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29/05/2015

5ème album de McCartney : Band on the run

band on the run.jpgComme prévu j’ai remplacé au boulot les chansons « découverte de radio nostalgie » par du McCartney. Mon collègue qui n’a décidément aucun goût n’a pas aimé. Vexée comme un pou sur la tête d'un chauve, j’ai boudé comme dans la cour de récré : « T’es plus mon copain ! Je te causerai plus jamais !! » Mais j’ai vite compris que c’était un soulagement pour lui. J’ai donc décidé de relever un cran au-dessus : je suis passée à deux chansons par jour, Polnareff et Paulo. Et maintenant… je chante.
« - Qui a tué grand-maman, est-ce le temps où les hommes, qui n’ont plus le temps de passer le temps ?
- C’est moi ! C’est moi qui l’ai tuée ! Et je vais t’achever toi aussi !!
- Le con de collègue, a tué grand-maman, et changé ses fleurs en marteau piqueur… Papillote pour chanter, ne trouve que des chantiers, est-ce pour cela que l’on te pleure ?
- Je te regretterai pas moi je t’assure… 

The grand old painter died last night, his paintings on the wall
Before he went, he bade us well,
And say goodnight to us all
Drink to me, drink to my health
You know I can’t drink anymore… 
- Bon débarras ! »

Cette dernière chanson, Picasso's last words (drink to me), est extraite de Band on the run. Il est l’album préféré des critiques, classé numéro un lors de sa sortie en 1973, six mois après Red Rose speedway.
On y trouve le tube qui ouvre le disque et en donne son nom. Comme toujours Macca le proposera forcément au stade de France, et il l’a joué lors du concert mythique à l’Olympia (1500 personnes, j’étais à 10 mètres de Paul, alors qu’on sera 82 000 au stade de France et que je serai au fond du stade). Je vous ai déjà révélé que lorsque j’ai reconnu à l’Olympia les premières notes de Band on the run, j’ai couiné comme une midinette, et Macca s’est interrompu « faut arrêter, on est filmé » (je traduis en gros). Il a repris la chanson mais j’ai quand même re-miaulé. La preuve en lien ici. Comme vous pouvez le constater on entend très bien au début mes deux cris suraigus isolés (mémé et son train de retard). J’aime partager mes moments de honte.

Je préviens donc les spectateurs du stade de France : je vais vous bousiller les tympans. En plus je broie les bras de mes voisins quand je reconnais mes chansons préférées. Je m’étais rendue seule à l’Olympia (personne n’avait voulu faire la queue à 6 heures du mat dehors par 3 degrés en plein hiver avec moi, je ne comprends pas !) mais après 10h30 d’attente j’ai forcément fini par sympathiser avec des gars. Ils gardent certainement à vie la trace de mes griffes incrustées dans leurs biceps. En plus, ils m’ont parfois portée sur leurs épaules pour que je puisse passer devant la caméra de Canal+ et voie mieux la scène…
Conclusion : venez avec moi au stade de France, vous n’allez pas le regretter. Mon-collègue-qui-n’a-aucun-goût ne veut pas se déplacer, mais j’en ai convaincu d’autres, viendez tous, on louera un car ! Band on the run !

L’album enchaîne avec Jet, un autre tube qui met la pêche, souvent joué par Macca en concert. Puis il continue avec une chanson plus douce que j’aime bien fredonner, Bluebird :
Late at night, when the wind is still 
I'll come flying through your door, 
And you'll know what love is for
I'm a bluebird

La face A se termine par un slow que j’apprécie beaucoup aussi, Let me roll it :
I can’t tell you how I feel
My heart is like a wheel
Let me roll it, let me roll it to you !

Je suis moins fan de la face B, mais l’album se conclut par une chanson que je trouve géniale, que Macca a interprété la dernière fois à Bercy, et j’espère qu’il va réitérer : 1985. Je ne parviens pas à la jouer au piano (voir billet précédent) mais mon frère peut et je l’accompagne au chant.

Sur la pochette de l’album, on peut reconnaître dans le groupe en fuite l’acteur Christopher Lee (Dracula, Saroumane dans Le seigneur des anneaux, Dark Tyranus dans Star Wars).

Alors, vous rejoignez la bande à Basile ou pas ?

Chansons de l’album Band on the run :
- Band on the run
- Jet
- Bluebird
- Mrs Vandebilt
- Let me roll it
Face B :
- Mamunia
- No words
- Picasso’s last words (drink to me)
- Nineteen hundred and eighty five
Bonus :
- Helen Wheels
- Country dreamer

 

27/05/2015

Les chansons maudites

musique, Beatles, mccartney, Polnareff, Souchon, William Sheller, chanson françaiseLa malédiction du chat noir : à chaque fois que je vais à un concert, le groupe ne joue pas mes chansons préférées.
- Concert de Polnareff en 2007 : ni Mes regrets, ni Rosée d'amour n'a pas vu le jour.
- Concert de Souchon au Trianon en 2013 : ni Le bagad de Lann bihoué, ni Rame.
- Concert de William Sheller aux Folies bergères : ni Le nouveau monde, ni Basket-ball.
etc.

