28/06/2011
J'ai testé pour vous : le reportage du Petit journal
Hier en passant devant Bercy, je vois des milliers de chevelus attendant l’ouverture de la salle. Bien entendu, curieuse comme un chat, je ne peux m’empêcher d’approcher. Surtout, j’espère enfin croiser… l’équipe du Petit journal de Yann Barthès! A chaque gros concert, surtout avec un public aux cheveux longs et T-shirt noir, Canal + ne manque pas de venir filmer. Je viens souvent dans l’espoir de les rencontrer, mais rien ! Vous vous rendez compte que pour cette raison, j’ai subi des milliers d’adolescentes hystériques couinant dans l’attente de Justin Bieber ? Rien que pour ça, je mérite une embauche à Canal+.
Même sans micro, je vais quand même « interviewer » des fans. Je jette mon dévolu sur une jeune fille, car les mecs à l’air sombre et portant les fameux t-shirt noirs au squelette me rebutent un peu (fear of the dark quoi)
Moi : -Bonjour, vous venez voir qui ?
Jeune fille, l’air blasé : - Iron Maiden… (en même temps ça paraît évident vu les vêtements au nom du groupe, mais certains arborent des Metallica ou AC/DC. Heureusement que je ne porte pas mon t-shirt rose de Macca)
-Ah c’est cool, vous attendez depuis longtemps ? (Elle se tient en début de file)
- 4 heures, et ça commence dans deux… c’est long…
-oh ça va encore, j’ai déjà attendu 10h30 en me levant à 5 heures du mat !
Son intérêt semble se réveiller : ah oui, pour qui ?
- Paul McCartney
- Ah… (petit regard dédaigneux)
Je vois bien qu’elle a l’air de prendre Macca pour un vieux croûton (non mais, il n’a QUE 69 ans !) qui n’a composé que des silly love songs :
- c’est lui qui a écrit helter skelter, qui est considérée comme la première chanson hard rock de l’histoire !
- Iron maiden fait du heavy metal
(J’admets n’avoir toujours pas compris les différences entre hard, death, black metal etc..)
- en tout cas il ya beaucoup de monde pour Iron maiden , la queue est super longue !
- bah pour McCartney elle allait jusqu’à là-bas !
Je ne pensais pas un jour tenir une conversation sur qui a la plus grosse.
Sentant la fille sur la réserve, je la laisse. Elle est peut-être froide car justement, elle crève de chaud : il fait plus de 40 degrés en plein soleil, et comme les autres elle porte du noir, en plus avec des collants ! (Même si l’air doit passer entre les nombreuses déchirures dans le nylon)
Je rejoins un deuxième groupe plus dynamique, pas encore assommé par le soleil, mais certainement bientôt par les bières que les types tiennent dans leur main. Ils chantent ou beuglent Iron maiden à la façon des métalleux. Je leur fais le signe du métal, ils répondent en chœur. Devant leur enthousiasme, je leur dis :
- Continuez comme ça et vous passerez au petit journal !
Ils crient exactement comme ils le font pour l’émission : - Ouais !! petit journal !!!! Yann Barthès !!
Vous voyez, même sans caméra ni micro, j’obtiens la même chose qu’au petit journal. Enfin presque... Heureusement aucun des métalleux n’a fait comme d’habitude dans l’émission : montrer sa lune…
Ils attendaient le concert, j'ai attendu l'équipe du petit journal, j'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue (zaï zaï zaï zaï). Ce soir, j'ai vu que Yann Barthès n'a pas fait de reportage finalement. Heureusement que je suis là.
Et vous, êtes-vous déjà allé à Bercy, et voir quel concert ?
20:56 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : petit journal, yann barthes, iron maiden à bercy, mccartney à bercy | | Facebook
26/06/2011
La rubrique nécrologique et les films de la semaine : Columbo, mes meilleurs copains, BP...
Deux semaines sans billet du dimanche sur la télé. Non, ne croyez pas que je ne regardais plus de films ni de documentaires, c’est IMPOSSIBLE ma télé est ma meilleure amie. Je n’avais simplement plus d’accès à un ordinateur (dans le trou perdu sans Internet où j’ai dû chercher toutes mes fiches de paie depuis 10 ans) ou bien je n’avais plus d’ordinateur du tout (j’ai tenté de faire réparer ma tour, pour apprendre que le problème venait de l’écran, j’ai donc fait le tour des boutiques pour en acheter un, pour me rendre compte finalement que le problème vient bien de la tour, qui rend l’âme).
