18/06/2015
Paul McCartney en concert au stade de France
Joyeux anniversaire Paulo, 73 ans aujourd’hui !
Le 11 juin à 21h10, McCartney arrive enfin sur la scène du stade de France… Tout le monde hurle de joie, je couine très virilement. J’attends les premières notes de Venus and Mars : « sitting in the stand of the sport Arena, waiting for the show to begin… » mais il commence par… Eight days a week. Pas aussi décevante qu’Hello Goodbye, elle a le mérite d’être joyeuse et de mettre l’ambiance d’entrée. (je mets des vidéos du concert au stade de France, cliquez sur les liens !)
Il poursuit avec d’autres chansons dynamiques, Save us, du dernier album, puis Got you get you into my life. Hey, pas mal ! Puis il joue Listen to what the man said. Celle que mon meilleur ami appréciait le plus dans l’album Venus and Mars, alors que je préfère Letting go. J’ai perdu un pari. Ce qui se confirme avec la prochaine chanson : le musicien nous dit en français « je vais vous interpréter pour la première fois en France… » OoOhh ???! Ram on, Smile away, ou Single pigeon, enfin ?!!!
Non, en reconnaissant les premières notes, je hurle et mes frères éclatent de rire. On a dû entendre mon cri dans tout le stade. McCartney joue Temporary secretary, énervante car le refrain stupide reste en tête, j’en ai parlé ici. Après avoir entendu 40 chansons lors de la soirée, des dizaines de chefs-d’œuvre, c’est elle qu’on fredonnera malgré nous pendant des jours ! (en plus j'ai dû me la repayer pour trouver des vidéos du concert, on voit dans celle-ci que Macca la joue tellement jamais qu'il doit lire les paroles par terre ! c'était vraiment juste pour m'embêter !) (dans la vidéo, on est d'accord que le gars qui filme est super près ? on dirait que Paulo joue dans mon studio ! et moi qui le voyais gros comme mon ongle de petit doigt...)
Il joue une autre chanson interdite car jugée trop niaise : Obladi-oblada. Mais j’admets qu’entendre le stade entier reprendre gaiement le refrain me fait changer d’avis, elle est idéale pour un concert. Dans le même genre naïf mais festif, Macca propose « une petite chanson pour les petits », All together now, avec un film d’animation que ne renieraient pas les Télétubbies. Je croyais qu’il avait arrêté de fumer la moquette ? Il nous manipule aussi comme des gamins en nous faisant répéter des sons étranges, moment très amusant (voir en lien). Je trouve touchant de penser aussi aux enfants présents dans l’assistance. Les écrans géants retransmettent les images de certains dans les bras de leurs parents, avec de gros casques qui protègent leurs oreilles (le son était assez fort).
De l’album Sergent Pepper’s, j’écrivais dans ma set-list idéale qu’il pouvait tout jouer « sauf Being for the benefit of Mr Kite, que j’aime pas trop » Devinez ce qu’il fait… Il interprète tout de même Lovely Rita et respecte enfin mes obligations propositions (non mais oh) en enchaînant 8 mélodies attendues et en finissant par Golden slumbers et le magnifique medley d’Abbey road "maintenant nous devons y aller. Si !". En tout, sur 45 chansons que je souhaitais entendre, il en joue 24, et seulement deux interdites. Pas mal non ? J’ai donc bon goût/je suis devin/Macca me lit assidument et suit mes précieux conseils (cochez la bonne case).
En somme, McCartney compose un très bon programme. Il passe de chansons joyeuses à la guitare, comme We can work it out, à des chansons plus émouvantes au piano, comme The long and winding road. Band on the run et Back in the USSR chantées et dansées par toute la foule forment comme d’habitude un grand moment. J’apprécie quand le chanteur propose "une première pour Paris, pour vous ce soir" : Another girl. Il chante My Valentine pour sa femme Nancy présente dans la salle, Maybe I’m amazed pour son ex femme Linda. Il ne précise pas que And I love her était pour sa petite amie Jane Asher, ce ne serait plus romantique mais indélicat... « et maintenant je vous joue I’ve just seen a face, que j’ai composée après m’être tapé avoir rencontré une groupie… »
Pour nous faire plaisir, il s’adresse souvent à nous en français. "Paris est magique ! Vous êtes prêts pour la fête ?" Enfin, il n’a pas subitement appris la langue de Molière, il lit ses petits papiers collés au sol.
Pendant la première partie du concert dans le stade en plein air, il fait jour. Je trouve que ça amoindrit le charme, l’émotion et le sentiment d’intimité que crée l’obscurité.
Ce sentiment est renforcé par l’attitude de McCartney : il me semble un peu blasé, moins ému qu’à l’habitude. Il fait la tournée depuis deux ans, jouer toujours les mêmes airs doit finir par le lasser. A l’Olympia quand il a interprété Here today en hommage à Lennon, il avait des sanglots dans la voix. Impossible de ne pas pleurer à notre tour, toute la salle reniflait. Cette fois-ci, il expédie presque la chanson « pour mon pote John » comme s’il pensait « comment il s’appelait déjà ? Ah oui Lennon… » Ceux dont c’est le baptême McCartneyen ne ressentent peut-être pas la même chose, mais pour mes frères et moi qui ont vu les précédents concerts de Paul, c’est flagrant.
J’ai même parfois l’impression qu’il soupire, il remonte son pantalon ou rentre sa chemise dedans, l'air de signifier « quand faut y aller, faut y aller... » Ou bien alors Macca, t’as pas les moyens de t’acheter une ceinture ?
Installée au fond du stade, je suis sans doute trop loin pour ressentir assez l’émotion. Les jeux de lumière ne viennent pas jusqu’à moi, ce qui ne permet pas de m’immerger dans l’ambiance. Pendant les feux d’artifice sur Live and Let die, à Bercy, j’avais ressenti la chaleur et le souffle et on se serait cru rescapés d’une explosion. Là, on a droit à de grands feux d’artifice, mais de loin…
Autre effet qui atténue l’émotion : j’estime qu’il va trop vite. Il enchaîne les chansons sans prendre de pause. Ménage-toi mon vieux, tu vas nous clamser dans les doigts après, t’as tout de même 73 ans ! Même si on sait tous que tu es immortel !
Les enchaînements rapides apportent du dynamisme, mais ils ne permettent pas à l’émotion de s’installer. A Bercy, Paul avait également demandé à la foule de chanter sur Hey Jude, « les mecs » puis « les filles » et tous ensemble, mais il avait recommencé et fait durer au moins cinq minutes, là il ne le fait qu’une fois. Ok, on a un train à prendre et il est déjà 23h30, certains quittent la salle (partir pendant le rappel, où l’artiste joue toujours ses meilleures chansons !! Je préfère encore payer le taxi ou rentrer à pied plutôt que de rater ça !!!!) Macca joue depuis trois heures… mais on a tout notre temps ! On peut t’écouter toute la nuit et prendre le premier métro de 5 heures si tu veux, on ira bosser directement après sans dormir, pas de problème !