Ces chansons dévoilent pourtant des paroles magnifiques, si vraies :
« Vous, qui restez si bien de glace, souffrez que mes mots dépassent, le peu de raison que je tienne, quand vous laissez ma peine, en disgrâce… »
« Mais quand t’étais là, je ne savais rien dire, ils parlaient tous aussi fort, tu ne voyais même pas ce que ça voulait dire, quelqu’un qui tient ton regard aussi fort… »

« Inutile de te lever pour m'écouter, navré de te déranger une si belle soirée, ta robe de mariée est faite pour épouser mes regrets...»
« Rose ma vie, si tu es mon amie, va lui dire que je me meurs d'ennui. Fais-toi douce et belle, mais si elle te renvoie, sors tes épines et lui pique les doigts »

Deux explications : soit j'ai des goûts de chiotte, soit les mecs se disent "oh purée ya Papillote qui vient ! On annule Le nouveau monde remballez les violons ! On va plutôt jouer mon air d'opéra qui dure 18 minutes, le truc bien relou..." "Papillote, ma fan numéro 1 ? Je peux pas jouer Pourquoi faut-il se dire adieu, pas possible ! On va plutôt proposer une grosse bouse comme Tout tout pour ma chérie !"

Sur Twitter, j'écris à Polnareff, qui annonce un nouvel album. Je lui envoie les paroles des chansons : "Si tu reviens nous aurons pour toujours un été sans septembre". Il me retweete et met en favori à chaque fois, vous croyez qu'il a compris le message ?! Je lui ai mâché tout le boulot : j'ai planifié toute sa play-list pour son prochain concert ! (tiens, si je faisais pareil pour McCartney ?)

J'exagère, car ces chanteurs ont composé tellement de bonnes chansons, ils ne peuvent pas toutes les jouer. Polnareff a tout de même chanté L'amour avec toi, Love me please love me, et même une moins connue comme Le prince en otage. Sheller a joué Fier et fou de vous, Le carnet à spirale, Loulou. Souchon Quand je serai K.O et Somerset Maugham...

Je vous ai parlé ici de Calexico et de ma chanson préférée du groupe, Black heart. Devinez ce qui s'est passé lors de leur concert au Trianon fin avril... Plus l'heure avançait, plus j’angoissais « c’est pas possible, ils sont obligés de la chanter…  en rappel ? Ce sera la dernière ?  non, ils joueront sûrement celle qui clôt le dernier album, Follow the river (j’avais raison)». Ça m’a fait décrocher les 15 dernières minutes. Surtout quand la grosse vache la chanteuse a beuglé une chanson que j’ai trouvée inintéressante, sans instrument pour l’accompagner. Un seul homme intelligent a interrompu ce moment de « recueillement solennel » en hurlant « black heart ! » depuis la fosse, et j’ai renchéri depuis le balcon « oui ! black heart ! » Notre appel à la raison n’a pas été écouté. Évidemment, je n'ai pas eu le plaisir d'entendre The news about William ni Si tu disais ni Crystal frontier. Le groupe est venu à Paris en 2013 et j’avais raté à mon grand désespoir le concert. Il avait joué toutes ces chansons…

Mais cette fois-ci, on y croit ! Au stade de France, Macca débutera par Venus and Mars, Rock show et Jet ! Je l'espérais au dernier concert, mais il a commencé par cette niaiserie d'Hello goodbye. Il les a jouées aux autres dates de la tournée, comme ici en lien (regardez, le stade de Sao Paulo est plein, ça va être trop bien le 11 juin !!) Il a aussi chanté Ram on...
Dans 15 jours à Paris, il interprétera enfin mes chansons préférées. On y croit !

 

25/05/2015

Les séries du mois : True detective et The wrong mans

séries, télé,Coup de cœur :
- True detective saison 1, Canal+

Cliquez sur le lien pour écouter la superbe musique du générique, Far from any road du groupe The handsome family. Elle me rappelle Calexico.
Mémé et son train de retard a enfin vu cette série qui fait le buzz (j’attendais la diffusion sur Canal+, je répète, 37 euros par mois, call me neuneu).
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire la fine bouche « mouais, c’est du déjà vu quand même, inspiré de James Ellroy et des classiques des films noirs : les notables qui étouffent l’affaire, le culte satanique (une mise en scène avec des bois de cerf comme dans Hannibal) La fille internée mutique que Cohle interroge, qui parle enfin par bribes puis hurle : on voit ça dans plein de films d’horreur. On devine souvent la suite. C’est assez lent, l’histoire aurait pu être resserrée de moitié…Oui mais ça participe au suspense.