Ces dernières semaines, j’espère que vous n’avez pas raté tous ces bons films : L'enfer de Chabrol, Torture made in USA de Marie-Monique Robin♥♥♥ (le monde selon Monsanto…) L’effrontée avec Charlotte Gainsbourg, la série Rome, celle de la BBC sur Raisons et sentiments adaptée de Jane Austen… ainsi que les hommages à Jorge Semprun et Peter Falk.
Je n’ai pas lu les livres de l’ancien résistant, mais j’ai vu les films adaptés de ses scénarios : les fameux Z et L’aveu de Costa-Gavras, L’affaire Stavisky d’Alain Resnais, L’attentat et L'affaire Dreyfus d’Yves Boisset.
Avec Peter Falk, c’est encore une partie d’enfance qui s’en va : entre 10 et 13 ans, j’étais passionnée par les histoires policières et je ne ratais jamais un épisode de Columbo. Dans une série policière classique, l’intérêt principal est de savoir qui est le coupable, dans Columbo, on le connaissait depuis le début, pourtant la série était passionnante. Tout résidait dans la personnalité et les tactiques subtiles de l’inspecteur. Je me souviens avoir comparé les questions faussement naïves de Columbo (pour faire parler le coupable), à la maïeutique de Socrate pour « accoucher la connaissance »… (après on se demande pourquoi j’ai raté mon bac philo...)
Avec son vieil imperméable et sa vieille voiture, Columbo montrait qu’il était attaché à ce qu’il possédait et ne ressentait pas le besoin d’en avoir plus. J’adorais qu’il parle tout le temps de sa femme, sans qu’on ne la voie jamais, je trouvais ça très romantique. Pour moi il représentait le type simple et sage, le type bien. Un philosophe quoi ! Contrairement à lui, les coupables étaient riches, orgueilleux, stupides qui ne se fiaient qu’aux apparences. Bref, pour moi Columbo valait bien un cours de philo.
A la télé cette semaine, je vous conseille demain soir sur Arte le célèbre Vol au-dessus d’un nid de coucou, le film aux 5 oscars. Pour échapper à la prison, le petit truand Jack Nicholson se fait passer pour fou et enfermer dans un hôpital psychiatrique, pensant mener une détention plus tranquille. Mais il découvre que les médecins sont pires que les geôliers et les soi disant malades…
Mardi, W9 programme La gloire de mon père d'Yves Robert♥♥♥ (la guerre des boutons, Alexandre le bienheureux, un éléphant ça trompe énormément...). Très bon souvenir d'enfance, je préférais même le film au roman (sûrement grâce au jeune acteur jouant Marcel, qui avait mon âge et dont j'étais un peu amoureuse)
Jeudi, France 3 diffuse la comédie Mes meilleurs copains, avec Gérard Lanvin, Christian Clavier et Darroussin. Des ex baba cools se retrouvent 20 ans après mai 68 : ils ont bien changé…
Comme documentaires, je ne raterai pas celui sur BP et la pire marée noire de l’histoire, mardi à 20h40 sur Arte. J’enchaînerai sur la 2, traitant du Génocide du Rwanda (je n’oublierai jamais le témoignage bouleversant d’une rescapée, rencontrée lors d’une inauguration au musée de la résistance de Lyon). Moins pesant, france 5 diffuse vendredi soir La véritable histoire de James Bond.
Côté série, ne ratez pas Rome, tous les mercredi sur Arte. Les historiens s’accordent pour dire que le récit est réaliste. Attention, la violence règne, les Romains n’étaient pas des enfants de chœur…
Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ? Appréciez-vous Columbo ?
22:09 Publié dans La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : télé, cinéma, columbo, peter falk | | Facebook
24/06/2011
Des nouvelles du panda (le chat obèse)
Elle était d’abord un chaton con
et encore très con (cliquez pour lire)
puis un chat très con
puis une grosse tasse (féminin de gros tas)
ou une vache normande
ou un panda.