Parfois il ne s’embête même plus à chanter, mais ce n’est pas gênant : les spectateurs et ses musiciens le font à sa place. Macca a vraiment perdu sa voix de rocker… Sur Helter skelter, il ne peut plus hurler comme en 1970.
Dernier point qui me perturbe au début, mais il paraît que c’est normal : le son et l’image sur les écrans géants semblent légèrement décalés ! Heureusement l’artiste est souvent filmé avec le micro cachant sa bouche, mais voir ses lèvres faire la moue pour les chœurs alors qu’il en est encore au refrain, effet étrange. Puis le son n’est pas aussi bon qu'à Bercy.
Je critique, déformation professionnelle, mais c’était super quand même, comme toujours !
Peut-être que je suis blasée à force de le voir en concert… Si vous relisez mon billet de 2011, vous constaterez qu’il est plus enthousiaste. Puis je trouve que ce show ressemble assez au précédent, avec Something au banjo pour George Harrison, et les choix inévitables comme Michelle pour plaire aux Français. Mais je vous rassure, même si j’ai un peu perdu mon éternel émerveillement d’enfant (je n’ai plus 10 ans, je suis une ado rebelle de 12 ans maintenant, je mûris) j’ai encore hurlé comme une midinette, broyé les cuisses de mes frères quand je reconnaissais mes chansons préférées ou quand Macca quittait la scène pour les rappels « noooooon ! reviens !!! » Et cette fois, point positif par rapport aux petites salles, j’ai pu chanter à pleins poumons, sans même entendre ma voix et sans m’en rendre compte, car 60 000 personnes faisaient comme moi. Je m’en suis aperçue le lendemain en ne pouvant plus parler « j’ai chanté hier ? » « Oui, tu nous as pété les tympans ! Mais au moins maintenant, tu te tais enfin !!»
J’attends donc le prochain concert à Bercy, dans une salle plus petite, plus chaleureuse, mieux sonorisée, et en plus à côté de chez moi. Encore mieux : Macca, tu pourrais quand même venir jouer dans mon salon ! Là c’est sûr, l’ambiance serait plus intime !
Après le final, l’artiste nous salue d’un « à la prochaine » Il le confirme ici : « je n’ai pas l’intention de m’arrêter ». Donc Mme Irma prédit : après Bercy en 2009 et 2011, le stade de France en 2015, McCartney reviendra à Bercy en 2017 ! Il a déjà joué au concert une nouvelle chanson de son prochain album, Hope for the future. Titre encourageant, je vous le dis !
Set list du concert au stade de France :
Eight days a week
Save us
Got to get you into my life
Listen to what the man said
Temporary secretary
Let me roll it
Paperback writer
My Valentine
1985
The long and winding road
Maybe I'm amazed
I've just seen a face
We can work it out
Another day
Hope for the future
And I love her
Blackbird
Here today
New
Queenie eye
Lady Madonna
All together now
Michelle
Lovely Rita
Eleanor Rigby
Mr Kite
Something
Obladi Oblada
Band on the run
Back in the USSR
Let it be
Live and let die
Hey Jude
Another girl
hi hi hi
Can't by me love
I saw her standing there
Yesterday
Helter skelter
Golden slumbers/ carry that weight/ The end
Et vous, quelle chanson préférez-vous dans cette liste ? Étiez-vous au concert vous aussi ?
23:02 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paul mccartney, beatles, musique | | Facebook
17/06/2015
Concert de McCartney au stade de France
Rappel : dernier jour pour gagner des places pour Valley of love avec Depardieu et Huppert.
Info concert : ce soir, j’irai voir Highasakite et Of monsters and men au Trianon, ça va être super ! Enfin pas autant que Paul McCartney chéri, forcément :
En ce jeudi 11 juin, jour exceptionnel de grosse chaleur (premier de l’année où mémé frileuse porte un T-shirt à manches courtes ! Celui de la tournée de 2009) dans le jardin du musée de Saint-Denis, le vent d’air frais bienvenu m’apporte les mélodies que le chanteur répète à quelques centaines de mètres de là…
J’entends Drive my car. Je l’adore, il l’a jouée à Bercy en 2011. 3 heures plus tard pour le concert, il ne réitérera pas. En fait, il l’a proposé au soundcheck : le moment où il teste le son devant des privilégiés (qui ont payé leur place un bras). Pendant cette répétition, il joue les airs que j’attendais tant : Jet, Bluebird et… Ram on !!! Il interprète aussi Things we said today et I’ll follow the sun des Beatles.
A 19h, on se dirige vers le gigantesque stade de France qui peut contenir 80 000 personnes. Tout au long du parcours, des animations, comme se faire photographier sur la reproduction du célèbre passage piéton d’Abbey road (m’en fous, j’étais sur le vrai !)
La foule est grande devant le stand des T-shirts (pour une fois, je n’en achèterai pas) et celui des boissons avec gobelets du stade de France. Je collectionne les verres à bière comme une pochtronne, celui de La cigale avec Les Beatles dessus, du Fest noz de Lorient (où des vieux m’ont virée de la danse tellement j’étais incapable de retenir les pas et les ralentissais), mais payer 9 euros pour ça… je récupérerai telle une clocharde un gobelet tombé par terre. Après le concert, j' achèterai à un vendeur à la sauvette un super poster tombé du camion pour 2 euros seulement !
J’aperçois TF1 et me sauve en courant, non merci, être immortalisée dans le JT de Jean-Pierre Pernault…
Il nous faut 20 minutes pour faire le tour du stade et accéder à notre place du fond… J’appréhendais, mais en fait la visibilité est parfaite, l’endroit n’est pas si grand vu de l’intérieur (sur ma photo, la scène semble plus éloignée qu’en réalité). D'où je me situe, je ne peux pas m'amuser à reconnaître comme d'habitude les personnalités présentes dans la meilleure tribune (Voulzy, Guillaume Durand etc..) J’avais prévu un pull et un Kway pour les orages qui s’annonçaient, mais on cuit sous un soleil de plomb qui se retrouve pile sur nous.
Pendant l’attente, on peut entendre des chansons de McCartney remixées, comme No more lonely nights, Hope of deliverance… Original et dynamique, on a envie de danser.
Une animation de 30 minutes débute sur les deux écrans géants qui encadrent la scène, avec des photos rares de McCartney et des Beatles, sur des musiques moins pêchues. Un peu redondant, l’impatience se fait sentir… Il est déjà 21 heures, c’est pas le tout Paulo, mais c’est qu’on a un RER à choper après, tu commences quand ?