séries, télé,Chaque soir j’avais hâte de voir les prochains épisodes. Attention, spoil : Je me doutais qu’il allait se passer quelque chose entre Rustin Cohle/Matthew McConaughey et la femme, Michelle Monaghan (Gone baby gone, autre film noir)Haha, je ne suis pas tombée de la dernière pluie, on me l'a fait pas ! Mais en fait si. Avec mon sentimentalisme fleur bleue, j’imaginais naïvement qu’ils allaient vivre une grande histoire d’amour, "et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours". Je ne pensais pas qu’elle allait juste s’en servir comme pigeon, dans une scène sordide sans aucun romantisme. Je peux comprendre qu’elle ait envie de se venger de son mari qui la trompe, même si c’est puéril et mesquin. Ok, c’est toujours mieux qu’un inconnu croisé dans un bar, et elle était attirée par lui (normal, Matthew…enfin quand il ne ressemble pas à Vercingétorix vaincu par César, avec sa moustache et ses cheveux longs). Mais briser ainsi son amitié avec l’époux, le seul ami que Rust possède ? Pendant toute la scène, je m’étouffais avec ma papillote et je criais à ma télé (pardon les voisins): « ah la garce ! j’y crois pas ! c’est dégueulasse ! » Dernier coup de pute (cas de le dire) : faire croire à son mari que c’était génial, alors que Cohle s'est comporté comme une brute épaisse « super le mec ! Ah ben ça valait le coup ! » (re-cas de le dire) Et ça a duré 6 secondes… (par pure conscience professionnelle, j’ai chronométré).

séries, télé,J'ai apprécié aussi les lieux de tournage (les bayous de Louisiane, comme Dans la brume électrique, roman policier de James Lee Burke transposé à l’écran par Bertrand Tavernier). J’ai aimé les dialogues et la curieuse relation entre les deux flics aux caractères opposés. Martin, l’optimiste confiant qui trompe sans vergogne sa femme (vous avez vu avec quelle bombasse, Lisa ?!) Rust le rustre, foncièrement honnête, nihiliste misanthrope mystique, qui cache en fait sa sensibilité et une blessure profonde (grand classique)… J’adore la bouche en cul de poule de Matthew, et Woody Harrelson et son étrange diction : quand il parle, on a l’impression qu’il a la bouche pleine de cassoulet. J’ai hâte de voir le prochain duo de la saison 2 : Colin Farell et Vince Vaughn.

- The wrong man(s) saison 1, Arte

séries, télé,Une série anglaise à l’humour décalé, aux nombreuses références (24 h chrono, Jason Bourne…) Deux losers comme personnages principaux, un petit gros jovial et inadapté, et un nerveux stressé : The wrong mans rappelle le duo Nick Frost-Simon Pegg, leur série Spaced et leur trilogie Cornetto (Hot fuzz). Le scénario et le début sont excitants : Sam vient de se faire larguer par sa petite amie, sa patronne au conseil régional, job qu’il n’aime pas. En se rendant au travail, il est témoin d’un accident. Il entend sonner un téléphone portable tombé sur les lieux et il a le malheur de décrocher : « si vous n’êtes pas là à 17h, nous tuerons votre femme ». Sam et son collègue boulet, Phil, voient là une chance de mettre enfin de l’aventure dans leur vie et de devenir des héros…
L’histoire est un régal, malheureusement Arte a eu l’idée saugrenue de diffuser les 6 épisodes à la suite. Le plaisir s’essouffle un peu après 3 heures et les rebondissements paraissent poussifs.

Prochaine série prévue : Mad men, saison 7 

Et vous, avez-vous vu et apprécié ces séries ? 

 

22/05/2015

4ème album de McCartney : Red Rose Speedway

red rose speedway.jpgLe concert au stade de France approchant et les beaux jours revenus, je porte souvent mes T-Shirts des tournées (depuis celle de 1990, j'en ai 6). Je vais remplacer mes chansons "découverte de radio Nostalgie" par McCartney, et mon collègue a intérêt à ne pas se moquer cette fois-ci, non mais.
Red rose speedway sort en 1973. Pour éviter l’échec commercial du précédent disque, passé inaperçu car il portait uniquement le nom des Wings, la photo du chanteur apparaît sur la pochette (et est bien ridicule je trouve).
L'album comporte un tube, le slow « My love », que je connais par cœur. Macca le jouait en concert en hommage à Linda. Il ne le fait plus depuis qu’il est remarié…(comme chanson romantique, il proposera certainement à la place la magnifique « And I love her »)

And when I go away
I know my heart can stay with my love, it's understood
It's in the hands of my love, and my love does it good

And when the cupboards bare
I'll still find something there with my love
It's understood, it's everywhere with my love

And my love does it good
I love oh my love
Only my love holds the other key to me
Only my love does it good to me

Don't ever ask me why, I never say goodbye to my love
It's understood, It's everywhere with my love
And my love does it good…