Je rappelle que lorsque Papillote (le chat !) était petite, le vétérinaire nous a alarmé : « attention, votre chat fait 4 kilos, il ne faut pas qu’il grossisse plus. » Elle pèse désormais 7,6 kilos. Pendant la saison froide, le panda prend sa fourrure d’hiver pour se tenir chaud, il paraît donc encore plus gros. Alors ça donne une excuse : « mais non, il n’est pas obèse, ce sont ses poils qui donnent cette impression. » Des poils qui pèsent donc 4 kilos de trop. Bizarrement j’ai du mal à y croire…
La vache normande est si grosse qu’elle ne possède plus la grâce, l’agilité et la souplesse légendaires des chats. Elle ne peut plus se retourner ou se baisser pour se laver. Pour atteindre sa patte arrière, elle est obligée de surélever celle-ci.
La preuve en image.
Prise sur le vif.
En prenant cette photo, j’ai éclaté de rire. Le panda s’est immédiatement interrompu pour me fixer d’un œil dédaigneux, puis il est parti « comme un prince », vexé comme un pou. Mes chats sont susceptibles, si la grosse tasse savait que je moque d’elle sur mon blog et montre cette photo compromettante à mes millions de lecteurs, elle ne voudrait plus me miauler.
C’était un communiqué du CCC, comité contre les chats.
En parlant de panda, j’ai également été invité à l’avant première il y a plus d’un mois du film Kung fu panda 2. Lequel est sorti depuis 10 jours... (Mémé train de retard, encore et toujours).
J’ai vu le premier film pendant un cinéma en plein air, sur la plage, j’en garde donc un bon souvenir. J’ai même préféré ce deuxième opus. J’ai bien ri à la révélation du film : le héros, Po le panda, apprend que son père, qui est une oie, n’est pas son géniteur… Ce à quoi Tigresse répond : « Ton père… l’oie ? Tu as dû être étonné... »
J’ai appris en lisant le dossier de presse que Jean-Claude Van Damme incarne la voix d’un personnage. Si je l’avais su plus tôt, j’aurais tenté de repérer d'éventuelles répliques incompréhensibles, comme il peut en sortir : « Si on enlevait l’air, les oiseaux tomberaient par terre et les avions aussi » « Les animaux ne parlent pas trop. Ils parlent avec du “feeling”, mais ils n’ont pas de langage pour nos trouilles à nous. » « Je suis mon meilleur modèle. Si je passe mon temps à prendre un autre modèle comme modèle, comment veux-tu que ce modèle puisse modeler dans la bonne ligne ? »
Et vous, avez-vous vu Kung fu panda ? Possédez-vous un chat obèse ?
18:35 Publié dans Les gentils animaux | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : chat, cinéma, kung fu panda 2, delirious | | Facebook
16/06/2011
Les sous-doués repassent le bac
Ce matin le bac commençait avec la philosophie. C’était la première épreuve, donc la plus stressante car les lycéens appréhendent, et la plus importante pour les littéraires, avec un coefficient 7.
Inutile de dire qu’à l’époque, comme j’étais en terminale L et que j’ai toujours eu tendance à stresser et imaginer le pire, je me suis lamentablement vautrée. La note catastrophique au fort coefficient a plombé tous les autres résultats et j’ai dû redoubler. Je reste persuadée qu’en commençant les épreuves par les maths par exemple (coefficient ridicule pour les littéraires avec moins d’une heure de cours par semaine) j’aurais été plus à l’aise et aurais beaucoup mieux réussi mon épreuve cruciale de philo.
Je n’aurais peut-être pas raté mon bac, donc j’aurais pu rentrer en fac un an plus tôt. Je n’aurais pas eu la même bande de potes (on a tous perdus contact, quelle déception) j’aurais peut-être rencontré des gens plus sympas avec lesquels je serais restée amie, j’aurai peut-être un boulot cool, j’habiterais toujours Lyon. Avec des si on mettrait Paris à la poubelle en bouteille.