Des spectateurs continuent d’arriver alors que le concert était annoncé pour 20 heures. Incompréhension totale : tout au long du show, certains sortent tranquillement (en nous faisant lever de nos sièges étroits et en coupant notre vision et notre concentration). J’en remarque surtout parmi la fosse. Je ne comprends pas. Ils ont payé leurs places hyper chères, de 60 à 130 euros, et ils loupent une partie du spectacle pour aller s’acheter un sandwich ou je ne sais quoi ! Et ceux qui discutent entre eux leur bière à la main alors que le maître chante ! Mais étouffez-les avec leur gobelet ! Spoilez-leur Game of thrones !
D’autres sortent malgré eux : sous la chaleur et l’émotion, les pauvres s’évanouissent dès le début du concert et sont évacués. Une femme pliée en deux par terre proteste véhément, je la vois faire de grands signes négatifs aux pompiers qui tentent de la faire sortir. Non ! Plutôt crever que de rater Macca !
Mes voisins sont bien, eux. Mes frères d’abord, et un groupe d’une cinquantaine d’années, venu avec des jumelles qu’ils me prêtent gentiment. On chante et on se balance en chœur au rythme des chansons, on se lance de grands sourires lorsqu’on reconnaît les meilleurs morceaux. Ils sont épatés par mon T-shirt de Macca, « le plus beau de la tribune », et parce que je connais par cœur les chansons malgré ma « jeunesse ». L’un d’eux me raconte son premier concert de McCartney en 1990 : « Vous n’étiez pas née » « si, même que j’y étais ! » Dans le métro du retour, à ma station à plus d’une heure du stade, je croise encore des fans avec des vêtements à l’effigie de Paulo, dont un gars qui nous révèle tout fier qu’il a vu McCartney pour la première fois en 1969. On répond encore plus fièrement : « eh ben notre oncle, il a vu les Beatles en 1965 dans une salle minuscule ! Et les Rolling Stones aussi ! Et les Who, et les Kinks, tous !! »
Mais plutôt que de parler de la fin du concert, évoquons déjà celui-ci…
McCartney arrive sur scène à 21h10… Va-t-il respecter ma set-list idéale ? Va-t-il nous jouer une chanson interdite ? Va-t-il encore commencer par Hello Goodbye ?
Réponse demain…
16:40 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paul mccartney, paul mccartney au stade de france, beatles, musique | | Facebook
16/06/2015
Si j’avais un marteau
Je bâtirais une ferme
Et j’y mettrai mes frères
Mes frères et mes frères
Oh oh, ce serait le bonheur
Le matin du concert de McCartney, mes frangins débarquent dans mon studio de 23 mètres carrés :
« - Pfiouh, ce voyage (de deux heures en TGV première classe) nous a claqués ! On va se poser un peu sur le canapé. Femme, fais-nous à manger ! »
Ils se sont ENDORMIS pendant que je cuisinais mon poulet au curry.
30 minutes de sieste plus tard : « C’est prêt, on peut venir mettre les pieds sous la table ?
- Tu nous as concocté quoi comme programme pour les 4 jours ?
- J’ai fait des recherches pendant deux heures, je t’ai envoyé les liens par mail, t’as pas lu ?
- J’ai pas pris le temps, mais ça va, on te fait confiance. On fait quoi cet aprem ?
- On pourrait aller à l’expo Harry Potter car elle est juste à côté du stade de France, c’est pratique.
- Le petit binoclard avec son balai ? Ah non on s’en fout.
- Ya l’expo chiens et chats à la cité des sciences, même si on connaît déjà la réponse : les chats sont les meilleurs !
- C’est une expo pour les 6-12 ans, on n’est pas des gamins.
- Jean-Paul Gaultier au grand palais…
- Des fringues ? On n’est pas des gonzesses. Et si on faisait la basilique saint Denis ? C’est juste à côté aussi.
- Des tombes, ce sera gai en ce jour de fête…»
Je l’ai déjà visitée, pas passionnée (si encore c’était des momies). Mais bon : mieux vaut céder une fois : les jours suivants, on respectera mon planning, et surtout, je ne toucherai pas une casserole, je n’irai pas faire les courses, je ne mettrai même pas la table ni ne ferai la vaisselle. Ils ont aussi réparé mon verrou cassé, ma porte d’évier tombée, bricolé et installé des étagères, et même planté des fleurs.
Non mais oh, c’est qui le patron.
L’un gonfle un matelas pneumatique de 2 mètres de large.
« - T’es fou ! Comment on se déplace maintenant, tu prends toute la place ?
- Bah tu m’enjamberas…»
Je le prends au mot : le lendemain matin alors que je me lève et qu’il dort encore, je l’assomme en ouvrant la porte de l’armoire « faut bien que je prenne des vêtements !
- T’as qu’à partir bosser à poil, les clients seront contents ! »
L’autre est allongé sur un fauteuil qui se déplie entre le frigo, le placard à provisions et la porte d’entrée.
Je soulève son lit d’une main alors qu’il dort dedans, appelez-moi Hulk. Cette soudaine lévitation le réveille (étrange).
- Je prends juste le beurre dans le frigo ! il va faire frisquet sur ta tête !
- C'est ma sœur, elle bat le beurre…
Deux minutes après, je pousse son lit vers la gauche.
- Je prends juste le cacao dans le placard !
30 minutes plus tard, alors qu’il s’est rendormi :
- Euh ben en fait faudrait que tu te lèves, je peux pas ouvrir la porte d’entrée pour partir bosser ! »
C’est accueillant chez moi hein…
Habituellement le lit tient sans problème et je prépare mes affaires à l’avance pour ne déranger personne. Mais on s’est couché après le concert à 3 heures du matin passablement éméchés (j’avais perdu mes paris sur les chansons et dû leur payer des bières) et ils se sont étalés sur place « tiens je vais me poser là en diagonale, la tête dans le frigo et les pieds dans les biscottes, ça ira très bien, when you were young and your heart was an open book, you used to say, live and let rompshi (il a ronflé toute la nuit !)
Ça m’a rappelé mon enfance où on dormait à trois dans la même chambre. Ils me menaçaient « attention ! Largage de bombe atomique dans 10 secondes ! 10,9,8… » et ils m’envoyaient leurs chaussettes sales dans la gueule. Cette fois-ci, ils se baladaient en slip ou boxer devant les fenêtres grandes ouvertes de mon studio.
- Tain mais les gars, on n’est plus à la cambrousse, j’ai des voisins ! Et puis fermez la fenêtre quand je sors de la douche ! (ma douche-wc-évier fait 1 mètre de large sur 2 de long : on n’a pas la place de s’habiller à l’intérieur, ou le temps de le faire porte fermée, on transpire déjà.)
Le jour J, avant de partir pour la basilique, je vérifie d’abord sur Internet :
- Faudrait pas qu’elle soit fermée ! On ferait quoi à Saint Denis pendant 4 heures…
Après un interminable trajet d’une heure, on arrive devant ce panneau :
« La basilique est exceptionnellement fermée ce jeudi 11 juin »
Je fonce à l’office du tourisme en suivant les conseils virils de Renato dans La cage aux folles (voir quiz On connaît le film): « essaie de marcher comme John Wayne, tu descends de cheval, tu t’avances vers le saloon, tu envoies valser la porte et crac ! » :
- Votre basilique là, elle est fermée ! Pourtant j’ai regardé le site internet exprès avant pour vérifier !!
