avec de minuscules pattes pas du tout pratiques qui mettent 4 heures pour faire 2 mètres, comme ça les gars ont bien le temps de les voir arriver et de se préparer (à fuir).
Ou bien encore le méchant suprême, Snoke (interprété par Andy Serkis, qui joue aussi Gollum dans Le seigneur des anneaux et King Kong : le mec est abonné aux rôles de monstres ?) Snoke se vante de voir dans l'esprit des autres, mais ne devine pas ce que les spectateurs avaient senti venir : Kylo Ren allait lui piquer son sabre laser. La mort du grand méchant est un peu ridicule : on s'attendait à un combat épique et intense, et puis là, paf, en 2 secondes il se fait découper en deux comme une miche de pain.
Le plus gros reste tout de même toute la partie : « on va trouver le meilleur crypto machin de tout l'univers pour qu'il bousille le vaisseau des méchants ». Quand l'équipe de la résistance le trouve enfin, je suis ravie de voir que ce fameux personnage est incarné par Justin Théroux, le héros de l’excellente série Leftovers et le réalisateur harcelé/ débordé qu'on voit dans Mullholland drive. Mais non, l'acteur n'a même pas une ligne de dialogue et est remplacé par Benicio del toro, dont la mentalité du personnage est à l'image de sa tête de taureau répugnante.
Tout le film reposait sur sa réussite à désactiver le traceur du vaisseau des méchants, et … il échoue. Donc à quoi on servi les 45 minutes sur le sujet ? Juste à nous montrer une nouvelle planète, avec de nouvelles créatures à acheter en peluches en produits dérivés : une espèce de cheval de course qui a la tête du dragon de l'histoire sans fin. En nouveaux zanimaux tout mignons, je préfère les porgs, les créatures pingouins qui font les yeux suppliants du chat potté lorsque Chewbacca mange l'un des leurs (la propagande végan est partout) et le vulptex, le renard de cristal majestueux.
Autre problème du scénario : la vice amirale Laura Dern qui se sacrifie : « faut que quelqu'un reste dans le vaisseau. » (bah pourquoi tu ne demandes pas à un subalterne inutile ?) En voyant la flotte résistante se faire massacrer, elle a l'idée d'envoyer son vaisseau s'écraser sur celui des stormtroopers. Mais pourquoi ne pas le faire à chaque fois alors ? S'il suffit d'un gros vaisseau kamikaze pour éliminer toute la flotte ennemie, inutile d'envoyer au casse pipe tous les braves mecs de la résistance.
La première scène m'a fait peur, avec le méchant roux qui joue extrêmement mal, aussi expressif et charismatique qu'une huître.
Dans le précédent film, quand Kylo Ren ôte solennellement son masque et révèle enfin son visage, tout le monde s'était foutu de sa gueule de mérou. Les scénaristes ont alors pensé que dans cet épisode, il allait enlever le reste et montrer son torse musclé, pour enfin plaire et susciter l'admiration. Peine perdue, la salle a encore éclaté de rire devant cette scène totalement incongrue et ses pectoraux qui ont l'air gonflé artificiellement. Pourvu que dans le prochain épisode, il n'enlève pas le bas.
Quand le mérou parle à Rey de ses parents, j'ai encore cru qu'il allait lui révéler qu'ils étaient frères et sœurs, vu que c'est une marotte de star wars. Je ne crois pas trop au fait que les vieux de l'héroïne soient de vulgaires soûlards qui l'ont vendue, à mon avis c'est la fille de Luke ou une autre histoire de consanguinité, ils sont tous de la même famille ces gens-là.
J'ai bien rigolé à la fin du film quand l’impératrice conclut : « tout va bien, on a tout ce qu'il nous faut ». Il ne reste plus que 12 éclopés traumatisés parmi la résistance, face à des milliers de stormtroopers qui terrorisent la galaxie, mais pas de problème, à 12, on va gérer.
Autre passage bien kitsch, lorsque Léia se retrouve congelée dans l'espace, puis tout à coup se rend compte à 75 ans, il était temps, qu'elle a la force jedi en elle, et revient dans le vaisseau avec la grâce d'une baleine traînée par une corde. Ce problème d'effet spécial se remarque avec Yoda aussi, aussi mal articulé qu'une marionnette de ventriloque.
Les scénaristes ont aussi pensé : « On ne peut pas garder tous les héros de la première trilogie star wars. C'est pas crédible, des milliers de personnages meurent, faut en sacrifier un. Ok, Han Solo. Ah merde, c'était le plus populaire. Bon, il en faut un autre dans le deuxième film, on va tuer Luke. On en garde qu'un, Léia. »
Manque de bol, c'est la seule qui meurt pour de vrai, vous allez bien galérer les gars maintenant pour la mettre dans le prochain film alors que l'actrice n'existe plus : « et si on disait qu'on s'est trompé et que Han solo n'est pas mort ? Ça peut fonctionner, après tout Ripley revient bien dans Alien alors qu'elle a sauté dans le feu ! »
Star wars n'a pas été racheté par Disney mais par Benetton, united colors : « On a déjà mis un Noir, un sud américain.. Maintenant, on va mettre une Asiatique. Dans le prochain épisode, qu'est ce qu'il nous manque ? Ah oui, on a qu'à placer un Indien ! »
Le film est atrocement long, une des potes qui m'accompagnaient s'est même endormie. J'étais persuadée qu'il allait se terminer enfin avec la mort du gros méchant Snoke, mais non, on subit encore 30 minutes…
Comme les derniers films, je ne le reverrai pas sur mon petit écran, c'est un film à voir au ciné pour la beauté des images (l’île, les créatures dans le palace, mais la longue bataille du début, je m'en tapais complet). J'apprécie beaucoup plus les scènes sur la philosophie jedi et la dualité bien/mal ; transmission/rébellion que les batailles interminables. A voir, au ciné.
19:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : star wars, cinéma | | Facebook