Red rose speedway contient une de mes chansons préférées, Single pigeon. Une mélodie toute simple, mais elle provoque chez moi un effet d’apaisement. Adolescente je ne comprenais pas les paroles, et je croyais que Paul chantait « I’m not like you ». J’ai découvert des années après en vérifiant sur Internet qu'il prononce en fait « I’m a lot like you » c’est-à-dire le contraire ! Je l’ai fait écouter à une copine et elle l’a trouvé « mignonnette » ce qui m’a un peu vexée car cette chanson est importante pour moi !
Je ne parviens pas à la jouer au piano. Depuis que je me suis coupée entièrement le nerf et le tendon du petit doigt, j’ai perdu beaucoup de sensibilité et dextérité dans la main gauche. Ça paraît étonnant mais en fait tous les nerfs sont reliés (petite pensée pour la jeune interne qui m’a envoyé des pulsations électriques dans le bras afin d’isoler le bon nerf. J’en rigolais au début « mon bras bouge tout seul ! je sens une décharge !» Elle a mis un temps fou, elle s’excusait mais à la fin je serrais les dents « c’est rien je comprends ! (je vais te foutre l’aiguille dans la main tu vas voir !) Lorsque je suis arrivée à l’hôpital, la toute première remarque du médecin a été, avec un air grave « vous êtes pianiste ? Parce que vous ne pourrez plus jamais rejouer comme avant. » Je pensais qu'il exagérait, mais en fait, si. Déjà que j’étais pas douée.

J’avais prêté Red rose speedway à un ami, et sa chanson favorite était celle que je zappe systématiquement, je trouve le rythme balourd : Only one more kiss. Il a ajouté également qu’il n’appréciait pas les medleys, comme celui qui clôt l’album. Celui de fin d’Abbey road est pourtant exceptionnel... Comme quoi les goûts…

Dans Red rose speedway,  j’apprécie la douce « little lamb/dragonfly » où McCartney explique à sa fille :
« I have no answer for you little lamb
I can help you out, but I cannot help you in
Sometimes you think that life is hard
And this is only one of them »

Certains voient dans cette chanson un appel à la réconciliation avec John Lennon :
« How did two rights make a wrong
Since you've gone I never know 
I go on but I miss you so
in my heart I feel the pain
keeps coming back again »

Sinon, j'aime bien le dynamisme des chansons Big Barn bed et The mess. Ou la curieuse Loup qui rappelle Les Pink Floyd.

Chansons de l’album Red rose speedway :
Big barn bed
My love
Get on the right thing
Little lamb dragonfly
Face B :
Single pigeon
When the night
Loup
Medley hold me tight
Bonus :
C moon
Hi hi hi
The mess

Et vous, laquelle de ces chansons préférez-vous ?

 

20/05/2015

Les Franglaises, quiz on connaît la chanson

franglaises.jpg« Tu dis oui, je dis non, tu dis stop, et je dis va, va, va. Oh non ! Tu dis au-revoir, et je dis bonjour, bonjour bonjour, je ne sais pas pourquoi tu dis au-revoir je dis bonjour… »
Moi non plus. Chers Scarabées, pourquoi écrire des paroles aussi stupides ? A cause de cette chanson apprise en cours d'anglais, toute ma classe de 6ème se moquait de mes goûts musicaux. Macca chéri, si tu as le malheur d’ouvrir le concert au stade de France par cette chanson pourrie, comme tu l’as fait à Bercy en 2011, je te préviens, tout est fini entre nous. 

Les Franglaises traduisent littéralement des chansons pop anglophones célèbres, et le public doit reconnaître les airs. Ils sont ensuite chantés, joués, dansés par la troupe. Difficile de cumuler tous ces talents de musiciens et comédiens, et parfois certains ne chantaient pas assez fort ou assez juste. Ou alors mémé a besoin d’un sonotone. J’étais pourtant morte de rire pendant tout le spectacle, surtout le strip-tease : « tu peux garder ton chapeau ! » Ou pendant la chanson de Michel fils de Jacques parfaitement chorégraphiée, Billy Jean n’est pas mon amoureuse.
Les Franglaises ne pouvaient que satisfaire ma chansonnite aiguë et mon goût pour radio nostalgie. La troupe révèle un vrai talent comique, un sens de la mise en scène, une joie communicative. Comme en témoigne cette vidéo. A ne pas rater !

Quiz On connaît la chanson, en plus des trois cités dans le texte, retrouvez ces titres et leurs interprètes :
« Réveille-moi, avant que tu partes partes, ne me laisse pas pendouiller comme un yo-yo »
« Bicyclette ! Bicyclette ! Je veux conduire ma bicyclette ! »
« Il était avec moi, ouais moi, et on continuera en chantant cette vieille chanson, ouais avec moi, chantant, j'aime le pierre et roule, donc remet dix centimes dans la jute-boîte bébé ! »

Les Franglaises, à Bobino demain, vendredi et mercredi prochain.

A vous de jouer !

 

19/05/2015

Bilan "je suis culturée" d'avril

shaun le mouton.jpgJe viens juste de porter mes impôts. Comme chaque année, j'attends le dernier jour. C'est pas comme si je m’appelais Liliane Bettencourt ou si j'avais plein de trucs à calculer soustraire, 15 immeubles et assurances vie à déclarer. Non, j'ai juste à relire ma pauvre ligne de salaire "c'est tout ?! ah oui effectivement, je gagne une misère" puis je dois juste dater et signer. J'ai noté le 15/05/15 " tous ces 5, ça fait joli" pour faire croire "je ne l'ai pas fait au dernier moment en fait, je vous assure !"