Bref, si j’ai raté mon bac, si j’ai rencontré des gens décevants à la fac et si je suis sans boulot et sans allocations à Paris pour payer un loyer exorbitant, c’est uniquement à cause du bac qui commençait par l’épreuve de philo bien entendu. Pas du tout parce que Les sous-doués passent le bac était mon modèle et que j’ai essayé de réussir mes examens sans rien faire (voir bande annonce du film en lien). Mauvaise foi est mon deuxième prénom.
Alors, les sujets du bac philo de ce matin :
Série scientifique :
"Peut-on avoir raison contre les faits ?"
"La culture dénature-t-elle l'homme ?"
Série économie :
La liberté est-elle menacée par l'égalité ?"
"L'art est-il moins nécessaire que la science ?"
Série technologique :
La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ?"
"Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste ?"
Série littéraire :
"Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?"
"L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?"
J’aurais disserté sur ce dernier sujet.
Et vous, qu’auriez-vous choisi et qu’auriez-vous écrit ? Quels sont vos souvenirs du bac ?
20:08 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : bac philo 2011, les sous-doués passent le bac | | Facebook
05/06/2011
A la télé cette semaine : le bonheur est dans le pré, le sens de la vie, le grand chemin
Pour résumer la thématique de la semaine : le sens de la vie se trouve dans le grand bleu ou dans un pré au bout du grand chemin, après avoir surmonté un été en pente douce et un diable s'habillant en Prada. Si si, vous allez comprendre.
Ce soir France 2 diffuse Le bonheur est dans le pré d'Etienne Chatiliez (La vie est un long fleuve tranquille). Le titre fait référence à un poème de Paul Fort. Comme beaucoup sans doute, je me souviens avoir appris ce classique à l’école puis l’avoir récité, toute crispée et les mains dans le dos, sur l’estrade devant toute la classe. Ma hantise. Je me baissais sous mon bureau pour que la maîtresse ne me voie pas, mais elle se faisait un malin plaisir à me désigner pour passer au tableau. Sadique, je te retrouverai.
Un de mes camarades, qui était très à l’aise lui, a récité le poème avec emphase et passion, haussant la voix à chaque strophe. Il gesticulait comme s’il allait vraiment s’élancer du haut de l’estrade et courir dans les champs (il devait être fan du générique de La petite maison dans la prairie). A la fin de son numéro sa récitation l’instit l’a carrément applaudi. Tandis que moi je me collais au tableau dans l’espoir de devenir invisible comme le passe muraille. La maîtresse m’interrompait sans cesse : « plus fort ! On n’entend rien ! »
Dans le film, Michel Serrault ♥♥ ne supporte plus son travail, sa famille, la ville. En regardant une émission du genre Perdu de vue (ou plutôt Perdu de recherche comme imitaient Les inconnus) il décide de prendre l’identité d’un paysan dont il est le sosie… Le film a été tourné dans ma cambrousse, ce qui a fait beaucoup de foin (cas de le dire) à l’époque. Pour une fois qu’il se passait quelque chose dans ce trou, je suis allée voir le tournage, et contrairement à moi une copine a osé demander un autographe à Michel Serrault ♥♥.
Je suis quand même d’accord, le bonheur est dans le pré, cours-y vite cours-y vite, le bonheur est dans le pré, cours y vite il va filer ! Je vais moi aussi me mettre au vert ces temps-ci, mais pas trop longtemps quand même, car la cambrousse manque de cinéma et de bibliothèque, et surtout de canal + et d’Internet (horreur !)
A la même heure Arte diffuse Le grand bleu. Je l’ai vu longtemps après sa sortie, à 13 ans. Peut-être à cause de sa réputation de film culte, j’ai mis la barre trop haut, j’ai été un peu déçue, je l’ai trouvé un peu naïf… et la réaction du héros à la fin m’a étonnée.
A 23h45 France 4 programme L’été en pente douce, avec Bacri, Villeret, Jean Bouise♥ et la troublante Pauline Laffont, disparue tragiquement en 1988 à l’âge de 25 ans (son corps n’a été retrouvé que trois mois après au fond d’un ravin). Je n’ai pas vu ce film depuis très longtemps, mais je me rappelle parfaitement l’atmosphère poisseuse, lourde, pleine de tension, comme un été avant l’orage… Je me souviens aussi des répliques de Jacques Villeret : « passez les autos ! » et « on fait la nature ? »
Incroyable ! TF1 diffuse un film des Monty Python, justement celui qui manquait à la rétrospective d’arte : Le sens de la vie. Mais l’œuvre n’est pas programmée en première partie de soirée, ni en deuxième, ni même en troisième… Non, elle passe à 3h25. Oui, vous avez bien lu. A cette heure-là même moi je ne suis plus devant ma télé. On ne peut même pas parler de cinquième partie de soirée à ce niveau, c’est ridicule, quel est l’intérêt d’une diffusion aussi tardive ?