- Oui, car il ya un grand événement au stade de France et les gens venaient ici avant en restant sur place et bloquant les allées. On n’a pas eu le temps d’actualiser le site internet. »
Il était 16 heures hein. Puis Saint Denis dans la banlieue de Paris, c’est bien connu pour être un lieu hautement touristique. On était les seuls clients.
« - Ya quoi à faire dans votre bled ?
- On a un musée de l’histoire de Saint Denis…
Face à ma moue dubitative :
- Non mais vous verrez, vous serez surpris, c’est très intéressant. »
En effet. Pour illustrer la commune de Paris et la famine qui s’ensuivit, ils exposent… un morceau de pain. Véridique. Mais aussi des « crânes de rat et de chat mangés le 18 avril 1871 » « un boulon du toit de la mairie déformé par une balle perdue ».
Ça valait le coup d’œil.
Mon frère a adoré et est resté trois heures. Il a parlé joyeusement à tous ceux qu’il croisait : les filles de l’office du tourisme « c’est pas grave, on va visiter votre belle ville ! » la femme de l’accueil du musée « le boulon déformé, c’est fascinant ! » le boulanger qui lui préparait son sandwich « on va voir McCartney ! C’est sympa saint Denis, j’étais jamais venu ! »
Pendant ces 4 jours, à part faire les repas et la vaisselle, il s’est précipité dans les bus et métros pour aider au moins six petits vieux et mères de famille à monter les marches, à traverser la rue, porter des poussettes tout en faisant risette aux gamins. Il a rigolé avec tous ses voisins dans les transports en commun. On sent que le bon samaritain n’est pas Parigot : faire la gueule dans le métro, faire semblant de pas voir les personnes âgées et les femmes enceintes pour ne pas leur céder les places assises, faire semblant de ne pas voir la misère et l’agressivité dans la rue… Au test de l'ennéagramme, il a obtenu le maximum de point pour le profil "aidant"...
J’ai fait ma parisienne de base, blasée : j’ai dédaigné le musée de banlieue ("Paris, c’est tellement mieux") et j’ai passé le plus clair de mon temps dans le jardin : déjà, j’avais remarqué une gamelle de croquettes (et qui dit croquettes, dit chat, donc autrement plus intéressant que des babioles de musées qui n’ont que 10 000 ans). Surtout, dehors, j’entendais McCartney répéter…
Demain, enfin, récit du concert !
« I hope you’re having fun !
Band on the run ! »
15:10 Publié dans Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
11/06/2015
Concert de McCartney au stade de France : ma setlist idéale
C’EST LE GRAND JOUR !!!!!!!
Pour ceux qui n’ont pas la chance de venir, lot de consolation : à la question de Paris Match « vous donnez l’impression de vous être lancé dans une tournée sans fin. Est-ce le cas ? » McCartney répond : « Probablement, oui (…) je n’ai pas l’intention de m’arrêter. »
Mais on ne te retient pas !
« - Comment choisissez-vous les chansons que vous interprétez ?
La première chose à laquelle je pense, c’est : “Si moi j’étais dans le public de Paul McCartney, qu’est-ce que j’aimerais l’entendre chanter ?”»
Alors justement, je suis là pour répondre !
Cher PauloMon Macca chéri d’amour que j’aime tantSir Paul McCartney,
Par la présente, je nous, les 80 000 spectateurs du Stade de France, te demandons gentiment supplions sommons :
D’interpréter ce soir au stade de France cette liste de chansons :
Début du concert (obligatoire) :
- Venus and Mars/ Rock show/Jet
Fin du concert (obligatoire)
Medley final d’Abbey road :
- You never give me your money (parce que je l’adore)
- Golden slumbers/Carry that weight/The end
Au milieu, dans l’ordre que tu veux (on est cool hein):
Je classe par album. J’ai sélectionné une quarantaine de chansons, car au dernier concert à Bercy, je relis mon billet, tu en as jouées… 42 !!!! (j’avais donné la liste ici) Quelle pêche pour un type qui aura 73 ans le 18 juin !
Le concert durera 3 heures comme d’habitude j’espère. L’année dernière à la même date, au même endroit, les Rolling Stones n’ont fait qu’un show de deux heures. Petits joueurs.
(McCartney a participé à 13 albums des Beatles, 23 seul ensuite. Il ne proposera normalement que les chansons qu’il a composées. Pas de Lennon, sauf en hommage : il a interprété A day in the life ou Give peace a chance à Bercy en 2011 par exemple. Je mets en lien les chansons en live):
Avec les Beatles :
- And I love her, 3ème album : A hard day’s night, 1963
- I’ve just seen a face, Yesterday, 5ème album : Help, 1965
- Drive my car, 6ème album : Rubber soul, 1965
Singles :
- I’m down, 1965
- We can work it out, 1965
- Paperback writer, 1966
- 7ème album : Revolver, 1966 :
- Eleanor Rigby
- For no one
- Got to get you into my life
- 8ème album : Sergent Pepper’s lonely heart club band, 1967 (rien à jeter, sauf Being for the benefit of Mr Kite que j’aime pas trop) surtout :
- Sergent Pepper’s
- With a little help from my friend
- She’s leaving home
- Lovely Rita
- The fool and the hill, 9ème album, Magical mystery tour
- 10ème album : l’album blanc, 1968 :
- Back in the USSR
- Lady Madonna
- Hey Jude
- Helter skelter
- Martha my dear
11ème album : yellow submarine. Non pitié, je l’ai apprise à l’école et on se foutait encore de ma gueule.
12ème album, Abbey Road, 1969 :
- You never give me your money
- Golden slumbers, medley final
13ème et dernier album, Let it be, 1970 :
- Let it be
- Two of us
- I’ve got a feeling
- Get back
McCartney sans les Beatles :
- Live and let die, B.O de James Bond, 1973
- Maybe I’m amazed, 1er album : McCartney, 1970
- Ram on et Smile away, 2ème album : Ram, 1971
- My love et Single Pigeon, 4ème album : Red rose speedway, 1973
- Band on the run, Jet, 1985, 5ème album : Band on the run, 1973
- Venus and Mars/rock show : 6ème album : Venus and Mars, 1975
- Beware my love, 7ème album : Wings at the speed of sound, 1976
- Mull of Kintyre, 8ème album : London town, 1978
- Here today, 11ème album : Tug of war, 1982
- Put it there, 15ème album : Flowers in the dirt, 1989
- Winedark open sea, 16ème album : Off the ground, 1993
- Too much rain, 20ème album : Chaos and creation in the backyard, 2005
- Only mama knows, 21ème album : Memory almost full, 2007
- My valentine, 22ème album : Kisses on the bottom, 2012
- Hosanna, 23ème et dernier album : New, 2013
J'évite les chansons tristes comme Junk, ce serait ballot de plomber l'ambiance de fête. Déjà que tu vas encore nous faire chialer en jouant Here today en hommage à Lennon, comme sur la vidéo en lien "c'est comme la conversation que nous n'avons jamais eue. Si vous aimez quelqu'un, dites-lui avant qu'il ne soit trop tard et de penser "j'aurais dû lui dire ça".