Le carnet où je note les films du mois est presque vide : j’ai oublié de l’utiliser, et comme je suis mémé Alzheimer, je ne me souviens pas de ce que j’ai vu… Depuis que je reçois Canal+ et Canal sat à la demande, je ne regarde plus les films en direct. De plus je sélectionne presque exclusivement des séries, grandes chronophages. Je n’ai ainsi plus besoin de lire ma Bible : le programme télé.
Autre changement : j’accepte beaucoup moins d’invitations. Je me sentais obligée d’écrire dessus et elle me prenait du temps d’écriture, au détriment des chroniques de mes incroyables aventures inexistantes. J’ai perdu des fidèles lecteurs du début qui suivaient mes histoires de pôle emploi et du boulot. Des  années après, j’en reparle, revenez ! Come back, baby come back !

2 Films au cinéma :

Coup de cœur :
- Shaun le mouton de Nick Park
Comme dans son Chicken run, le réalisateur utilise la même technique (l’animation de la pâte à modeler) et le même humour (parodies, burlesque). Shaun le mouton est encore plus drôle. Les scènes du restaurant, de l’hôpital et de la fourrière sont hilarantes. (voir en lien) Avec mes deux voisins trentenaires, on était les plus vieux de la salle et de loin ceux qui riaient le plus. J’ai adoré chercher les références (le seigneur des anneaux, la pochette d’Abbey road…) Outre son humour « so british » le film dégage une grande tendresse pour les gentils zanimaux (la pauvre petite chienne abandonnée qui trouve une maîtresse avec les mêmes dents moches qu’elle). Shaun se moque aussi des modes et des gens superficiels. La bande annonce et sa voix off irritante qui explique l’histoire ne fait malheureusement pas honneur au film, car il est presque muet comme un classique du burlesque. Shaun le mouton, un Chaplin des temps modernes. A voir.

- Lost River de Ryan Gosling
Prochain film prévu : aucune idée…

Films à la télé :

D’habitude une trentaine, mais là j’en ai noté… 4. Ça ne m’est jamais arrivé ! Dont un seul film sur canal+, que je n’ai même pas vu en entier, States of Grace. Il était pas mal, mais je n’avais pas le cœur de regarder une histoire de ce genre (une fille qui aide des jeunes en difficulté). Mais que se passe-t-il ? 37 euros par mois pour voir un seul film et une seule série sur Canal+, comment dire…
Prochain film prévu : film ? Que signifie ce mot ? Ça me dit quelque chose pourtant, je crois que j’aimais bien avant…

2 séries :

true detective.jpgCoup de cœur :
- True detective saison 1, Canal+

- The wrong man(s) saison 1, Arte
Prochaine série prévue : Mad men, saison 7

6 concerts :

2 coups de cœur :
- Calexico, Le Trianon
- Les Franglaises, Bobino

- Musique de chambre de François 1er
- We are match, café de la danse
- Faut qu’ça guinche, La dame de Canton
- FFF, Trianon
Prochain concert prévu : Festival We love green

6 expos :

2 Coups de cœur :
- Le cerveau, l’expo neuro ludique, cité des sciences, expo permanente
Aardman, Wallace et Groomit, l’art qui prend forme, musée art ludique, jusqu’au 30 août

François 1er , BNF, jusqu’au 21 juin
Pierre Bonnard, musée d’Orsay, jusqu’au 19 juillet
La géode, cité des sciences
L’argonaute, Sous-marin de chasse des années 50, La cité des sciences
Prochaine expo prévue : David Bowie, La philarmonie de Paris, jusqu’au 31 mai.

5 one men show, théâtre :

2 Coups de cœur :
- Fabrice Luchini et moi, Olivier Sauton, L’archipel
- Vérino (déjà le mois dernier)

- Olivia Moore, mère indigne, théâtre Trévise
- La gueule de l’emploi, Le mélo d’Amélie

 Et vous, qu'avez-vous vu dernièrement ?

 

14/05/2015

3ème album de McCartney : Wild life

wild life.jpgMoins d’un mois avant le concert de McCartney et je n’ai évoqué que deux albums ! Electra réclame la suite…
On en était resté à Ram et le règlement de comptes avec Lennon par chansons interposées. « Too many people preaching pratices, that was your last mistake » « I thought you was my friend, but you let me down » Ce à quoi Lennon répond « How do you sleep ? The only thing you done was "yesterday»

Wild life est le premier album de McCartney avec son nouveau groupe, les Wings. Il sort en 1971, six mois après Ram et est enregistré en seulement 15 jours (prolifique le Paulo). Les relations sont toujours tendues entre les deux anciens amis. Macca en parle encore à travers des paroles désenchantées, mais son appel à la réconciliation ne sera pas écouté. 40 ans après, à chaque concert, McCartney rend hommage à Lennon. Croyant deviner quelle sera la chanson qu’il va jouer, un crétin dans l’assemblée interrompt toujours son discours en criant : « Dear friend ! » Evidemment que non, pourquoi choisir une chanson aussi amère, où Paul demande à John :
« is this really the borderline ? Does it really mean so much to you ?
Are you a fool or is it true ? » (McCartney chante en fait l'émouvante « Here today » et chiale à chaque fois, comme ici à l'Olympia, j'y étais.)