Lundi TMC diffuse Le diable s’habille en Prada, inspirée de l’expérience de Lauren Weisberger. Elle était l’assistante d’Anna Wintour, la tyrannique rédactrice en chef du magazine Vogue. La partie midinette (les défilés de mode et l’histoire sentimentale à Paris) ne m’intéresse pas, ce qui me plaît dans le film et surtout dans le bouquin, c’est le côté travail comme d’habitude : comment une jeune fille inexpérimentée trouve sa place dans un monde de requins.
Jeudi, France 3 passe un film qui m’a encore beaucoup marqué enfant : Le grand chemin, avec Anémone, Richard Bohringer et la jeune Vanessa Guedg, l’héroïne de la série télé Souris noire : avec ses amis elle enquêtait et résolvait des énigmes policières (qui s’en rappelle ? j’adorais !)
Comme j’étais petite quand j’ai vu Le grand chemin, je ne comprenais pas tout et certains passages me choquaient (par exemple lorsque le garçon ouvre la corbeille à pain et que Bohringer lui dit : « les femmes, c’est pas très catholique », puis lorsque Vanessa Guedg lui parle des trucs de filles...)
Côté documentaire, exploit ! Enfin un qui ne donne pas envie de se réfugier dans une grotte : ce soir, après Le grand bleu, arte diffuse Parle avec les dauphins, où un ado retrouve la parole en nageant avec ces gentilles bestioles. Bon, d’accord, il avait perdu goût à la vie suite à son tabassage par une bande de lycéens, mais faut voir le côté positif hein !
Et vous, aimez-vous ces films ? Connaissiez vous série noire et votre instit vous torturait-il en vous forçant à réciter des poèmes devant toute la classe ?
20:11 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : télé, cinéma, le grand chemin, le bonheur est dans le pré, le sens de la vie, le diable s'habille en prada | | Facebook
02/06/2011
Un baiser papillon : rencontre avec Vincent Pérez et Karine Silla
Les photos sont de Sandra (je n’ai plus d’appareil et elle m’a aimablement dépannée, merci à elle)
Le bon vieux temps où je faisais des critiques ciné pour un journal s’est un peu rappelé à moi. Non, aucun magazine n’a encore proposé de me payer, mais l’agence Way to blue m’a invité à voir le film Un baiser papillon. Avec d’autres blogueurs j’ai ensuite rencontré la réalisatrice, Karine Silla, ainsi que son acteur principal et mari dans la vie, Vincent Pérez.
Un baiser papillon est un film choral, où l’on suit plusieurs personnages se connaissant : Billie (interprétée par Valeria Golino) est atteinte d’un cancer incurable, mais pour ne pas assombrir ces derniers instants, elle le cache à sa famille (Vincent Pérez et les filles de la réalisatrice, Iman Pérez et Roxane Depardieu). Son infirmière (Cécile de France) reporte sa peur de la mort sur son fils, et étouffe dans son couple. Sa meilleure amie Marie (Elsa Zylberstein) rêve de tomber enceinte, mais son époux (le prometteur Nicolas Giraud) est trop absorbé par son travail. Quant à Paul, (Jalil Lespert) son beau frère et l’ex de Marie, il tente d’aider une fille du quartier de Pigalle (ce qui n’est pas sans rappeler son rôle dans l’excellente série de canal +, Pigalle la nuit).
La vie, la mort, l’amour, la famille… Un baiser papillon aborde de nombreux thèmes, avec une pléiade d’acteurs célèbres. Le film choral est un genre qui plaît particulièrement en ce moment (voir le succès des Petits mouchoirs…) car chacun peut s’identifier ou s’attacher à au moins un des personnages. Je suis persuadée qu’Un baiser papillon ravira le public (mais peut-être moins la critique, un peu comme les films de Luc Besson -sa société distribue le film- et de Claude Lelouch - le même genre de film-).