Interdictions formelles de jouer ces niaiseries :
- Hello goodbye
- Ob la di ob la da
- Yellow submarine
- Temporary secretary
- Ebony and ivory
Sinon, nous les 80 000 spectateurs du Stade de France, nous te plantons là tout seul sur scène comme un con. (bon d’accord, il n’y a que moi qui n’apprécie pas ces chansons…)
Voilà, Macca, t’as vu comme je suis sympa, je t’ai mâché tout le travail. Je te laisse répéter maintenant, il ne te reste plus que quelques heures avant le concert. On prévoit des orages pour la soirée, évite de t'électrocuter tout de même. A tout à l’heure mon p’tit chou. Prends bien du miel pour ta gorge et sois en pleine forme pour ce soir.
Gros poutous-poutous
Cordialement
Signé : Papillote et Les 80 000 spectateurs du stade de France (je suis sûre qu’ils seront d’accord).
Et vous, quelles chansons voudriez-vous qu’il joue au concert ?
La prochaine fois, je vous dirai si j'avais trouvé ou pas !
07:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mccartney, mccartney au stade de france, musique, beatles | | Facebook
09/06/2015
Valley of love avec Depardieu et Huppert : places de cinéma à gagner
Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant. Malgré l'absurdité de la situation, ils décident de suivre le programme initiatique imaginé par Michael...
« Je te demande d’être présente dans La Vallée de la Mort le 12 novembre 2014. Tous les deux, oui tu as bien lu, toi et papa. Tu pourrais croire à une mauvaise blague mais je te jure que c’est la vérité. Et c’est ma seule chance de revenir, c’est le CONTRAT. Il y a un planning des endroits où vous devez aller, le jour précis et les horaires où vous devez m’attendre car je vais revenir, pour peu de temps mais je serai là. Et je vous verrai. » Voir la bande annonce de VALLEY OF LOVE ici en lien.
Deux personnages qui portent les mêmes prénoms que les acteurs, deux monstres sacrés du cinéma français : Isabelle Huppert et Gérard Depardieu. Ce dernier qui a perdu son fils, qui se prénomme Guillaume, comme le réalisateur du film. Guillaume Nicloux a sensiblement le même âge qu’aurait eu le fils de Depardieu. Des personnages qui se retrouvent 30 ans après leur divorce, comme les deux acteurs rejouant ensemble pour la première fois depuis Loulou, qui date de 1980, où ils étaient amants et se séparaient. Loulou, un film réalisé par Maurice Pialat, dont la veuve produit le film de Guillaume Nicloux. Autant de coïncidences troublantes qui donnent envie de voir le film.
Le dossier de presse ose poser directement la question à Isabelle Huppert :
« Ce deuil, Gérard Depardieu l’a vécu dans sa vie réelle. Comment ce drame résonnait-il sur le tournage ?
- On n’en a pas vraiment parlé. Cette tragédie était (…) présente, bien sûr, chez Gérard, mais à un endroit si secret en lui que je n’y avais pas accès. Ou il ne faisait rien pour. »
Il demande moins frontalement à Gérard Depardieu :
« Beaucoup de gens vont penser en voyant ce film… Toi, un cinéaste qui se prénomme Guillaume, le scénario…
- C’est fortuit et en même temps Guillaume le dit très bien. C’est fortuit et ce n’est pas fortuit puisque c’est arrivé.
- C’est quand même un fils qui appelle son père par-delà la mort. Il y a quelque chose de l’ordre de la spiritualité.
- Mais moi je ne fais que des choses spirituelles. La seule chose qui n’est pas spirituelle c’est ce que je vois de mon quotidien, et ce qu’il m’arrive parfois de commenter, pas maladroitement, mais volontairement, parce que j’ai envie d’être volontairement grossier. L’humanité de maintenant est grossière. Donc il n’y a rien à dire, et il n’y a que ça qui m’intéresse. »
Sacré Gégé, toujours aussi compliqué, peu loquace. Vous avez vu d’ailleurs à son sujet l’excellent documentaire du psychanalyste Gérard Miller ? « Gérard Depardieu, l’homme dont le père ne parlait pas ». On voit qu’il reproduit le schéma… On sent qu’il ne faut pas trop le chercher :
« Dans la lettre du fils (…) de toi, il dit « alcoolique et coléreux »
- Alcoolique et coléreux comme le sont tous les alcooliques. Et en fait, tous les coléreux ne sont pas des alcooliques. Un alcoolique, c’est quelqu’un qui, à cinq heures commence son petit gin, et qui attend huit heures pour essayer de se persuader qu’il est à l’aise. Et puis après, il continue. Mais un alcoolique c’est le contraire de moi. Moi je suis colérique, tonitruant, vivant, chiant, mais innocent. Complètement innocent et intéressé par la vie. »
« Certains vont dire : c’est Loulou 35 ans après. Peut-être aussi Nous ne vieillirons pas ensemble, mais sur le mode « Nous vieillirons ensemble ». Ce que l’on voit dans le film c’est un couple.
- C’est toi qui le dis. Moi je ne vois pas ça, je ne vois pas Loulou, je ne vois pas de références.
- Quand tu lui dis dans le film « Tu te souviens la première fois, quand on est montés à l’hôtel », c’est exactement ce que l’on voit dans Loulou.
- Non. »
Quel rigolo ce Gégé, allez reprends un petit coup de pinard, ça ira mieux. Quant à Nous ne vieillirons pas ensemble, avec Jean Yanne, autre bourru du cinéma français, il reste sans doute mon Pialat préféré.
De Guillaume Nicloux, le film qui retient mes faveurs est La religieuse, adaptation de Diderot, avec déjà Isabelle Huppert. Il est aussi l’auteur d’un film au genre très différent, polar comique : Le poulpe.
Isabelle Huppert, malgré son air pimbêche et sa froideur, je l’apprécie car elle a joué de grands rôles : Madame Bovary, Violette Nozière, puis dans Coup de torchon, La porte du paradis…
Notre Gégé(inter)national, on peut en parler des heures : les films de Blier, Tenue de soirée, Préparez vos mouchoirs, les comédies de Veber, La chèvre ; Cyrano de Bergerac ou Le retour de Martin Guerre…
J’ai donc hâte de voir ces deux monuments du cinéma français se retrouver dans la vallée de la mort, un lieu magnifique et très cinématographique.