Dear friend semble la seule évocation de Lennon, en fin d’album. On sent néanmoins la colère de Macca dans des chansons enragées qui lui sont peu habituelles, comme Mumbo que j’aime beaucoup, qui ouvre le disque, où il crie à pleins poumons.
Dans la chanson titre, Wild life, il proteste pour défendre les droits des animaux. On raconte que McCartney est devenu végétarien en regardant ses agneaux gambader dans son pré… Il a lancé récemment le « meat free Mondays » le lundi sans viande : «Si vous arrivez à ne pas manger de viande un jour par semaine, je suis convaincu que nous pourrons changer les choses » (vous savez que l’élevage intensif est l’une des principales causes de pollution, de déforestation donc de dégradation de l’environnement. J'essaie de manger de la viande une seule fois par semaine...)

And, man, you just got to care
Wild life, what's gonna happen to
Wild life, the animals in the zoo?
Voir en lien le court-métrage d'animation oscarisé de Nick Park (Wallace et Groomit), L'avis des animaux)

Bip Bop est une chanson beaucoup plus légère et joyeuse, on lui reproche d’ailleurs sa simplicité et son air entêtant. Elle a pourtant inspiré Alain Souchon pour son tube « J’ai 10 ans » !
McCartney continue dans Wild life ses « Silly love songs », comme Some people never know, I am your singer et Tomorrow, que je chante en duo avec mon frère au piano :
« No one else will ever see
How much faith you have in me
Only fools would disagree that it's so
Some people never know »

« Oh, baby, don't you let me down tomorrow
Holding hands we both abandon sorrow... »

Chansons de l'album Wild life :
macca meat free.jpg

Mumbo
Bip Bop
Love is strange
Wild life

Face B :
Some people never know
I am your singer
Bip Bop link
Tomorrow
Dear friend

Et vous, laquelle de ces chansons préférez-vous ?


12/05/2015

Le test de l'ennéagramme

chat intrus.jpgCertains me demandent quel est mon profil sur l’ennéagramme…  A la question « que fuyez-vous le plus ? Je réponds « la banalité. »
On correspond rarement à un type de personnalité pur (heureusement !) mais à une combinaison. Avec l’unique question du test proposé, j'équivaux au type 4, romantique. Alors qu’avec les tests complets j’associe ce profil, passionné-artiste, à celui de l’observateur-cérébral qui reste en retrait et n’exprime pas ses sentiments. Evidemment, ça va pas non ! N’avoue jamais comme dit la chanson :

« Si tu veux qu’on te donne tout ce que tu attends
Si tu veux que l’automne ait le goût du printemps
Sois celui qui déroute et souviens-toi toujours
Qu’il faut semer le doute pour récolter l’amour

Si tu tiens à entendre les plus tendres aveux
Soit celui que l’on aime pour ce qu’il ne dit pas
Qui commence un poème mais ne le finit pas. »

C’est complètement débile comme précepte. Je devrais arrêter radio Nostalgie.

Profil affectif :

Vous avez horreur de la banalité : les émotions tièdes sont sans intérêt, une vie « moyenne » n’a pas de sens. (je ne comprends même pas comment on peut vouloir une vie moyenne ?)
Vous recherchez l’intensité, tant dans la vie en général que dans les émotions en particulier (oui ! Quand je demande son avis à un ami sur une sortie ou autre, il répond invariablement « c’était sympa. » Ce manque de chaleur et d’enthousiasme me donne parfois envie de lui donner des coups de pelle pour le réveiller.)
Vous avez une grande faculté d’empathie avec les émotions des autres (je sais pas, ça dépend ça dépasse)
On peut vous considérer comme un poète, et vous vous sentez « artiste», en tout cas, différent des autres. (oui ! I’m not like everybody else comme chantent les Kinks
Vous rêvez d’un monde meilleur et vous vous réfugiez parfois dans votre imaginaire. (totalement)
Vous fonctionnez sur l’affect, la sensibilité, si ce n’est la sensiblerie. (roh c’est bon hein)
Vous avez besoin de complicité pour vous sentir aimé (c’est normal non ?)
Mécanismes de défense : en croyant souvent « être de trop », vous encaissez tout sans rien dire, vous ne laissez rien voir de ce que vous ressentez. (N’avoue jamais ! même sous la torture !)
Difficultés majeures : La peur d’être abandonné. La rêverie. Le doute.
Dans 8 fois debout, film moyen mais qui aurait pu être super avec un bon scénario, le personnage principal passe un entretien d’embauche. À la question « quelle est votre principale qualité ? Il répond « le doute ». J’ai trouvé ça touchant.
Qualité principale :  la créativité (le doute ?)
Vos principes relationnels : vos relations sont teintées de romantisme, mais vous gardez vos distances tout en aimant être écouté.
Ce que les autres apprécient en vous : votre créativité, votre générosité, votre chaleur. (Hum. A part Gaston Lagaffe, mon surnom est « Le chat sauvage »…)
Comment les autres peuvent agir avec vous :
Ne pas hésiter à exprimer son affection pour vous. (oh oui ! allez-y ! Blaze, flattez-moi !)
Ne jamais vous comparer avec qui que ce soit d’autre. (jamais, quelle horreur)
Etre sincère (évidemment !)
Partager avec vous des moments que vous pourrez déclarer « uniques ».