Le titre est parfaitement choisi, car comme l’explique la réalisatrice, le papillon évoque « la métamorphose, celle de personnages qui s’ouvrent ou se ferment à eux-mêmes et aux autres. Le papillon, c’est ce film qui butine d’une vie à l’autre, c’est l’éphémère, la vie, le mouvement, l’envol et la grâce de l’enfant »
Le film est sublimé par la magnifique musique d’Angelo Badalamenti, le génial compositeur de David Lynch. J’ai reconnu tout de suite la b.o d’Une histoire vraie, alors c’est une question que je rêvais de poser : c’est pas possible, la réalisatrice n’a pas pu obtenir le grand Badalamenti pour son premier film ! Eh bien si. Et pas seulement. Je ne reviens pas d’un tel miracle. (Je vais prendre exemple : je vais contacter Yann Barthès pour lui dire que je veux rejoindre son équipe du Petit journal !)
En une heure d’interview, « le miracle et l’acharnement » sont les termes qu’utilisent le plus Karine Silla et Vincent Pérez pour expliquer la préparation du film : « deux ans et demi d’acharnement » pour réunir le budget, une semaine avant le tournage ils ne savaient pas encore si le film existerait. La réalisatrice précise « s’il ne se faisait pas, je voyais le précipice devant moi ».
Alors elle et son mari ont tout tenter et obtenu presque l’impossible : envoyer le film à Badalamenti, qui en composera la musique en 5 jours seulement, tourner avec le danseur étoile Nicolas Le Riche, avec les vrais petits rats de l’opéra, dans l’opéra de Paris même… Vincent Pérez explique qu’il « harcelait » les gens « en téléphonant tous les jours pour avoir une autorisation de tournage : j’ai appris avec ce film que lorsque quelqu’un dit non, il ne faut jamais le prendre pour un non ! »
L’acteur s’est beaucoup investi, présentant un « vrai travail de régisseur ». Lorsqu’il me sert un verre d’eau, un blogueur plaisante même : « vous faîtes vraiment tout, serveur aussi ! » (scoop : Vincent Pérez se reconvertit et devient barman. Le fait que j’aime me faire servir comme une princesse, même par des stars, n’est malheureusement pas un scoop).
La réalisatrice résume la préparation du film ainsi : « il faut oser ses rêves (…) Pour moi, la vie c’est un mélange de volonté, de travail, et de miracle. »
Un baiser papillon lui tenait à cœur car elle « s’est inspirée d’elle et de son entourage, les différentes histoires du film ont été vécues et (elle) les connaît très bien ». Lorsque l’on demande à Vincent Pérez les points communs avec son personnage, il répond « tout ! »
Karine Silla voulait faire « un film sur ce qui nous rassemble, pas sur ce qui nous divise » Elle voulait « aborder les petits et les grands rôles de la même façon » car elle « aime être entourée de gens, d’histoires, être proche d’eux » ( je suis bien d’accord) « les toucher, se fondre dans la foule à l’heure de pointe dans le métro… » (ah non !)
La réalisatrice prépare déjà son deuxième film, Le père noël est Africain, avec encore un fond autobiographique (la recomposition familiale) et qui se passe encore en famille (il réunit Vincent Pérez son mari et Depardieu son ex).
Vincent Pérez, qui je suppose vous avez découvert comme moi dans Cyrano de Bergerac en 1990, puis Indochine et La reine Margot, est également à l’affiche actuellement dans le film de Kad Mérad (« son voisin à la campagne ») Monsieur papa.
Merci à Vincent Pérez et Karine Silla pour leur gentillesse, ainsi qu’à Clémence, Sandra et aux autres blogueurs. J’espère ne pas les avoir empêchés de présenter toutes leurs questions, parce que j’en posais plein! Un seul bémol : la rencontre s’est déroulée dans un restaurant, « ça sentait bon » comme disait l’acteur. Il ne faut pas tenter comme ça un estomac sur pattes ! (c’était une info d’extrême importance)
12:52 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, vincent pérez, jalil lespert, karine silla, lelouch, yann barthès | | Facebook