J’ai la chance grâce à LE PACTE de vous faire gagner 5X2 places pour le film VALLEY OF LOVE. Pour cela, répondez à ces deux questions :
- A part Valley of love, citez un autre film dans lequel Gérard Depardieu et Isabelle Huppert ont déjà joué ensemble (il en existe deux autres)
- Citez un autre film réalisé par Guillaume Nicloux.
Envoyez vos réponses avec vos noms et coordonnées postales par le lien « me contacter » sous la photo du chat noir. Vous avez jusqu’au mercredi 17 juin 20 heures, jour de la sortie du film. Jeu qui se limite à la France métropolitaine.
A vous de jouer !
13:00 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinéma français, places de cinéma à gagner, gérard depardieu | | Facebook
07/06/2015
Quiz on connaît le film, papillotes à gagner : les résultats
Je parle toujours de mes papillotes en chocolat hein, pas de moi. Ni de mon chat (quoique, me débarrasser du panda obèse…)
Un jeu qui date du… 4 janvier. Pour gagner des chocolats de noël. Ça valait le coup d’attendre. Plus c’est long, plus c’est bon, non ?
Comme vous le savez, j’ai toujours des papillotes dans ma poche, mais je ne les donne pas à n’importe qui. Il faut les mériter. Il faut bien connaître la Papillote pour recevoir les papillotes. Je vous avais donc concocté un quiz 100 % (radotage) papillotien, avec mes films et auteurs comiques français préférés.
Un jeu entièrement inventé et sponsorisé par moi-même. Je ne peux résister à l’envie de rajouter des répliques (le quiz n’est pas assez long) donc je publierai les résultats en plusieurs fois (vous n’êtes plus à une semaine près). Comme je suis vraiment trop cool, j’ai mis en lien les extraits cultes (il m’a fallu énormément de temps pour les trouver, alors regardez-les !)
1 ) De quel film ces répliques sont-elles extraites :
« Est-ce que je pourrai dormir chez toi ce soir… j’ai perdu ma mère ce matin.
- Elle est morte ?
- Non non, je l’ai perdue, c’est-à-dire que je l’ai perdue quoi, elle était là et pouf pouf, je l’ai perdue… Mais mon chien est mort par contre. Alors, si je pouvais dormir chez toi, tu vois, juste pour avoir une présence, un compagnon, pour pas être seul…
- Ça fait trois fois qu’il est mort ton chien.
- Oui mais il a beaucoup souffert ! »
- « Parlez-moi de vous plutôt. »
- « Il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant ! »
Réponse : - « Je crois que nous avons affaire à un serial killer. »
Il s’agit évidemment du film Red is dead, euh pardon, de La cité de la peur, une comédie familiale de Les nuls, sortie en 1994 (déjà !)
2 ) Dans quel film avec Louis De Funès entend-on cette réplique : « En tout cas on ne va pas moisir ici. J’ai un petit plan pour tous nous évader… Nous rentrons à Madrid, nous conspirons, le roi répudie la reine, la vieille épouse le perroquet, César devient roi, je l’épouse et me voilà reine ! »
a) La grande vadrouille
b) Les grandes vacances
c) La folie des grandeurs
d) Les grandes espérances
Réponse : La folie des grandeurs, un film d’actualité en ce mois de déclaration des impôts… « Cette année la récolte a été très mauvaise, alors il va falloir payer le double ! C'est normal, les pauvres c'est fait pour être très pauvres, et les riches, très riches ! »
Je vous rajoute la scène qui me pliait de rire quand j’avais 10 ans (et comme j’ai toujours 10 ans…) : la déclaration d’amour cachée derrière le buisson. Evidemment il faut la regarder pour comprendre les malentendus et gags visuels, avec la sublime (hum) Alice Sapritch. Cette actrice m’épatait : elle devait avoir beaucoup d’humour pour accepter de se moquer de son physique quelque peu ingrat :
« - ah madame il faut que je vous le dise, je vous aime. Vous êtes si belle, si rayonnante, si lumineuse… Je vous désire depuis des mois. C’est pas que vous le fassiez exprès, mais vous êtes si aguichante avec vos yeux mutins et vos petits pieds.
(elle regarde ses pieds immenses, et sa robe trempée déverse des litres d'eau) : Oh, mais vous pleurez madame !
- César, je serai à vous corps et âme, voici ma main. (le chien la mord) Petit sauvage ! »
Le film est librement inspiré de Ruy Blas de Victor Hugo. A l’origine, le réalisateur Gérard Oury voulait renouveler le succès du Corniaud et de La grande vadrouille en reprenant le même duo d’acteurs, mais Bourvil est décédé juste avant le tournage (1970). La bande originale est excellente, signée par mon chouchou Michel Polnareff. J’adore le « thème d’amour » en lien, mais tout l’album est magnifique, comme le western, musique principale.
- J’adore également le film Les grandes vacances avec De Funès, et sa bande originale qui met de bonne humeur.
- Les grandes espérances est un roman de Charles Dickens et un film de David Lean, donc le contraire d’une comédie !
3 ) Associez la bonne réplique au film correspondant, joué par Michel Blanc :
A) « Toi et moi, on a un peu le même problème, c’est à dire qu’on ne peut pas vraiment miser sur notre physique, surtout toi. Alors si je peux me permettre de te donner un conseil, c’est : « oublie que t’as aucune chance, vas-y, fonce. On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher »
B) « J’ai eu une rupture. J’ai vécu avec une femme et puis au bout de 48 heures elle a décidé qu’on se séparerait d’un commun accord, alors j’ai pas bien supporté. J’ai même essayé de me suicider. On n’est jamais très original dans ces moments-là. J’ai mis l’adagio d’Albinoni, j’ai avalé deux tubes de laxatif et puis hop. J’ai perdu 16 kilos et ma moquette. Depuis je m’en suis jamais remis tout à fait. Surtout du point de vue digestif, c’est plus comme avant. »
C) « T’as fermé la porte ? Parce que j’ai été attaqué par des renards tout à l’heure (…) J’ai dû mal à parler parce que j’ai les dents qui poussent. »
D) « Sur les bords, au milieu, c’est vrai que je crains un peu »
a) Les bronzés
b) Les bronzés font du ski
c) Viens chez moi, j’habite chez une copine
d) Marche à l’ombre
Réponses :
A)b
B)a. Jean-Claude Dusse, avec un d comme Dusse.
C)d, Marche à l’ombre, un film réalisé par Michel Blanc lui-même en 1984, reprenant en titre la fameuse chanson de Renaud :
Avant qu'il ait pu dire un mot,
j'ai chopé l'mec par l'paletot
et j’lui ai dit : « Toi tu m'fous les glandes,
pi t'as rien à foutre dans mon monde,
arrache-toi d'là, t'es pas d'ma bande
casse toi, tu pues, et marche à l'ombre ! »
D)c, un film de Patrice Leconte de 1981, qui reprend aussi pour titre une chanson de Renaud. La citation en est extraite :
J'ai le cœur comme une éponge
Spéciale pour filles en pleurs
Heureusement parce que ma tronche
C'est pas vraiment une fleur…
4 ) Tous ces films ont le même scénariste. Qui est-il ?