chats curieux.jpgEn passant des tests d’ennéagramme complets, je me rapproche aussi du profil observateur :

Volontiers distant avec les autres ("le chat sauvage"...)
Vous êtes plutôt à l'aise dans le rôle de celui qui regarde et écoute. (je préfère poser les questions pour éviter qu’on m’en pose)
Vous n'aimez pas vous mettre en avant, ni être regardé.
Mais vous aimez comprendre, tout comprendre, autant le fonctionnement des choses que les situations et les événements. Apprendre est l'un des ressorts de votre vie, l'un de vos grands plaisirs.
(Carrément ! J’ai fait des études de cinéma par envie de développer un sujet que j’aime. Tout le monde me riait au nez : « cinéma ! Ça ne mènera à rien ! »  Je répondais « je sais, mais de toute façon le chômage augmentera, alors autant étudier ce que j’aime vraiment.» 15 ans après, certains commencent enfin à partager mon point de vue. Mon frère a fait du droit alors qu’il détestait ça, mais à son époque cette voie offrait des débouchés. Il est resté des années sans travail et a fini par en trouver un dans un domaine totalement différent…)

Vos émotions vous appartiennent, c'est votre territoire : gare à celui qui voudrait y pénétrer indûment, et gare aux envahisseurs de vie privée ! C'est pourquoi, en amitié, vous mettez du temps à vous dévoiler. (oui !)
Qualité principale : la connaissance. 
Difficultés majeures : devoir fréquenter des inconnus (oui !)
Exprimer vos pensées clairement et rapidement (oui ! je manque de répartie et j'ai du mal à me faire comprendre)
Etre en groupe (horreur)
Vos principes relationnels : vous aimez vous isoler, et le faire savoir, tout autant que vous avez besoin qu'on s'intéresse à vous. 
Ce que les autres apprécient en vous : votre intelligence, votre curiosité, votre intuition. (j’espère ?)
Ce que vous devez améliorer : la communication.  (un blog, ça compte ?)

Et vous, quel est votre profil sur l'ennéagramme ?

11/05/2015

Test : votre personnalité en une seule question

chat-miroir.jpgPar curiosité de chat, j'aime bien faire les tests, même si je me méfie des résultats (les questionnaires saugrenus sur facebook « quelle est la couleur de ton âme ? » J’en parlerai un jour) L’ennéagramme est un test reconnu utilisé par les recruteurs, qui détermine les profils psychologiques, les défauts et qualités, les points à améliorer… Il est assez long, mais en voici un qui résume parfaitement le sujet en une question. Je l’avais déjà vu mais je n’en voyais pas la fiabilité (comment peut-on se définir en un seul mot ?) J’ai fini par le passer. Le résultat m’a bluffée alors je le partage avec vous.
J’ai retrouvé immédiatement la personnalité de certains proches. C’est très instructif, car lorsqu’on lit en détail, on s’aperçoit qu’ils correspondent en fait à mon caractère opposé. De même, ma meilleure amie a sélectionné le mot que j’aurais choisi en dernier, et inversement. Comme quoi les contraires s’attirent…
Je suis très curieuse de connaître vos réponses, n’hésitez pas à me les donner en commentaire.

Que fuyez-vous le plus ?

tests, tests psychologiques, ennéagrammeL’imperfection
La solitude
L’échec
La banalité
L’envahissement
La trahison
L’immobilisme
La faiblesse
Le conflit

Cliquez ici pour effectuer le test et voir les résultats. (sur la photo, le pauvre petit chat a peur comme beaucoup de ses congénères de l'aspirateur)
J’ai  reconnu des amis dans la peur de la solitude, donc le profil de l’aidant (le saint !) et surtout dans la crainte du conflit que possède le « médiateur » :

« Vos principes relationnels : afin d'éviter les discussions, vous déployez beaucoup d'énergie pour résoudre les problèmes, et vous avez une bonne capacité à ressentir les besoins des autres. Ce qui fait de vous une personne agréable, mais plutôt fermée, car vous n'exprimez pas vos sentiments. Vous êtes très sociable et vous rêvez d'une relation fusionnelle. 
Ce que les autres apprécient en vous : votre capacité à accepter les autres tels qu'ils sont et à les aider. Votre disponibilité. 
Ce que vous devez améliorer : l'affirmation de soi. 
Comment les autres peuvent agir avec vous : ne pas vous obliger à prendre des décisions rapides, vous laisser vous exprimer ou agir sans vous bousculer. Prendre du temps avec vous, et vous faire savoir qu'on apprécie ce moment. Surtout, ne pas profiter de votre gentillesse.
Mécanismes de défense : vous calmez votre colère par toutes sortes de moyens de compensation – abrutissement au travail, sucreries, tabac, alcool, télé... 
Tendance négative : la paresse. Pour éviter les conflits et certaines difficultés, vous "laissez tomber"
Difficultés majeures : les critiques des autres pour votre indécision. Exprimer spontanément votre désaccord. Regretter de vous soucier autant de l'opinion des autres, et trouver qu'on ne prend pas assez vos idées en compte. »