- Les compères
- L’emmerdeur
- La cage aux folles
- La chèvre
Réponse : Francis Veber, ce génie de la comédie. Il joue souvent sur l’association de deux personnages contraires, un gaffeur frêle rêveur et sympathique (Pierre Richard, Jacques Brel, Papillote…) et un costaud cartésien antipathique (Depardieu, Lino Ventura).
- Dans Les compères, un adolescent fait une fugue. Pour le retrouver, la mère déclare à ses deux anciens amants que l’un d’eux est le père du gosse. Les compères Depardieu et Pierre Richard partent à sa recherche…
Par exemple la scène en lien du « il m’a foutu un coup de boule ? » et l’explication qui n’en est pas une :
" Tu l’as plaqué il a pas compris, alors tu vas mettre les choses au point une bonne fois pour toutes.
- Je veux plus te voir, m’en veux pas c’est comme ça, c’est fini nous deux."
En effet, quelle bonne explication ! Là il a bien compris qu’elle le larguait comme une vieille chaussette, sauf qu’il ne sait pas pourquoi !
- Dans La chèvre, on retrouve le même duo d’acteurs. Cette fois-ci le gaffeur Pierre Richard sert de « chèvre » pour retrouver la fille de son PDG aussi malchanceuse que lui, en espérant qu’il tombe dans les mêmes pièges :
« Vous m’avez traité d’abruti ? Je pratique les arts martiaux. La première chose qu’on nous apprend, c’est le contrôle. Un type me traite d’abruti, je ne cogne pas, je le regarde et je m’en vais.
- Eh ben tire-toi alors !
- Vous avez de la chance...
- Gros connard !
- Vous avez de la chance… (il s’en va) pfouhh… Je suis arrivé à un contrôle total. Pardonnez-moi cette démonstration de force, mais j’ai horreur qu’on me marche sur les pieds »
- Dans L’emmerdeur, Jacques Brel tente de se suicider dans un hôtel, car sa femme l’a quitté pour son médecin. Son voisin de chambre, Lino Ventura, tueur à gages, le sauve malgré lui. Dès lors, le dépressif suit le tueur comme un boulet et l’empêche de mener à « bien » sa mission en enchaînant les catastrophes…
« Elle allait le voir tous les jours. Elle s'allongeait sur le divan. Normalement il aurait dû rester dans son fauteuil, lui. C'est toujours comme ça : le malade est sur le divan, et le psychiatre est à côté dans son fauteuil. Il pose des questions, il prend des notes. Et bien là pas du tout ! Hop, tout le monde sur le divan ! Et moi, je payais 60 francs de l'heure. »
« Ce qu'il lui faut, c'est un peu de chaleur humaine. Je m'en occupe. »
- Dans La cage aux folles, Renato et Albin (Michel Serrault) forment un couple d’homosexuels tenant une boîte de travestis. Le fils de Renato doit se marier avec la fille d’un député membre d’un parti très conservateur « union pour l’ordre moral ». Pour ne pas choquer ses futurs beaux-parents, le fils demande à son père de faire semblant d’être marié à une femme… "essayons de le viriliser un peu" :
« J’ai cassé ma biscotte ! »
« Essaie de marcher comme John Wayne, tu descends de cheval, tu t’avances vers le saloon, tu envoies valser la porte et crac ! »
Alors, vous aviez trouvé ? Suite des résultats la semaine prochaine, vous pouvez toujours vous amuser à répondre ici en attendant.
17:46 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinéma français, francis veber, pierre richard, michel blanc, quiz cinéma | | Facebook
04/06/2015
6ème album de McCartney : Venus and Mars
Une semaine avant le concert au stade de France et J-1 avant celui de Marseille. Je n’aurai donc pas le temps d’évoquer les 20 albums de Macca, surtout que je ne les possède pas tous. J’achète toujours les CD pour mes proches, et ensuite je m’aperçois que je ne connais même pas les chansons des derniers albums, alors que Paulo va certainement les jouer, c’est ballot.
A chaque date de la tournée, McCartney change un peu sa playlist. Au dernier concert, il a interprété l’une de ses plus mauvaises chansons selon moi, extraite de l’un de ses pires albums. J’ai envoyé un sms à mon frère : « Ça y est Paulo devient sénile. Devine ce qu’il a joué hier, si tu gagnes je t’offre un banco »
Il a trouvé immédiatement : Temporary secretary, de l’album McCartney2. Il va peut-être devenir millionnaire grâce à Macca. Et vous, que pensez-vous de cette chanson électro ? Elle me fait penser à kraftbeurk Kraftwerk...
Mon espoir que McCartney débute le concert au stade de France par Venus and Mars et Rock show s’amenuise donc. Il va sûrement encore choisir un air aussi pourri qu’Hello Goodbye (on tient les paris ?) Ces deux chansons sont pourtant parfaites pour commencer un concert, comme on le voit dans la tournée de 1976 en lien, vous ne trouvez pas ? Le rythme d’abord lent, puis énergique… Et les paroles adéquates :
Sitting in the stand of the sport Arena
Waiting for the show to begin…
Et Rock show et ses ruptures de ton (j'adore le final au piano) :
What's that man movin' cross the stage?
It looks a lot like the one used by Jimmy Page
Its like a relic from a different age
Could be, oo hee !
If there's Rock Show
At the concertgebow
They're got long hair at the Madison Square
You've got rock and roll at the Hollywood Bowl,
We'll be there, Oh yeah !
The lights go down - they're back in town, O.K
Behind the stacks, you glimpse an axe
The tension mounts, you score an ounce olé!
Temperatures rise as you see the white of their eyes !
Macca, fais-moi confiance, écoute-moi, commence par Venus and Mars et Rock show. Comme tu débutes l’album de 1975 par ces chansons.
Le disque continue avec une mélodie que je trouve jolie et romantique (peu d’espoir qu’il la joue). Love in song :
My heart cries out for love
And all that goes with loving
Love in song, love in song
My, you’re so fine, when love is mine
I can’t go wrong, Love in song
I can see the places that we used to go to now
Happiness in the homeland
My eye cries out, a tear still born
Misunderstanding
Love in song, love in song
Avec You gave me the answer, McCartney rend hommage au music-hall et à son père qui appréciait ce genre. Comme il le faisait aussi du temps des Beatles à travers When I’m sixty four et Honey pie (mémé Papillote adore cette dernière).
La face A se termine par une chanson que j’aime beaucoup, Letting go. Mon meilleur ami à la fac la détestait. On avait eu une longue discussion à ce sujet, avec de puissants arguments :
« elle est nulle cette chanson ! – N’importe quoi, elle est super ! - Comment tu peux aimer une daube pareille ? - T’es vraiment trop con !!! » (J’aime me disputer sur des sujets essentiels.) On était tous les deux très fans de McCartney, mais bizarrement on n’aimait rarement les mêmes chansons (et donc on débattait s’engueulait beaucoup). Peut-être parce que comme tous les hommes, il venait de Mars, et moi... du royaume des chats ? (j'ai aidé une dizaine de chats abandonnés ou blessés comme dans le film, pourtant jamais le prince des chats ne m'a demandé de l'épouser, je ne comprends pas) Après des années sans nouvelles, je suis tombée nez à nez avec mon ami aux deux derniers concerts de Bercy, sur 17 000 personnes. Allons-nous réitérer au milieu de 82 000 fans ? (on tient les paris, bis ?)
Mon pote préférait la chanson Listen to what the man said qui est sortie en single comme Letting go. Je ne l’apprécie pas spécialement, à cause du saxo.
Dans les bonus de la réédition de 1973, j’aimais bien jouer au piano (du temps où j’avais tous mes doigts) Lunch box/ odd sox.
Et vous, quelles chansons préférez-vous ? Letting go ou Listen to what the man said ? On tient les paris ?
Chansons de l’album Venus and Mars :
Venus and Mars
Rock show
Love in song
You gave me the answer
Magneto and titanium man
Letting go
Face B :
Venus and mars (reprise)
Spirits of ancien Egypt
Medicine jar
Call me back again
Listen to what the man said
Treat her gently / Lonely old people
Crossroads theme
Bonus :
Zoo gang
Lunch box odd sox
My carnival
07:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, beatles, paul mccartney, les hommes viennent de mars, les femmes viennent de venus, et moi du royaume des chats | | Facebook
01/06/2015
Laissez parler les petits papiers
Record battu, vous pouvez m’inscrire dans le Guiness : hier, à 23h59 exactement, j’ai fini ma dernière papillote de l’année. Oui, un chocolat de noël, 5 mois après les fêtes !
Les papillotes se périmaient le 31 mai. On ne sait jamais, à minuit pile, elles pouvaient se transformer en citrouille. A 23h55 j’ai donc englouti 18 chocolats à la suite. Non en fait il ne m’en restait qu’un seul. Avant de l’ouvrir, j’ai songé : « les citations qui seront à l’intérieur seront le reflet de la fin de l’année. » Les voici :
« Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie » Sénèque
« Expérience : nom dont les hommes baptisent leurs erreurs. » Oscar Wilde.
C’est marrant car les dernières papillotes de 2014, j’en ai parlé ici lorsque j’expliquais l’origine de ma bannière, révélaient :
« Apprends à vivre comme si tu devais vivre pour toujours et vis comme si tu devais mourir ce soir » (proverbe tibétain)
« Toute ascension vers un endroit merveilleux se fait par un escalier en spirale » (Francis Bacon)
Quasiment les mêmes enseignements ! C'est un signe je vous dis !
Récemment, alors que j’étais en train de manger une papillote et de déposer la citation sur le clavier de l’ordinateur du boulot, une collègue s’exclame :
« Ah ! C’est toi !!
- Scronch ? (la bouche pleine de chocolat)
- C’est toi qui déposes ces petits papiers sur les bureaux ! On en trouve partout depuis des mois, je ne savais pas d’où ça venait !
- Petits papiers ?! Les précieuses citations de mes papillotes chéries ? Excuse-moi de vouloir éclairer mes collègues de leur infinie sagesse…
- Je pensais que quelqu’un me laissait des mots doux… oui, parfois c’était des mots d’amour…
- Non, ce n’est pas l’amour, qui fait les histoires d’amour, ce n’est pas ça toujours, on peut aimer oui sans amour… (chanson Polnareff quotidienne)
Je relis les citations (lorsque je les laisse sur les postes de travail, je les recopie avant dans mon agenda) :
26 janvier : « L’amour le plus discret laisse par quelques marques échapper son secret » Jean Racine
9 février : « Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout » Guy de Maupassant
16 mars « La séduction suprême n’est pas d’exprimer ses sentiments. C’est de les faire soupçonner. » Barbey d’Aurevilly
15 avril : « C’est impossible dit la fierté. C’est risqué dit l’expérience. C’est sans issue dit la raison. Essayons murmure le cœur. » William Arthur Ward
30 avril : « La rose n’a d’épines que pour celui qui veut la cueillir » proverbe chinois
Oh là là. Je vais vérifier le planning, regarder qui était présent au travail ces jours-là, et constater que mes 40 collègues pensent avoir un amoureux secret…
Les autres citations de papillotes que j’ai notées et laissées sur les bureaux :
« Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis » Baden-Powell
« L’intérieur de l’homme est un cadenas dont la langue est la clef » Proverbe malien
« L’art d’être tantôt très audacieux et tantôt très prudent est l’art de réussir » Napoléon Bonaparte
« N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez-là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace. » Ralph Waldo Emerson
« La science décrit la nature, la poésie la peint et l’embellit. » Georges-Louis Leclerc de Buffon
« La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots » Wagner
J’ai surpris mon collègue des chansons « découverte de radio nostalgie » en flagrant délit. Il donnait l’une de mes papillotes au chef.
- Aaah mais qu’est-ce que tu fais ! Sacrilège ! Tu te débarrasses de mes papillotes que je t’ai offertes gentiment ! T’as qu’à dire que tu t’en fous ! Je ne te donnerai plus jamais rien ! Tu peux crever de faim !!
- Tu vas pas nous faire un fromage pour un pauvre chocolat !
- Un pauvre chocolat, une papillote ? Blasphème ! Tu ne sais pas ce que tu dis ! (effectivement, il ne connaît pas l’existence du blog et de mon pseudo, heureusement). Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! Si au moins tu partageais mon précieux avec tes proches, même ton chat, si tu partageais ton pain avec tes disciples, mais non, avec le chef ! Mécréant ! Judas ! Traître ! »
Evidemment je n’ai pas dit tout ça, sinon il allait me prendre pour une illuminée. Mais j’ai quand même sorti la première phrase, et je ne lui ai plus offert de papillotes, na !
A propos de papillotes qui se méritent, je me souviens à l’instant du fameux quiz sur mes comédies françaises préférées, grâce auquel certains ont pu gagner mes précieuses papillotes… Je vous dévoile enfin les réponses d’ici une semaine… vous n’êtes pas pressés, le quiz ne date que du 4… janvier… Vous pouvez toujours jouer dans les commentaires d’ici là, « pour le plaisir » comme dirait Herbert.
Laissez parler les petits papiers
A l’occasion papier chiffon
Puissent-ils un soir papier buvard
Vous consoler
Et vous, quelle citation de papillote vous parle le plus ?
Photos extraites de l'hilarant tumblr "laissez parler les petits papiers"
16:02 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : papillotes en chocolat de noël, quiz cinéma | | Facebook