Pour moi c’est un très bon profil. Celui du gentil, compréhensif et serviable. Quelqu’un d’indispensable, qui sera toujours là en cas de besoin. Un médiateur utile dans un groupe, pour apaiser les conflits grâce à sa douceur et son côté conciliant.
Mais parfois les conflits, ou plutôt les discussions (on n’est pas obligé de crier pour se faire entendre !) sont nécessaires pour résoudre les problèmes, dissiper les malentendus, exprimer ses sentiments et ses besoins. Le médiateur a tendance à se laisser marcher sur les pieds… Je regrette effectivement son indécision, comme récemment un proche qui se reposait comme d’habitude sur moi pour faire le planning des sorties :
« On fait comme tu veux, je te fais confiance, ce sera bien 
- Mais ça te plaît au moins ? Je ne veux pas te forcer ! »
Et je ne m’aperçois qu’après coup qu’il n’avait pas vraiment envie de faire telle exposition (par exemple, Wallace et Groomit), mais qu’il ne l’avoue qu’après :
« c’était bien en fait !
En fait ? tu voulais pas venir ?! Je le sentais, je t’ai demandé dix fois confirmation ! Mais je savais qu’elle te plairait. »

Je lui ai offert le livre « cessez d’être gentil, soyez vrai ! » car il lui correspond parfaitement !

On peut osciller entre plusieurs profils, un dominant se détache puis un ou deux autres viennent le compléter. Vous pouvez passer des tests ennéagramme plus complets ici ou .

Et vous, quel est votre résultat?

 

10/05/2015

Connasse, princesse des cœurs

cinéma, cinéma françaisC’est pas moi hein. Mais je veux bien être princesse de vos cœurs par contre.
Petite pensée pour les caissières des cinémas qui doivent alors l’impression de se faire insulter à longueur de journée depuis la sortie du film... Voir bande annonce en lien.

Je connais Camille Cottin depuis ses rôles dans Les comédies Les gazelles et Toute première fois. Cette dernière est aussi réalisée par Noémie Saglio, auteure de Connasse princesse des cœurs. Dans ce film, l’actrice reprend le même principe que ses sketchs diffusés sur Canal+ : des séquences en caméra cachée où elle se montre odieuse et sans gêne avec des inconnus. Par exemple ici dans le métro: lire par-dessus l’épaule d’une femme et tourner les pages de son livre, demander à quelqu’un qui est assis de prendre sa place « sinon je suis debout » ou mettre du déo sous l’aisselle d’un gars !

Je reste hilare devant son audace, mais aussi très gênée : « c’est pas vrai, elle n’a pas osé ! Elle est folle ! » La moitié du temps je détourne la tête de l’écran, ou mets la main sur la bouche, pour cacher à la fois mon sourire et mon désarroi.
Camille Cottin nous bouscule pour notre plus grand bien. À travers la comédie et la provocation qui semble gratuite, mine de rien, elle dénonce et appuie là où ça fait mal. On pense : « est-ce que moi aussi j’ai été comme ça une fois ? Quelle horreur ! » Elle nous faire rire de nos pires travers.

Dans Connasse princesse des cœurs, Camille Cottin incarne comme à son habitude une Parisienne exécrable, qui pense que tout lui est dû et que le monde entier est à son service. Elle veut connaître la gloire et surtout être riche. Un notaire lui explique dans une séquence délirante qu’elle ne peut pas de son vivant hériter entièrement de sa mère. Elle passe alors en revue qui elle doit épouser pour parvenir à ses fins. Un banquier ? Oui mais il finira en prison. Un footballeur ? Oui mais il sentira la transpiration. Elle trouve la solution : une tête couronnée ! C’est parti pour l’Angleterre afin de rencontrer le prince Harry…
Le début est absolument hilarant : la séquence chez le notaire, dans les pharmacies et sur le pont de L’alma pour parler à Lady Di…

Mais en adaptant au cinéma un format court, le film aligne les sketchs, plus ou moins pertinents (le meilleur : le vol du chien !) On s’habitue vite aux outrances de la comédienne et le film commence à tourner en rond au bout d’une heure. J’ai trouvé la fin un peu bâclée et décevante : comment ça, elle ne se marie pas avec le prince Harry finalement ? J’apprends en plus qu'il cherche à se caser pour avoir des enfants. Je suis sûre que Connasse, avec sa grande douceur, sera une mère parfaite ! 

Conscient des défauts du format long, le film a l’intelligence de durer seulement une heure 20 et se suit vraiment avec un grand plaisir. J’ai beaucoup ri. J’ai apprécié la séquence finale où elle se pose dans un parc anglais afin d’exhorter la foule à la rébellion et à être elle-même. Cela montre que le film n’est pas seulement une suite de sketchs un peu vaine, mais est aussi porteur d’un message sous-jacent : il faut oser ! Oui mais pas n’importe quoi, comme Connasse !

Et vous, avez-vous apprécié ce film ?